- Stock d'armes nucléaires des États-Unis
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Le terme Enduring Stockpile désigne le stock d'armes nucléaires des États-Unis après la fin de la Guerre froide[note 1].
Durant la Guerre froide, les États-Unis ont fabriqué plus de 70 000 armes nucléaires : bombes, obus, ogives, etc. de 65 types différends[1]. Une fois cette période de tension terminée, ils maintenaient 26 types d'armes dans leur arsenal, qui comptait environ 23 000 armes en tout à ce moment-là. La fabrication massive d'armes nucléaires s'est de beaucoup réduite en 1989 puis s'est arrêtée en 1991 ou en 1992, avant de reprendre à petite échelle en 2007 au Laboratoire national de Lawrence Livermore avec la mise au point de la Reliable Replacement Warhead.
En 2001, le Enduring Stockpile contient 10 différents types d'armes pour un total d'environ 9 600 unités. En 2004, environ 3 000 de ces armes ont été placées sur la liste des armes inactives : elles ne sont pas démantelées, mais ne sont pas en service actif.
Fin septembre 2009, il était composé de 5 113 têtes nucléaires.
Sommaire
Évolution de l'arsenal
En 1945, un total de 6 armes nucléaires furent fabriquées, dont une pour l'essai nucléaire de Trinity et deux qui furent utilisées lors des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, 15 bombardiers furent modifiés pour leur emport.
Une course aux armements nucléaires démarre lorsque l'Union des républiques socialistes soviétiques fit son premier essai nucléaire le 14 juillet 1949 avec le RDS-1, alors que l'administration américaine pensait que celle-là ne pourrait pas faire exploser son premier engin avant mi-1953.
En 1959, les forces armées des États-Unis disposent de 7 000 ogives stratégiques et 1 500 vecteurs, ainsi que de plus de 15 000 armes tactiques. À la fin de l'année fiscale 1967, le pic est atteint avec 31 255 armes nucléaires de toutes catégories[2]. Le nombre d'ogives stratégique dépasse 12 000 en 1970 et dépasse 15 000 de 1973 à 1979. Leur nombre total qui était de 21 000 en 1990 commence à baisser significativement à partir de 1992[3].
Celles qui demeurent en service actif sont entretenues pour assurer qu'elles fonctionnent tel que prévu. Parmi les armes qui ne sont plus en service, certaines sont démantelées, alors que les autres sont stockées en attendant leur remise en service.
En 2004, le Enduring Stockpile contient 5 886 armes stratégiques et 1 120 armes non stratégiques. Parmi les armes stratégiques, il y a 1 490 ogives pour les ICBM, 2 736 ogives pour les SLBM, 1 660 armes pour bombardiers (des B61, des B83, des AGM-86 ALCM et des AGM-129 ACM), ainsi que plusieurs centaines d'armes de réserve. Le stock d'armes tactiques contient 800 B61 et 320 ogives pour les Tomahawk.
En janvier 2008, la revue spécialisée Bulletin of the Atomic Scientists estime le nombre d'armes nucléaires des États-Unis à environ 5 400, 4 075 sont opérationnelles dont 3 575 armes stratégiques et 500 non stratégiques. 1 260 ogives additionnelles sont en réserve ou inactives[4]
START II exigeait une réduction du nombre total d'armes nucléaires, faisant passer leur nombre de 3 000 à 2 500 unités, mais n'a pas été ratifié par la Douma. Un traité substitut, SORT, a reporté à 2012 la réduction de l'arsenal, visant à terme une limite maximale de 2 200 armes opérationnelles.
Catégorisation des armes
Les armes du Enduring Stockpile sont catégorisées selon trois niveaux d' « alerte » :
- Active Service : arme complètement opérationnelle et connectée à un vecteur nucléaire (Par exemple, une ogive W87 est installée à bord d'un missile Minuteman, lequel est prêt à être déployé).
- Hedge Stockpile : arme complètement opérationnelle ou pouvant l'être dans un court délai, mais entreposée. Elle n'est pas connectée à un système de livraison, mais il y a des systèmes de livraison disponibles.
- Inactive Reserve : l'arme n'a pas été modifiée, mais n'est pas opérationnelle ou il n'y a pas de système de livraison disponible immédiatement.
Sites de stockage des armes
Selon la Federation of American Scientists dans un document paru en novembre 2006, les armes nucléaires sont stockées à cette date dans un nombre relativement réduit d'installations aux États-Unis et dans quelques bases européennes de l'OTAN[5] :
- Base navale de Kitsap, (près de Bangor dans l'État de Washington ( )
- Naval Submarine Base Kings Bay, (État de Géorgie) ( )
- Barksdale Air Force Base, Louisiane ( )
- Minot Air Force Base, Dakota du Nord ( )
- Malmstrom Air Force Base, Montana (
- Nellis Air Force Base, Nevada ( )
- Kirtland Air Force Base, Nouveau-Mexique (
- Francis E. Warren Air Force Base, Wyoming ( ); 150 silos à missile répartis sur trois États des États-Unis (Wyoming, Nebraska, et Colorado)
- Whiteman Air Force Base, Missouri ( )
- Usine de démantèlement :
Notes et références
Notes
- Dans le jargon militaire américain, un stockpile signifie un ensemble de mesures destiné à déplacer le personnel, le matériel ainsi que le centre de contrôle et de commande à un certain endroit dans le but de les redéployer.
Références
- Jean Moulin, US Navy, Tome II, 2003, p. 302
- (fr) Les USA révèlent posséder 5.113 têtes nucléaires dans leur arsenal, Le Point, 3 mai 2010
- (en) Table of US Nuclear Warheads 1945-2002, Natural Resources Defense Concil
- (en) U.S. nuclear forces, 2008 , Rober S. Norris et Hans M. Kristensen, Vol. 64, N⁰ 1, janvier 2008
- (en) Localisation des d'armes nucléaires des États-Unis en 2006 [PDF]
Annexes
Liens externes
- (en) Sur le Enduring Stockpile, nuclearweaponarchive.org
- (en) Estimated Strategic Nuclear Weapons Inventories (September 2004), Université Rice
- (en) Estimated Strategic Nuclear Weapons Inventories (August 2006), Université Rice
Catégorie :- Arme nucléaire des États-Unis
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