- Tumulus de Menétrux-en-Joux
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Les tumuli de Menétrux-en-Joux, France, qui ne semblent plus visibles aujourd'hui, ont été découverts par Louis Abel Girardot en 1887[1]. Ils attestent la présence de l'homme dans cette région depuis les temps celtiques. À la différence de ceux retrouvés dans la Combe d'Ain, ils servaient à l'incinération.
Les tumuli du Jura
Dès le siècle dernier, de nombreux tumuli ont été observés et étudiés dans la région du Jura : région du vignoble, premier plateau, région de Lons-Le-Saunier, combe d’Ain entre Clairvaux-les-Lacs et Crotenay et région de Salins. En 1875, le docteur Marcel Buchin publiait un article sur la nécropole de Gevingey[2] complété en 1883 par les travaux de L. Cloz et Z. Robert[3]. En 1886, les résultats des fouilles d’un tumulus à Conliège, entre Briod et Publy furent publiés par Henri Chevaux[4]. Les découvertes concernant la forêt des Moidons entre Arbois, Poligny et Champagnole ont fait l’objet de travaux d’Édouard Toubin[5] de 1869 à 1875, complétés par M. De Morgan en 1883[6].
Des tumulus de grandes dimensions ont été étudiés, dès 1822, par D. Monnier[7] aux environs de Clairvaux-les-Lacs ou entre Marigny et Châtillon, dans la Combe d'Ain, puis étudiés par Édouard Clerc[8] et Jules Le Mire[9]. Des objets de bronze et de fer ont été découverts dans ces tumulus dont deux épées de bronze sur le territoire de Villars-sur-Ain (par M. G. Berlier de Châtillon) et conservées au musée national de Saint-Germain-en-Laye.
Les tumulus de Ménétrux-en-Joux
Ce groupe de tumulus se situait sur un petit plateau rocheux, aux lieux dits « sur la Côte » et « bois des abreuvoirs ». Ce plateau constitue le sommet d'une petite colline dominant le village de Menétrux-en-Joux. Les fouilles, plans et croquis furent confiées à M. Félicien Paget, ancien employé des Ponts-et-Chaussées et géomètre à Songeson, déjà présent lors de la découverte de la station préhistorique de Ney en 1878. Sur la quarantaine de tumulus trouvés, probablement des vestiges d’une nécropole, beaucoup présentaient des pierres calcinées. Deux tumulus seulement ont été fouillés.
Le premier, situé sur le bord occidental du plateau, était de grande taille. Sa base circulaire avait un diamètre de 12 mètres pour une hauteur de 1,60 m. Il s’agissait d’un tertre funéraire comprenant une masse centrale formée de plusieurs couches en forme de calottes superposées. Des traces de charbon et des cendres ont permis d'avancer l’hypothèse d’une pratique d’incinération d’un personnage important. Le second tumulus , de taille plus réduite, était un modèle beaucoup plus répandu et plus simple.
D’après l’étude des quelques débris de poteries ou vases retrouvées par Félicien Paget, ces tumulus semblaient dater de la période celtique , c'est-à-dire de la période préhistorique jurassienne. Ils paraissaient contemporains de l’abri sous la roche de Ney et de la construction des palafittes[10] de Clairvaux-les-Lacs.
Notes et références
- Louis Abel Girardot, Les tumulus de Ménétrux, Mémoire de la société d’émulation du Jura, 1888-1889
- Dr Marcel Buchin, Notice sur un crâne humain perforé découvert dans une sépulture dans la nécropole gauloise de Gevingey (Jura), Mémoire de la société d’émulation du Jura, 1875, pages XI-XIII
- L. Cloz et Z. Robert, Rapport sur les fouilles de tumulus dans la nécropole gauloise de Gevingey, Mémoire de la société d’émulation du Jura, 1883, pages 1-10
- Henri Chevaux et Z. Robert, Rapport sur les nouvelles fouilles faites à la Croix des Monceaux, territoire de Conliège (Jura), Mémoire de la société d’émulation du Jura, 1886, pages 317-326
- Édouard Toubin, Rapport sur des fouilles faites près des Moidons, Mémoire de la société d’émulation du Jura, 1869-1870, pages 25-28
- De Morgan, Forêt des Moidons, Mémoire de la société d’émulation du Jura, 1883, pages 13-20
- D. Monnier, Mémoire de la société d’émulation du Jura, 1822, pages 39-50
- Édouard Clerc, Essai sur l’histoire de la Franche Comté, 1840 – Page IX-XIV et XXI
- Jules Le Mire, Les tumulus de la Combe d’Ain, Mémoire de la société d’émulation du Jura, 1877, pages 469-482
- cités lacustres) sont des ensembles d'habitations en bois, construites sur des plates-formes soutenues par des pieux fichés en terre ; les palafittes pouvaient être établis au sec, sur les rives des lacs, ou bien dans l'eau. On connaît des palafittes néolithiques en Suisse, en Italie, en Allemagne et dans le Jura. Les « palafittes » (on parlait autrefois de
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