- Système et aide pour la navigation maritime
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Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage
Pour les articles homonymes, voir Cross.En France, les Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) assurent une mission générale de sécurité maritime, dans le cadre de l'action de l'État en mer. Ils font partie du réseau international des Centres de coordination de sauvetage maritime institués par la convention SAR de l'Organisation maritime internationale. Ils constituent à ce titre des MRCC (Maritime Rescue Co-ordination Centres).
Sommaire
Missions
En tant que « Maritime Rescue Center Coordination » (MRCC), les CROSS sont désignés par l’OMI comme service de trafic maritime (STM, au sens de la convention internationale sur la sauvegarde de la vie humaine en mer dite convention SOLAS). Les CROSS sont à ce titre un acteur essentiel de la régulation et sécurité du trafic maritime (STM) et du service d’assistance maritime (SAM[1]). Ils informent et aident le préfet maritime, notamment à évaluer - en continu - la situation sur zone. Ils transmettent aux navires d'éventuelles décisions et directives émises par le préfet.
Ils sont dans ce cadre chargés de mission de sûreté, surveillance, circulation et de sauvetage souvent réparties en sept missions :
- Recherche et sauvetage maritimes (SAR, MRCC))
- Surveillance de la navigation maritime (SURNAV)
- Surveillance et police des pollutions maritimes (SURPOL)
- Surveillance et police des pêches maritimes (SURPECHE), compétence qui s'inscrit dans la politique européenne de la pêche (PCP) et qui prend une importance croissante depuis le 1er décembre 2005, date à laquelle le CROSS Etel a été désigné comme CROSS référent pour la France [2]
- Diffusion des renseignements relatifs à la sécurité maritime (RSM),
- Réception des alertes de sûreté maritime des navires (piraterie, terrorisme maritime)
- Permanence opérationnelle des services des Affaires maritimes
Pour ces missions, les CROSS font appel aux moyens de l'État, ceux des Affaires maritimes, de la Marine nationale, de la Gendarmerie nationale, des Douanes, de la Sécurité civile, ainsi qu'à ceux de la SNSM. Ils sont également dotés de moyens propres, radars et télécommunication ; ils sont en liaison permanente avec le réseau de sémaphores de la Marine nationale.
Ils relèvent du Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de la Mer (MEEDDM). Ils sont dirigés par des Administrateurs des Affaires Maritimes et sont armés par du personnel du MEEDDM et de la Marine nationale. Ils sont gérés par les Directions régionales des Affaires maritimes (DRAM) [3] et par un service spécifique au sein de la Direction des Affaires Maritimes (DAM) [4]
Pour leur activités opérationnelles, les CROSS sont placés sous l'autorité des préfets maritimes en métropole et des délégués du gouvernement pour l'action de l'État en mer, outre-mer.
Il existe 5 centres principaux et 1 secondaire en métropole (leur zone de compétence le long des côtes françaises + mission spécifique) :
- CROSS Gris-Nez ; Point de contact SAR international pour la France, point centralisateur des alertes de sûreté relayant les alertes de piraterie et terrorisme, animé (en 2007) par 66 agents civils et militaires, il est aussi chargé de la surveillance "locale" du détroit du Pas de Calais et de la Manche/Mer du nord ; de la frontière belge au Cap d'Antifer, ainsi que des opérations de sauvetage internationales (hors Méditerranée), si un navire français est concerné. A titre d'exemple, il a enregistré 418 opérations dans sa zone de compétence nationale en 2006 (+ 5% par rapport à 2005)[2].
- CROSS Jobourg (Cap d'Antifer au Mont Saint Michel + administration de la base française de données maritime « Trafic 2000 » [3] [4] bientôt inter-connectée au système européen en cours de finalisation)
- CROSS Corsen (Mont Saint Michel à la pointe de Penmarch + toute la zone A2 du SMDSM attribuée à la France en atlantique Nord-Est)
- CROSS Étel (De la pointe de Penmarch à la frontière Espagnol + hébergement et administration de la partie française et DOM-TOM de la base Européenne de surveillance des pèches par satellite [5] )
- CROSS La Garde (Méditerranée + opérations de sauvetages internationales en Méditerranée si un navire français est concerné + toute la zone A2 du SMDSM attribuée à la France en méditerranée), secondé la journée par le sous-CROSS Corse à Ajaccio (pour l'île de beauté uniquement).
et 5 centres et 2 PC SAR dans les DOM-TOM :
- CROSS Antilles-Guyane à Fort-de-France et centre secondaire (MRSC) de Guyane à Cayenne
- CROSS la Réunion (Océan Indien) et PC SAR de Mayotte (Affaires maritimes)
- MRCC Polynésie française à Papeete - Tahiti (Océan Pacifique)
- MRCC Nouvelle-Calédonie à Nouméa - (Océan Pacifique)
- PC SAR de St-Pierre-et-Miquelon (Affaires maritimes)
Les 2 MRCC de l'océan Pacifique n'assurent que la mission SAR. 2 CROSS sont en cours de création pour étendre ces missions.
Le succès des CROSS dans la coordination de moyens et d'administrations différentes (Marine nationale, Affaires maritimes, Douanes, Gendarmerie nationale française, Sécurité civile, Pompiers, SNSM, SAMU de Coordination médicale maritime, Coastguards étrangers, navires de commerce, etc.) est reconnu. Il inspire d'ailleurs une réflexion de création d'organisme similaire pour les secours terrestres.
Fréquences attribuées
Les CROSS de métropole émettent principalement en VHF « marine » (sous gamme de fréquence située entre 156,025 et 162,525 MHz en modulation de fréquence) et en MF. En complément de leurs métiers premiers, les centres régionaux opérationnels des Affaires maritimes diffusent des bulletins météorologiques (côtiers en VHF et larges en MF pour les CROSS possédants une zone A2 du SMDSM) à des heures précises, ainsi que des AVURNAV et des Bulletins Météo Spéciaux (BMS) en cas de nécessité. Le canal 16, le 2182 kHz et parfois l'ASN sont utilisés pour annoncer les diffusions pré-citées, puis les informations sont diffusées sur un autre canal.
Afin de couvrir leur zone de compétence bien plus étendue qu'en métropole, les CROSS situés dans les DOM-TOM utilisent en complément des moyens de communication satellitaires (Zone A3 du SMDSM).
A voir également pour plus de détails : Fréquences_maritimes_pour_la_détresse
Toutes ces fréquences sont régies et attribuées pour le territoire Français par l'ANFR.
Canal VHF Marine (Version Navire) Fréquence Émission Fréquence Réception Désignation 3 (duplex) 156,150 MHz 160,750 MHz CROSS 4 (duplex) 156,200 MHz 160,800 MHz CROSS 63 (duplex) 156,175 MHz 160,775 MHz CROSS et Autorités portuaires 64 (duplex) 156,225 MHz 160,825 MHz CROSS et Autorités portuaires 67 (Simplex) 156,375 MHz Idem Émission CROSS (coordination du sauvetage en mer) 68 (Simplex) 156,425 MHz Idem Émission CROSS (coordination du sauvetage en mer) 13 (Simplex) 156,650 MHz Idem Émission CROSS (Interrogation des navires dans les 3 DST de la Manche) et Autorités portuaires 79 (duplex) 156,975 MHz 161,575 MHz CROSS (Gris-Nez, Corsen, Etel, La Garde) et Autorités portuaires 80 (duplex) 157,025 MHz 161,625 MHz CROSS (Jobourg, Etel, La Garde) et Autorités portuaires 87 (duplex) 157,375 MHz 161,975 MHz CROSS 88 (duplex) 157,425 MHz 162,025 MHz CROSS Quelques précisions concernant le tableau :
Les VHF « marine » terrestres ont leurs fréquences d'émission et de réception inversées par rapport aux matériels équipant les navires. Lors de l'utilisation d'un canal DUPLEX, seul un bateau et une station terrestre peuvent communiquer (les stations d'une même catégorie ne s'entendent pas : c'est-à-dire Navire/navire ou Terre/terre). Sur un canal SIMPLEX cette contrainte n'existe pas. Si une station terrestre équipée en « full duplex » (émetteur gérant ce mode de fonctionnement avec sorties d'antennes réception et émission dissociées + relais d'antennes + 1 antenne réception et 1 antenne émission découplées, c'est-à-dire physiquement séparées) communique avec un navire équipé lui aussi de la sorte communiquent sur un canal DUPLEX, ils pourront alors parler et écouter leur interlocuteur en même temps (comme au téléphone), ce qui n'est pas le cas avec une communication radio classique (nécessité de parler à tour de rôle).
Voir aussi
Articles connexes
- Fréquences maritimes pour la détresse
- Sécurité civile
- Polmar
- Sécurité maritime
- Déchet en mer
- Marée noire
- Affaires maritimes
- Marine marchande
- Trafic maritime
- Marée noire
Liens externes
Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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