- Venterol (Drôme)
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Pour l’article homonyme, voir Venterol (Alpes-de-Haute-Provence).
Venterol
VenterolAdministration Pays France Région Rhône-Alpes Département Drôme Arrondissement Nyons Canton Nyons Code commune 26367 Code postal 26110 Maire
Mandat en coursMarie-Claude Fournet
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Val d'Eygues Démographie Population 634 hab. (2007) Densité 20 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 298 m — maxi. 1 165 m Superficie 31,69 km2 Venterol est une commune française, située dans le département de la Drôme et la région Rhône-Alpes.
Sommaire
Géographie
Les communes limitrophes de Venterol sont Nyons (chef-lieu du canton), Rousset-les-Vignes, Saint-Pantaléon-les-Vignes, Valréas (dans le département du Vaucluse), Vinsobres, Teyssières et Aubres.
Histoire
Depuis la plus haute Antiquité le territoire de la commune de Venterol est occupé par l’homme, divers silex et autres pierres taillées témoignent de la présence de l’homme préhistorique. L’arrivée des grecs (de Phocée) à Marseille vers 600 ans avant J.-C. puis des Romains dans la Provincia confère alors au territoire de Venterol une certaine importance. En effet la commune se trouve sur une voie de communication notable entre Vaison, Nyons et Le Pègue (Pagus Aletanus) célèbre pour son oppidum.
La Pax Romana permet à cet espace de se développer, les tuiles romaines qui jonchent le sol dans de nombreux quartiers, permettent d’imaginer un espace agricole dynamique. La découverte à la fin du XIXe siècle d’une stèle représentant la déesse Hygie et de nombreuses pièces gallo-romaines des IIIe et IVe siècles attestent la présence d’un sanctuaire religieux à l’ouest du village de Novézan. La fin de l’Empire Romain plonge la région dans un période obscure où les barbares succèdent aux barbares.
De ce chaos naît la société féodale, c’est en 1060 que le nom de Venterol apparaît pour la première fois dans une charte : Venteriolum, et 1191 pour Novézan (Novaisano). En celte le terme ven désigne une hauteur qui domine le paysage, un village perché. En latin nova, novus signifie nouveau, nouvelle et sanus, sain, en bonne santé, on peut penser à un lieu qui s'est peuplé tardivement et qui par sa situation privilégiée était à l'abri des maladies.
Au XIIe siècle les seigneurs de Montauban couvrent leur territoire de châteaux et de donjons, c'est l'époque où les Baronnies connaissent une très grande indépendance vis-à-vis du pouvoir impérial, le château de Venterol et le château Ratier sont alors construits.
Au XIVe siècle Venterol est une frontière, elle dépend du Dauphiné puis du royaume de France, alors que les communes voisines de Teyssières, Aubres, Rousset les vignes, Saint Pantaléon et Valréas dépendent du pape ou du comte de Provence. Cette situation durera jusqu’en 1791 avec le rattachement du Comtat Venaissin à la France. S’ajoute la présence de l’ordre des Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem (actuel Ordre de Malte) qui, possède une commanderie à Novézan et des possessions autour de Venterol en lien avec le Poët Laval. La présence d'une frontière implique des contraintes (corvée pour sa surveillance, zone directement touchée en cas de conflit) et des avantages liés au commerce licite ou illicite.
Au XVIe siècle les guerres de religion s’abattent sur le royaume, Venterol n’est pas épargné, entre 1562 et 1598 les combats menés principalement par le baron des Adrets, Dupuy Montbrun, le comte de Suze et René de Gouvernet furent particulièrement meurtriers. Les pillages, les massacres, et les destructions de récoltes sèment la misère parmi la population. Venterol étant pour son malheur à majorité catholique alors que la ville de Nyons sa puissante voisine était calviniste.
Le XVIIe siècle fut une période d’apaisement jusqu'à la révocation de l’Édit de Nantes en 1685 où la minorité protestante (20 % de la population environ) dût vivre sa foi dans la clandestinité et la persécution. Certains Venterolais quittèrent la commune pour des cieux plus cléments (Suisse, Piémont, Hollande).
Les édifices publics sont réparés voire construits, les églises de Venterol et de Novezan, la chapelle Sainte Perpétue et le beffroi avec son campanile connaissent une nouvelle jeunesse. Par contre le temple - construit à quelques arpents de Château Ratier sous le bon Roi Henri IV - sera totalement rasé.
Le XVIIIe siècle se caractérise par deux dates.
- 1709 le gel du siècle détruit les oliviers, privant la population de son principal revenu. L’huile d’olive de Venterol était commercialisée par des voituriers jusqu’à Lyon.
- 1789 La Révolution française apporte un souffle de liberté (disparition des privilèges,…) mais aussi de l’insécurité avec une vive agitation Contre - Révolutionnaire jusqu‘en 1801.
Le XIXe siècle est une période de grands changements. Tout d’abord au niveau agricole on passe d’une agriculture essentiellement vivrière à une agriculture commerciale. L’élevage du vers à soie et la production de garance tinctoriale s’ajoutent à l’huile et au vin.
Sur la commune on produit vers 1860 un peu plus de 20 tonnes de cocons ! Les rendements augmentent et la population atteint un millier d’habitants au tournant du siècle.
À cela s’ajoute une amélioration notable des voies de communications, on n’est plus obligé de passé en charrette dans le lit de la Sauve (en cas de crue la route pouvait être coupée pendant plusieurs jours.). En 1897 le train entre en gare de Venterol-Rousset, grâce à l’ouverture de la ligne Nyons-Pierrelatte.
Le XXe siècle commence par la terrible guerre de 1914-1918 durant laquelle trente jeunes Venterolais perdent la vie, cette saignée va accentuer l’exode rural.
Le village dans les années trente découvre la fée électricité, peu à peu les fermes connaissent aussi ce confort moderne. Les activités sont toujours tournées vers l’agriculture, cependant l’industrie du cartonnage de Valréas emploie de nombreuses femmes à domicile.
La seconde guerre mondiale fit moins de victimes mais marquera durablement les esprits. Le 25 août 1944 la commune est libérée du joug nazi (en même temps que Paris) après 4 ans de peur et de privations.
Dans les années cinquante la commune atteint péniblement les 400 habitants. Le gel des oliviers en 1956 bouleverse le monde agricole, les exploitants doivent se tourner vers d’autres cultures (lavandes, maraîchage, arbres fruitiers,…). Le classement en zone d’appellation Côtes du Rhône favorise la viticulture qui devient la principale culture. La mécanisation permet ce changement et les chevaux et autres mulets disparaissent du paysage. L'élevage (ovin et caprin) disparait à l'exception de la Combe de Sauve, L'abricotier connait son heure de gloire jusqu'à la crise de 1992.
Dans les années soixante la démocratisation de l’automobile permet de vivre sur la commune tout en travaillant ailleurs.
Vie locale
La fête patronale de la Saint Roch a lieu le 16 août.
Le hameau de novezan est sous la protection de Saint michel (29 septembre)
La chapelle sainte Perpétue connaît depuis de très nombreuses années un pèlerinage le 7 mars.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2009 Jean-Louis Moderat d'Otemar DVG mars 2009 Marie-Claude Fournet DVG Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1911 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 682 409 429 488 567 587 630 631 634 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Après avoir eu plus de mille habitants vers 1850, la population de la commune de Venterol déclina jusqu'en 1950. Depuis, le développement des transports et sa proximité avec Nyons et Valréas ont permis un accroissement significatif du nombre d'habitants.
Économie
Commerce
Le Bistrot de Venterol, qui porte le label Bistrot de pays[1], adhère a une charte qui a but de « contribuer à la conservation et à l’animation du tissu économique et social en milieu rural par le maintien d’un lieu de vie du village »[2].
Lieux et monuments
- Le château Ratier.
Novezan est une ancienne station romaine. Le château Ratier rappelle son passé historique. Il passe pour avoir été construit par les Voconces. Il aurait assisté au passage d’Annibal et de son armée se dirigeant vers les Alpes ; de là, le nom de « touré d’annibaou » que lui ont donné, pendant des siècles, les générations passées. Les Romains s’en servirent et le mirent en état de défense. Ruiné par les Barbares, il fut reconstruit presque entièrement au XIIe siècle, mais il conserve encore dans son soubassement les restes de son architecture antique. Il a survécu au village de Ratier qu’il protégea au Moyen Âge, mais qui fut entièrement détruit pendant les guerres des XVe et XVIe siècles.
- Village médiéval fortifié perché.
- Novezan : village perché qui succéda à l'ancien castrum non localisé.
La pierre carré, haut de pélerinage
Notes et références
Voir aussi
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Drôme
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