Système d'éducation québécois

Système d'éducation québécois

Le système d'éducation québécois est un système éducatif appliqué dans la province de Québec, au Canada. Il se distingue à plusieurs niveaux de ceux des autres provinces canadiennes. Il est géré par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) du Québec.

Ce système comporte 4 niveaux d'enseignement : l'enseignement préscolaire-primaire, secondaire, collégial[1] et universitaire. À ces niveaux se rattachent la formation professionnelle (secondaire), l'éducation aux adultes (primaire et secondaire) et la formation continue (collégial et universitaire).

L'enseignement québécois se donne en plusieurs langues (français, anglais et certaines langues amérindiennes). Lors de l'année scolaire 2005-2006, le français était la langue d'enseignement d'environ 85,9 % des étudiants, l'anglais, de 13,6 %, l'enseignement bilingue (anglais-français), de 0,3 %, et l'enseignement en diverses langues amérindiennes, de 0,1 %[2].

Il existe un réseau public entièrement payé par les impôts et un réseau privé d'éducation qui est subventionné de l'ordre de 60 % par le gouvernement du Québec[3]. Durant l'année 2005-2006, le réseau public pré-collégial était fréquenté par environ 89 % des étudiants et le réseau privé, par 11 %[2]. Peu importe le réseau, les barèmes de l'éducation québécoise relèvent du MELS.

Sommaire

Histoire

L'éducation comme responsabilité dordre privé 1608-1800

Comme toute colonie en période déquipement, les institutions de la Nouvelle-France sont à limage de celles de sa métropole. Léducation, à linstar dailleurs des services sociaux et de la santé, est dabord une «responsabilité morale» qui incombe au clergé et cest lévêque qui en dirige les destinées. Cest pourquoi on ne peut parler «dadministration scolaire» au sens moderne du mot pas plus quil ne faut chercher quelques structures locales ou régionales. En un mot, le système scolaire sous le Régime français est entièrement privé.

Toutefois, lÉtat reconnaît cette «responsabilité morale» confiée au clergé en lui accordant un financement qui, toute proportion gardée, correspond aux besoins de la société de lépoque en matière de santé et déducation. Cette contribution de lÉtat comporte trois sources principales. La première consiste en une subvention annuelle qui, en 1744, constituait 11,5 pour cent du budget total de la colonie. Toutefois, il faut dire que cette subvention annuelle - à linstar du budget de la colonie elle-même - nétait pas toujours versée de manière régulière. La deuxième source de financement provient des revenus des seigneuries qui ont été données au clergé par le roi. Sil est difficile den évaluer le montant, il demeure quau début du XVIIIe siècle, on évalue que «près de la moitié des censitaires canadiens relèvent de seigneurs ecclésiastiques»[4]. Enfin, on retrouve les dîmes dont les taux sont fixés par lÉtat qui veille, par ses tribunaux, à assurer sa perception. De plus, outre cette contribution de lÉtat, on ne saurait négliger les revenus générés par les fondations établies par la fortune privée, surtout en ce qui a trait à la période qui précède létablissement du gouvernement royal (1660).

À la différence de ce que lon observera sous le Régime anglais, on nassistera pas à léternel conflit entre lÉglise et lÉtat [5] pour le contrôle de léducation. À cette époque, selon le mot de lhistorien Guy Frégault, bureaucrates et ecclésiastiques «regardent la Cour non pas comme ladversaire à qui il faut tenir tête, mais comme larbitre auquel il est sage de porter sa cause»[6].

Avant daborder la description du système scolaire à cette époque, il ne faut pas perdre de vue que la population est peu importante et que les trois principales agglomérations du temps (Québec, Montréal et Trois-Rivières) ne regroupent que le quart de la population qui, en 1663 sélevait à environ 3 500 personnes. Au lendemeian de la Conquête, en 1760, elle ne sera que de 65 000 personnes.

On retrouve quatre types dinstitutions : les «petites écoles», les écoles darts et de métiers, le Collège de Québec et une ébauche de formation supérieure[7].

Les «petites écoles» offrent lenseignement primaire aux garçons et aux filles. Le premier de ces établissements est fondé à Québec en 1635 et, à la fin du régime français, on comptait 47 «petites écoles» pour garçons et 15 pour les filles : les trois quarts de ces établissements se retrouvaient à Québec, Montréal et Trois-Rivières, le reste se retrouvant en milieu rural. Autrement dit, entre 60 et 65 paroisses sur 88 étaient sans «petites écoles». Cela ne signifie pas quaucune forme dinstruction ny était prodiguée. Toutefois, dans létat actuel de la recherche, il est impossible dévaluer son ampleur.

On retrouve ensuite trois écoles darts et métiers les garçons pouvaient faire lapprentissage dun métier. Toutefois, parmi léventail de métiers offerts, la sculpture et la peinture dominent largement, construction déglises oblige.

Au niveau secondaire, il nexistait quun seul établissement : le Collège de Québec. Fondé par les Jésuites en 1635, et accessible seulement aux garçons, il faut attendre 1655 pour quon y offre un cours secondaire complet qui permettait daccéder aux professions libérales et à la prêtrise. Il faut dire quil existait aussi cinq autres établissements, que lon appelait les «écoles latines», qui offraient les deux premières années du cours secondaire. Ce nest quen 1790 quun deuxième établissement offrira, à Montréal, un cours secondaire complet.

On retrouve enfin une ébauche denseignement supérieur en hydrographie, en droit, en médecine et en théologie. Toutefois, parmi ces spécialités, la théologie domine largement.

Lhistoriographie traditionnelle a été portée à magnifier létat de linstruction en Nouvelle-France comparativement à la situation qui prévalait alors en France. Des recherches récentes viennent atténuer cette représentation des choses : sans être une société danalphabètes, il reste que la Nouvelle-France était un milieu colonial peu développé le taux dalphabétisation apparaît légèrement inférieur à celui que lon retrouvait en France à la même époque, écart qui, par ailleurs, se creusera davantage à mesure que lon progressera dans le XVIIIe et le XIXe siècles[8].

Au lendemain de la Conquête, le système scolaire québécois se retrouve en pleine crise financière : le clergé ne peut plus compter, à part quelques initiatives isolées, sur les généreuses dotations qui ont alimenté son effort missionnaire, ni sur les subventions de lÉtat. De même, les biens des Jésuites sont saisis alors que plusieurs seigneuries ont été ravagées par la guerre. Surtout, lorsque la France décide, après la cession de 1763, de ne pas honorer le paiement de ses lettres de change, léconomie du pays est en banqueroute.

Le clergé connaît aussi un grave problème deffectifs : le recrutement est à la baisse, la Compagnie de Jésus est dissoute en 1775 et la venue de prêtres français est prohibée par la nouvelle métropole jusquà la Révolution française (1789). On ne sétonnera donc guère du fait que le nombre de «petites écoles» diminue au moment même la population poursuit une croissance géométrique. Ainsi, en 1790, alors que la population a presque triplé, on ne retrouve quune quarantaine de petites écoles pour 160 000 personnes (une école pour 4 000) alors quil y en avait une soixantaine à la fin du Régime français pour 65 000 habitants (une école pour 1 000). Il existe aussi des maîtres ambulants et lon sait quil y a des curés qui agissent comme maîtres décoles dans leurs paroisses mais il est impossible, dans létat actuel des connaissances, den connaître davantage à ce sujet.

Avec la venue des premiers immigrants anglo-saxons et, surtout, de limposant contingent des loyalistes au lendemain de la Révolution américaine (1783), on assiste à lapparition décoles anglophones et protestantes dont la situation apparaît meilleure que celles des francophones puisquon évalue, toujours en 1790, que 17 écoles primaires desservaient une population de 10 000 anglo-protestants (une école pour 600). De plus, en 1798, un premier établissement secondaire anglophone vient sajouter aux deux établissements francophones de niveau secondaire qui existaient déjà.

Il demeure quen labsence dune autorité centrale pour coordonner les programmes pour chacun des degrés scolaires, il est souvent difficile détablir une démarcation précise ou même de définir en quoi consiste exactement lenseignement primaire ou secondaire. Ce nest quen 1872 que les niveaux scolaires seront définis pour la première fois avec une certaine précision dans le Rapport du ministre de lInstruction publique pour 1872-1873 et il faut attendre 1956 pour quune distinction nette soit établie entre le primaire et le secondaire.

Les premières législations scolaires 1801-1840

Jusquen 1801, lenseignement est laissé entièrement à linitiative privée. En 1789, un comité denquête avait proposé la création par lÉtat dun réseau décoles primaires et secondaires que couronnerait la fondation dune université non-confessionnelle et d, par conséquent, lenseignement de la théologie serait exclu. Ce projet est repoussé par les milieux catholiques qui sopposent principalement à la création dune université non-confessionnelle.

En cette fin du XVIIIe siècle, une série de facteurs politiques et idéologiques allaient précipiter lintervention de lÉtat en matière denseignement primaire. Dune part, léducation en Europe avait toujours été le lot dune élite, ce qui explique en contrepartie lindifférence relative de lÉtat à ce propos. Les immigrants anglo-saxons, influencés par les idéologies égalitaires du Nouveau-Monde, manifestent au contraire une «volonté commune (...) de créer ici une société davant-garde qui amenuiserait les distinctions de classes et qui mettrait lenseignement à la disposition de tous»[9].

Dautre part, avec les transformations économiques qui se manifestent au tournant du XIXe siècle, la bourgeoisie anglaise commence à apercevoir «dans lignorance du peuple, une entrave au progrès économique»[10]. Enfin, lintroduction du système parlementaire en 1791 et laffirmation croissante de lidéologie libérale font apparaître lignorance généralisée comme un obstacle majeur à lexercice démocratique et à la formation du citoyen. Cest pourquoi, «pour répondre principalement aux demandes dune population anglaise croissante qui navait pas besoin dêtre convertie à la cause de lenseignement primaire»[11], le pouvoir exécutif décide dintervenir en matière déducation primaire en promulguant, en 1801, la loi de lInstitution royale pour lavancement des sciences. Pour la première fois, lÉtat devenait «responsable de linstruction publique au lieu den laisser la charge à lÉglise ou à linitiative privée, comme cétait la coutume depuis plusieurs siècles en Angleterre aussi bien quen France»[12]. Cette loi allait initier, en contrepartie, le conflit qui allait opposer pendant soixante-quinze ans lÉglise et lÉtat pour le contrôle du système déducation. Pour le moment, le système denseignement devient lenjeu dune lutte qui met aux prises trois protagonistes principaux : le pouvoir exécutif anglophone, le clergé catholique et la Chambre dAssemblée des députés francophones.

La loi de 1801 a été instituée par le pouvoir exécutif sous la pression de la population anglophone qui désire des écoles contrôlées par lÉtat. Première loi scolaire canadienne, elle met fin officiellement au monopole traditionnel de lenseignement privé mais son impact réel sur ce monopole sera somme toute marginal. Bien que cette loi ait eu comme visée dangliciser et de protestantiser les Canadiens, il faut voir aussi quelle nentendait pas y arriver par la contrainte légale mais par la force de lexemple puisquelle navait pas «juridiction sur les écoles des communautés religieuses et sur les écoles privées existant en 1801 ou quon pourrait établir plus tard». Surtout, «la fondation des écoles royales est subordonnée à la libre décision des habitants»[13], ce qui explique, en partie, le peu de succès que connaîtra cette loi puisque lÉtat limite sa contribution financière à la rétribution des maîtres. En 1829, cest-à-dire au sommet de lessor des écoles royales, on compte 84 établissements de niveau primaire, en majorité protestante, et deux de niveau secondaire pour environ 82 000 anglo-protestants et 410 000 franco-catholiques.

Il faut dire que cette incursion de lÉtat dans ce que le clergé considérait comme une chasse-gardée provoque une levée de boucliers dans les milieux catholiques. De même, les députés de la Chambre dAssemblée contestent lautorité de lExécutif en matière déducation puisque pour eux cest «affaire de nationalité»[14]. En 1824, la loi des Écoles de Fabriques est adoptée pour satisfaire certaines exigences du clergé alors que la loi des Écoles de Syndics est votée en 1829 par les députés de la Chambre dAssemblée. Ce quil faut bien voir, cest que ces trois lois - votées entre 1801 et 1829 - vont exercer, en même temps, des prérogatives qui se situent à autant de paliers dautorité.

Alors que la loi de 1801 centralisait les pouvoirs dans les mains du gouverneur, celle des Écoles de Fabriques suivait un mouvement inverse en autorisant «les fabriques à consacrer le quart de leur budget à la fondation et à lentretien dune ou plusieurs écoles dans chaque paroisse»[15]. Toutefois, puisque cette loi ne prévoyait aucun financement de la part de lÉtat, que certaines paroisses étaient pauvres et que la population était en général apathique en matière déducation, elle ne connut pas plus de succès que la loi de 1801, puisquen 1830 on ne retrouve que 68 écoles de fabriques.

La loi des Écoles de Syndics ou dAssemblée de 1829 allait, pour sa part, donner une impulsion considérable à lenseignement primaire. Elle constitue surtout une manifestation éclatante de la force quavait lesprit laïque et libéral au Bas-Canada en cette première moitié du XIXe siècle. Bien sûr, ce mouvement de pensée sinscrit en continuité avec les conflits didées qui secouent au même moment lEurope et qui vont faire que le catholicisme et le libéralisme vont se présenter, selon le mot de Benedetto Croce, comme «deux religions opposées». De même, on ne saurait comprendre le sens et la portée de cette loi si lon fait abstraction de lantagonisme national qui sest cristallisé au cours de la décennie au plan politique entre lExécutif et la Chambre dAssemblée et dont le clergé sest sagement tenu à lécart. Autrement dit, la loi de 1801 et celle de 1829 venaient affirmer que léducation est une prérogative de lÉtat, plutôt que celle des groupes particuliers, mais selon un versant national opposé. Celle de 1829, dinspiration très libérale, mettait en place un système de financement dont lobjectif était de rendre léducation accessible à tous, révolution considérable pour lépoque. Ainsi lÉtat veillait à subventionner une partie du coût dachat ou de construction des écoles, rétribuait les maîtres et accordait même une allocation pour les enfants pauvres. «La rétribution du personnel enseignant sétendait également aux écoles privées, aux écoles de fabrique et à celles que soutenaient les communautés religieuses dans les campagnes. La législature se réservait cependant un contrôle direct sur tout le système»[16]. On comprend dès lors que le nombre total décoles primaires soit passé de 325 en 1828 à 1 282 en 1831 et que le nombre décoliers, de 11 679 quil était en 1828, sétablisse à 45 203 en 1831. Sur ce nombre décoles, environ 140 relèvent exclusivement de linitiative privée. Toutefois, si cette législation avait permis la multiplication des établissements, elle avait par contre omis de veiller à les doter au préalable de maîtres compétents puisque les meilleurs dentre-eux étaient déjà à lemploi des écoles qui avaient déjà pignon sur rue. Résultat ? «On raconte (...) que certains instituteurs savaient lire et non écrire ; quun grand nombre étaient incapables denseigner le calcul»[17].

Toutefois, limpulsion nouvelle que la loi de 1829 avait donnée au système scolaire allait se heurter, dès 1836, à une grave crise sociale et politique - dont la grève parlementaire et la rébellion de 1837-1838 constituent les principaux épisodes - crise qui allait mener à la suspension des lois scolaires du Bas-Canada pour une durée de cinq ans (1836-1841) et qui allait connaître son dénouement avec limposition de lActe dUnion en 1840.

La mise en place dun système scolaire 1841-1875

Jusqualors, le clergé avait évité de se mêler ouvertement de politique, se contentant de prêcher lobéissance due à lautorité civile et de protéger ses acquis. Maintenant que les hommes politiques du Parti Patriote étaient «réduits au silence, ou forcés de réévaluer la conjoncture, le clergé apparut (...) comme le principal intermédiaire entre le gouvernement et la population»[18]. Étape par étape, lévolution de la situation entre 1838 et 1854 a favorisé une redistribution du pouvoir «entre la bourgeoisie britannique, les hommes politiques des deux groupes culturels et le clergé catholique»[19] qui explique, en majeure partie, la stabilité sociale, politique et idéologique qui a perduré dans la province pendant près dun siècle. Cette redistribution du pouvoir et la croissance des effectifs cléricaux, à laquelle on assiste à compter de 1860, permet de comprendre du même coup pourquoi le clergé catholique, tout en conservant ses prérogatives au niveau de lenseignement supérieur (secondaire et universitaire), a réussi à étendre progressivement sa mainmise sur le secteur public en voie de formation qui visait essentiellement lenseignement primaire. Autrement dit, alors que les interventions de lÉtat visent à structurer lenseignement élémentaire, lenseignement secondaire et universitaire continue de relever essentiellement de linitiative privée. Cest entre 1841 et 1875 que les traits dominants du système scolaire public vont sébaucher pour prendre leur forme définitive au moment même léphémère ministère de lInstruction publique est aboli et que saccomplit la séparation du système scolaire en deux secteurs autonomes : le secteur protestant et le secteur catholique.

La période qui sinscrit entre 1841 et 1875 est caractérisée par une abondante législation scolaire. Il ne saurait donc être question den faire ici un bilan exhaustif. Tout au plus, retrouvera-t-on les points saillants qui intéressent notre propos. En 1841, cest-à-dire, dès la première session du nouveau parlement de lUnion, une nouvelle loi scolaire est présentée en Chambre. Cette loi veillait à létablissement dun système déducation élémentaire et créait la fonction de Surintendant de lÉducation. Toutefois, devant les protestations soulevées par le clergé catholique, la loi fut amendée pour introduire le droit à la dissidence qui accordait, à un groupe professant une religion différente de celle de la majorité, la possibilité de posséder sa propre école tout en bénéficiant des pouvoirs et des droits quoctroyait la loi. Cest ce droit à la dissidence qui, après avoir fait lobjet de précisions législatives additionnelles en 1867, est à lorigine des structures confessionnelles actuelles. De même, les lois de 1841, 1845 et 1846 ont permis la création des commissions scolaires et assurées la mise en place dun système de perception de taxes scolaires directes qui visait à assurer le financement du système déducation à part égale entre le gouvernement et la population. En fait, cette proportion ne fut jamais respectée avant lannée scolaire 1962-1963. Par exemple, en 1874, environ 50 % du financement de léducation provient des parents, 30 % des taxes scolaires, le reste provenant de subventions que le gouvernement verse aux commissions scolaires et aux écoles spéciales. Cest donc dire que lécole élémentaire du secteur public - du moins jusquen 1943 - était loin dêtre gratuite.

Au lendemain de la Confédération, trois autres lois scolaires revêtent une importance particulière : celles de 1867, 1869 et 1875.

- «La première crée un ministère de lInstruction publique, le premier au Canada ; la seconde amorce une division structurale du système en deux secteurs confessionnels ; et la troisième abolit, dune part, le ministère pour rétablir la surintendance et modifie, dautre part, la constitution essentielle du comité catholique en y introduisant automatiquement tous les évêques dont le diocèse est situé en tout ou en partie dans la Province. Ce geste constituait en quelque sorte une remise officielle du champ de lInstruction publique aux mains de lÉglise catholique, même si ce comité confessionnel comportait un nombre de laïques égal à celui des ecclésiastiques. Enfin, elle accentuait de façon plus définitive le clivage entre les deux systèmes déducation, dun côté le système scolaire catholique et de lautre le système scolaire protestant, chacun oeuvrant dans son domaine de façon à peu près indépendante et sans aucune relation[20]

Du moment que le ministère de l'Instruction publique a été aboli, les comités confessionnels du Conseil de l'Instruction publique ont, à toutes fins pratiques, assumé progressivement les prérogatives qui revenaient au Conseil. Les pouvoirs de lÉtat en matière dinstruction publique reposent dorénavant entre les mains de lÉglise catholique et des membres du comité protestant. Ce sont ces comités confessionnels qui détermineront les manuels qui seront utilisés et les programmes d'études. De même, alors que les institutrices et les instituteurs laïques sont largement majoritaires, ils doivent - pour enseigner - fournir un certificat de moralité signé par le pasteur de leur confession et ce sont des religieux, du moins chez les catholiques, qui assument souvent la direction des écoles. Autrement dit, au fur et à mesure que les diverses législations scolaires en sont venues à préciser les traits principaux du système scolaire québécois, lÉtat a été relégué à son rôle antérieur de pourvoyeur tout en agissant comme «agent administratif (...) soumis toutefois aux directives émanant de la hiérarchie religieuse»[21].

En ce deuxième tiers du XIXe siècle, le système scolaire québécois se partage au niveau de la confessionnalité de lécole, départage initial qui se subdivise à son tour entre un secteur public et un secteur privé.

- «Les écoles publiques, comme le précisera plus tard la loi scolaire, comprenaient les écoles relevant des commissions scolaires ; les autres institutions, qui formaient un secteur assez hétérogène, constituaient précisément ce secteur privé. Ainsi les universités, les collèges classiques, les collèges industriels et un nombre imposant décoles indépendantes doivent être rangées dans cette catégorie, même si ces institutions recevaient annuellement des subventions gouvernementales. De toutes façons elles étaient soustraites à lautorité du Conseil de lInstruction publique pour tout ce qui concernait les programmes, les manuels, la qualification du personnel enseignant, les diplômes décernés et ladministration disciplinaire et même financière[22].

Le Québec étant une société majoritairement rurale, on comprendra que la majeure partie des écoles publiques se retrouve surtout en milieu rural et quelles se confinent la plupart du temps à lenseignement primaire. Dans le Rapport du ministre de lInstruction publique pour 1872-1873, on peut voir que lenseignement primaire se subdivise en deux paliers qui correspondent à deux types dinstitutions : les écoles élémentaires et les écoles modèles ou supérieures. Les écoles élémentaires comptaient deux degrés et les écoles «supérieures», un degré : les trois degrés sétalant, selon une estimation de L.-P. Audet, sur une durée moyenne de 5 à 6 ans. Les statistiques pour lannée 1868 révèlent que la durée de la scolarisation savérait extrêmement courte à cette époque puisque 156 820 élèves sont inscrits au niveau des deux premiers degrés quoffrent les écoles élémentaires et que lon nen retrouve plus que 22 700 pour le dernier degré que dispensent les écoles modèles ou supérieures.

Quant à lenseignement secondaire, il se subdivise en un secteur privé et public. Chez les protestants, il relève entièrement du secteur public et le programme détudes mène à luniversité. Dailleurs, chez ces derniers, seules les universités sont privées. Chez les catholiques, lenseignement de niveau secondaire se départage en un secteur public et un secteur privé. Au secteur public, cet enseignement est dispensé par divers types dinstitutions qui présentent un paysage assez hétérogène quant à la durée et à la nature des études. Toutefois, ces institutions publiques ont pour caractéristique commune doffrir une scolarité beaucoup plus courte que celle offerte par les collèges classiques et de navoir pour débouché que le monde du travail. En 1871-1872, on dénombrait 229 institutions de niveau secondaire étaient inscrits 29 720 élèves. Seuls les collèges classiques, qui sont des institutions privées, préparent aux professions libérales et donnent accès à luniversité. En 1866, on compte une vingtaine de ces collèges étudient environ 2 500 élèves.

Structures scolaires : 1876-1959

Entre 1876 et 1959, la durée des études et le contenu des programmes ont connu des modifications importantes. Toutefois, les structures scolaires, dans leurs traits essentiels, sont arrêtées pour un siècle. Les divisions du système scolaire sur une base confessionnelle et en un secteur privé et un secteur public demeurent. De même, lenseignement primaire continue de relever essentiellement du secteur public et lenseignement secondaire se départage toujours, chez les catholiques, en un secteur privé et un secteur public : départage qui conduit, pour lun, aux études universitaires et, pour lautre, au marché du travail. Bien sûr, la révision des programmes détudes en 1929 et en 1937-1939 a permis à quelques centaines délèves du secteur public - qui habitaient surtout en milieu urbain et qui nauraient pas eu autrement les moyens financiers pour étudier au collège classique - de poursuivre jusquà luniversité et «daccéder aux carrières du commerce, du génie et des sciences»[23]. Toutefois, dans léchelle de prestige du moment, ces carrières arrivaient loin derrière les professions libérales traditionnelles auxquelles on ne pouvait accéder sans passer par la voie royale des collèges classiques. Il faut dire quà cette époque non seulement les cheminements scolaires recoupent les différences sociales, mais les objectifs pédagogiques vont différer dès lécole élémentaire selon que lon sadresse à un enfant du peuple à lécole publique ou à un enfant de la bourgeoisie à lécole privée. En effet, pour le clergé ou les membres de la petite bourgeoisie conservatrice, il nest guère souhaitable de donner trop dinstruction aux enfants des classes populaires car, selon eux, «l'esprit a son intempérance comme le coeur, et trop d'instruction peut être un don bien fatal pour celui qui la possède»[24]. Inversement, à leurs yeux il nest pas plus souhaitable que ces enfants des classes populaires ne reçoivent aucune forme dinstruction parce qu'ils pourraient trop facilement se laisser séduire par le faux brillant des «mauvaises doctrines». La majeure partie de la population étant rurale, on sentendait pour dire quune «bonne éducation élémentaire fondée sur des principes religieux, suffit pour la masse d'une population»[25]. Jusquau tournant du XXe siècle, une telle représentation des choses ne soulevait pas trop dopposition. Par contre, avec la progression de lurbanisation et de lindustrialisation, la question de lobligation scolaire allait devenir incontournable et, avec elle, celle de la place de lÉtat en éducation. Il faut dire que dès «la fin de la Première Guerre mondiale, le Québec est la seule province à ne pas avoir de loi dinstruction obligatoire, à une époque tous les États américains lexigent»[26].

Il nest donc guère surprenant dobserver, au début du XXe siècle, la formation dun mouvement dopinion au Québec qui réclame une série de réformes en faveur dun système public déducation lenseignement primaire serait gratuit et dirigé entièrement par lÉtat. «Cette conception de lenseignement primaire comme service public sappuie sur deux idées solidaires (...) : légalité des enfants, riches ou pauvres, à lécole publique, et leur droit à linstruction primaire», principes qui sont condamnés explicitement par lÉglise qui croit déceler derrière lobligation scolaire et la gratuité «le spectre de lécole neutre et laïque»[27].

La France avait adopté sa loi de fréquentation scolaire obligatoire en 1882 et lOntario lavait fait en 1891. Le Québec, pour sa part, avait présenté un projet de loi en 1892, puis en 1901, projets qui avaient été rejetés. En 1912, le Comité protestant du Conseil de lInstruction publique, «persuadé que les catholiques refuseraient la mesure»[28], avait même présenté un projet pour que lobligation scolaire soit instaurée pour les protestants seulement, projet qui sera rejeté par lAssemblée législative. Discutée à nouveau en 1919, ce ne sera quen 1943 que le Québec réussira à adopter sa loi dobligation scolaire, soit 12 ans après que le Vatican lui-même en ait adopté le principe : «La loi qui entre en vigueur en septembre 1943 impose, sous peine damende pour les parents, la fréquentation scolaire des enfants de 6 à 14 ans et abolit les frais de scolarité à lécole primaire publique. Lannée suivante la gratuité est étendue au cours primaire complémentaire en même temps quest établie celle des manuels scolaires»[29]. Toutefois, jusquen 1961, les commissions scolaires pourront exiger des frais mensuels aux élèves de niveau secondaire. Cest aussi en 1961 que la loi scolaire fait passer lâge de la fréquentation scolaire obligatoire à 15 ans. En 1988, il sera fixé à 16 ans.

Ce retard qua pris le Québec dans ladoption de cette loi sexplique principalement du fait que lÉglise catholique, habituée à jouer un rôle proéminent dans une province celui de l'État était réduit à sa plus simple expression, pouvait afficher ouvertement son anti-étatisme en matière déducation et travailler ouvertement au maintien du statu quo. Pour ce faire, elle sappuyait sur quelques postulats de base dont le principal était le suivant :

- «Après Dieu, cest la famille qui à son tour a délégué à lÉglise, au moment précis du baptême, lessentiel de ses droits sur tout ce qui se rapporte à léducation de lenfant. La famille est donc considérée comme lalliée naturelle de lÉglise face à toute tentative visant à établir la suprématie de lÉtat dans un domaine il est affirmé que ni la loi divine, ni la loi humaine ne lautorisent à le faire. LÉtat est cependant tenu daider lÉglise à accomplir sa mission éducative en lui assurant en particulier une législation qui garantit sa liberté daction dans ce domaine ainsi quune aide économique appropriée»[30].

Par contre, il importe de relever quau moment même lÉglise catholique sopposait à lobligation scolaire, le courant réformiste qui, sous linfluence de Pestalozzi, traverse le monde occidental en revendiquant une «éducation nouvelle» est si puissant quil amène le Comité catholique du Conseil de lInstruction publique en 1905, en 1912 puis en 1921, à procéder à une révision du programme détudes de niveau primaire pour lui donner un caractère plus pratique et utilitaire. De même, avec lémergence des besoins nouveaux qui accompagnent la progression de lindustrialisation et de lurbanisation, lÉtat québécois triplera les sommes affectées au soutien de léducation entre 1906 et 1916 et lon assistera à la création dun réseau décoles techniques et professionnelles.

Ces initiatives quoique intéressantes demeurent timides et parcellaires. Le caractère désuet et les carences du système scolaire québécois allaient rapidement être mis au grand jour au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale par leffet conjugué de la croissance démographique rapide qui samorce et par la reprise du processus durbanisation et dindustrialisation. Au plan des infrastructures, le malaise est criant : «Encore en 1951, plus de 70 % des 8 780 établissements scolaires du Québec nont quune seule classe, 60 % sont sans électricité et 40 % sans eau ni toilettes à lintérieur»[31].

Jusquà la fin des années cinquante, le système public denseignement apparaîtra sous-financé. De plus, lorganisation scolaire apparaît comme un véritable fouillis. Ainsi, en 1950, en plus du réseau décoles publiques qui relèvent du Département de lInstruction publique, on retrouve neuf ministères qui entretiennent un réseau décoles parallèle en rapport avec leurs activités principales. Ce manque de coordination au niveau des structures se reproduit au niveau des programmes de formation secondaire du secteur public qui, chez les francophones, se terminent la plupart du temps par un cul-de-sac. En effet, au début des années soixante, quoique 95 pour cent des effectifs de niveau primaire et 70 pour cent du niveau secondaire relèvent du secteur public, lenseignement supérieur apparaît toujours comme une chasse-gardée du secteur privé puisquil «est encore presque le seul à offrir lenseignement secondaire du second cycle»[32] qui donne accès à luniversité. Ainsi, sur les 945 000 élèves qui fréquentent le préscolaire et le primaire, 45 000 sont inscrits au secteur privé, soit environ un élève sur vingt. Les écoles élémentaires privées francophones - qui dominent largement - «sont pour la plupart des écoles spécialisées dans la préparation accélérée aux études classiques ou des pensionnats»[33]. Au niveau secondaire, sur les 400 000 élèves inscrits, environ 120 000 étudient au secteur privé, soit un élève sur trois. Les collèges classiques accueillent à eux seuls 36 000 élèves, en majorité masculins puisquon ny retrouve quune fille pour huit garçons.

Inversement, chez les protestants, le secteur privé est à peu près inexistant au niveau de lenseigne-ment secondaire les High schools du secteur public constituent la voie daccès privilégié à luniversité.

Quant à la formation professionnelle, elle relève surtout du secteur public même si la présence du secteur privé est non-négligeable. Ainsi, en 1959, «on recense 119 écoles professionnelles privées accueillant 18 000 élèves et 127écoles daffairesou collèges commerciaux fréquentés par 16 000 élèves»[34]. À cela, il faut ajouter une cinquantaine dinstituts familiaux que dirigent des communautés religieuses de même que les écoles de soins infirmiers puisque les hôpitaux auxquels elles sont rattachées sont privés.

Enfin, cest le secteur privé qui assure la quasi-totalité de la formation des maîtres grâce à un réseau de 114 écoles normales qui appartiennent à des communautés religieuses.

Entre 1954 et 1960, les effectifs scolaires des 13-16 ans ont doublé, passant de 130 000 à 262 000 élèves. Avec une telle pression démographique, on comprendra que le système déducation québécois à la fin des années cinquante apparaisse à la conscience sociale comme «un système fragmenté, sous-financé, sous-développé, dépourvu de coordination, peu démocratique, élitiste et sexiste»[35].

Fondation du ministère de l'Éducation

Le ministère de l'éducation du Québec fut fondé en 1964.

Rapport Parent

Article détaillé : Rapport Parent.

Présentation du réseau

Durant l'année scolaire 2005-2006, 1 799 236 étudiants fréquentaient, à temps plein ou partiel, le système d'éducation québécois. De ce nombre, environ 33 % fréquentaient le niveau préscolaire-primaire, 27 % le niveau secondaire, 14 % l'éducation aux adultes, 11 % le niveau collégial et 15 % le niveau universitaire[36].

La fréquentation scolaire est obligatoire de 6 ans jusqu'à 16 ans (âge normalement atteint par les élèves lors de leur quatrième ou cinquième année du secondaire) ou l'obtention d'un Diplôme d'études secondaires (DES).

Les deux premiers niveaux sont l'enseignement préscolaire-primaire et l'enseignement secondaire, composés respectivement de 7 et 5 années d'enseignement. Ces deux niveaux sont gérés par 72 commissions scolaires, 60 sont de statut linguistique français, 9 de statut linguistique anglais et 3 de statut particulier[37]. Elles s'occupent des écoles préscolaires, primaires, secondaires, des centres d'éducation des adultes et des centres de formation professionnelle.

Le troisième niveau correspond à l'enseignement collégial. Il y a 119 établissements qui dispensent l'enseignement collégial dont 48 collèges d'enseignement général et professionnel (cégep) et 11 collèges gouvernementaux[37]. Les programmes y sont d'une durée typique de 2 ou 3 ans.

Le quatrième niveau d'enseignement correspond au niveau universitaire. Le Québec possède 19 universités dont 16 de statut linguistique français et 3 de statut linguistique anglais. De ce nombre, 10 universités sont publiques et rattachées au réseau de l'Université du Québec[37].

Éducation préscolaire-primaire

Éducation préscolaire

L'éducation préscolaire comprend la prématernelle et la maternelle, qui sont souvent rattachées aux écoles de niveau primaire. Les enfants à la maternelle ont typiquement 5 ans et fréquentent l'école toute la journée. Les classes de pré-maternelle (4 ans) du réseau public sont présentes dans les milieux la concentration de la population est à faible revenus, ou les milieux peu d'enfants fréquentent un CPE.[réfnécessaire] Les élèves fréquentent ces classes soit le matin, soit l'après-midi. La pré-maternelle et la maternelle ne sont toutefois pas obligatoires dans le système actuel, bien que la majorité des enfants la fréquentent.

Éducation primaire

L'éducation primaire[38] est composée de 3 cycles de 2 années, pour une durée de 6 années. Les élèves ont deux ans pour réussir les apprentissages du cycle. À la deuxième année de chacun des cycles, un bilan des apprentissages est réalisé par l'enseignant pour situer les acquis des élèves par rapport aux exigences du Ministère. Le MELS impose aux élèves de sixième année un examen de passage du primaire au secondaire. Bien que l'examen de la sixième année soit très important, plusieurs écoles secondaires utilisent les résultats cumulés de toutes les années précédentes pour classer l'étudiant.

Le Programme du primaire comprend 5 domaines dapprentissage. Chacun de ces domaines regroupe quelques disciplines :

1) Le domaine des langues :

  • Français, langue denseignement
  • Anglais, langue seconde
  • Français, accueil (pour les élèves nouvellement arrivés dun autre pays)

2) Le domaine des mathématiques, de la science et de la technologie :

  • Mathématiques
  • Science et technologie

3) Le domaine de lunivers social :

  • Géographie et histoire
  • Éducation à la citoyenneté

4) Le domaine des arts :

  • Arts plastiques
  • Musique
  • Art dramatique
  • Danse

5) Le domaine du développement personnel :

  • Éducation physique et à la santé.
  • Éthique et culture religieuse.

Éducation secondaire

Article détaillé : Enseignement secondaire.

Les études secondaires québécoises sont divisées en cinq niveaux (secondaire 1 à 5) d'une durée d'un an chacun. On y distingue également 2 cycles. Les 1re, 2e secondaires font partie du premier cycle[39] alors que les 3e, 4e et 5e secondaires font partie du deuxième cycle du secondaire[40].

Les élèves qui fréquentent le niveau secondaire ont typiquement de 12 à 16 ans, au début de l'année scolaire. À la fin du secondaire, les élèves reçoivent un diplôme d'études secondaires (DES).

Certains élèves souhaitant se rendre plus rapidement sur le marché du travail peuvent, dès l'âge de seize ans, ne pas terminer leurs études secondaires et faire des études professionnelles. Celles-ci, d'une durée d'environ deux ans, débouchent sur l'obtention du Diplôme d'études professionnelles (DEP), qui correspond à une formation spécifique à un métier. Cependant, le DEP permet l'accès à des études collégiales dans un domaine de profession connexe, moyennant certains crédits du secondaire régulier du secteur des jeunes ou des adultes.

Pour les adultes (16 ans et plus) qui désirent retourner aux études et qui ne désirent pas se déplacer, la Société de formation à distance des commissions scolaires du Québec offre la formation à distance depuis 1995. Cependant, ce sont les commissions scolaires du Québec qui prennent les inscriptions et s'occupent de tout ce qui concerne les apprentissages. Il y en a au moins une dans chaque région du Québec.

Depuis septembre 2005, un nouveau programme (nommé communément La réforme) est implanté graduellement au secondaire.

Dans le reste du Canada, ces années vont de la septième à la onzième année.

Éducation collégiale

Article connexe : Enseignement collégial.

Les étudiants qui poursuivent des études post-secondaires vont dans un établissement d'enseignement collégial ils feront un programme qui consiste en deux ou trois années d'études et qui débouche sur un Diplôme d'études collégiales (DEC). Les programmes sont divisés en deux grandes catégories : les programmes pré-universitaires et les programmes techniques. Il existe un réseau public, le collège d'enseignement général et professionnel (aussi appelé « cégep ») et un réseau privé de collèges indépendants[1].

  • L'éducation préuniversitaire, d'une durée normale de 2 ans, prépare l'étudiant à son entrée à l'université à l'aide de cours d'apprentissage général. Plusieurs programmes sont offerts, entre autres :
  • Sciences humaines
  • Sciences de la nature
  • Arts et lettres
  • Double-DEC
  • L'éducation technique, d'une durée normale de 3 ans, permet à l'étudiant d'acquérir des connaissances plus spécifiques et pratiques concernant un métier. À la fin de ce programme, l'étudiant peut décider d'entrer directement sur le marché du travail ou de continuer ses études à l'université.

Certains cours sont obligatoires dans ces deux types de parcours. Ainsi, des cours de littérature, de philosophie, d'anglais, et d'éducation physique sont suivis par l'ensemble des étudiants au collégial. Finalement, l'étudiant doit passer une Épreuve uniforme de français afin d'obtenir son DEC.

Éducation universitaire

Les étudiants qui désirent poursuivre des études universitaires devront donc avoir complété, au minimum, 13 années d'études préuniversitaires : six années d'études primaires, cinq années d'études secondaires et deux années d'études collégiales, donc une de plus que dans les autres provinces canadiennes. Ainsi, les étudiants de l'extérieur du Québec doivent faire une année supplémentaire avant de débuter leurs études universitaires. Toutefois, ils ont une année de moins au premier cycle universitaire et complètent donc le même nombre d'années pour l'obtention d'un baccalauréat ou d'un certificat. Autrement, le déroulement des études universitaires ressemble généralement à ce qui est la norme ailleurs en Amérique du Nord.

Les études universitaires, qui sont subventionnées par le gouvernement du Québec, sont reconnues pour leur coût relativement peu élevé comparativement aux autres établissements d'Amérique du Nord. Elles sont cependant beaucoup plus coûteuses si l'on compare avec certains pays d'Europe, tels la France ou les pays scandinaves. Avec ses quatre universités, Montréal est la ville d'importance qui possède le plus haut pourcentage d'étudiants en Amérique du Nord.

Le gouvernement du Québec possède un réseau d'universités publiques : l'Université du Québec. Cette dernière possède des établissements dans plusieurs villes de la province.

Certaines universités offrent des programmes en régime coopératif. Ce type de régime consiste à insérer des stages rémunérés à l'intérieur du programme universitaire suivi, augmentant ainsi sa durée normale tout en permettant aux étudiants d'acquérir une expérience du marché du travail dans leurs domaines respectifs[41].

Les études universitaires sont divisées en trois cycles distincts.

Premier cycle

Il existe plusieurs types d'études de premier cycle universitaire : le certificat (30 crédits), la mineure (30 crédits), la majeure (60 crédits), le baccalauréat (90 ou 120 crédits) et le doctorat professionnel (plus de 150 crédits).

Certificat

Le certificat est un programme qui vise généralement les bases d'une discipline. Il est d'une durée d'un an à 2 ans et demi et comprend 30 crédits.

Plusieurs certificats peuvent être jumelés à d'autres programmes ou constituer la première partie d'un programme de baccalauréat. Certaines institutions reconnaissent qu'un étudiant ayant complété trois certificats soit reconnu comme ayant complété un « baccalauréat par cumul de certificats »[42],[43],[44].

Mineure et majeure

Ce sont deux types de diplômes qui peuvent être combinés afin de former l'équivalent d'un BAC. Il faut trois mineures ou une mineure et une majeure pour obtenir un baccalauréat. Généralement, une mineure constitue 30 crédits et il en est de 60 pour une majeure. La mineure et la majeure permettent à l'étudiant d'avoir un BAC plus personnalisé et plus diversifié.

Baccalauréat

Le programme de premier cycle le plus commun est le baccalauréat. Inspiré de la tradition d'éducation anglo-saxonne, le baccalauréat québécois est d'une durée générale de 3 ans. Il comprend généralement 90 crédits. Dans certaines disciplines, le baccalauréat est d'une durée de 4 ans et comprend 120 crédits (génie et éducation par exemple).

Doctorat professionnel

Le doctorat professionnel est un programme de doctorat qui se donne au premier cycle. Il est d'une durée de 4 à 5 ans et contient plus de 150 crédits. Il est présent dans certains domaines de professions médicales la complétion d'un doctorat est nécessaire pour pouvoir effectuer la pratique médicale (par exemple le doctorat en médecine (200 crédits), en médecine dentaire (182 crédits), en pharmacie (164 crédits), en médecine vétérinaire (195 crédits) et en optométrie (157 crédits)).

Deuxième cycle

La majorité des institutions universitaires québécoises offrent deux types de programmes au deuxième cycle : la maîtrise et le diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS).

La maîtrise est le programme le plus courant. Il s'agit généralement d'une formation de deux ans qui est axée soit sur des compétences de recherche, soit sur des compétences professionnelles. Il comprend généralement 45 crédits. Les maîtrises de recherche constituent une initiation à la recherche universitaire qui peut se conclure par la rédaction d'un mémoire de maîtrise. Dans certains cas, les étudiants à la maîtrise peuvent publier des articles dans des revues ou publications scientifiques. Les maîtrises à orientation professionnelle permettent généralement aux étudiants de suivre plusieurs cours ou séminaires, suivi, en remplacement du mémoire, d'un stage en milieu professionnel.

Le diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) est un programme plus court que la maîtrise. Il comprend généralement 30 crédits et est prévu pour être complété en un an. Il est souvent axé sur des compétences professionnelles.

Troisième cycle

Les programmes de troisième cycle universitaire sont d'une durée variable et mènent à l'obtention d'un doctorat. Les étudiants au troisième cycle universitaire, les doctorants, sont des chercheurs. Ils publient des articles et rédigent une thèse de doctorat.

Post-doctorat

Après des études doctorales, les chercheurs peuvent poursuivre leurs recherches en entamant un post-doctorat.

Langue d'enseignement

Au Québec, il existe un réseau scolaire francophone et un réseau scolaire anglophone. La langue d'enseignement demeure une question litigieuse. En vertu de la Charte de la langue française, adoptée en 1977, les étudiants doivent fréquenter lécole française[45]. Toutefois, les élèves qui répondent à lun des critères suivants peuvent fréquenter lécole anglaise :

  • les enfants dont un des parents a fait la majorité de leurs études primaires en anglais au Canada;[45]
  • les enfants dont un des parents est citoyen canadien et qui font ou ont fait la majeure partie de ses études primaires ou secondaires en anglais au Canada, de même que leurs frères et sœurs[45]

Cette restriction ne s'applique pas à l'enseignement post-secondaire, ni aux écoles qui ne reçoivent pas de subventions de l'état.

Frais de scolarité

Les frais de scolarité du système d'éducation québécois sont parmi les plus faibles en Amérique du Nord. En sus du matériel exigé (papeterie, cahiers d'exercices, manuels...), pour les citoyens du Québec, l'éducation primaire et secondaire est à peu près gratuite. L'éducation collégiale exige des frais de l'ordre de 200 à 300 dollars canadiens par année alors que, pour l'université, ceux-ci sont de l'ordre de 1 500 dollars par trimestre[réfnécessaire]. le gouvernement libéral a maintenant voté une hausse de 1625 dollars sur cinq ans donc 325 dollars par année.

Prêts et bourses

Afin de faciliter l'accès aux études post-secondaires, le gouvernement du Québec a créé un programme de prêts et bourses pour les étudiants québécois. Selon un calcul tenant compte, entre autres, du revenu annuel de l'étudiant et de ses parents[46], un certain montant d'argent pourra être prêté sans intérêt à l'étudiant. Ce dernier devra rembourser ce montant une fois qu'il ne sera plus considéré comme étudiant à temps plein. Dans certains cas, en plus du prêt, l'étudiant peut bénéficier d'une bourse qu'il n'a pas à rembourser.

En plus de ce système, il existe d'autres organismes permettant aux étudiants d'être financés pour leurs études. Parmi ceux-ci, notons les Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies (FQRNT) et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) qui financent certains étudiants performants en sciences.

Système d'éducation privé

Un réseau privé coexiste avec le système d'éducation public québécois. Dans ces écoles, qui sont parfois partiellement financées par le Ministère, la responsabilité administrative incombe à une autorité locale (conseil d'administration ou autre, selon du type de corporation) qui doit répondre de sa gestion auprès de la Direction de l'enseignement privé du MELS et doit appliquer l'intégralité du programme décidé par le Ministère, bien que des matières optionnelles puissent y être ajoutées.

Durant l'année scolaire 2005-2006, le réseau privé comportait 264 écoles primaires et secondaires, 60 établissements dispensant l'enseignement collégial et 9 universités[37].


Comparaison avec d'autres systèmes d'éducation

Système français et système québécois

Cas particulier : En vertu d'une entente-cadre sur la reconnaissance des diplômes signée en 1996 par la Conférence des présidents duniversités (CPU), la Conférence des directeurs décoles et de formations dingénieurs (CDEFI) et la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), le baccalauréat français (12 années de scolarité) est reconnu comme l'équivalent du diplôme d'études collégiales québécois (13 années de scolarité) en matière d'accès à l'enseignement universitaire au Québec[47].

Système français Année détudes Système québécois
Primaire préparatoire
CP
1 Primaire
1re
Élémentaire
CE1
2 2e
CE2 3 3e
Moyen
CM1
4 4e
CM2 5 5e
Collège
Secondaire
6e
6 6e
5e 7 École secondaire
Secondaire
I
4e 8 II
3e
DNB
9 III
CAP/BEP Lycée
Seconde
10 IV DEP
Première 11 V
DES
BT / Bac. Pro Terminale Dipl Baccalauréat 12 Enseignement[48]
Collégial
2 ans
DEC pré-universitaire
Enseignement[48]
Collégial
3 ans


DEC technique
DUT (université) /
BTS (lycées)
Universitaire


1er cycle




Licence
13
14 Universitaire
1er cycle
(cursus de 3 ans sauf exceptions (génie, éducation : 4 ans))

Baccalauréat
 
15
2e cycle
Master
(ex Maitrise + (DEA ou DESS))
16
17
2e cycle

Maîtrise
 
DESS
3e cycle

Doctorat
18
19
3e cycle


Doctorat
 
20
21
     Primaire et secondaire

Études supérieures :      Cheminement général      Cheminement technique ou technologique

Signification des sigles
  • BESD : Bacc. de lenseignement du second degré
  • DEA : Diplôme détudes approfondies
  • Bacc. T: Baccalauréat de technicien ou technologique
  • DEC : Diplôme détudes collégiales
  • BEP : Brevet détudes professionnelles
  • DEP : Diplôme détudes professionnelles
  • BT : Brevet de technicien
  • DES : Diplôme détudes secondaires
  • BTS : Brevet de technicien supérieur
  • DESS : Diplôme détudes supérieures spécialisées
  • CAP : Certificat daptitude professionnelle
  • DUT : Diplôme universitaire de technologie
  • BEPC : Diplôme national du brevet

Systèmes canadiens et système québécois

Système canadien
(excluant le Québec)
Année détudes Système québécois
Élémentaire
« Elementary School »
1re
1 Primaire
1re
2e 2 2e
3e 3 3e
4e 4 4e
5e 5 5e
6e 6 6e
Secondaire
« Middle School » ou
« Junior High School »
7e
7 École secondaire
Secondaire
I
8e 8 II
« Senior High School »
9e
9 III
Technical Vocational High School
Programmes d'apprentissage de niveau secondaire
« Apprenticeship Option »
(formule variant dune province à lautre)
10e 10 IV DEP
11e 11 V
DES
12e

High School
Diploma
12 Enseignement[48]
Collégial
2 ans
DEC pré-universitaire
Enseignement[48]
Collégial
3 ans


DEC technique
Collège universitaire
2 ans
College diploma


/

4 ans


Bachelors degree
Collège communautaire
2 ans


College diploma
Undergraduate
Université
4 ans






Bachelor's degree
13
14 Universitaire
1er cycle
(cursus de 3 ans sauf exceptions (génie, éducation : 4 ans))

Baccalauréat
 
15

16
« Graduate school »
Graduate



Master's degree
17
2e cycle

Maîtrise
 
DESS
18
Postgraduate








Doctorate
19
3e cycle


Doctorat
 
20
21

Études supérieures :      Cheminement général      Cheminement technique ou technologique

Notes et références

  1. a et b Ministère de l'Éducation du Québec L'enseignement collégial
  2. a et b Raymond Ouellette, avec la collaboration de Julie Béliveau, Marius Demers et Pie Landry Iloud, « Statistiques de l'éducation - Édition 2007 », MELS, 2007. Consulté le 13 avril 2009., p. 43.
  3. Michèle Ouimet, « Abolissons les subventions à l'école privée », La Presse, 12 février 2009. Consulté le 28 novembre 2009.
  4. Guy Frégault, «Les Finances de lÉglise sous le Régime français», Écrits du Canada français, 5 Montréal, 1959, p. 167.
  5. Il faut dire quà cette époque, lÉtat - au sens moderne du mot - vient à peine démerger en Europe et quil constitue une réalité encore balbutiante dont la forme de gouvernement demeure la monarchie.
  6. Guy Frégault, «LÉglise et la société canadienne au début du XVIIIe siècle», Revue de lUniversité dOttawa, 31, 3, (juillet-septembre 1961), p. 356.
  7. Voir à ce sujet : Paul-Émile Gingras, Lenseignement privé au Québec - Histoire et situation actuelle, Direction générale de lenseignement privé, ministère de lÉducation, gouvernement du Québec, 1993, p. 8-18.
  8. Voir à ce sujet : Michel Verrette, Lalphabétisation au Québec 1660-1900, Thèse de Ph. D., Université Laval, 1989, 393 p.
  9. Louis-Philippe Audet, Histoire de lenseignement au Québec, tome I : 1608-1840, Montréal et Toronto, Holt, Rinehart et Winston ltée, 1971, p. 268.
  10. Fernand Ouellet, «Lenseignement primaire : responsabilité des Églises ou de lÉtat (1801-1836)», Éléments dhistoire sociale du Bas-Canada, Montréal, Hurtubise HMH, 1972, p. 262.
  11. Ibid., p. 263.
  12. Louis-Philippe Audet, op. cit., p. 356.
  13. Labarrère-Paulé, André, Les instituteurs laïques au Canada français 1836-1900, Québec, Les Presses de lUniversité Laval, 1965, p. 6.
  14. Fernand Ouellet, op. cit., p. 264.
  15. Commission royale denquête sur lenseignement dans la province de Québec, Les structures supérieures du système scolaire, Vol. I, Québec, 1963, p. 5.
  16. Ibid, p. 6.
  17. Fernand Ouellet, op. cit., p. 266.
  18. Brunet, Michel, «LÉglise catholique du Bas-Canada et le partage du pouvoir à lheure dune nouvelle donne (1837-1854)», Notre passé, le présent et nous, Montréal, Fides, 1976, p. 75.
  19. Ibid, p. 84.
  20. Louis-Philippe Audet, «Le premier ministère de lInstruction publique au Québec 1867-1876», Revue dhistoire de lAmérique française, 22, 2 (septembre 1968), p. 185.
  21. Nadia Fahmy-Eid et Nicole Laurin-Frenette, «Théorie de la famille et rapports famille-pouvoirs dans le secteur éducatif au Québec et en France (1850-1960)», Revue dhistoire de lAmérique française, 34, 2 (septembre 1980), p. 210.
  22. Louis-Philippe Audet, «Le premier ministère de lInstruction publique au Québec 1867-1876», op. cit., p. 207-298.
  23. Louis-Philippe Audet, Histoire de lenseignement au Québec, Tome II : 1840-1971, Montréal et Toronto, Holt, Rinehart et Winston ltée, 1971, p. 283.
  24. Nadia Fahmy-Eid, «Éducation et classes sociales : analyse de lidéologie conservatrice - cléricale et petite bourgeoise - au Québec au milieu du 19e siècle», Revue dhistoire de lAmérique française, 32, 2 (septembre 1978), p. 170.
  25. Ibid.
  26. Thérèse Hamel, «Obligation scolaire et travail des enfants au Québec : 1900-1950», Revue dhistoire de lAmérique française, 38, 1 (été 1984), p. 44-45.
  27. Ruby Heap, «La Ligue de lenseignement (1902-1904: héritage du passé et nouveaux défis», Revue dhistoire de lAmérique française, 36, 3 (décembre 1982), p. 350; 363
  28. Commission royale denquête sur lenseignement dans la province de Québec, op., cit., Vol. I, Québec, 1963, p. 19.
  29. Paul-André Linteau, Durocher, René; Robert, Jean-Claude et François Ricard, Histoire du Québec contemporain - Le Québec depuis 1930, Ville Saint-Laurent, Boréal Express, 1986, p. 95.
  30. Nadia Fahmy-Eid, «Ultramontanisme, idéologie et classes sociales», Revue dhistoire de lAmérique française, 29, 1 (juin 1975), p. 54.
  31. Paul-André Linteau et autres, op. cit, p. 316.
  32. Commission royale denquête sur lenseignement dans la province de Québec, op. cit, Vol. I, Québec, 1963, p. 46.
  33. Commission royale denquête sur lenseignement dans la province de Québec, Ladministration de lenseignement, Vol. IV, Québec, 1966, p. 215.
  34. Paul-Émile Gingras, op. cit. p. 49.
  35. Paul-André Linteau et autres, op. cit, p. 320.
  36. Raymond Ouellette (2007), opcit., p. 42.
  37. a, b, c et d Raymond Ouellette (2007), opcit., p. 27.
  38. http://www.csdm.qc.ca/PrescolairePrimaire/Programmes.aspx
  39. Cependant, certains programmes du deuxième cycle commencent lors du troisième secondaire.
  40. Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec, « L'Éducation au Québec - l'enseignement secondaire », Gouvernement du Québec, 2008. Consulté le 18 juin 2009.
  41. Université de Sherbrooke. Bienvenue dans l'univers du régime coopératif, page consultée le 29 mars 2008.
  42. Annie Girard, « Baccalauréat par cumul », Université du Québec à Trois-Rivières, 2010. Consulté le 31 janvier 2010.
  43. UQAM Lanaudière - Baccalauréat par cumul de certificats, Université du Québec à Montréal, 2010. Consulté le 31 janvier 2010.
  44. Université du Québec à Chicoutimi - Résolutions adoptées lors de la 391e réunion ordinaire de la Commission des études, Université du Québec à Chicoutimi, p. 6, 18 août 2009. Consulté le 31 janvier 2010.
  45. a, b et c Publications du Québec, « Charte de la langue française », 1er Novembre 2010. Consulté le 24 novembre 2010
  46. Si l'étudiant est toujours considéré à la charge de ces derniers.
  47. Québec. Ministère de l'Immigration et des communautés culturelles du Québec (2005). France Guide de comparaison des études avec le système éducatif du Québec[PDF], p. 12.
  48. a, b, c et d Ministère éducation, loisirs et sports Québec, « Système scolaire québécois ». Consulté le 24 novembre 2010

Voir aussi

Bibliographie

Institutions scolaires

Éducation préscolaire, enseignement primaire et secondaire

Enseignement collégial

Enseignement universitaire

Liens externes



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Système d'éducation québécois de Wikipédia en français (auteurs)

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