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Soie
Pour les articles homonymes, voir Soie (homonymie).De la soie (fibre textile d'origine animale) est produite par de nombreux insectes, araignées[1] et chenilles de certains papillons notamment (Yponomeutes, bombyx). Celle qui sert à produire des tissus de soie est issue du cocon produit par la chenille du bombyx du mûrier (ver à soie).
La technique permettant de produire la soie date de 2500 av. J.-C. et vient de Chine par la Route de la soie. Elle a été un secret jusqu'en 560. La production a commencé en Europe au VIe siècle. En France, la production débuta au XIIIe siècle. L'élevage des vers à soie est appelé sériciculture.
Sommaire
Histoire
Article détaillé : Histoire de la soie.L'histoire de la soie débute selon la tradition chinoise au XVIIe siècle av. J.-C. et se poursuit avec trois millénaires d’exclusivité durant lesquels la Chine commerce ce tissu précieux sans jamais en transmettre le secret. L’art de fabriquer la soie s’est ensuite progressivement transmis aux autres civilisations grâce à des espions de tous genres (moines, princesses ...) aux pillards et aux marchands. En Europe, la soie fut longtemps un monopole de l'Empire romain d'orient. Arrivée en Europe occidentale à la fin du Moyen Âge, la production de soie parvient au stade de l'industrialisation à partir du XIXe siècle mais connaît un grave déclin lié à la concurrence de fibres modernes (dont le nylon), à l'évolution des coutumes vestimentaires en Europe, à l’essor de certains pays d’Asie et aux épidémies qui la touchent en France à cette époque. Elle est donc finalement redevenue une production essentiellement asiatique.
Production
Élevage des vers à soie
Article détaillé : sériciculture.La préparation des cocons
- Le décoconnage. Huit à 10 jours après la fabrication du cocon, a lieu le décoconnage. Les cocons sont enlevés de leur support et triés. Ensuite on enlève la bourre ou « blaze », qui a servi à la fixation du cocon.
- L'étouffage. Les cocons sont ensuite étouffés dans des étuves de 70 à 80°C, puis trempés dans l'eau bouillante pour que le grès se ramollisse.
La chrysalide doit être tuée sans abîmer le cocon.
La filature
Pour trouver l'extrémité de chaque fil, on remue constamment les cocons avec un petit balai de bruyère (dans les Cévennes et partout en France) ou de paille de riz (en Chine). Celui-ci sert à accrocher les premiers fils de dévidage. Chaque fil étant trop fin, on en réunit plusieurs (une dizaine) lors du dévidage. Ceux-ci se soudent entre eux grâce au grès, lors de son refroidissement.
Les fils sont enroulés sur des « dévidoirs », la soie est alors dite soie « grège ». Celle-ci est ensuite enroulée sur des écheveaux ou « flotte ». Un kilogramme de soie grège s'obtient avec huit à dix kilogrammes de cocon.
Filature artisanale de la soie en Chine (Hotan)
Filature artisanale de la soie en Chine (Hotan)
Filature industrielle de la soie en Chine (Suzhou)
Filature industrielle de la soie en Chine (Suzhou)
Filature industrielle de la soie en Chine (Suzhou)
Filature industrielle de la soie en Chine (Suzhou)
caca
Le tissage
Pour le tissage,la soie se présente sous la forme de flotte.
- Elle est enroulée sur un tambour « l'ourdissoir ». Cela permettra de monter les fils de chaîne sur le métier.
- Elle est dévidée sur une « cannette » qui sera placée dans la « navette ». Celle-ci sert à tisser la trame.
Tissage artisanal de la soie en Chine (Hotan)
Tissage artisanal de la soie en Chine (Hotan)
Tissage artisanal de la soie en Chine (Hotan)
Tissage artisanal de la soie en Chine (Hotan)
Tissage artisanal de la soie en Chine (Hotan)
Tissage artisanal de la soie en Chine (Hotan)
Tissus de soie en Chine(Hotan)
Tissage industriel de la soie en Chine(Suzhou)
Composition chimique
La soie est une protéine, constituée d'un polymère d'acides aminés. C'est une répétition d'acides aminés hydrophobes alanine-glycine. Elle a une structure en feuillet bêta.
Soie artificielle
Le comte Hilaire de Chardonnet est l'inventeur de la « soie artificielle » ou viscose. Le terme de soie artificielle est légalement interdit depuis plusieurs dizaines d'années' ; on doit parler maintenant de viscose (ou de rayonne).
Des projets d'organismes génétiquement modifiés pour produire des soies hautement résistantes ou à moindre coût ont existé
Commerce de la soie France-Japon
À l’époque d’Edo (19ème siècle), le Japon a sauvé la sériciculture française en envoyant des vers à soie pour pallier les pertes liées à une épidémie. Puis Louis Pasteur et ses équipes se sont emparées de la question et ont trouvé le remède à cette épidémie, une innovation introduite par Meiji au Japon… Et aujourd’hui encore, les vers à soie font l’objet de collaborations scientifiques entre la France et le Japon. A l'époque Meiji, les maisons de commerce ont prospéré sur les échanges entre la France et le Japon. Elle marquent le début des relations économiques entre les deux pays. Ce sont ces mêmes entrepreneurs (Léon Barmont, Joël Reynaud, Charles Eymard) qui fondent de la Chambre de commerce et d'industrie française du Japon en 1918.
Symbolique
Les noces de soie symbolisent les 12 ans de mariage dans le folklore français. En astronomie chinoise, des astérismes (l'équivalent des constellations occidentales) sont en rapport avec la sériciculture : Fukuang représente un panier rempli de feuilles de mûrier, qui servent à nourrir les vers à soie, et Zhinü représente une femme en train de filer ou de tisser de la soie.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Soie de Lyon, France
- Site sur l'histoire de la soie
- Site sur la fabrication, les propriétés et les utilisations futures de la soie d'araignée
Bibliographie
Notes et références
- Portail du monde chinois
Catégories : Soie | Produit d'élevage
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