- Trelly
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Trelly Administration Pays France Région Basse-Normandie Département Manche Arrondissement Coutances Canton Montmartin-sur-Mer Code commune 50605 Code postal 50660 Maire
Mandat en coursMichel Boizard
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du canton de Montmartin-sur-Mer Démographie Population 623 hab. (2008) Densité 53 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 11 m — maxi. 112 m Superficie 11,77 km2 Trelly est une commune française, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie.
Sommaire
Topographie
La superficie de la commune est de 1 075 hectares. Trelly est principalement borné par les rivières la Sienne et la Vannes, et par les ruisseaux le Cagnard et le Torvet.
D’après la délimitation officielle réalisée en 1825, les communes limitrophes sont : Contrières sur 1961 mètres, Saint-Denis-le-Vêtu sur 895 mètres, Guéhébert sur 3 894 mètres, Le Mesnil-Aubert sur 7 065 mètres, Cérences sur 100 mètres, Quettreville-sur-Sienne sur 7 307 mètres, soit un total de 21,222 kilomètres.
Le milieu du bourg a une altitude moyenne de 37 mètres, alors que le point culminant qui se situe à la Lande de Morts est à 109 mètres d’altitude, et le point inférieur, sous Saint-Louet, est à 16 mètres.
Historique
Trelly apparaît dans les noms latins du Moyen Âge sous la forme de « Traillliacum » jusque vers l’an 900, puis Trellyium. On suppose que le mot vient d’un nom de famille latin « Trellius » avec un suffixe en « -acum » pour désigner le lieu où elle habitait.
D’après un manuscrit moderne de M. Guérin (1905), la paroisse de Trelly apparait dans les textes anciens vers 530-550.
Lorsque Guillaume le Conquérant envahit l’Angleterre en 1066, deux Trelliais au moins font partie de l’expédition : Henri Meurdrac, seigneur du Manoir, et Gaultier de Trelly, seigneur des Réaux, de la Motte, de la Vigne et de la Benserie.
En 1096, la première croisade en Terre Sainte, dirigée par Godefroy de Bouillon, voit la participation de Jean de Meurdrac aux côtés du fils de Guillaume le Conquérant.
Une église primitive est signalée en 1145, donc romane, dans un livre intitulé « Gallia Christiana » ; elle est dédiée à Saint-Germain. Cette église dépend naturellement de l’évêque de Coutances ; une bulle du pape en fait foi et ajoute : « quod tenet Hugo Murdrac in Traillico » (i.e. : qui appartient à Hugues Meurdrac à Trelly).
L’église actuelle comporte des parties remontant au XIIIe siècle : le chœur avec ses fenêtres longues, étroites et à ogives, ainsi que la voûte en pierre. Le Livre Noir de l’évêché (1251) indique que Trelly relevait du doyenné de Cérences et que le curé était Guillaume Cresté, premier curé connu de la paroisse.
Durant la guerre de Cent Ans (1337-1453), Trelly (comme toute la Normandie d’ailleurs) perd les deux tiers de sa population et est le siège d’une terrible bataille contre les Anglais au lieu-dit la Lande des Quatre Paroisses : selon la légende, les cadavres étaient si nombreux qu’il fallut huit jours pour les mettre en terre, et le sang avait tant coulé que le huitième jour le ruisseau du Pont ès Reines en était encore rouge ; le lieu du carnage s’appelle depuis la Lande des Morts.
L’actuel château est construit au cours du XVIIIe siècle, vraisemblablement sous Charles Louis François de Bérenger, qui, par son mariage en 1754 avec Marie Suzanne Renée Scholastique Letellier, devient seigneur de Trelly en plus de Hérenguerville.
Le presbytère actuel est construit de 1879 à 1883.
En juillet 1944, la région est occupée par la 2e Division Panzer SS Das Reich (dont un détachement avant commis un mois plus tôt le massacre d'Oradour-sur-Glane), et il y a jusqu’à deux mille soldats allemands dans la zone de la Lande des Morts. Une manœuvre d’encerclement de plusieurs centaines de soldats américains est victorieuse ; on déplore du côté américain environ 50 tués et 60 prisonniers, et du côté allemand, environ 400 tués et 1 000 prisonniers. En hommage aux victimes de ces combats a été érigé, au pied de la Lande des Morts, une stèle commémorative.
À environ deux kilomètres sur la route de Contrières se situe une guérite qui abritait une Vierge noire qui n'est plus visible.
La commune est riche en patrimoine religieux (chapelles, église, tour de l'ancienne église de Saint-Louet) ou civil (le moulin de Sey). La chapelle des Ermites, la Vierge noire et le château sont à la même famille et sont en domaine privé.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité v. 1860 ? Celestin-Pierre Mesnage[1] - - v. 1953 1983 Eugene Lesouf[2] - - ? mars 2001 René Pastrat - - mars 2001 actuel Michel Boizard SE Médecin Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Absorbe entre 1795-1800 Saint-Louet-sur-Sienne (160 habitants en 1793)[3]
Alors qu’en 1368 Trelly ne comptait plus que 25 feux, la population de la commune atteignit 1 386 habitants en 1820 pour se stabiliser aux environs de 500 habitants dans les deux dernières décades du XXe siècle (538 habitants au dernier recensement)
Économie
Vingt-deux artisans et commerçants, de nombreuses associations donnent un dynamisme certain à la vie du village. Outre un hôtel gastronomique, il existe plusieurs gîtes ruraux.
Lieux et monuments
Les bords de la Sienne sont aménagés autour de l’ancien moulin de Sey (domaine privé). Des circuits pédestres existent, au détour desquels il est possible d'apercevoir la chapelle des ermites (non accessible), le manoir du XVIIIe et sa chapelle (il faut se rendre au lieu dit 'le manoir' qui est un domaine privé, la tour de l’ancienne église de Saint-Louet, et l’église avec un chœur du XIIIe siècle, son caractéristique clocher en bâtière, et la fontaine Sainte-Apolline réputée pour soulager les maux de dents.
Personnalités
Jean-Baptiste Lechevalier : il naquit à Trelly en 1752 et vécut jusqu’en 1836. Il fit de brillantes études à Paris où il devint professeur de philosophie. Il connaissait l’anglais, l’allemand , l’italien, le russe et l’espagnol, s’intéressait aux Arts aussi bien qu’aux Lettres, et sa renommée fut telle que le fameux peintre et sculpteur David fit son buste exposé dans les galeries de la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris. Secrétaire du Comte de Choisel-Gouffier, Ambassadeur à Constantinople, il voyagea en Italie, partit pour l’Asie Mineure, explora la plaine de Troie, visita la Propontide et le Pont-Euxin, et remplit de périlleuses missions en Moldavie. Il fut nommé conservateur de la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris en 1806. Il a publié les récits de ses voyages, et un ouvrage où il soutient que l’auteur de l’Iliade et de l’Odyssée est Ulysse lui-même.
Abbé Monrocq : né à Trelly en 1763, il devint aumônier en chef de l’hôpital du Val de Grâce, puis aumônier de Louis XVIII et de Charles X avant de mourir en 1834.
Voir aussi
Notes et références
- (fr) Annuaire du département de la Manche, 33e année 1861, p 238
- (fr)
- http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=61495
- Trelly sur le site de l'Insee
- http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=38093
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Manche
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