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Vaux-sur-Saint-Urbain
Pour les articles homonymes, voir Vaux.Vaux-sur-Saint-Urbain Administration Pays France Région Champagne-Ardenne Département Haute-Marne Arrondissement Saint-Dizier Canton Doulaincourt-Saucourt Code Insee abr. 52511 Code postal 52300 Maire
Mandat en coursMme. Chrystelle PIOT
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Marne Rognon Démographie Population 43 hab. (1999) Densité 7 hab./km² Gentilé Vauxois, Vauxoises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 203 m m — maxi. 371 m m Superficie 6,4 km² Vaux-sur-Saint-Urbain est une commune française, située dans l’Ornois dans le département de la Haute-Marne et la région Champagne-Ardenne.
Sommaire
Géographie
Le village est traversé par un ruisseau, le « Meurjet », qui tire son nom du fait qu’il s’assèche en été (le jet qui meurt). Il faisait encore fonctionner à la fin du XIXe siècle un moulin à moudre le grain. Ce ruisseau se jette dans le Rognon, un des affluents principaux de la Marne dans le département, à Donjeux, commune voisine.
Vaux-sur-Saint-Urbain possède des coteaux bien exposés au sud, protégés par un relief qui les expose moins aux gelées printanières. De ce fait, très tôt, des vignes furent plantées sur ces coteaux à Vaux. Vaux était le troisième vignoble en superficie (200 ha en 1882) du Canton de Doulaincourt, après ceux de Saint-Urbain et de Mussey-sur-Marne.
Un remembrement, en 1991, a permis de remettre en état de nombreux chemins propices à de très belles promenades champêtres et sylvestres.
Histoire
Vaux est reconnu pour être l'un des plus anciens villages de la région.
Des fouilles, effectuées au XIXe siècle, dont la teneur a été rapportée par un cercle d’érudits du département à l’époque, ont montré l’existence de tombeaux datant de l’époque gallo-romaine. Des pierres taillées (pour la construction), des meules de moulins à bras, etc.ont été trouvées à plusieurs endroits de la commune, à proximité d’un chemin que beaucoup s’accordent à considérer comme une voie romaine, un diverticule d’importance en tout cas. Des villas gallo-romaines semblent donc exister dès cette époque à Vaux. Des anciens signalent par ailleurs l’existence de « Thermes ». Rien, aujourd’hui, ne vient encore démontrer cette observation.
Lors de l’été 2005, des amateurs passionnés d’histoire ont retrouvé quelques pièces de monnaies anciennes, dont certaines d’époque romaine, complétant ainsi des découvertes plus anciennes : - Trajan, Marc-Aurèle, Constantin II et Antonin le Pieux ( ?) – ainsi que quelques liards de Lorraine et de France (Louis XV).
Le village semble donc avoir été habité depuis très longtemps, d’une manière constante, surtout si l’on ajoute à ces découvertes un anneau de bronze « coulé-fermé », datant de –500 environ avant JC et provenant certainement d’une tombe (on en a trouvé de semblables à Gourzon et à Nijon provenant de nécropoles très anciennes). Cet objet a été remarqué, lui aussi, le long de la « voie romaine », ce qui montre que ce chemin était déjà existant bien avant la pacification romaine (vers -52 avant JC). Ce très vieux chemin a donc été « romanisé » dès la pacification de César.
La tradition rapporte qu’un certain Fornarius, « l’homme du four, boulanger ? », né à Vaux, chrétien des premiers jours, fut martyrisé dans l’amphithéâtre de Grand par les troupes de Julien.
La première mention connue de Vaux (Vallis in Pago Ornensi) est faite dans un acte notarié de 851 dans lequel, Tedacia, une certaine Dame, se donne, elle, ses biens et ses deux fils, à l’Abbaye Saint Pierre de Montier-en-Der.
Une communauté de bénédictins se serait installée très tôt à Vaux (au VIIIe siècle). Ils y construisirent l’église primitive dont il ne subsiste que quelques éléments sculpturaux ayant servi à décorer l’église actuelle, qui date du XIIIe siècle. On trouve la trace de "largesses" ou de "dons", faits à cette "abbaye", au XIe, "Vallis in Pago Ornensi" par un Seigneur de Joinville, Geoffroy III, descendant d’Étienne de Vaux. Il s'agissait certainement d'un grand Prieuré : au XIXe siècle, on a retrouvé les traces d'une construction ressemblant fort à un couvent : quelques moines de l'abbaye de Saint-Urbain se seront donc installés très tôt dans ce village.
Le premier seigneur de Joinville, Étienne de Vaux, ancêtre de Jean de Joinville, est né à Vaux. Il quitta le village pour s’installer à Joinville dans les années 1025/1027. L’emplacement présumé de son premier castel patrimonial se trouverait près de la Combe Beudin, où l’on pouvait observer, encore au milieu du XIXe, des ruines de murailles attestant de la position d’une place forte très ancienne à cet endroit.
Vaux, dépendait à la veille de la révolution du diocèse de Toul pour les affaires religieuses, de la généralité de Champagne (Châlons) pour les impôts, de la Prévôté d’Andelot (bailliage de Chaumont) pour la justice. Sa population était alors d’environ 190 habitants.
Dans la deuxième partie du XIXe siècle, grâce au vignoble, sa population atteindra environ 350 habitants. Certains viticulteurs seront récompensés par des médailles de vermeil, d’argent et de bronze, attribuées par les comices agricoles, pour leur culture avisée de la vigne (en ligne, la majorité des vignes était alors cultivée « en foule », méthode héritée des moines de l’abbaye royale de Saint-Urbain) et pour la qualité de leurs vins.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité - PASSERAT - - - HANIPAUX - - - COLLOT - - - Maurice MALINGRE - - - Michel MALINGRE - - - 2006 Claude MARIE - - - 2006 Denis COLLAS - - - 2008 Chrystelle PIOT - - Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique Antiquité 1789 1806 1846 1876 1924 1999 150 190 253 329 254 108 43 Bien évidemment, les chiffres de l'Antiquité sont une estimation Monuments et lieux historiques
- De la période gallo-romaine, seules subsistent quelques portions d’une voie romaine (N° IX Jolibois) qui reliait Langres pour desservir de nombreux camps romains, certains très voisins de Vaux comme Poissons, ou Noncourt-sur-le-Rongeant, et Le Châtelet de Gourzon sur la commune de Bayard-sur-Marne), Perthes, Vitry, Châlons et enfin Reims. C’est une voie secondaire dont l’importance militaire fut indéniable.
- Église Saint-Rémi, du XIIIe siècle
- le chevet est orné de sculptures mérovingiennes
- des signes lapidaires sur les contreforts de l’abside, signes qu’on retrouve aussi sur l’église de Saint-Urbain.
- Lavoir restauré dans les années 1990, dont l’emplacement de la fontaine d’origine date de l’Antiquité.
- Trois calvaires, à l’entrée de chaque route du village, dont deux du début XIXe (1802)
Économie
Une seule grande ferme existe encore, en 2005, dans le village. Tous les autres habitants sont employés aux alentours, dans l’industrie, le commerce ou le tertiaire.
Les habitants s'efforcent aujourd'hui de réhabiliter un modeste vignoble (27 ares), sous forme associative, pour redonner vie au village.
Bibliographie
- Émile Jolibois, La Haute-Marne Ancienne et Moderne, 1971, ISBN 2-84178-037-6
- Louis Lepage, Il était une fois… en Haute-Marne, les Gallo-Romains, Editions SAC Reims, 1994, ISBN 2-84178-037-6
- Jean-Jacques Thévenard, Carte Archéologique de la Gaule, La Haute-Marne, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, ministère de la culture, ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche [etc.], diff. Fondation Maison des sciences de l'homme, 1996 ISBN 2-87754-049-9
- Théodore Pistollet de Saint Fergeux, Les Voies et les camps romains en Haute-Marne, 185 ?
Voir aussi
Liens externes
- Découverte de Vaux-sur-Saint-Urbain
- site de l'Association le Belon du Haut Perthois
- Vaux-sur-Saint-Urbain sur le site de l'Institut géographique national
- Vaux-sur-Saint-Urbain sur le site de l'Insee
- Vaux-sur-Saint-Urbain sur le site du Quid
- Localisation de Vaux-sur-Saint-Urbain sur une carte de France et communes limitrophes
- Plan de Vaux-sur-Saint-Urbain sur Mapquest
- Portail de la Haute-Marne
Catégorie : Commune de la Haute-Marne
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