- Zooplancton
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Le zooplancton (du grec zoo ou « animal ») est un plancton animal. Il se nourrit de matière vivante, certaines espèces étant herbivores et d’autres carnivores.
Il remonte la nuit vers la surface pour se nourrir de phytoplancton et redescend pendant la journée vers les eaux plus profondes. Il échappe ainsi aux prédateurs et économise de l’énergie car la température est moins élevée.
Ce mouvement du zooplancton dit de migration verticale quotidienne) suit un rythme nycthéméral commandé par la lumière du soleil (En eaux douces, la plupart des espèce zooplanctoniques sont plus actives les deux heures suivant le coucher du soleil, et deux heures avant l'aube. Il en va de même pour la plupart de leurs prédateurs. De nombreuses espèces zooplanctoniques peuvent elles-mêmes émettre de la lumière (bioluminescence), en profondeur ou en surface lorsque la mer est agitée.
Le zooplancton contribue à la production de Tripton (aussi appelé « pseudoplancton » [1]) qui rassemble tous les éléments supposés morts (nécromasse) ou d'origine minérale ou organique (excrétats, excréments, gamètes mortes, particules issues du plancton mort ou vivant...). Le tripton sédimente en grande partie, contribuant ainsi au cycle biogéochimique et à la fonction "puits de carbone" des océans. Il est par exemple à l'origine de la craie, roche très riche en carbone (sous forme de Ca CO3).
Sommaire
Dispersion
Dans les eaux douces périodiquement asséchés, le zooplancton (daphnies par exemple) fait preuve d'une bonne résilience écologique, grâce notamment à des oeufs capables de survivre à de longues périodes sèches (de plusieurs années parfois).
Les oiseaux et mammifères peuvent transporter de tels oeufs sur leurs pattes (zoochorie) ou dans leur tube digestif (endozoochorie), ce qui permet l'entretien d'une certaine diversité génétique malgré le fait que les populations semblent souvent isolées dans les mares ou étangs. Cette dispersion mais peut être moins facilement qu'on pourrait le penser[2] (en termes d'efficacité réelle de la dispersion biologique, ce qui pourrait expliquer la forte régression (et disparition sur l'essentiel de son aire naturelle ou potentielle de répartition) des Triops quand leur milieu se dégrade.
Une autre forme de dispersion se fait via les inondations est possible.Plancton et climat
On distingue des espèces de zooplancton d'eaux chaudes et d'eaux froides. Les premières sont très nombreuses et diversifiées, mais présentes en faible biomasse, alors que les espèces d'eaux froides ont une diversité spécifique moindre, mais peuvent former des populations très denses, probablement parce que l'oxygène, l'un des facteurs limitant de ces espèces qui sont toutes aérobies, est beaucoup mieux dissous et disponible dans l'eau froide).
Dans les zones plus fraiches de la zone tempérée on observe depuis 50 ans un net changement dans la répartition des planctons d'eaux chaudes et froides, les premières proliférant au détriment des secondes.Il semble exister une relation à double sens entre climat et zooplancton ;
1) Le zooplancton régule (par sa prédation) le phytoplancton qui absorbe le CO2 de l'atmosphère dissous dans la mer, jouant ainsi un rôle important dans le cycle du carbone et les cycles climatiques. S'il disparait en zone eutrophe, la pullulation des algues microscopique entraine leur mort par défaut d'oxygène, et l'apparition de zone anoxiques (ou zones marines mortes), qui semblent en forte augmentation depuis la fin du XXème siècle. La décomposition de la nécromasse y entraine alors l'émission de méthane et de CO2 qui peuvent contribuer à réchauffer le climat, ce qui - en un cercle vicieux - accroit le risque d'apparition de zones mortes, etc.
2) La température moyenne des mers et plus encore des zones polaires affecte directement le zooplancton et les écosystèmes qui en dépendent ;
- - les années plutôt froides, des « blooms » planctoniques explosent dans les eaux froides, et alimentent la chaine alimentaire "normale". Le zooplancton est alors très abondant et très riche en lipides (grands copépodes, krill), apportant une alimentation très énergétiques indispensables aux espèces qui doivent survivre aux hivers polaires (ours, morue arctique, capelan, phoque et à de nombreux oiseaux ou aux baleines qui iront ensuite mettre bas dans des eaux chaudes, mais très pauvres en plancton.
- - Au contraire quand les pôles se réchauffent, d'autres espèces de zooplancton remontent des mers plus chaudes, plus petites et plus nombreuses, mais bien moins riches en lipides ; Ces espèces conviennent au maquereau, au capelan ou à la morue atlantique, mais non aux espèces polaires qui déclinent (ours ammaigris, colonies d'oiseau désertes..). Quelques espèces (ex : morue arctique) gagnent des zones plus froides mais ces dernières ne cesse de se réduire depuis quelques décennies. Ces modifications entrainent des changements écologiques structurels importants[3].
Classification
Presque tous les embranchements ont des espèces planctoniques de façon permanente (holoplancton) ou des espèces ayant un seulement un stade planctonique (méroplancton).
Quelques exemples :
- Spongiaires : éponges d'eau douce
- Cnidaires : Méduses
- Crustacés : Krill, Copépode, Zoé de Crabes, Zoé de Crevette
- Mollusques: larve
- Echinodermes : larve pluteus
- Vers : ???
- Cténaires : Tout l'embranchement
- Tuniciers : Salpes
- Vertébrés : Gamètes puis larves de Poissons
Identification
Le zooplancton est facilement différenciable du phytoplancton par des formes plus complexes : présence de pattes, d'antennes.
Divers
- Certaines espèces de zooplancton contiennent des pigments qui peuvent colorer la chair de leurs prédateurs (saumon rose, flamand rose)
Voir aussi
- Le phytoplancton - Le zooplancton
Articles connexes
- Océan,
- Efflorescence algale
- Zone morte
- Bactérioplancton, nanoplancton, Picoplancton photosynthétique
- Pélagos (Pleiston, Necton)
- Pelagibacter ubique
- Réseau trophique
- Migration verticale
Liens externes
- Plancton du monde : Découvrir le zoooplancton à travers de nombreuses images et vidéos.
Notes et références
- Davis C.C., 1955. The marine and fresh-water plankton. Michigan State Univ. Press, 562 p.
- Jenkins, D.G. & Underwood, M.O. (1998) Zooplankton may not disperse readily in wind, rain, or waterfowl. Hydrobiologia, 387/388, 15–21.
- Communiqué du CNRS relatif à une expédition qui vise à étudier le zooplancton arctique en automne
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- Faune (nom vernaculaire)
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