Street Fighter II - The World Warrior

Street Fighter II - The World Warrior

Street Fighter II: The World Warrior

Street Fighter II
The World Warrior
Street Fighter II: The World Warrior

Éditeur Capcom
Développeur Capcom
Concepteur Yoshiki Okamoto

Date de sortie Arcade
JPN Mars 1991

Super Nintendo
JPN 10 juin 1992
USA Juillet 1992
EUR Septembre 1992
Genre Combat
Mode de jeu Un ou deux joueurs
Plate-forme Jeu original
Borne d'arcade

Adaptations
Super Nintendo
Amiga
Atari ST
Commodore 64
ZX Spectrum
DOS
FM Towns
X68000
Game Boy
Console virtuelle
Média Cartouche
Disquette (DOS)
Téléchargement (Console virtuelle)
Langue En japonais (Japon)
En anglais (États-Unis, Europe)
Contrôle Borne d'arcade
Joystick et six boutons

Consoles
Manette de jeu

Street Fighter II: The World Warrior (ストリートファイターⅡ, Sutorîto Faitâ Tsū?) est un jeu vidéo de combat développé et édité par Capcom, sorti en 1991 sur borne d'arcade, et sujet à diverses adaptations, dont la plus célèbre, sur Super Nintendo. Le jeu fait s'affronter plusieurs personnages dans des combats en un-contre-un particulièrement violents. Le premier joueur mettant KO son adversaire sort victorieux du combat.

Révolutionnant le genre en proposant huit personnages jouables et huit styles de combats différents, un système de jeu rapide et novateur, et une grande performance technique due à des graphismes et une bande sonore riches et variés, Street Fighter II s'est imposé comme la référence des jeux de combat en plus d'en être le pionnier[1].

Symbole de son succès, l'adaptation du jeu sur Super Nintendo fit vendre des millions de consoles à elle seule[1].

Sommaire

Synopsis et personnages

En 1993, soit trois ans après l'explosion de la base souterraine de M.Bison, les scientifiques de Shadaloo ont reconstitué son corps. Bien décidé à prendre sa revanche sur ses anciens ennemis, M.bison a envoyé une invitation aux 8 meilleurs combattants des 4 coins du monde afin d'organiser un tournoi de Street Fighter...

Ryu, E. Honda, Blanka, Guile, Ken, Chun-Li, Zangief et Dhalsim sont les huit personnages jouables du jeu, et apparaissent dans cette ordre dans le menu de sélection. Chaque combattant à son propre style, sa propre personnalité. Ils se différencient graphiquement, mais également par leur manière de combattre[2].

Ryu et Ken forment le couple rival du jeu. Le premier porte un kimono blanc, est brun et japonais ; le second est vêtu d'un kimono rouge, est blond et américain[2]. L'un vénère les traditions, la nature et les animaux ; l'autre préfère les femmes et le combat de rue[3]. La différence entre les deux guerriers va même jusqu'à leur groupe sanguin. Pourtant, ils sont liés tous les deux par la chose la plus importante à leurs yeux : leur art martial, le karaté[3]. De ces deux personnages apparaît toute la symbolique des relations entre le Japon et les États-Unis, d'un côté fraternel, de l'autre adversaire, ainsi que l'ouverture vers le monde de ce pays isolé au milieu de l'océan, l'apport des arts martiaux japonais et de tous leurs secrets au reste de la planète[2]. Ryu et Ken sont sans conteste les personnages les plus aimés des joueurs, et le choix entre l'un et l'autre ne dépend donc que de leur physique et de leur histoire, qui sont propres à chacun.

Honda et Zangief sont massifs et lents, et imposent par leur carrure et la taille de leurs muscles. Ils font offices du rôle de personnages « bourrins » dans Street Fighter II[3]. Cependant, ce n'est que d'apparence pour Honda, le sumotori sage et passif, mais technique et d'une incroyable puissance. Il représente le Japon traditionnel, ses coutumes, ses ancêtres, soulignés par les peintures de guerre qui colorent son visage et par le bain japonais, les lanternes, les calligraphies et la musique à corde qui parsèment son lieu de combat[2]. Particulièrement sympathique en dehors des combats, il enseigne ses connaissances martiales à l'école primaire[3]. La vraie place de brute épaisse est donc attribuée à Zangief, le colosse d'Union Soviétique. Recouverts de cicatrices, coiffé d'une crête touffue tel Mister T., et arborant un slip et une paire de bottines rouges, il prend son rôle de catcheur à cœur en réduisant en miettes ses adversaires[2]. Il représente l'URSS, sa brutalité, son froid, ses patriotes[2], et souhaite redorer les lettres de son pays en gagnant le tournoi[3].

Chun-Li est également devenue un des personnages du jeu le plus sollicité par les joueurs – plus pour son physique alléchant, ses rubans et sa courte jupe entrouverte que pour ses talents au combat[2]. Originaire de la République populaire de Chine, Chun-Li reste cependant une guerrière très agile et rapide, aux acrobaties périlleuses et aux coups de pieds ravageurs. Initiée au kung fu par son père, qui fut tué par un des boss du jeu, elle participe au tournoi pour retrouver l'assassin et venger sa famille[3]. Guile est quant à lui un jeune marine américain, significatif par sa tenue militaire et sa coupe de cheveux. Il excelle dans les enchaînements de coups de poings – direct, uppercut, crochet, manchette retournée – et se fait remarquer par son coup de pied retourné. Amis de Charlie Nash il participa uniquement au Tournoi afin de venger son amis tué dans l'explosion de M.Bison quelques années auparavant. Les deux derniers personnages sont Blanka et Dhalsim, liés par leur place de personnages « bizarres » dans Street Fighter II. Le premier est une bête poilue en short issue d'Amazonie, mélange du primate et de la Bête,  ; le second est un ascète d'origine indienne en quête perpétuelle de sagesse. L'un se bat sauvagement et peut électrocuter ses assaillants ; l'autre utilise l'extrême souplesse de son corps, la lévitation et sa maîtrise des sorts de feu pour prendre l'avantage[2].

Déroulement du jeu

Photo du contrôleur Super Nintendo pour indiquer les fonctions liées aux boutons.
Voici les différentes fonctions liées aux boutons :
1 : Déplacements
3 : Pause
5 : Coup de pied moyen
7 : Coup de poing moyen
9 : Coup de pied fort
2 : rien
4 : Coup de pied faible
6 : Coup de poing faible
8 : Coup de poing fort

Street Fighter II compte parmi les premiers jeux de combat en duel, aussi appelés un-contre-un ou face à face, à une époque où les beat them all dominent le genre. Il n'est pas le premier, puisque précédé de titres mythiques tels que Yie Ar Kung-Fu, et de titres plus lacunaires tel que Street Fighter, le premier épisode de la série. Mais il en l'un des pionniers, en ayant offert une cure de jouvence à ce sous-genre du jeu de combat.

Le joueur dispose de deux modes de jeu : le premier, sous la forme d'un grand tournoi à l'échelle du monde, l'entraînera à se battre tour après tours contre les personnages jouables du jeu, contrôlés par l'intelligence artificielle, pour finalement tomber nez à nez contre quatre boss, plus difficiles à battre ; le second est un mode multijoueur, lui proposant de se mesurer à un deuxième joueur.

Le ou les joueurs, selon le mode choisi, doivent alors se munir d'un personnage. Le jeu propose de prendre le contrôle de huit personnages différents. Les jeux d'aujourd'hui en proposent le double ou le triple, mais pour l'époque, il est le seul jeu à en proposer autant. De plus, chaque personnage dispose de sa propre apparence, sa propre histoire et son propre style de combat, donnant logiquement un panel d'attaques différent pour chacun de ces combattants. Ainsi, Street Fighter II est le premier jeu où l'affrontement d'un sumotori et d'un boxer n'est pas utopique.

Ce choix étant fait, les menus de sélection laissent place au combat. Les deux guerriers se retrouvent face à face dans des arènes fermées en deux dimensions, où les possibilités de déplacement se comptent au nombre de quatre : avancer, reculer, sauter et s'accroupir – à la différence des jeux de combat en trois dimensions actuels, où les personnages peuvent se déplacer dans toutes les directions. Ces arènes, ou niveaux, sont impressionnants pour l'époque, car nombreux, variés et d'une grande qualité graphique. En effet, chaque personnage, jouable et boss, dispose d'un niveau qui lui est propre, à l'effigie de son pays d'origine. Parmi ces douze niveaux se trouvent un dojo à ciel ouvert pour Ryu, une rue commerçante et animée de Chine pour Chun-Li, une base aérienne américaine arborant un avion de combat pour Guile, une usine minière et ses soviétiques pour Zangief, un temple en l'honneur de Ganesha avec des éléphants sacrés pour Dhalsim, des cabanons au bord de l'Amazone pour Blanka, etc. Ces paysages du monde sont une caractéristique des jeux de Capcom, comme le témoignait déjà Super Pang en 1990. De plus, les décors de ces niveaux sont très riches en détails et en couleurs, et sont sujet à des animations : les spectateurs sont en mouvements et les autres personnages vaquent à leurs occupations. Un travail minutieux, qui se démarque des autres jeux de l'époque et notamment des beat them all.

Histoire du développement

Succès et influence

Il est amusant de noter que le prix de cette cartouche fut l'un des plus élevé pour une console familiale : la cartouche Street Fighter II turbo en import du Japon valait à elle seule 690 francs en magasin (environs 105 euros actuel, soit 134 euros en tenant compte du pouvoir d'achat de 1992)[4].

Adaptations et suites

Quelques dates de sorties
Date de sortie Nom de la console
1991 Borne d'arcade
1992 Super Nintendo
1992 Amiga
1992 Atari ST
1992 Commodore 64
1993 DOS
1993 ZX Spectrum
1995 Game Boy
2007 Nintendo Wii

À l'époque, Capcom étant spécialisé dans les jeux d'arcade, il n'est pas étonnant que Street Fighter II sorte à l'origine sur borne d'arcade, pour rejoindre les autres machines des salles de jeux japonaises et du reste du monde. Le jeu obtient du succès, et les japonais veulent retrouver les mêmes sensations, mais dans leur salon. La Super Nintendo est alors en début de carrière, mais la console marche très bien. Street Fighter II se voit ainsi adapté sur cette console 16 bits, et le jeu remporte un succès colossal, si bien qu'il est ensuite vendu directement en bundle avec la console de Nintendo et qu'il fit vendre des millions de consoles à lui seul.

Pourtant le défi n'était pas des moindres : faire tenir un jeu d'arcade au contenu important, aux graphismes très poussés et à la bande son conséquente sur une petite cartouche de Super Nintendo. Le génie des développeurs de chez Capcom suffit pour faire la transition, en réduisant par-ci par-là, la résolution des sprites, la taille des stages bonus et la qualité des musiques, mais sans que le jeu n'en pâtisse. Street Fighter II sort ainsi sur la console, non identique à la version d'origine, mais cependant très proche et toujours aussi plaisant, au vu de son succès.

Après ces deux mastodontes, Capcom ne s'arrêta pas en si bon chemin, et adapta le jeu sur plusieurs plates-formes, dont l'ordinateur et la Game Boy, où le jeu finit en noir et blanc à cause des capacités techniques de la machine. La plus récente adaptation du jeu est sur la plate-forme de téléchargement de la Wii, où le jeu fonctionne grâce à la Console virtuelle.

Le jeu connut également de nombreuses suites, Street Fighter II' - Champion Edition, Street Fighter II' - Hyper Fighting, Super Street Fighter II: The New Challengers, Super Street Fighter II : The Tournament Battle et Super Street Fighter II Turbo, apportant leurs lots de nouveaux personnages, coups et décors. La série continua ensuite avec une nouvelle génération : celle de Street Fighter III et ses suites.

Voir aussi

Écran titre du jeu dans sa version SNES.
Écran titre du jeu dans sa version arcade. La résolution plus grande et l'expression « Insert coin » sont significatives.

Liens internes

Images et vidéo

Liens externes

Notes et références

  1. a  et b Gamekult.com : Révolution et succès.
  2. a , b , c , d , e , f , g  et h 1UP-games.com : Informations sur les personnages.
  3. a , b , c , d , e  et f Street.Fighter.free.fr : Informations complémentaires sur les personnages.
  4. INSEE.fr : Pouvoir d'achat de l'euro et du franc.
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