- Taleth
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Talit
Le talith טלית (également transcrit : taleth, tallis…), ou châle de prière, est un long rectangle de laine pourvu de Tsitsit (franges), sur lequel sont tracées des barres de n'importe quelles couleurs (génralement noir, bleu, ou blanc), et dont le juif pratiquant adulte s'enveloppe pour la prière du matin.
Sommaire
Remarques de prononciation
- La prononciation standard israélienne du mot est talit.
- Certaines communautés séfarades prononcent talith.
- Quelques communautés provenant d'Afrique du Nord disent talèth
- La prononciation ashkénaze est tolis voire talès.
Le talith, un commandement
Le commandement prescrivant de porter les Tsitsit (franges) est donné dans les passages suivants de la Torah :
« Et l'Éternel dit à Moïse : Parle aux Enfants d'Israël et dis-leur qu'ils se fassent, de génération en génération, des Tsitsit aux bords de leurs vêtements… » (Nombres, 15:37-41).
« Tu mettras des franges aux quatre coins du vêtement dont tu te couvriras […] » (Deutéronome, 22:12).
Ce dernier passage déclare spécifiquement que seul un vêtement à quatre coins doit comporter des Tsitsit.
Le commandement prescrivant de les porter est un commandement lié au temps. Comme tel, il est traditionnellement interprété comme ne s'appliquant qu'aux hommes(mais Rashi notamment considérait qu'une femme pouvait porter le talit). Les juifs ont deux vêtements spéciaux pourvus de franges : le Talit et le Talit Katane (petit Talit), un vêtement spécial à quatre coins, muni d'une ouverture pour la tête et porté sous les vêtements extérieurs, depuis le lever au matin jusqu'au coucher le soir, ou même aussi pendant le sommeil.
Alors que le Talit est porté le plus souvent par des hommes mariés (Ashkénazes) et, dans certaines communautés (Séfarades), également par de jeunes célibataires, le Talit Katane est revêtu même par de petits enfants, habituellement à partir de trois ans d'âge, c'est-à-dire l'âge où les enfants commencent leur entraînement dans l'observance des Mitzvot quotidiennes.
Dans la plupart des synagogues libérales et masorties, les femmes peuvent également porter le talit (parfois celui-ci est différent, plus coloré par exemple), mais elles sont très peu nombreuses à le faire. Il est alors considéré que l'expression "enfants d'Israël" s'applique aussi aux femmes. Historiquement, la tradition rapporte l'exemple de plusieurs femmes ayant porté le talit ou les tefilin (phylactères). Cependant, les rabbins considèrent que si une femme souhaite porter le talit ou les tefilin, elle doit le considérer comme un commandement qu'elle prend sur elle (et s'y engager sur le long terme), et non comme un droit, une option. Certains rabbins considèrent que dès lors que les femmes montent à la Torah (synagogues libérales et masorties), elles doivent pour ce faire revêtir un talit.
Une action de grâces spéciale est récitée avant de revêtir le Talit.
La raison du commandement
Le commandement prescrivant les Tsitsit est l'un de ceux, peu nombreux, de la Torah, auxquels une raison spéciale est donnée, en plus de la raison générale. Ainsi la Torah dit :
« Quand vous aurez ces franges, vous les regarderez et vous vous souviendrez de tous les commandements de l'Éternel, pour les mettre en pratique, Vous vous souviendrez ainsi de Mes commandements, vous les mettrez en pratique et vous serez saints pour votre Dieu » (Nombres, 15:39-40).
Voir aussi
- Atarah
- Wikipedia en anglais sur le talit
- Le talit, un commandement et une mitzvah par le rabbin Rivon Krygier
Catégories : Objet de culte juif | Habit juif
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