Station prehistorique de Ney

La Station préhistorique de Ney a été découverte en 1878 par Louis Abel Girardot qui publia les résultats de sa découverte l'année suivante.

Le site

Louis Abel Girardot s’intéresse, au début de sa carrière de géologue, aux reculées de Balerne et de Ney. La première, jugée sans intérêt archéologique, est située à l’ouest, entre Monnet-la-Ville et Ney et la seconde, au sud-ouest du village de Ney. Cette dernière est plus étendue et doit son origine, comme celle de Balerme, à une action d’érosion qui, après enlèvement des calcaires supérieurs, a pénétré profondément dans les couches marneuses du terrain jurassique moyen. Cette région englobe également le bois de Ney sur la route de Ney à Loulle. Les travaux de fouilles se situent dans le lieux-dits Grande Châtelaine et Petite Châtelaine. et plus précisément, au pied du pic de la Châtelaine dans une couche archéologique de terre très noire où sont présents des débris de poteries, des ossements et les restes d'un foyer. Mr Girardot est aidé dans ses recherches et ses prélèvements par Mr François Félicien Paget, de Loulle, qui effectuera ultérieurement les fouilles du tumulus de Menétrux-en-Joux.

Les découvertes

Objets en bronze: faucille et hache

Tous les objets découverts sur le site sont conservés au Musée de Lons-le-Saunier. Il a été trouvé :

Un petit fragment d’objet en bronze.
Une hachette de pierre entièrement polie (euphotide).
Une hache en bronze.
Cinq grès à polir ou à affiler et un grès à aiguiser.
Deux percuteurs en quartzite.
Un percurteur en silex (chloritoschiste) du Purbeck des environs (Le Frasnois ou Châtelneuf ?).
Des cailloux calcaires roulés arrondis (en provenance de Salins ?)
Plus de 3000 débris de poteries, appartenant à plus de 340 vases différents, confectionnés sans l'emploi du tour, présentant des ressemblances avec celles trouvées à Baume-les-Messieurs vers 1865.
Des dents et ossements volontairement fragmentés en provenance d’animaux (porcs, sangliers, bœufs, moutons, chèvres, cheval, cerf et chien domestique)
Des restes de fruits : coques de glands, coquilles de noisettes.
Des objets divers : hématite (pour peinture rouge du visage ou du corps), fragments de bracelets en terre.
Tous ces objets caractérisent un site préhistorique.

Conclusions

Ce site constituait probablement un abri-sous-roche provisoire pour pasteurs, qui a fait, à l'époque, l’objet de plusieurs nivellements, et qui devait s’effondrer ultérieurement. La station préhistorique pourrait être datée de l’âge de bronze en raison de la découverte d’objets en bronze et en cuivre sur le site ou dans les environs, ainsi que la présence d’un certain nombre de vases à anses. (En fait, la faible quantité d’instruments en bronze par rapport aux nombreux outils en pierre polie trouvés situent plutôt ce site à une période intermédiaire entre l’âge de pierre et l’âge de bronze : l’époque cébennienne).

Sources

• Notice sur la station préhistorique de Ney - Louis Abel Girardot - Bulletin de la Société d'émulation du Jura - 1879.

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