Sorbs

Sorbs

43° 53′ 36″ N 3° 24′ 04″ E / 43.8933333333, 3.40111111111

Sorbs
Administration
Pays France
Région Languedoc-Roussillon
Département Hérault
Arrondissement Arrondissement de Lodève
Canton Canton du Caylar
Code commune 34303
Code postal 34520
Maire
Mandat en cours
André Gay
20082014
Intercommunalité Communauté de communes du Lodévois et Larzac
Site web http://www.sorbs.org/
Démographie
Population 34 hab. (2008)
Densité 1,7 hab./km²
Gentilé Sorbois, Sorboises
Géographie
Coordonnées 43° 53′ 36″ Nord
       3° 24′ 04″ Est
/ 43.8933333333, 3.40111111111
Altitudes mini. 480 m — maxi. 860 m
Superficie 20,2 km2

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Sorbs (en occitan Sòrbs) est une commune française, située dans le département de l'Hérault et la région Languedoc-Roussillon.

Sommaire

Géographie

Histoire

Depuis plus de 4 000 ans

Il y a environ 5 000 ans, les premiers « paysans » s'installent sur les causses et les garrigues. Les abris naturels des rochers parfois aménagés, les nombreuses grottes à mobilier, leurs sépultures sous dolmens jalonnent encore le paysage. Bergers, ils tirent l'essentiel de leurs ressources de leurs troupeaux de moutons et de chèvres. Ils commencent à défricher l'immense forêt couvrant alors cette région, bâtissent des enclos en pierre sèche, des maisons et érigent des menhirs dont la signification demeure énigmatique. Les "drailles" ou "drailhes", chemins empruntés par les troupeaux transhumant des garrigues vers les causses, datent probablement de ces temps reculés.

Capter et stocker l'eau de pluie, protéger ses bêtes des intempéries, débroussailler (le buis sert de litière aux animaux), délimiter les pâturages et mettre en culture les meilleures terres ont conduit les paysans d'alors à transformer causses et garrigues, de façon lente et progressive.

L'époque romaine

On évoque une bataille légendaire, livrée par les autochtones contre l'envahisseur romain, évènement dont aucun vestige n'a été retrouvé, pour expliquer le toponyme Alajou. Les Romains vainqueurs auraient érigé un autel à Jupiter, Ara Jovis, dont avec le temps l'appellation serait devenue Alajou. Ce toponyme désigne une partie du plateau, autour du Caylar, et en particulier la commune de Saint-Michel-d'Alajou. Si cette explication a été communément admise par les érudits de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, tel que G. Combarnous, la toponymie moderne (Hamlin) n'a pas retenu cette origine qui, aujourd'hui, est encore à définir. Néanmoins si de grands évènements ne marquèrent pas la romanisation de cette partie du plateau de nombreuses trouvailles, liées autant au hasard qu'à la prospection systématique, accréditent l'occupation antique de cette zone (céramique, vestiges de constructions, probables villae).

Le Moyen Âge

Aujourd'hui les anciennes églises ont été abandonnées, de nouveaux édifices plus spacieux se sont élevés au centre des habitations.

On trouve trace de l'église de Sorbs en 804, il semble que cela soit l'une des premières de la région (c'est aussi à cette date que l'on situe la fondation de l'abbaye de Gellone-Saint-Guilhem-le-Désert), puisque celle des RIVES n'est mentionnée qu'en 975, le plus grand nombre des églises du canton étant mentionné vers l'an 1000. Il reste comme unique vestige de cette église une voûte romane dans le mur du gite communal côté cimetière.

Sorbs est mentionné comme villa aux IXe, Xe et XIe siècles.

Après s'être appelée tour à tour : Villa Sorbes (804), Villa Sorcianicum (996), à nouveau Villa Sorbes (1032), Sorts (1625), Sorbs ne trouvera son nom définitif que vers le XVIIe siècle (1688).

Les Templiers

En 1247 le hameau de Ville Vieille est mentionné dans les archives de Sainte-Eulalie et des templiers sont installés au Mas de Vilaveilla.

Le château

Cette construction du XVIIe siècle offre un spécimen assez curieux de l'architecture de cette époque et elle est une des plus intéressantes du canton. La façade est flanquée de deux tours reliées par une galerie. On pénètre d'abord dans une cour donnant accès aux différentes pièces du rez-de-chaussée. Sur la porte un écusson.

Même les Wisigoths ?

En août 1858, de pauvres paysans du village de Gadamur, près de Tolède, découvraient par hasard, une fosse contenant plusieurs couronnes en or (sept grandes et quatorze plus petites), décorées de pierres précieuses et un certain nombre d'objets rares. Un Français résidant en Espagne réussit à acquérir le trésor en bloc et le vendit au gouvernement de Napoléon III. Ce trésor entra par la suite au musée de Cluny.

Quelle était l'origine de ce dépôt? Les noms que l'on pouvait lire sur chacune des couronnes démontraient qu'elles avaient appartenu individuellement à des rois wisigoths, et il est vraisemblable qu'elles avaient été cachées au moment de la prise de Tolède par les Arabes en 711. À la demande de Franco le gouvernement du maréchal Pétain restitua la plus grande partie de ce trésor à l'Espagne. Ne restèrent que quelques joyaux secondaires et une couronne connue sous le nom de « couronne de Sonica ».

On peut y lire en effet, dans le creux d'une petite croix cette mention :

« IN DEI NOMINE OFFERET SONNICA BEATE MARIE IN SORBACES. »

Ce qui peut se traduire par « Offert au nom de Dieu par Sonnica à Sainte Marie de Sorbaces ». Cette inscription a toujours dérouté les spécialistes. Elle n'a jamais permis d'identifier le possesseur de cette couronne comme cela fut le cas pour les autres. Si ce nom de SONNICA désigne bien un personnage masculin, il ne correspond à aucun roi ou prince wisigoth.

Autre mystère celui de cette désignation : « BEATE MARIE IN SORBACES ». Si l'expression Sainte Marie peut désigner le vocable d'une église, le mot Sorbaces résiste davantage à l'interprétation. À peine peut-on le traduire par sorbier ou cormier. C'est en vain qu'on a tenté de faire correspondre ce nom de sorbier avec celui d'un lieu des environs de Tolède.

Dans son livre Le Mystère gothique, Gérard de Sède a fait une proposition :

« En France, dans le département de l'Hérault, existe un très vieux village situé sur le plateau du Larzac, au-dessus d'un ravin qui surplombe la petite rivière de la Virenque. Or, quel est le nom de ce village : SORBS !

Déjà mentionné dans les chartes en l'an 800, il est très possible que la mystérieuse couronne de Sonnica ait été consacrée en ce lieu. Après tout, avec l'Aude et le Gard, l'Hérault fait partie de cette Septimanie que les Wisigoths conservèrent jusqu'à ce qu'ils fussent évincés par les Francs au VIIe siècle. »

Héraldique

Armes  de Sorbs

Les armes de Sorbs se blasonnent ainsi :

d'argent à un sorbier arraché de sinople fruité de gueules, au chef d'azur à un lion issant d'or couronné du même, armé et lampassé de gueules[1]

.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001   André Gay    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
31 46 42 39 39 52
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Situé aux confins méridionaux du Larzac, le village de Sorbs est limité au nord par les gorges profondes du lit de la Virenque. La géologie locale, l’intervention de l’homme ont parsemé le territoire de la commune de multiples curiosités. Mais pour le curieux et l’amoureux de la nature la faune et la flore présentent de nombreux attraits.

Les « trous »

Si on peut noter la présence de grottes préhistoriques (le roc de Bouissas et grotte/sépulture au Rouquet), si de nombreux gouffres s’ouvrent ici ou là à fleur de sol (comme au Mas Vernet), la présence des « sotchs » est immédiatement remarquable aux yeux du promeneur du dimanche. Un sotch est une dépression circulaire de petit diamètre mais particulièrement profonde en forme d'entonnoir. Sa formation résulte du comblement d'un aven ou du soutirage des argiles colmatant le fond d'une doline.

  • Le plus remarquable des trois sotchs est le sotch de la Parade de forme ovale de 200 m de long et de 45 m de profondeur, avec des versants dissymétriques abrupts couverts de blocs rocheux et boisés.
  • Le sotch de Robert est pratiquement circulaire d'un diamètre de 200 m et d'une profondeur de 30 m. Les versants en pente douce surmontés d'un talus rocheux sont couverts de landes à Buis (Buxus sempervirens).
  • Le sotch de la Fageolle, est circulaire d'un diamètre de 100 m mais profond de 5 m seulement.

Les « pierres levées »

La présence de l’homme depuis le néolithique explique la présence des dolmens au Pas de Larquet, au hameau de Latude, à l’Espérelle et au ruisseau des Mourgues. Tout comme celle de menhirs au col de Médigout et des tumulus de la Boissonnade.

L’architecture civile

Sorbs peut s'enorgueillir de posséder deux châteaux, le premier auquel les Vissec de Latude doivent une partie de leur nom, celui du hameau de Latude date du XVIe siècle, le second distant de 500 mètres environ du hameau du Mas est du XIVe, il s'agit d'un quadrilatère à quatre tours d'angle, il comprend un escalier renaissance et une porte avec écusson armorié. Ce château, inscrit au titre des monuments historiques, est en cours de restauration et pourra se visiter.

L’architecture sacrée

  • L'église actuelle date de 1830, mais il faut noter d'une part la chapelle de Latude du XVIe siècle avec sa voûte en berceau de forme elliptique et d'autre part les vestiges de l'ancienne église de Sorbs, signalée dès le début du IXe siècle, dont l'abside manque mais dont la porte en plein cintre demeure dans le mur du cimetière.

Les croix (d'après une étude de Hyacinthe Le Rouge, curé de Sorbs au début du XXe siècle).

Le village de Sorbs comportait à l'époque de cette étude sept croix, l'une d'elle « la croix de Combelle », en bois, placée autrefois à l'extrémité du village en face du Causse et voisine des ravins de la Virenque n'existe plus. Il reste donc encore six croix, dont les plus remarquables sont celle du Mas et celle du château. Les autres, celle de Latude, de l'église, du cimetière (érigée en 1878), celle de Ville-Vieille ne présentent qu'un intérêt anecdotique.

  • La croix du Mas : Cette croix placée autrefois devant l'église se trouve maintenant au centre du village. C'est la plus ancienne.

Il s'agit d'un monolithe de granit de forme octogonale de 2 mètres de haut et de 54 centimètres de tour. Sur ce pilier repose une croix de 1 mètre de hauteur dont le croisillon mesure 60 cm. de long, le centre en est orné d'une belle rosace en relief de 10 cm. de haut. La base dans laquelle est encastrée la croix est formée d'une antique meule de moulin de 3m75 de circonférence et de 30 centimètres de hauteur. Ce monument est d'aspect très sévère et sans Christ. Seule l'inscription placée sur le croisillon donne une date et le nom du curé de l'époque : 1630 I.GAZEL. P.

  • La croix du Château : cette croix, véritable chef-d'œuvre érigé à la fin du règne de Louis XIV (1717), inscrite aux Monuments historiques, est placée à un carrefour près du château.

Les multiples inscriptions que l'on peut relever sur cette croix demanderaient l'étude d'un érudit quant à leur contenu et à leur disposition.

Faune et flore

La faune

Le territoire de la commune est limité au Nord par le canyon de la Virenque affluent de la Vis. Les gorges de ces deux rivières forment une profonde entaille, véritable canyon, au sein des vastes étendues de plateaux arides que sont le causse du Larzac au sud et les causses de Blandas et de Campestre au nord.

Le long d'un tracé très sinueux d'une longueur de 30 km, les cours d'eau ont creusé d'impressionnantes gorges surplombées par des falaises calcaires verticales de plusieurs centaines de mètres. En moyenne, la vallée ne dépasse pas 800 m de large.

Les versants sont couverts par de beaux taillis de chênes verts (Quercus ilex) ou de chênes blancs (Quercus humilis) avec ponctuellement quelques reboisements en pins noirs (Pinus nigra). L'ensemble de la vallée où se succèdent falaises impressionnantes, cirques et gorges, présente un intérêt paysager de tout premier ordre.

À cela s'ajoute un intérêt biologique tout aussi exceptionnel.

En effet, les falaises, notamment sur le versant nord peu ensoleillé et humide, abritent une flore rare en milieu méditerranéen dont une espèce carnivore, poussant normalement en milieu montagnard ; les gorges de la Vis constituent sa station la plus méridionale. Par ailleurs, les escarpements rocheux sont un lieu de nidification pour de nombreuses espèces d'oiseaux rupestres dont certaines sont rares et très menacées sur l'ensemble du territoire et même sur le plan européen. Parmi 70 espèces d'oiseaux recensées à ce jour, on remarque de nombreuses espèces rupestres rares telles :

– l'aigle royal (Aquila chrysaetos) : 3 des 15 couples du Sud du Massif central nichent dans les falaises des gorges de la Vis ;
– l'aigle de Bonelli (Hieraetus fasciatus) : dont un couple niche sur le territoire de SORBS ;
– le hibou grand-duc (Bubo bubo) : de 5 à 10 couples ;
– le crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax) : plusieurs colonies sont installées dans les falaises ;
– le grand corbeau (Corvus corax) : plus de 5 couples ;
– le martinet à ventre blanc (Apus melba) et le merle bleu (Monticola solitarius) ;
– le Tichodrome (Tichodroma muraria) et l'accenteur alpin (Prunella collaris) : en hivernage.

Ce site était naguère occupé par le vautour percnoptère (Neophron percnopterus) et le vautour fauve (Gyps fulvus). Ce dernier fait aujourd'hui l'objet d'un programme de réintroduction à côté du cirque de Navacelles et on peut le voir parfois dans le ciel de Sorbs.

Les nombreuses grottes abritent une population de chauves-souris parmi lesquelles le grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), le petit rinolophe (Rhinolophus hipposideros), le petit murin (Myotis blythii), le murin de Daubenton (Myotis daubentonii), le murin à moustaches (Myotis mystacinus), le murin de Natterer (Myotis nattereri), la pipistrelle de Kulh (Pipistrellus kuhlii) et la très rare pipistrelle de Savii (Hypsugo savii).

La flore

La flore n’est pas moins riche, avec notamment quelques stations d'espèces rares au niveau régional :

Asplenium fontanum : espèce endémique des sources de la Foux, ayant seulement une station dans l'Hérault et le Gard ;
Pinguicula longifolia : espèce vulnérable, dont seules sont connues 2 stations dans l'Hérault et 2 stations dans le Gard ;
Allium flavum : espèce menacée en Languedoc et en limite sud de son aire de répartition ;
Paeonia officinalis : espèce protégée ;
Orchis coriophora subsp. fragrans : espèce protégée dont 7 stations sont connues dans l'Hérault ;
Platanthera chlorantha : moins de 5 stations connues dans le département.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

  1. Armorial des communes de l'Hérault, Didier Catarina, Jean-Paul Fernon, avec le concours de Jacky David, éd. Artistes en Languedoc, 2004, (ISSN 1264-5354), p. 69.

Voir aussi

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