- Auto-flagellation
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Flagellation
La flagellation est un acte qui consiste à fouetter le corps humain avec un fouet, des lanières, ou une tige souple, ou encore tout autres objets du même type.
Sommaire
Comme méthode de torture
Dans la torture, la flagellation est souvent un préliminaire à d'autres tortures. Le nombre de coups est généralement très élevé. Si les coups infligés sont trop nombreux, ils peuvent conduire à la mort.
Le fouet a été utilisé par toutes les civilisations et est encore employé dans certains pays ou régions, comme ceux appliquant la Charia.
Les Romains utilisaient un fouet très contondant (flagra), formé de lanières équipées d'un plomb en H et d'osselets taillés en pointe. La plupart des condamnés succombaient à moins de 50 coups de cet instrument.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, la bastonnade, la flagellation avec une corde goudronnée, était une punition fréquemment pratiquée dans les bagnes et durant l'esclavage.
La flagellation est parfois employée dans le cadre de relations perverses (au sens propre du terme), induisant un assouvissement physique et psychologique, et pouvant être assimilée à de la maltraitance.
Comme moyen de faire pénitence
Dans la religion chrétienne, la flagellation est un symbole fort, car cette torture fut utilisée par les Romains sur Jésus-Christ avant sa crucifixion.
C'est pour cette raison que des groupes de Flagellants se forment au Moyen Âge. Allant de ville en ville, ils s'autoflagellent avec des disciplines pour faire pénitence, pensant que cet acte leur permet de se purifier pour accéder au royaume divin qui arriverait sur Terre, après l'Apocalypse.
La flagellation se pratiquait et se pratique encore dans certains ordres religieux catholiques. Le pasteur H.J. Hegger, ancien rédemptoriste, nous livre ce témoignage dans son autobiographie Du couvent à l'Évangile (Paris, Bergers et Mages, 1959) :
« Deux fois par semaine, le mercredi et le vendredi soir, les Rédemptoristes s'infligent une flagellation en commun. Chacun se tient dans le corridor, à la porte de sa chambre. Après quelques prières, les lumières sont éteintes et chacun se déshabille. Au moment où est entonné le Psaume 51 (Miserere mei Deus), chacun s'administre sa raclée. Puis on récite le Salve Regina et quelques autres oraisons. Le tout dure environ dix minutes. Pendant le chant du cantique de Siméon, aux mots : «...lumière des Gentils», les lampes sont rallumées. La flagellation se pratique avec un faisceau de cordes, durcies à leurs extrémités par de la résine. »De même, des chiites pratiquent l'autoflagellation pour commémorer la passion d'al-Husayn.
Dans les relations sado-masochistes et associés
Dans les relations BDSM, la flagellation est un fort symbole de domination pour celui qui l'exécute. La flagellation est presque toujours pratiquée de façon légère, de manière à ne pas blesser gravement la personne qui reçoit les coups.
La personne flagellée tient le rôle de soumise. Elle offre les parties de son corps que lui 'réclame' son "maître".
L'excitation sexuelle associée à la situation met en jeu l'exhibitionnisme, le voyeurisme, le fétichisme et le sado-masochisme.
La stimulation physique judicieusement dosée de certaines zones sensibles (seins, fesses, périnée, sexe, etc.) peut conduire certaines personnes à l'orgasme.
Parfois la personne soumise peut être attachée (menottes, bondage, et quelquefois sur du mobilier très spécial (cheval d'arçon, croix de Saint-André... sachant que l'ambiance fait souvent partie intégrante de la "cérémonie").
Objets utilisés
Plusieurs objets peuvent être utilisés pour flageller une personne (voici une liste non exhaustive) :
- chat à neuf queues
- cravache
- martinet
- tapette
- pagaie
- canne
- ceinture
- branche d'arbre
- et bien sûr, un fouet, ou différents styles de fouets : scorpion, fouet à nœuds.
Il arrive souvent que dans les relations BDSM, l'objet de flagellation soit dans une matière spécifique (latex, plumes, cuir, etc.).
Pour l'autoflagellation, un fouet spécial peut être utilisé : la discipline.
Voir aussi
- Chicotte, utilisée dans le Congo belge.
Lien externe
- (fr) La flagellation rituelle, de Salomon Reinach, Cultes, Mythes et Religions, t. I, Éditions Ernest Leroux, Paris, 1905 (pages 173 à 183)
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