- Universite Lyon-II
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Université Lyon 2
Université Lumière Lyon 2 Informations Fondation 1973 Type Université publique Budget 73 M€ (en 2005) Dotation 31 M€ (en 2005) Localisation Lyon, France Président Olivier Christin Personnel 495 (hors enseignants) Enseignants 976 titulaires
1 666 vacatairesÉtudiants 27 191 Affiliation Université de Lyon Site web www.univ-lyon2.fr modifier L'Université Lumière Lyon 2, dite Université Lyon 2, est l'héritière de l'unique université de Lyon du XIXe siècle et est issue de la loi Edgar Faure de 1968.
Sommaire
Historique
Jusqu'en juillet 1973, l' Université Lumière Lyon 2 regroupait l'ensemble des disciplines des sciences humaines, sociales, juridiques et économiques. À cette date, une scission intervient, qui est directement la conséquence des événements de mai 1968, violents à Lyon (au cours de ceux-ci, un commissaire de police meurt, écrasé par un camion [1]). Aujourd'hui encore les deux universités gardent les spécificités des raisons de leur scission.
Celle-ci s'effectue dans le cadre plus général de création d'universités distinctes, s'effectuant souvent selon des axes politiques. Lorsque celles-ci résultent dans des situations véritablement conflictuelles, le ministre de l'Education Joseph Fontanet tranche de manière autoritaire, ainsi à Lyon ou à Aix-Marseille. Selon le rapport Rousso (2004): « Il prend ainsi une décision d’ordre public qui cherche à affirmer la primauté de l’État sur le principe de l’autonomie universitaire lorsque les universitaires s’avèrent incapables de régler seuls une crise majeure. » [2].
Le Ministre de l'Education Olivier Guichard annonce ainsi en 1969 la création de Lyon-I, qui regroupe les anciennes facultés de sciences et de médecine, et de Lyon-II, qui regroupe l’ancienne faculté des Lettres et de sciences humaines, et celle de Droit, ainsi que celle de futures universités. Deux ans plus tard, une scission s'opère à Lyon-II, aboutissant à la création Lyon-III (décret ministériel du 26 juillet 1973), ancrée à droite, voire à la droite radicale du mouvement universitaire.
Si des raisons institutionnelles expliquent aussi celle-ci, les causes politiques sont décisives: la création de Lyon-III « a été rendue possible par une alliance entre des catholiques modérés [notamment Maurice-René Simonnet, proche du ministre Joseph Fontanet ] et des éléments de la droite radicale, sur fond de rivalités disciplinaires – le refus des juristes de travailler avec des littéraires. » [3]. Lyon II voit en effet une minorité de la droite universitaire radicale s'opposer au Conseil universitaire, un projet immobilier de résidence universitaire étant l'occasion de controverses, tandis que l'élection du juriste Jean-Pierre Lassale à la présidence de Lyon II nécessite treize tours de scrutin [2] André Decocq, assesseur du doyen de la faculté de Droit et Jacques Goudet, tous deux membres du Service d'action civique (SAC) et de l'UNI, jouent un rôle important dans la scission [2].
Dès 1969-1970, un conflit émerge au sein de Lyon-II, autour des questions immobilières. Un premier projet prévoit la création de résidences universitaires dans deux zones, l'une à Lacroix-Laval, près d'une zone résidentielle de la commune de Charbonnières, à l'ouest de Lyon, qui inclurait les biologistes et étudiants en pharmacie, tandis que l'autre serait à Bron-Parilly, dans la banlieue est industrielle, qui inclurait les lettres et sciences humaines [1]. Ce projet est abandonnée en octobre 1970, en raison du projet d'aménagement urbain du grand Lyon [1]. À l’été 1972, le conseil de l’université de Lyon II se prononce donc en faveur d’un projet pédagogique du nouvel ensemble de Bron-Parilly. Selon le rapport Rousso (2004), celui-ci « suscite de très vives réticences, notamment de la part des juristes, qui ne veulent pas rejoindre ce nouveau pôle, installé près de la ZAC de Vénissieux » [1]. Louis Pradel, le maire de Lyon, est aussi opposé au projet, parlant de « grave erreur », ajoutant que « C’est aussi idiot que d’avoir mis celle de Nanterre dans les bidonvilles. » [1] La mairie craint notamment une concurrence du campus universitaire de Grenoble [1].
Selon le rapport Rousso (2004):
« la droite universitaire la plus radicale (...) cherche après 1968 [,] à contrôler quelques lieux où le rapport de forces pencherait en sa faveur. Cette politique a porté ses fruits à Paris IV [la Sorbonne], où a été créé l’UNI, ou à Aix-Marseille III, une université à dominante juridique, fondée presque au même moment et dans des circonstances bien plus conflictuelles que celles de Lyon III, à cause notamment de la personnalité controversée du juriste Charles Debbasch. Cette stratégie a d’ailleurs été enclenchée dans l’entourage de Georges Pompidou, inquiet de l’influence réelle ou supposée des groupes d’extrême gauche » [4]
Toutefois, d'autres causes jouent; les philosophes de Lyon-II (dont François Dagognet et Bernard Bourgeois) décident ainsi de rejoindre Lyon-III, par crainte de voir l'UER de philosophie disparaître [2].
A la suite de la création de Lyon-III, les universitaires décident de leur appartenance. 334 enseignants restent à Lyon-II, et 174 vont à Lyon-III [2]. Les choix sont majoritairement politiques:
« l’architecture de Lyon III reflète les alliances politiques (l’italien de Jacques Goudet, le sanskrit de Jean Haudry), et l’agrégat d’ensembles sans autre cohérence disciplinaire, du moins au début, que la capacité des juristes à convaincre des entités de plus petite taille de venir les rejoindre. La séparation a un caractère parfois étonnant : les latinistes se sont séparés des hellénistes, les historiens ont été déchirés, y compris lorsqu’ils travaillaient sur le même domaine comme l’histoire du christianisme. » (Rapport Rousso, 2004, p.31)
Lyon 2 aujourd'hui
L’établissement adopte en 1987 la désignation d’« université Lumière Lyon 2 » en l'honneur des frères Lumière.
Actuellement, Lyon II comporte deux campus, un sur les quais du Rhône et l'autre à Porte des Alpes, à Bron et Saint-Priest.
L'Université Lumière Lyon 2 est membre fondatrice de l'université de Lyon, pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) de Lyon ayant statut d'établissement public de coopération scientifique (EPCS), qui a été fondé par le décret n°2007-386 du 21 mars 2007, publié au Journal officiel du 22 mars 2007.
Classement international
L'Université Lumière Lyon 2 ne fait pas partie des 500 meilleures écoles et universités -- au niveau mondial -- classé par la Jiao Tong University de Shanghai. Elle occupe la 536ème place du classement "Ranking Web of World Universities" qui classe 6000 écoles ou universités en fonction du volume et de la qualité de leurs publications électroniques.
Direction de l'Université
Présidents
- Jean-Pierre Lasalle (1971-1973)
- René Girard (1973-1974)
- Maurice Bernadet (1974-1979)
- Philippe Lucas (1979-1986)
- Michel Cusin (1986-1991)
- Éric Froment (1991-1996)
- Bruno Gelas (1996-2001)
- Gilbert Puech (2001-2006)
- Claude Journès (2006-2008) (démissionnaire)
- Olivier Christin (de juillet 2008 à janvier 2009) (démissionnaire)[5]
Vice-présidents du Conseil d'Administration
- André Tiran (depuis 2008)
Vice-présidents du Conseil des Études et de la Vie Universitaire
- Jacques Bonniel (depuis 2008)
Vice-présidents du Conseil Scientifique
- Nathalie Fournier (depuis 2008)
Vice-présidents étudiants
- Rémi Fourche (1996-1998), élu au CA et au CS, pour l'UNEF(ex UNEF-Solidarité étudiante)
- Jean-François Mazert (1998-2000), élu au CEVU, pour l'UNEF(ex UNEF-Solidarité étudiante)
- Cécile Pietu (2000-2002) pour l'UNEF
- Bruno Julliard (2001-2004) pour l'UNEF
- Baptiste Trallero (depuis 2006) pour l'UNEF
- Juliette Garnier (2007-2008) pour l'UNEF
- Jérémy Perez (depuis 2008) pour la Cé
Enseignants
- Hugues de Chanay (1965-), professeur de linguistique.
- Pierre Dockès, spécialiste d'économie politique
- Jean-Claude Goyon (1937-), égyptologue
- René Kaës, psychanalyste
- François Laplantine, professeur et chercheur en ethnologie et en anthropologie
Statistiques
Effectifs étudiants en 2007-2008
27 191 étudiants inscrits au 15 janvier 2008 dont :
- 24 930 en formation initiale
- 1 874 en formation continuee
- 387 en apprentissage
- 69 % sont des étudiantes
- 77 % sont originaires de la région Rhône-Alpes
- 25 % sont des étudiants boursiers
- 16 % sont de nationalité étrangère soit 4 298 étudiants
- 132 nationalités représentées
Budget
- 60 000 000 € de budget
Le patrimoine
- 128 132 m2 de locaux pour les 2 campus Berges du Rhône et Porte des Alpes
Les personnels
- 976 Enseignants
- 1666 Vacataires enseignants
- 444 Personnels administratifs et techniques
- 51 Personnels des bibliothèques
Facultés et Instituts
6 Facultés
- Anthropologie et sociologie
- Sciences économiques et de gestion
- Droit et science politique
- Géographie, histoire, histoire de l'art et tourisme
- Langues
- Lettres, sciences du langage et arts
7 Instituts
- Communication
- Études du travail de Lyon
- Formation syndicale
- Psychologie
- Sciences et pratiques d'éducation et de formation ISPEF
- Institut universitaire de technologie Lumière
- Institut d'études politiques de Lyon
2 Départements de formation
- Formation innovante en langues et techniques pour la recherche et l'enseignement (FILTRE)
- Centre international d'études françaises (CIEF)
Enseignement
377 formations diplômantes sont proposées.
3 Grands domaines d'enseignement
- Arts, lettres, langues
- Droit, économie, gestion
- Sciences humaines et sociales
36 parcours de licence / 195 parcours de masters
- Arts, lettres, langues :
- 15 parcours de licence, 14 masters recherche, 11 masters professionnels, 6 masters à la fois professionnels et recherche
- Droit, économie, gestion :
- 8 parcours de licence, 7 masters recherche, 28 masters professionnels, 13 masters à la fois professionnels et recherche
- Sciences humaines et sociales :
- 13 parcours de licence, 20 masters recherche, 22 masters professionnels, 21 masters à la fois professionnels et recherche
- 19 licences professionnelles (LP)
- 5 licences MISASHS (combinaison enseignement SHS/math appliquées)
- 18 licences bidisciplinaires
- 1 option Français-Langues Etrangères
- 7 diplômes universitaires de technologie (DUT)
- 58 diplômes universitaires (DU)
- 9 préparations à l'agrégation
Recherche
36 laboratoires de recherche reconnus dont 20 UMR (associés au CNRS)
2 Maisons des Sciences de l'Homme (MSH)- Maison de l'Orient et de la Méditerranée (MOM)
- Institut des Sciences de l'Homme (ISH)
7 écoles doctorales (ED)
3 E.D. pour lesquelles l'Université Lumière Lyon 2 est établissement de tutelle :
- ED 483 ScSo : Sciences sociales
- ED 484 3LA : Lettres, langues, linguistique, arts
- ED 485 EPIC : Sciences de l’éducation, information et communication, psychologie
4 E.D. pour lesquelles l'Université Lumière Lyon 2 est partenaire :
- ED 335 IIS : Informatique et information pour la société (Lyon 1, Ecole Centrale Lyon, INSA)
- ED 476 NsCo : Neurosciences et cognition (Lyon 1)
- ED 486 SEG : Sciences économiques et de gestion (Lyon 1, Lyon 3, UJM St-Etienne, ENS LSH)
- ED 492 Droit : (Lyon 3, UJM St-Etienne)
39 doctorats différents
1250 doctorants inscrits chaque année
115 doctorats délivrés par an
10 Habilitations à Diriger des RecherchesJusqu'à 60 colloques organisés annuellement
Formations
- Faculté d'anthropologie et de sociologie
- Faculté de géographie, histoire, histoire de l'art et tourisme
- Faculté des langues
- Études du Monde Anglophone (LLCE Lyon 2 anglais)
- Études Allemandes et Scandinaves (LLCE Lyon 2 allemand)
- Langues Romanes (espagnol, portugais, catalan, italien, hébreu)
- Études Arabes
- Langues Étrangères Appliquées (L.E.A.)
- Faculté des lettres, sciences du langage et arts
- Lettres classiques et modernes
- Science du langage (dont Français langue Etrangère - FLE)
- Arts du spectacle
- Musicologie
- Faculté de sciences économiques et de gestion
- Finance
- Économie et Management
- Économie et Société
- Économie Quantitative
- Informatique
- Faculté de droit et science politique
- Institut de la communication
- Information et communication
- Infographie et multimédia
- Institut de psychologie
- Institut des sciences et pratiques d'éducation et de formation (ISPEF)
- Sciences de l'Education
- Pratiques éducatives et sociales
- Institut d'étude du travail de Lyon (ITEL)
- Droit social
- Droit du travail
- Ergonomie
- Institut de formation syndicale (IFS)
- Institut universitaire de technologie Lumière
- Gestion des Entreprises et des Administrations (G.E.A.)
- Gestion Logistique et Transport (G.L.T.)
- Qualité, Logistique industrielle et Organisation (Q.L.I.O.)
- Statistique et Traitement Informatique des Données (S.T.I.D.)
- Hygiène, Sécurité Environnement (H.S.E.)
- Institut d'études politiques de Lyon
- Section politique et administration
- Section économique et collectivités publiques
- Section politique et communication
- Section internationale
- Université de la mode
Personnalités
Anciens étudiants
- Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône-Alpes, Député du Rhône
- Philippe Cohen, Rédacteur en chef de Marianne 2
- Thierry Brac de La Perrière, évêque
- Stéphane Cayrol, journaliste
- Bruno Julliard, ancien président de l'UNEF, Adjoint au Maire de Paris depuis 2008
- Jérôme Kerviel, opérateur de marché de la Société générale accusé par son employeur d'être le responsable de 4,9 milliards € de pertes
- Gilles Pollet, politologue et directeur de l'IEP de Lyon
- Gilles GOUEDARD COMTE, associé fondateur de GL Events
Enseignants et anciens enseignants
Voir la catégorie : Enseignant à l'Université de Lyon Catégorie:Enseignant à l'Université de Lyon
- Mohammed Arkoun (1928-), philosophe et historien de l'Islam
- Jacques Bichot (1943-), économiste
- Jacques Chiffoleau (1951-), historien du Moyen Âge
- Robert Faurisson (1929- ), maître de conférences en littérature, condamné à plusieurs reprises pour négation de la Shoah
- Michel Foucher (1946-), géographe et diplomate
- Jean Guillaumin, psychanalyste.
- André Latreille (1901-1984), professeur d'histoire moderne et contemporaine, doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l'ancienne Université de Lyon et auteur de nombreux ouvrages historiques
- Geneviève Latreille (1929-1982), pionnière de l’approche éducative en orientation scolaire et professionnelle
- Marcel Pacaut, historien, spécialiste du Moyen Âge et auteur de nombreux ouvrages
- Jean Pouilloux (1917-1996), archéologue et épigraphiste, spécialiste de la Grèce antique
- Antoine Jeammaud, droit privé, spécialiste du droit du travail
Ressources
Références
- ↑ a , b , c , d , e et f Rapport Rousso (2004), p.23-24 (En ligne)
- ↑ a , b , c , d et e Rapport Rousso (2004), Chapitre I.
- ↑ Rapport Rousso (2004), Chapitre I, p.27
- ↑ Rapport Rousso (2001), Chapitre I, p.25, cite notamment un entretien avec Jean-Claude Casanova, directeur de la revue Commentaire, à l’époque conseiller technique au cabinet de Joseph Fontanet, ministre de l’Éducation nationale.
- ↑ « Olivier Christin quittera bien son poste en janvier prochain », Lyonmag, 23-09-2009
Bibliographie
- Françoise Bayard et B. Comte, L'Université Lyon 2, 1973-2004, Presses universitaires Lyon, Lyon, 2004
Voir aussi
- Études supérieures à Lyon
- Université de Lyon
- Université de Lyon I
- Université de Lyon III
- Résidences universitaires de Lyon
Liens externes
- (fr) Université Lumière Lyon 2
- (fr) PRES de Lyon
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