- Aérodrome Le Mans-Arnage
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Aéroport Le Mans-Arnage
Le Mans-Arnage Code AITA
LMECode OACI
LFRMPays France Ville desservie Le Mans Nom cartographique LE MANS Type d'aéroport civil Gestionnaire CCI du Mans Altitude 59 m 194 ft Latitude 47 56 55 N Longitude 000 12 06 E Informations aéronautiques SIA : VAC, IAC, ARR/DEP Pistes Direction Longueur Surface mètres pieds 02/20 1 420 m x 30 m 4 691 ft x 98 ft bitume 02/20 970 m x 80 m 3 182 ft x 262 ft gazon Catégories Aéroports • Aéroports par pays Listes Liste des aéroports • Par code AITA
Par nombre de passagersSommaire
Présentation générale
L'aéroport du Mans[1] [2], aussi nommé aérodrome des Raineries[3] ou Aéroport Le Mans-Arnage, se situe à environ 7 kilomètres au sud de la ville du Mans sur le territoire de la commune d'Arnage. Il est facilement accessible via le périphérique sud de la ville. Son gestionnaire est la Chambre de commerce et d'industrie du Mans et de la Sarthe.
VFR/IFR de jour et de nuit, de catégorie C, il répond à la définition d'aéroport communautaire à caractère international. Les voyages privés sont de plus en plus nombreux. Les avions internationaux sont autorisés à s'y arrêter sur demande. Il n'y a pas de liaison internationale journalière existante. Il sert aux déplacements sportifs : les joueurs de football en usent pour des déplacements nationaux, l'équipe de basket pour des déplacements européens. Il sert aussi à l'accueil des pilotes ou d'invités privés lors des 24 heures du Mans.
Spécificités
Globales
Les pistes d'atterrissage sont au nombre de deux, une grande bitumée et une plus petite engazonnée, parallèle à la première. Sa place dans l'agglomération est stratégique puisque au sud-ouest du centre ville, non loin du musée de l'Automobile et des différents circuits automobiles. Il est impossible d'accueillir des Boeing ou des Airbus dernière génération. Les pistes sont trop courtes pour leur permettre un décollage. Cependant, d'autres appareils comme des Fokker 50, ATR42 et ATR72 peuvent être accueillis. Les bi-réacteurs usuels sont régulièrement accueillis pour l'aviation d'affaire ou privée.
L'aérodrome à accueilli environ 12 000 passagers commerciaux et 32 000 mouvements non commerciaux en 2006, dont 45% de vols internationaux. Son enceinte mesure 140 hectares. L'aéroport de Roissy est situé à moins d'une heure de la ville par des navettes spécifiques. Son utilisation demeure donc limitée puisque les aéroports Parisiens ou celui de Nantes sont situés à proximité. De plus, son usage est restreint car la ville est déjà largement accessible par voiture ou par voie ferroviaire.
Cependant, accueillant toujours davantage de visiteurs étrangers et bénéficiant d'une certaine réputation grâce à sa proximité avec le circuit Bugatti, l'aéroport a vécu au début des années 2000, une augmentation constante de passagers. On en arrive au point que suite aux plaintes de riverains, la préfecture doit rédiger un arrêté et lancer des travaux pour insonoriser au maximum les abords de l'aéroport[4]. Cela a un coût pour la ville mais devient une sorte de preuve de réussite de son aéroport. D'un autre point de vue, il est en phase de se faire englober par la ville et son extension est d'ores et déjà impossible. pris entre la rocade extérieure sud et de circuit Bugatti, l'aéroport est enserré.
Pourtant, sa place demeure stratégique car il se situe à faible distance de Antarès, du musée automobile ou du MMArena. Le bâtiment actuel possède un parking d'environ 240 places et quelques services commerciaux. Un agrandissement de la capacité de stationnement est en cours, cela a été ralenti par la présence sur le chantier d'une bombe restant de la seconde guerre mondiale. Le terrain alentour en est riche et chaque année, les équipes de déminages doivent effectuer de nombreuses missions, surtout proches du circuit des 24 heures. Son aérogare fonctionne sur 4 niveaux et possède trois compagnies de taxis réservées.
Au niveau régional
Il reste néanmoins le troisième aéroport des Pays de la Loire en termes de passagers et le deuxième en ce qui est des seuls mouvements après Nantes-Atlantique (53 084 mouvements en 2008 contre plus de 23 000 au Mans) et parfois Saint-Nazaire. Il est rare pour un "aérodrome" d'enregistrer plus de mouvements qu'un aéroport. Ce qui est pourtant le cas pour celui du Mans, proche de celui de La Roche-sur-Yon avec ses 21 915 mouvements en 2008[5]. Cependant sa fréquentation est largement supérieure avec presque 8 500 voyageurs en 2008[6] contre 654 pour La Roche[7] ou 4 813 pour Angers[8]. Cependant, l'aérodrome a tout de même subi une perte de fréquentation record avec 10 000 mouvements en moins entre 2006 et 2008[9] et baisse de voyageurs de l'ordre de 10%. Au-delà des constats statistiques, le problème de l'appellation se pose car tantôt appelé Aérodrome par le service de renseignement national des aéroports de France, il est indiqué comme aéroport par son gestionnaire, la Chambre de commerce du Mans. Il est renseigné sur les cartes d'état-major, de circulation, ainsi que nombre de panneaux indicatifs comme Aéroport du Mans. Ces derniers posent cependant toujours problèmes car la signalisation aéroport apparait à Pontlieue et dans le sens intérieur de la boucle sud, et non dans le sens intérieur comme sur la rocade ouest où il est renseigné comme aérodrome des Raineries.
Histoire : Le Mans et l'aviation
Le Mans possède une certaine tradition de l'aéronautique. Nombreuses ont été les démonstrations de dirigeables et de ballons à l'occasion par exemple de l'exposition internationale de 1899 ou du premier grand-prix en 1906 où 5 ballons décollent du port du Mans. L'expérience la plus ancrée dans la mémoire reste celle du Flyer de Wilbur Wright réalisée à quelques kilomètres de l'actuel aérodrome, tout près du circuit, sur le site de l'hippodrome des Hunaudières dont le nom est plus connu dans le monde du sport automobile pour la fameuse ligne droite des Hunaudières. Le quotidien "la Sarthe" rapporta l'événement ainsi :
« C'est aux Hunaudières que Wilbur Wright a fait le 8 août 1908 à 18h30 sur le champ de courses des Hunaudières près du Mans, une première expérience qui a été couronnée d'un plein succès. Dès le premier essai, l'aéroplane dirigé par M.Wilbur Wright, s'est élevé dans les airs. Il a décrit, se tenant à une hauteur de 15 à 20 mètres, trois cercles complets, parcourant ainsi environ 3 kilomètres et demi, en 1 minute 46 secondes, et est venu très facilement, presque sans secousse, atterrir à 20 mètres de son point de départ ; l'atterrissage n'a pas occasionné à l'appareil la moindre avarie. Une centaine de personnes y assistaient, parmi lesquelles M. Archdeacon, MM Blériot, l'aviateur Gasnier, d'Angers, membres de l'Aéro Club de France, qui s'est signalé l'an dernier, dans l'épreuve de la Coupe Gordon Bennett ; M. Zens qui, la semaine dernière, a commencé des expériences avec un appareil de son invention, et quelques représentants de la presse française, allemande, américaine, anglaise. Ils ont chaleureusement applaudi M. Wright. »
- Extrait du quotidien La Sarthe du 8 août 1908 (2° édition).
Wilbur Wright fut accueilli de longue date dans les bâtiments de Léon Bollée afin de parfaire son aéroplane. Le jour dit du 8 août 1906, la démonstration se fit devant un groupe réduit de privilégiés soit une vingtaine de personne, ce qui n'empêcha quelques curieux (une centaine environ [10]) de venir eux aussi jeter un œil. La nouvelle se répandu dans la ville du Mans le soir même. En fait, l'événement attira les foules dès la première annonce dans le quotidien la Sarthe. Cela handicapa lourdement Wilbur Wright qui se retrouva épié sans arrêt par les passionnés et les journalistes. Il menaça même "d'interrompre ses travaux et de ne les reprendre que lorsque ceux qui lui faisaient escorte, épiant tous ses mouvements, se seraient lassé d'attendre vainement" (La Sarthe, le 9 août 1908)[11]. Le 18 août, les frères Wright, toujours aidés par les Bollées décident de s'installer sur le terrain d'Auvours, plus pratique car plus spacieux selon eux. Le frère de Wilbur Wright, Orville décède le 17 Septembre de cette même année. Wilbur décide alors de se surpasser pour aller au bout de leur projet, afin de rendre honneur à son frère. Le 31 décembre 1908, c'est la consécration. L'appareil réussit sans encombre deux heures vingt minutes de vol[12] et on décerne à l'équipe la coupe Michelin. Les records du monde de distance et de durée de vol sont tous deux pulvérisés[13]. 200 000 spectateurs vinrent encourager l'américain le jour de l'exploit[14]. Le premier moteur de Wilbur Wright fut conservé par Léon Bollée et cédé aux musées du Mans le janvier 1927. La tradition populaire garda une grande mémoire de cet événement et la ville en est toujours très fière[15].A l'occasion du 90è anniversaire du vol des frères Wright, soit en 1998, il fut identifié et authentifié au Musée de l'air du Bourget. Pour les 100 ans du vol, une maquette à l'identique du Flyer fut reproduite. Il prouva qu'il pouvait encore voler. Une démonstration de vol fut effectuée par des passionnés. L'aéroport, quant à lui, servit de base aérienne pendant la seconde guerre mondiale. Peu utilisé par les allemands, il répond au nom de code A 35 et finira par être bombardé par les propres troupes allemandes par des bombes à fragmentation le 8 Juin 1944, détruisant ainsi les principales pistes d'atterrissage et de décollage de la ville[16]. Aujourd'hui encore, et comme dans plusieurs villes du Grand Ouest, les démineurs doivent effectuer un travail récurrent à cause de trouvailles d'anciennes bombes n'ayant pas encore explosé aux abords de l'aéroport[17].
D'une manière générale, les vols d'avions au Mans et dans le Maine furent immortalisés par les peintures de Géo Ham.
Services officiels
La ville possède des services officiels basés sur l'aérodrome. Un service météorologique permettant de renseigner météo France, de même qu'un organisme de contrôle aérien de l'aviation civile, une antenne de la police de l'air et des frontières ou les douanes sont présentes. L'aéroport possède ses propres services anti-incendies avec des véhicules spécifiques, en lien avec les casernes du Mans. Cela est une nécessité du fait que les casernes de la ville sont trop loin de l'aéroport. Les plus grandes casernes de LMM sont situés sur la rocade Ouest, à Coulaines et à Pontlieue, chacune située à plus d'une quinzaine de kilomètres de là.
La tour de contrôle est tenue par des TSEEAC (techniciens supérieurs des études et d'exploitation de l'Aviation civile) dont la spécialité est le contrôle d'aérodrome. Ils sont au nombre de 4 et se relaient pour assurer les services du contrôle, de l'information de vol et de l'alerte au cours de l'année.
Les services sont ouverts du lundi au vendredi de 09 h à 20 h (18 h l'hiver), les samedis et jours fériés de 09h à 12h puis 14h à 20h (18h l'hiver) et les dimanches à la demande. Ils peuvent ouvrir dans la nuit ou plus généralement en dehors des heures normales d'ouverture pour une évacuation sanitaire ou vol commercial à la demande.
Les contrôleurs sont particulièrement sollicités lors des périodes estivales à l'occasion des courses 24 Heures du Mans moto, auto, etc. Celles-ci attirent beaucoup de monde et tout naturellement un trafic aérien supplémentaire est généré par de tels évènements.
Activités associatives et formation au pilotage
L'aéroport accueille deux aéroclubs : Les Ailes du Maine Avion et les Ailes du Maine Planeur permettant la formation des élèves pilotes et la pratique du pilotage pour les brevetés. Les Ailes du Maine Avions est une association Loi 1901 affiliée à la Fédération Française Aéronautique. Elle dispose de salles de cours pour la théorie, et peut utiliser un simulateur homologué pour la formation. Elle dispose d'une flotte d'avions diversifiés tant pour l'école que le voyage. Elle propose également des baptèmes de l'air et des vols d'initiation avec instructeur.
La société Ad'Air propose des baptêmes de l'air, un survol de la ville pour en découvrir les richesses. Le gros succès de telles entreprises reste le tour du circuit des 24 heures lors de cet événement. Dans une moindre mesure, de telles sociétés proposent la découverte des châteaux de la Loire, ce qui permet cependant un service touristique ouvert tout l'année. Ad'Air permet également de prendre des photos amateurs ou de réaliser des films. Ad'Air est également une école de pilotage et dispose de locaux pour le théorique, le simulateur de vol, la mécanique, sans compter l'autorisation de la CCI pour les vols de formation.
Autre institution, le lycée Sainte-Croix du Mans permet à ses élèves d'obtenir la théorie et un brevet de pilotage dans l'optique d'un bac S-SI avec spécialité aéronautique. Tous ces enseignements sont valable pour un début de pilotage et pour obtenir les rudiments du pilotage. Les essais sont effectués avec des avions allant jusqu'à cinq places, au-delà de la formation tourisme, l'aéroport ne forme pas de pilotes de ligne.
Liens externes
SIA: Service de l'information aéronautique
NOTAM: NOtice To AirMen
Autres:
- Ad’air École de pilotage Avion
- L'aérodrome du Mans sur le site de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI)
- Aéroclub "Les Ailes du Maine Avion"
- Club des Ailes du Maine Planeurs
Notes et références
- ↑ http://www.lemans.sarthe.cci.fr/Venir-a-la-CCI/Aeroport-Le-mans-Arnage
- ↑ http://www.bourse-des-voyages.com/guide-voyage/vols/aeroport-le-mans-arnage.html
- ↑ http://www.aeroport.fr/les-aeroports-de-l-uaf/le-mans-arnage.php
- ↑ http://www.sarthe.pref.gouv.fr/actualiteftp/Aerodrome/aerodromearrete.pdf
- ↑ http://www.aeroport.fr/les-aeroports-de-l-uaf/stats-la-roche-sur-yon-rene-couzinet.php
- ↑ http://www.aeroport.fr/les-aeroports-de-l-uaf/stats-le-mans-arnage.php
- ↑ http://www.aeroport.fr/les-aeroports-de-l-uaf/stats-la-roche-sur-yon-rene-couzinet.php
- ↑ http://www.aeroport.fr/les-aeroports-de-l-uaf/stats-angers-loire.php
- ↑ http://www.aeroport.fr/les-aeroports-de-l-uaf/stats-le-mans-arnage.php
- ↑ Maine Découvertes n°17, Juillet-Août 1998, p 42
- ↑ ibid
- ↑ ibid, p 43
- ↑ http://www.lemans-sarthe-wright.com/pages/historique_vols.php?lang=fr
- ↑ http://www.lemans-sarthe-wright.com/pages/historique_temoins.php?lang=fr
- ↑ http://www.lemans-sarthe-wright.com/pages/home.php?lang=fr
- ↑ http://www.servimg.com/image_preview.php?i=21&u=10062649
- ↑ http://www.cybermotard.com/+Une-bombe-sur-le-circuit-des-24+.html
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