- Triton palmé
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Lissotriton helveticus triton palmé mâle Classification selon ASW Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Amphibia Ordre Caudata Famille Salamandridae Sous-famille Pleurodelinae Genre Lissotriton Nom binominal Lissotriton helveticus
(Razoumovsky, 1789)Synonymes - Lacerta helvetica Razoumovsky, 1789
- Lacerta paradoxa Razoumovsky, 1789
- Salamandra palmata Schneider, 1799
- Salamandra palmipes Latreille, 1800
- Triton laevis Higginbottom, 1853
- Triton minor Higginbottom, 1853
- Triton alonsoi López-Seoane, 1885 "1884"
- Triturus helveticus punctillatus Schmidtler, 1970 "1969"
Statut de conservation UICN :
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sont disponibles sur CommonsLissotriton helveticus, le triton palmé, est une espèce d'urodèles de la famille des Salamandridae.
Sommaire
Distribution et sous-espèces
Cette espèce se rencontre du niveau de la mer à 2 400 m d'altitude en Allemagne, en Tchéquie, en Suisse, au Benelux, en Grande-Bretagne, en France, au nord de l'Espagne et au nord du Portugal.
- Lissotriton helveticus helveticus Razoumovsky, 1789 de l'Allemagne du Nord à l'Espagne du Nord-Est
- Lissotriton helveticus punctillatus Schmidtler, 1970 de la région de la sierra de la Demanda, en Espagne
- Lissotriton helveticus alonsoi López-Seoane, 1885 (également connu sous le nom de sequeirai) du Nord-Ouest de la péninsule ibérique.
Description
La coloration discrète du triton palmé le camoufle souvent très bien au fond des mares forestières remplies de feuilles, et sur la litière forestière.
L'adulte mâle a une coloration vert-olive ou brun, une gorge couleur chair, des flancs jaunâtres tachetés de noir. Quelques bandes longitudinales ornent la tête, dont une qui masque plus ou moins les yeux, comme un bandeau. Sa queue est marquée de deux rangées de points noirs entourant une bande orange. Son ventre est orange clair, avec quelques taches parfois. La gorge, généralement non tachetée, permet de différencier le triton palmé de l'espèce proche Lissotriton vulgaris. Deux caractéristiques qui permettent d'identifier l'espèce (cf. photo ci-contre) : le bout de la queue est souvent terminé par un court filament de quelques millimètres (ce qui le différencie des mâles Triturus vulgaris) et en livrée nuptiale, les doigts des pattes arrières sont reliés par une palmure (qui donne le nom vernaculaire à l'espèce).
La femelle est un peu plus grande que le mâle (près de 9 cm pour la femelle, contre 7 ou 8 cm maximum pour le mâle), de coloration brun pâle assez terne. Elle n'est que légèrement tachetée. Son ventre est le plus souvent orange pâle et faiblement tacheté. Comme le mâle, sa gorge n'est pas tachetée. C'est le plus petit des tritons européens.
Pour les femelles, un risque de confusion existe avec le triton ponctué (T. vulgaris). Leur distinction est en effet plus difficile que pour les mâles, parfois même très délicate. De manière générale le corps du triton palmé femelle est de couleur vert olive plus ou moins sombre assez uni avec une petite ligne orange le long du dos à peine marquée, tandis que la femelle ponctué est plutôt marron avec des nuances longitudinales (moins uni). Les motifs noirs de la queue diffèrent, ceux de la femelle palmé étant comme le mâle mais en plus effacés. Enfin la femelle palmé a un aspect moins allongé et plus rondouillard que la femelle ponctué. Les caractéristiques suivantes, normalement présentes, peuvent permettre de faire la différence mais nécessite la capture :
- femelle de triton palmé : la gorge laiteuse, rose à orange pâle ne possède pas de taches, comme le milieu du ventre, qui est de couleur jaune clair à orange pâle. Le cloaque est blanchâtre. On observe fréquemment une tache claire sur l’articulation de la patte postérieure, dont la face inférieure est souvent pourvue de deux coussinets.
- femelle de triton ponctué : la gorge est le plus souvent tachetée (parfois très pâles), tout comme le milieu du ventre, coloré en jaune-orange à orange vif. En général il n'y a pas de tache blanche sur l’articulation de la patte postérieure, dont la face inférieure est rarement pourvue de coussinets clairs peu visibles. Le cloaque a une coloration le plus souvent foncée.
Ils peuvent vivre une dizaine d'années.
Respiration
Le triton palmé adulte respire grâce à des poumons et non à l'aide de branchies. Il doit donc remonter à la surface pour respirer .
Alimentation
Ils se nourrissent d'invertébrés (par exemple de petits insectes), de petits crustacés, de zooplancton, de daphnies et également de têtards de grenouille. Ils sont cannibales lorsque il n'y a plus d'autre nourriture disponible, un peu comme les têtards.
Reproduction
Plus d'informations dans l'article TriturusComme les autres membres du genre Triturus, le triton palmé passe une partie de l'année sur la terre ferme, n'allant dans l'eau que lors de la reproduction. Durant cette période les mâles développent les caractéristiques nuptiales de l'espèce : crête dorsale et le long de la queue, qui devient plus colorée, et palmures entre les doigts des pattes arrière.
Il passe la saison de reproduction de février à juin/juillet dans l'eau, période durant laquelle le triton palmé mâle entame la parade nuptiale caractéristique des tritons : il se place devant la femelle et agite la queue le long de son corps, en direction de la femelle. Par ces mouvements, il diffuse vers la femelle des phéromones sécrétées par des glandes dorsales et cloacales, dans le but de séduire la femelle.
À la fin de la parade nuptiale, le mâle monte sur la femelle et dépose un spermatophore, capsule comprenant les spermatozoïdes, que la femelle va recueillir par son cloaque. La fécondation sera alors interne. La femelle pondra 100 à 300 œufs qui éclosent en larves (on ne parle pas de "têtards", ce terme étant réservés aux anoures) au bout d'environ 2 à 3 semaines. Strictement aquatiques au départ, les larves sont munies dans un premier temps de branchies externes souvent bien visibles. Elles acquerront au cours de leur développement des poumons, permettant aux adultes de vivre sur la terre ferme. 6 à 9 semaines sont nécessaires aux larves afin d'accomplir la métamorphose.
Dans les zones les plus froides, les larves passent souvent l'hiver dans l'eau, et se métamorphosent alors l'année suivante. Elles deviennent sexuellement matures la deuxième année, mais certains individus gardent parfois des caractéristiques larvaires (phénomène de « néoténie »).
Prédateurs
Comme ses congénères, le triton palmé est la proie de nombreux animaux, que ce soit durant sa vie larvaire (grand dytique, dytique bordé, larves de libellules, mais aussi des poissons comme la truite, la perche et l'épinoche) ou à l'état adulte (rapaces diurnes ou nocturnes, mammifères comme le blaireau, ou le renard, etc.)
Habitat naturel
En phase aquatique, le triton palmé se montre assez éclectique et peut se rencontrer dans les étangs, les lacs, les canaux, les marais, dans des secteurs de forêts, de pâturage ou de région agricole, parfois dans les flaques acides dans les landes de bruyères de moyenne montagne ou en zone côtière. Les eaux de frai sont plutôt stagnantes ou faiblement courantes. Il montre une préférence « sylvatique » et fréquente plus volontiers les endroits à proximité de zones boisées. À la différence du triton alpestre, il semble éviter les endroits sans végétation aquatique.
Il se déplace moins que le triton alpestre, ce qui le rend plus vulnérable que ce dernier à la fragmentation des habitats potentiels où l'on peut le rencontrer.
Statut de conservation
C'est une espèce menacée, protégée par loi dans tous les pays où cela se produit :
- considéré comme espèce rare à espèce en danger en Pays Bas, en Belgique et au Luxembourg
- espèce vulnérable en Allemagne
- espèce courante ailleurs.
La menace existe essentiellement à cause de :
- la destruction des zones humides
- l'augmentation du transport routier
Nomenclature et systématique
Le naturaliste russe Gregor Kyrillowitsch, comte de Rasumofsky a décrit en 1789 Lacerta helvetica à partir d’animaux de la région de Lausanne. Elle devient Triturus helveticus en 1918[1] puis Lissotriton helveticus en 2004[2], quand Triturus est réorganisé en trois genres et cette espèce est placé dans le genre Lissotriton.
Publication originale
- Razoumovsky, 1789 : Histoire Naturelle du Jorat et de ses Environs; et Celle de Trois Lacs de Neuchâtel, Morat et Bienne, vol. 1, Lausanne (texte intégral)
Notes
- p. 445-471. Dunn, 1918 : The collection of Amphibia Caudata of the Museum of Comparative Zoology. Bulletin of the Museum of Comparative Zoology. Cambridge, vol. 62,
- García-París, Montori & Herrero, 2004 : Amphibia: Lissamphibia. Fauna Iberica. vol. 24. Madrid: Museo Nacional de Ciencias Naturales and Consejo Superior de Investigaciones Científicas
Liens externes
- Référence Amphibian Species of the World : Lissotriton helveticus (Razoumovsky, 1789) (en)
- Référence Amphibiaweb : espèce Lissotriton helveticus (en)
- Référence Catalogue of Life : Lissotriton helveticus (Razoumovsky, 1789) (en)
- Référence DORIS : espèce Lissotriton helveticus (fr)
- Référence Fauna Europaea : Triturus vulgaris (en)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Triturus vulgaris (en)
- Référence ITIS : Lissotriton helveticus (Razoumovsky, 1789) (fr) ( (en))
- Référence UICN : espèce Lissotriton helveticus (Razoumowsky, 1789) (en)
- Référence NCBI : Lissotriton helveticus (en)
Catégories :- Statut UICN Préoccupation mineure
- Urodèle (nom vernaculaire)
- Pleurodelinae
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