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Traité de Campo-Formio
Le traité de Campo-Formio est signé le 17 octobre 1797 (26 vendémiaire an VI) entre Napoléon Bonaparte, général en chef de l'armée française en Italie représentant la République française et le comte Louis de Cobentzel, représentant l'Autriche. Il met fin une première fois à la guerre franco-autrichienne.
Sommaire
Origines
Le traité est la suite naturelle des accords de paix préliminaires conclus à Leoben les 7 et 18 avril 1797. Le 6 juin 1797, Bonaparte avait fait de Gênes une République sœur, la République ligurienne et proclamé à Milan l’indépendance de la République cisalpine le 28 juin. L'Autriche devrait être dédommagée : Venise lui serait livrée. Le prétexte était tout trouvé : ce seront les représailles à l'insurrection vénitienne des Pâques véronaises.
Teneur
Venise substituée à Milan est donc cédée, en même temps que l'Istrie et la Dalmatie, à l'Autriche qui reconnaît la République cisalpine. La France annexe les provinces belges (Pays-Bas autrichiens) et repousse sa frontière sur le Rhin. Reviennent également à la France les Îles Ioniennes (Corfou, Zakynthos, Céphalonie, etc.). La libération du général de La Fayette fut aussi l'une des conditions du traité.
Négociation et signature
Le traité de Campo-Formio, valant à son négociateur et signataire un prestige supplémentaire, est l’œuvre du seul Bonaparte. Se comportant en chef de la diplomatie, il a en effet engagé la France depuis l'Italie de sa propre initiative : le Directoire était trop loin et ne donnait de toute façon plus d'ordres à son général depuis Lodi.
Le traité a été signé le 17 octobre à la Villa Manin, à Passariano, commune de Codroipo, résidence d'été du dernier doge de Venise, Ludovico Manin. Il fut daté du 18 octobre et de Campo-Formio (aujourd'hui Campoformido, petit village du Frioul aux portes d'Udine) en raison de l'équidistance de cette localité entre la Villa Manin, où Bonaparte résida de la fin août à la fin octobre, et Udine, siège du commandement autrichien.
Effets et conséquences
L'une des conséquences du traité est donc la fin de la République de Venise. Le traité de Campo-Formio conclut victorieusement la première campagne d'Italie de Napoléon Bonaparte en mettant fin à la guerre qui opposait la France à l’Autriche depuis le 20 avril 1792. La première coalition est dissoute, la Grande-Bretagne restant la seule à ne pas déposer les armes.
Suites du traité
La présence de la France au-delà de la frontière du Rhin crée de nouvelles sources de tension et de rivalité avec l'Autriche dans le nord de l'Italie. La guerre ne tarde pas en reprendre et, en 1799, débute la deuxième campagne d'Italie. Le traité de Lunéville confirme pour la France le 9 février 1801 la possession de la Belgique, l'annexion de la rive gauche du Rhin et instaure un équilibre en Italie entre la France et l'Autriche.
Annexes
Bibliographie
- Jean Tulard, Napoléon ou le Mythe du Sauveur, Fayard, Paris, 1987 (ISBN 2-213-01813-8)
- Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, Fayard, Paris, 1999 (ISBN 2-213-604865-1)
- Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française 1789-1799, Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1987 (ISBN 270282076X)
Articles connexes
- Traités de paix signés sous la Révolution française
- Traité de Lunéville
- Leoben
- Campagne d'Italie
- Villa Manin
Documents externes
- Texte des accords préliminaires de paix de Léoben (sur le site histoire-empire.org)
- Texte du traité de Campo-Formio (sur le site 1789-1815.com)
- Texte du traité de Lunéville (sur le site 1789-1815.com)
- Communication de Jean Tulard pour l'Académie Stanislas (sur le site academie-stanislas.org)
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