- Rapport Parent
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Le rapport Parent, officiellement le rapport de la Commission royale d'enquête sur l'enseignement dans la province de Québec est un document qui a fait état de la situation de l'éducation au Québec dans les années 1960. Son influence s'est fait sentir de façon durable sur le système d'éducation québécois, proposant notamment :
- la création du Ministère de l'éducation du Québec
- la scolarisation obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans
- la création des CÉGEP en remplacement des collèges de l'époque dirigés par des religieux
- la formation poussée des enseignants
- l'accès facilité aux universités en dehors de toute appartenance sociale
Sommaire
Description
Il comprend 5 tomes, dont quelques-uns furent publiés en 1963, et les autres en 1964.
Postulats à la base du document
Il s'appuie principalement sur quelques postulats, tels que décrits dans Le rapport Parent, 25 ans après du Conseil supérieur de l'éducation. Ceux-ci sont le droit à l'éducation, la portée sociale de l'éducation, l'éducation doit être complète et la nécessité d'éducateurs cultivés.
Les nouveaux établissements
Le rapport mène à la création de différents établissement scolaires qui viendront remplacer les établissements précédents.
Premièrement, on propose une refonte de l'école primaire et l'ajout d'une maternelle publique et gratuite. Cette nouvelle école sera prise en charge pour respecter le développement de l'enfant et la grille horaire et l'organisation des classes sera faite en fonction des notions de psychologie actuelle.
On propose de remplacer les différents collèges fournissant la formation de la septième année de scolarité à la douzième, qui sont présents sous plusieurs formes : collège classique masculin ou féminin, école d'infirmière, par une seule école secondaire polyvalente, encloisonnant tous ces programmes en un seul établissement. Il devait être possible à la suite de la formation dans ces écoles polyvalentes, de pouvoir accéder tant à l'université qu'à la formation technique. En désirant l'accessibilité de cet échelon, on tente la démocratisation des collèges classiques.
On crée dans le rapport un nouvel échelon, que l'on appellera CÉGEP. Ceux-ci seront décrits comme des institutions et auront la tâche de terminer l'éducation à la culture seconde, pour les cours préuniversitaires, ainsi que de réaliser l'enseignement technique qui avait commencé avec l'introduction aux humanités dans le cadre de l'école secondaire. On note encore la volonté de créer une communauté éducative par la création d'un seul cheminement, dans un seul établissement.
Finalement, le rapport propose une réforme des universités permettant leur démocratisation. De plus, il recommande que celles-ci reçoivent suffisamment de fonds pour pouvoir soutenir et promouvoir l'évolution des sciences et des connaissances de la société. On recommande également qu'elles pourvoient à la création des éducateurs.
Historique
Publié par la commission Parent, ce rapport porte le nom de son président Mgr Alphonse-Marie Parent[1]. Il fallait que l'Église cautionne les rapports de recherche, à cette époque. Ce rapport a été produit suite à une commission d'enquête du même nom qui débuta en 1961 dans la foulée de la vision idéologique de rattrapage qu'a connu le Québec pendant la Révolution tranquille sous le gouvernement Libéral et du ministre Paul Gérin-Lajoie [2]. Ce rapport visait à montrer les problèmes rencontrés par le système d'éducation québécois à l'époque et à fournir des pistes de solutions pour régler ces problèmes.
Le rapport Parent a eu un impact durable sur l'évolution sociale du Québec, selon Guy Rocher, sociologue ayant participé à la rédaction du rapport :
« Si le Rapport Parent demeure un essentiel référent de l'évolution sociale du Québec, c'est qu'il a incarné une double aspiration de son époque : celle de l'entrée du Québec dans la modernité et celle de la démocratisation de la société québécoise[3]. »
Références
Liens externes
Catégories :- Rapport d'une commission créée par le gouvernement québécois
- Éducation au Québec
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