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Taintrux
Taintrux, vu de la Pierre de Laitre
DétailAdministration Pays France Région Lorraine Département Vosges Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges Canton Saint-Dié-des-Vosges-Ouest Code commune 88463 Code postal 88100 Maire
Mandat en coursBernard Saint-Dizier
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes des Hauts Champs Démographie Population 1 553 hab. (2006) Densité 49 hab./km² Aire urbaine 45 708 hab. () Gentilé Taintrusien(ne)s Géographie Coordonnées Altitudes mini. 344 m — maxi. 760 m Superficie 31,69 km2 Taintrux est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine.
Les habitants étaient désignés par l'appellation "notis brôves gens dè Tïnctru"[1]. Depuis le scrutin communal et populaire du 7 juin 2009, ouvert à tous les habitants, enfants compris, les habitants s'appellent désormais les Taintrusiens et les Taintrusiennes.
Sommaire
Géographie
La commune de Taintrux est l'une des plus vastes du département, où les forêts de sapins et de pins sylvestres dominent. Elle est arrosée par le Taintroué, petit affluent rive gauche de la Meurthe. Le point bas se situe au nord dans l'ancienne prairie du Taintroué, près du hameau de Chaumont, à l'altitude de 344 m. Le point culminant est à l'est, à 760 m, près de la Roche d'Anozel.
L'habitat est très dispersé, il était composé d'une constellation très lâche de hameaux selon la tradition d'habiter de la montagne vosgienne. Beaucoup ont disparu, mais certains ayant maintenu une croissance, tels Rougiville et Chevry, concurrencent le Centre où sont implantées la mairie et l'église. C'est également sur le territoire de la commune que naît la Mortagne qui se dirige vers Brouvelieures, puis arrose Rambervillers.
Taintrux est située à 8 km de Saint-Dié-des-Vosges, à 5 km de Saulcy-sur-Meurthe par le col d'Anozel (450 m) et à 11 km de Corcieux par le col de Vanémont (519 m).
Taintrux signifierait selon une interprétation érudite « ruisseau teint », le grès donnant une belle couleur rose-rouge au Taintroué lors des pluies. Selon d'autres historiens, le rouge évoque plutôt une limite à ne pas franchir, un terme ou rubrique instaurant l’exclusion officielle des malades lépreux qui hantaient jadis les hauteurs voisines des bois de Mortagne et de La Madeleine. Enfin, une interprétation plus mythologique prend en compte l'extraordinaire continuité de l'homme depuis le Néolithique final dans ces parages montueux. Elle relève la similarité entre pictus - peint à l'huile - et tinctus - teint à l'eau -, qualificatifs qui révèlent les dessins corporelles des peuplades non indo-européennes, donc les plus anciennes d'Europe, qu'elles soient d'Écosse (Pictes), d'Etrurie (Tusci) ou de l'Ouest de la France (Poitou jusqu'à la grande Vasconie).
Le paysage a longtemps très différent de ce qu'il est devenu au siècle dernier. En témoignent la multiplicité de petits troupeaux de chèvres à la Belle Époque, qui broutaient dans les talus, dans les rapailles ou sur les chaumes, exigeant une mise en défense radicale des grands bois ou des nouveaux hagis. La commune était aussi plus peuplée au XIXe siècle.
La toponymie la plus ancienne semble prouver que le Kemberg, les bois de Mortagne, le massif de la Madeleine ainsi que le bois de Champ et les terres qualifiées à son voisinage d'Anould ne formaient qu'un seul grand massif peuplé, appelé Agne. Ses habitants dispersés auraient été astreints à un simple tribut annuel, à l'origine du nom générique et communément retrouvé par ses variantes.
Hameaux
- Rougiville
- Implanté entre la rive gauche du ruisseau le Taintroué et les premiers contreforts du col du Haut Jacques (606 m), le hameau de Rougiville est le plus important de la commune de Taintrux. Traversé par la RD 31, Rougiville compte notamment la scierie Mandray (lieu dit Les trois Scieries), spécialisée dans le sciage de résineux, l'école maternelle et l'auberge du Haut Meix, ainsi qu'une voie romaine la reliant directement au sommet du col du Haut Jacques.
- Chevry
Histoire
La vallée de Taintrux a longtemps été à l'écart des chemins routiers, qui empruntaient les rebords de la vallée de la Meurthe, voire les hauts d'Anould plus au sud pour contourner le grand massif d'Agne et rejoindre la vallée du Neuné, Saint-Jacques du Stat et Champ.
Véritable conservatoire des us et coutumes des civilisations les plus anciennes, elle a été choisie pour cette raison et apparaît très tôt comme chef-lieu d'une puissante mairie seigneuriale. En conséquences d'héritages financiers, cette dernière mairie a fusionné avec celle de Robache.
Comme de nombreux villages trop proches des voies de passage de la soldatesque, Taintrux fut ravagée par des bandes de pillards et de déserteurs pendant la guerre de Trente Ans.
Des combats s'y cristallisèrent en août et septembre 1914 après que Saint-Dié eut été occupée. Les militaires des deux camps réquisitionnèrent et dévorèrent force capridés domestiques.
Le maquis de Taintrux se révolta en juin 1944 à l'instar de celui de Corcieux. La répression fut sanglante : plusieurs maquisards furent fusillés dont le fils du maire de l'époque.
Blasonnement Écartelé au 1° d’or au château donjonné de sable ajouré et ouvert du champ, au 2° d’azur à trois quintefeuilles d’argent percées du champ, au 3° d’azur à trois macles d’argent, au 4° d’or à trois têtes de lion arrachées et lampassées de gueules ; sur le tout un filet en croix de gueules bordé d’argent.Commentaires : Le château de Taintrux était le chef-lieu d’une seigneurie très ancienne des Vosges. Les trois autres quartiers évoquent les armes de Pierre Cogney, seigneur du lieu, et de son épouse Elisabeth Reboursel. Le filet en croix de gueules bordé d’argent figure la croix de saint George, du patron de la paroisse[2]. Le blason a été créé en 2001 par Bernard Deforche.Patrimoine
- Massif montagneux couvert de résineux et parsemé de roches gréseuses aux formes originales : Pierre de Laitre, dont la roche sommitale, ou pierre, tire son nom d'un vieux cimetière ou aître en ancien français, probablement au pied du monticule.
- L'ancien château de Taintrux était signalé ruiné au XVIIe siècle. Il a vraisemblablement subi les pillages de la Guerre de Trente ans.
- Léglise Saint-Georges.
- L'orgue Jeanpierre (1848) de l'église Saint-Georges[3], [4].
Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 859 863 1 056 1 383 1 384 1 367 1 553 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 en cours Bernard Saint-Dizier Clerc de notaire 1989 2008 Marcel Bataille Clerc de notaire 1956 1961 Bataille Agriculteur Toutes les données ne sont pas encore connues. La commune est membre de la communauté de communes des Hauts Champs.
Personnages célèbres
- Famille de Parroye, dynastie seigneuriale, dont le premier seigneur de la mairie de Taintrux fut un simple lieutenant du duc de Lorraine.
- Paul George et son épouse, instituteurs à Rougiville dans les années 1930, pionniers du Mouvement Freinet.
Liens externes
- (fr) Histoire de Taintrux
- (fr) Histoire du château
- (fr) Taintrux sur le site de l'Insee
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
Bibliographie
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 2-86535-070-3).
Taintrux, p. 1156
Notes et références
- patois local les hannetons sous diverses formes oeufs, états larvaires et insectes ailées, parasites des arbres fruitiers était encore fortement péjoratif dans l'entre-deux-guerre. Ce terme qui vilipende les comportements parasites serait lié une légende. soient "nos braves gens de Taintrux" en dialecte montagnard. Le sobriquet "Meuris" qui désigne en
- Site des cercles généalogiques lorrains
- (fr) Site sur les orgues du Département des Vosges : Page sur la reconstruction de l'orgue de l'église de Taintrux
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), , Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, 1991, 677 p. (ISBN 2-87692-093-X).
Présentation des orgues de l’église Saint-Georges à Tantrux : pages 585 à 590
Catégories :- Commune des Vosges
- Ville décorée de la Croix de guerre 1914-1918
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