- Vaucouleurs (Meuse)
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Vaucouleurs
Entrée de la villeAdministration Pays France Région Lorraine Département Meuse Arrondissement Commercy Canton Vaucouleurs Code commune 55533 Code postal 55140 Maire
Mandat en coursGilles Varnier
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Val des Couleurs Démographie Population 2 141 hab. (2006) Densité 54 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 242 m — maxi. 372 m Superficie 39,35 km2 Vaucouleurs est une commune française, située dans le département de la Meuse et la région Lorraine.
Ses habitants sont appelés les Valcolorois.
Sommaire
Géographie
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1989 Pierre Vincent 1989 1995 Serge Rance 1995 2014 Gilles Varnier PS Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 3041 2846 2554 2511 2401 2293 2083 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Malgré des atouts certains, notamment la proximité de l'axe TOUL-NANCY, aucune municipalité n'a été en mesure d'enrayer l'exode dans le chef lieu du canton alors que la démographie des villages du canton est globalement en très nette augmentation[réf. nécessaire].
Valcolorois célèbres et personnalités liées à la commune
- Robert de Baudricourt, gouverneur de Vaucouleurs et compagnon de Jean d'Arc.
- Madame du Barry, née Jeanne Bécu à Vaucouleurs en 1743.
- Jehan Leclerc de Pulligney défend les intérêts des habitants de Dompremey et de son seigneur lors d'un procès en 1428. Il remplace comme procureur Jacques d'Arc. Vaucoulour et Robert seigneur de Baudrecourt et de Bloise, capitaine de Vaucoulour sont souvent cités dans un acte le concernant.
- Joseph Boyer de Rébeval (1768-1822), général d'Empire, combattit à Waterloo
- Henri Bataille (1908-2008), historien, archéologue et écrivain d'une rare ténacité dans ses recherches sur Jeanne d'Arc et Vaucouleurs auxquels il a consacré plusieurs ouvrages.
Historique
En 1235, vallicolore, la vallée aux couleurs variés[2].
En 1429, bien qu’enclavé entre le duché de Lorraine (dépendant du saint empire) et celui de Bourgogne, inféodé aux Anglais, la ville de Vaucouleurs est fidèle à Charles VII.
C’est pourquoi Jeanne d’Arc vient y demander une escorte pour se rendre auprès du roi.
Principaux lieux historiques
- L’église paroissiale Saint-Laurent : Elle a été édifiée entre 1782 et 1785. Son plafond est décoré de fresques. Elle abrite aussi une belle chaire datant de 1717. L'église paroissiale est classée monument historique depuis le 20 janvier 1989 et la chaire à prêcher est classée depuis le 12 mai 1944[3].
- L'Hôtel de Ville : Construit entre 1847 et 1848 à l’emplacement d’un ancien couvent, il accueille dans son aile droite un musée rappelant le rôle principal tenu par la ville dans l'épopée johannique. Devant l'Hôtel de Ville se trouve une statue équestre de Jeanne d'Arc en bronze, d’un poids de 2,5 tonnes, réalisée par Halbout du Tanney en 1951 pour la ville d’Alger. En effet, la statue ayant été vandalisée en 1962 à la fin de la Guerre d'Algérie, celle-ci est ramenée en France avant d’être restaurée et érigée le 8 mai 1966 dans la ville ayant armé la sainte. Depuis la fin des années 1970 et grâce notamment au Colonel Michel Vallette d'Osia, Vaucouleurs est de nouveau l'arrivée du pèlerinage catholique en l'honneur de sainte Jeanne d'Arc, depuis Domrémy.
- Les Remparts et la Tour dite des Anglais : Ensemble fortifié du XIIe siècle. Les restes des remparts et la tour dite des Anglais sont classés monument historique le 14 novembre 1979[4].
- La Tour du Roi : Édifice fortifié de la ville datant du XIIIe siècle. Elle a été classée monument historique le 14 novembre 1979[5].
- Le Château de Vaucouleurs : Du château de Robert de Baudricourt où le destin de Jeanne se décida, il ne subsiste que la crypte de la Chapelle Castrale et la Porte de France. La chapelle castrale abrite une vierge du XIIIe siècle appelée Notre-Dame-des-Voûtes, et la chapelle actuelle qui la surmonte n'est qu'une reconstruction de 1923. Concernant la Porte de France, celle-ci faisait à la fois office de porte du château et de porte de la ville. Édifiée initialement au XIIIe siècle, elle a été empruntée par Jeanne d'Arc et son escorte le 23 février 1429, quittant sans retour sa Lorraine natale (chaque année, a lieu à cette date une fête médiévale en son honneur). Il n'est pas en Lorraine de lieu plus émouvant que celui-ci, par où la victoire, après un siècle de désastres, passa dans le camp de la France. Les vestiges actuels datent d’une restauration réalisée en 1733 sur les restes de la muraille primitive.
- Le Château de Gombervaux : Construit au XIVe siècle à l'extérieur de la ville, il est classé monument historique depuis le 21 mars 1994[6].
Article détaillé : Château de Gombervaux.- Le Château de Tusey : Construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le château a appartenu à la famille du Breuil de la Brossardière jusqu'en 1833, puis passa par mariage à la famille Fourier de Bacourt. En 1837, il devint le château de la fonderie de Vaucouleurs lorsque celle-ci fut créée à proximité[7].
- Le cimetière de Juifs (inscrit à l'inventaire des Monuments historiques) : Il témoigne de la présence juive à Vaucouleurs. On peut y voir de vieilles pierres grises bancales où se distinguent encore quelques caractères hébraïques rongés par le temps.
Présence juive à Vaucouleurs
Il se trouvait à Vaucouleurs une communauté juive relativement importante, puisqu'elle y possédait sa propre synagogue depuis 1860[8],[9]. On peut en déduire qu'il y avait au minimum une dizaine de familles, car c'est le quorum requis pour les offices religieux à la synagogue, et il y en avait probablement plus[10].
Certaines de ces familles ont joué un rôle particulièrement important dans la vie de la commune, puisqu'elles y ont créé une manufacture textile, la chemiserie Seiligmann[11],[12], maintenant rasée.
Cependant, la mémoire de cette présence juive est aujourd'hui dure à percevoir. Pour retrouver sa trace, il faut aller sur le site du mémorial de Yad Vashem où l'on retrouve le nom de quelques Juifs de Vaucouleurs disparus dans la Shoah[13].
Seul reste comme témoignage, le petit cimetière de Juifs aux vieilles pierres grises bancales où se distinguent encore quelques caractères hébraïques rongés par le temps, disparaissant sous la mousse.
פ״נ
( ... פה נטמן : Ici repose... )
תַּנְצְבָּ״ה : Que son âme soit liée au faisceau de la Vie!Sur le mur intérieur du cimetière sont apposées des plaques en mémoire de juifs déportés.
Parmi les tombes les plus récentes, il en est une qui date de janvier 2007.
Galerie d'images
Monuments de la ville
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Hôtel de ville et statue de Jeanne d'Arc
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Ruines du Château de Gombervaux
Le cimetière de Juifs
Il reste également les noms des garçons circoncis par le Mohel (circonciseur) Jacob Halphen, né à Toul et demeurant à Bourbonne-les-Bains, dont l'activité commence en 1828 pour se terminer en 1865.
Le Mohelbuch (carnet de circoncisions) de Jacob Halphen a été donné à la bibliothèque de l'Alliance Israélite Universelle à Paris le 25 novembre 2009 par une personne l'ayant retrouvé 15 ans auparavant sur le couvercle d'une poubelle dans une rue de Paris. Jacob Halphen est né à Toul le 28/11/1803, fils de Jacob Cerf Halphen et de Guitelette Etlin. Il se marie à Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne) le 16/02/1825 avec Marguerite Lévy, née dans cette commune le 25/05/1803. De cette union naissent 8 enfants, dont 4 garçons, les 3 derniers circoncis par leur père. Marguerite Lévy décède le 17/06/1843 à Toul. Jacob Halphen se remarie en 1847 à Paris avec Julie Heumann, dont il aura 2 enfants, Clémence et Leopold (décédé à 10 ans et 1/2). Jacob Halphen décède le 11/09/1865 à Paris, à son domicile, 1 rue Brisemiche et est inhumé au cimetière Montparnasse à Paris. Sa dernière profession était « ordonnateur des pompes funèbres », après avoir été teneur de livres, colporteur, instituteur et boucher.
Il opéra, entre autres, à Vaucouleurs et à Chalaines près Vaucouleurs. À Vaucouleurs, 2 circoncisions : Théodore Morhange, le 31/03/1838; Elie, fils de Samuel Cahen, le 01/08/1839. À Chalaines près Vaucouleurs : David Salomon, le 25/10/1835; Nathanël, fils de Jacob Cahen, le 28/10/1837.
Références
- Résultats du recensement de la population - 2007 Commune : Vaucouleurs (55533) sur site de l'Insee. Consulté le 17 août 2010
- Nègre Ernest, Toponymie générale de la France, Volume 1, 317 N° 5237 (1991).
- L'église Saint-Laurent sur le site Patrimoinde de France
- Les Remparts et la Tour dite des Anglais sur le site Patrimoine de France
- La Tour du Roi sur le site Patrimoine de France
- Le château de Gombervaux sur le site Patrimoine de France
- Le château de Tusey sur le site Patrimoine de France
- Dominique Jarassé, L'âge d'or des synagogues, éd. Herscher
- L'Univers israélite: journal des principes conservateurs du judaisme, 1860 sur Google Livres page 525
« Un décret impérial, en date du 27 mai, autorise l'acquisition d'une maison pour la synagogue de Vaucouleurs (Meuse). »
- Editions Serpenoise, BP 70090 57004 METZ CEDEX 1", page 53 :
« Au XIXe siècle, une importante communauté juive vivait à Vaucouleurs. A la seconde guerre mondiale, une quinzaine de familles vivaient encore dans la cité. En 1860, une synagogue fut construite puis détruite. Les services religieux étaient alors célébrés par un ministre officiant dans un oratoire en ville. Actuellement, il n'existe plus aucune famille juive. Seul le cimetière reste le témoin d'un passé juif. [figure ensuite une photo du cimetière] »
"Mémoire des communautés juives : Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges", paru en 2003 aux - Manufactures (Vaucouleurs), Banque numérique d'images de Lorraine. Consulté le 26 février 2009
- Usine de Confection dite Usine de Confection Etablissements Seiligmann et Cie à Vaucouleurs (55), Patrimoine de France. Consulté le 26 février 2009
- The Central Database of Shoah Victims' Names, Mémorial de Yad Vachem. Consulté le 26 février 2009
Voir aussi
- Cantons de la Meuse Communes de la Meuse
- Jehan Leclerc de Pulligney
- Michel Vallette d'Osia
- Fonderie de Tusey
- Château de Gombervaux
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