- Tour d'Italie 2002
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Tour d'Italie 2002 Une carte du parcours serait la bienvenue. Généralités Édition 85e Date 11 mai – 2 juin 2002 Étapes 20 + Prologue Distance 3 357,7 km Pays visité(s) Italie Lieu de départ Groningue (Pays-Bas) Lieu d’arrivée Milan Partants 198 Résultats Vainqueur Paolo Savoldelli
37,567 km/h de moyenneMeilleur grimpeur Julio Alberto Pérez Cuapio Classement par points Mario Cipollini Meilleure équipe Alessio Chronologie Tour d'Italie 2001 Tour d'Italie 2003 modifier Le Tour d'Italie 2002 s'est élancé de la commune néerlandaise de Groningue le 11 mai, et est arrivé le 2 juin à Milan. Cette 85e édition est remporté par l'Italien Paolo Savoldelli devant l'Américain Tyler Hamilton et l'Italien Pietro Caucchioli.
Sommaire
Parcours
Bien que sa distance totale (près de 3 358 kilomètres) soit la plus faible depuis le Tour d'Italie 1979 (3 301 km), ce Giro fut le plus long des trois grands Tours de l'année (le Tour de France et le Tour d'Espagne étant longs respectivement de 3 276 et 3 134 kilomètres).
Après un prologue dans la commune néerlandaise de Groningue, le peloton fit étape durant la première semaine en Allemagne, en Belgique, au Luxembourg puis en France. Ces visites atypiques chez les pays signataires du Traité de Paris en 1951, instituant la CECA, marquaient la volonté des organisateurs de saluer le cinquantenaire de cette dernière et le passage à l'euro[1]. Ces étapes de plaine semblaient réservées aux sprinters, à l'exception de l'étape arrivant à Ans, qui empruntait durant ses derniers kilomètres un parcours analogue au final de la doyenne des classiques, Liège-Bastogne-Liège[2].
De retour en Italie, le peloton bénéficia d'une journée de repos après le transfert depuis Strasbourg, pour reprendre ensuite un parcours qui le conduisit vers le sud, jusqu'en Campanie,avant de remonter vers Milan[3].
Les premières difficultés vinrent dès ce nouveau départ dans le Piémont, avec l'arrivée à Limone Piemonte à 1 400 mètres d'altitude (5e étape) et la montée du Bric Berton (6e étape). Suivirent trois étapes au parcours légèrement accidenté et une étape de plaine, amenant les coureurs à Bénévent. Le lendemain, 23 mai, le Giro amorçait son retour vers le nord du pays, avec la redoutable ascension vers Campitello Matese à 1 430 mètres d'altitude (11e étape) et deux étapes à travers les Apennins. Le premier contre-la-montre emprunta un circuit de 30 kilomètres autour de Numana, sur la côte Adriatique (14e étape).
Après une deuxième journée de repos et une étape dans la plaine de Vénétie, le parcours traversa les Dolomites, empruntant ses ascensions mythiques (Passo Staulanza, Passo Pordoi, Passo Campolongo, Passo di Fedaia), et arriva à Folgaria, par le Passo Coe (17e étape).
Ce 85e Tour d'Italie s'acheva par une nouvelle épreuve chronométrée de 43 kilomètres en Lombardie, puis une dernière étape se concluant par le traditionnel circuit à Milan.
Déroulement de la course
Les cinq derniers vainqueurs de l'épreuve étaient présents au départ. Gilberto Simoni et Stefano Garzelli, qui ont triomphé lors des deux précédentes éditions, partaient favoris. Ivan Gotti, Pavel Tonkov faisaient plutôt figure d'outsiders, tandis que Marco Pantani, qui fut mis en cause suite au Blitz du Tour d'Italie 2001 et n'avait plus gagné depuis l'étape de Courchevel du Tour 2000, suscitait les interrogations. On comptait également parmi les favoris Dario Frigo, vainqueur de Paris-Nice en début de saison et du Tour de Romandie la semaine précédente, Francesco Casagrande (deuxième en 2000) et Tyler Hamilton[4],[5]. Fernando Escartin, Paolo Savoldelli, Danilo Di Luca, Rik Verbrugghe, Serhiy Honchar ou Michael Boogerd étaient considérés comme des outsiders. Les sprinters Mario Cipollini, Robbie McEwen, Danilo Hondo, Massimo Strazzer, Robert Hunter devaient se disputer les étapes de plaine et le maillot cyclamen du classement par points.
Le prologue, long de 6,5 kilomètres et dont le départ était donné sur la Grand-Place de Groningue, fut remporté par l'Espagnol Juan Carlos Dominguez, avec une seconde d'avance sur le vainqueur du prologue l'année précédente, le Belge Rik Verbrugghe. Paolo Savoldelli complétait le podium, tandis que les favoris, dont Tyler Hamilton qui chuta, se tenaient à moins de quarante secondes.
Mario Cipollini s'imposa le lendemain en Allemagne, devançant les Australiens Graeme Brown et Robbie McEwen. Alors que plusieurs favoris furent retardés par une chute (qui provoqua également l'abandon de Michele Bartoli), le sprinter italien s'empara du maillot rose. Ce dernier changea de propriétaire dès le lendemain. Stefano Garzelli, emmené dans les derniers hectomètres par son coéquipier de la Mapei Cadel Evans, règla au sprint un groupe d'une vingtaine de coureurs[6], après une fin d'étape identique au Liège-Bastogne-Liège dont il avait pris la deuxième place le mois précédent, derrière son coéquipier Paolo Bettini[7]. L'escapade européenne du Giro se poursuivit avec une nouvelle victoire au sprint de Cipollini, parfaitement guidé par Giovanni Lombardi à Esch-sur-Alzette (devant Strazzer et Hondo)[8], puis, s'acheva, sur le Quai des Alpes à Strasbourg, par un duel McEwen-Cipollini qui tourna de peu l'avantage du sprinter australien de l'équipe Lotto-Adecco. Tandis que les deux « oranges » de la Panaria, Enrico Degano et Graeme Brown, se plaçaient troisième et quatrième, Cipollini consolidaient la place de leader au classement par points qu'il ne quitta plus jusqu'à Milan[9].
Affaires de dopage
Vainqueur de la deuxième étape à Ans, lieu traditionnel d'arrivée de la Doyenne, où il avait pris la deuxième place derrière son leader Bettini quelques jours auparavant, Stefano Garzelli remporte également la cinquième étape, jugée sur les pentes du col de Tende, à Limone Piemonte, avant d'être contrôlé positif et exclu de la course au soir de la dixième étape.
Classement général
Classement général final 1. Paolo Savoldelli 89 h 22 min 42 s 2. Tyler Hamilton à 1 min 41 s 3. Pietro Caucchioli à 2 min 12 s 4. Juan Manuel Garate à 3 min 14 s 5. Pavel Tonkov à 5 min 34 s 6. Aitor Gonzalez à 5 min 54 s 7. Georg Totschnig à 7 min 02 s 8. Fernando Escartin à 7 min 07 s 9. Rik Verbrugghe à 9 min 36 s 10. Dario Frigo à 11 min 50 s Étapes
Évolution des classements
Les cyclistes présents dans le tableau ci-dessous correspondent aux leaders des classements. Ils peuvent ne pas correspondre avec le porteur du maillot.
Classements annexes
Classement par points Mario Cipollini 184 pts 2e Massimo Strazzer 166 pts 3e Aitor Gonzalez 106 pts Classement de la montagne Julio Alberto Perez Cuapio 69 pts 2e José Joaquim Castelblanco 33 pts 3e Pavel Tonkov 25 pts Classement Intergiro Massimo Strazzer 55 h 05 min 46 s 2e Serhiy Honchar à 4 min 26 s 3e Aitor Gonzalez à 4 min 41 s Classement par équipes Alessio 267 h 57 min 29 s 2e Lampre à 30 min 10 s 3e Rabobank à 40 min 12 s Équipes
Notes et références de l'article
- Présentation du Tour d'Italie 2002, Site officiel de la course (p. 12).
- (en) « Stage 2 - May 13: Cologne-Ans/Liege, 209 km », Cyclingnews.com.
- Carte officielle, disponible sur le site Cyclingnews.com.
- « 85e Tour d'Italie », L'Équipe, 2002.
- (en) « General classification candidates », Cyclingnews.com.
- « Great Garzelli in the Pink », Cyclingnews.com.
- Liège-Bastogne-Liège 2002 - Quintet italien, site officiel de la course.
- (en) « Win ugly but win: Cipo takes his 36th Giro stage », Cyclingnews.com, 14 mai 2002.
- (en) « Robbie rocks Cipo in Strasbourg », Cyclingnews.com, 15 mai 2002.
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