- Sloy
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Sloy Pays d’origine France
Genre musical Rock indépendant Années d'activité 1992-1998 Labels RoseBud
Roadrunner RecordsMembres Armand Gonzalez
Cyril Bilbeaud
Virginie PeitaviSloy était un groupe de rock français originaire de Béziers, formé en 1991 et dissout en 2000. Influencé par des groupes tels que Devo, Talking Heads ou encore Joy Division, il jouait un rock énergique, particulier et festif.
Sommaire
Histoire
Le groupe naît à Béziers en 1991 ; leurs premières répétitions ont lieu en plein air, avec les maigres moyens du bord[1]. En fin d'année et après quelques concerts, ils décident de quitter la région, s'y sentant mal à l'aise, et finissent par gagner Rennes en camion[1], où ils sont repérés par le label RoseBud, qui publie le maxi Fuse[2].
Sloy connaît vite une ascension fulgurante : après une apparition remarquée aux Transmusicales de 1994, John Peel invite le groupe pour une de ces fameuses Peel Sessions sur BBC Radio 1[1] en mars 1995[3] ; la même année le célèbre Steve Albini produit leur premier album Plug, et les invite en première partie de son groupe Shellac[4]. PJ Harvey, qui assiste au concert, est conquise à son tour et leur offre une première partie à Londres[5]. Roadrunner, qui avait dans un premier temps limité la distribution de Plug en France, Belgique et Hollande, décide de l'étendre à l'Angleterre en novembre[5].
Sloy entame sa première tournée en Europe, aux côtés des Skippies, de Kepone ou Welcome To Julian et participe à plusieurs festivals, suivis de nouveaux concerts dans plusieurs pays d'Europe[5].
L'année suivante le groupe ralentit le rythme des concerts pour se consacrer à l'écriture d'un nouvel album, Planet of Tubes, enregistré en juin 1996[6]; l'album est masterisé aux Studios Abbey Road par Steve Albini[7], et publié par PIAS en France et en Allemagne[5]. Le groupe passe honorablement le cap difficile du deuxième album[6] et connaît une forte médiatisation[4] ; il jouera notamment en 1998 pour l'émission télévisée Nulle Part Ailleurs. À ce moment le groupe réfléchit sérieusement à s'exiler à Londres : « On veut aller en Angleterre et être payés 500 balles. On veut ça. »[7], mais le projet ne sera finalement pas mené à terme.
En 1998 toujours, le groupe est retenu par Noir Désir pour faire partie de l'album de remix One Trip/One Noise avec sa reprise de Les Écorchés.
Au printemps de la même année, Sloy enregistre son troisième album Electrelite, incorporant certains éléments de disco et avec une sororité rappelant les années 1980[8], qui ne rencontre pas le succès escompté[4]. Il est suivi d'une dernière tournée importante, en Belgique et en France, avec plusieurs concerts en première partie de Placebo[5].
Le groupe se sépare en 2000[2].
Après la séparation, les différents membres travaillent à d'autres projets : Armand avec Miossec, Cyril avec Théo Hakola et Java[2].
En 2006, Armand Gonzalez et Virginie Peitavi forment avec Rémi Saboul (guitariste ayant participé à différents groupes comme Drive Blind, Rinôçérôse, Smoky Joe Combo, Psycho Lemon) le groupe Sabo, d'orientation plus folk et instrumental. Un album nommé 8 saisons à l'ombre sortira sur Ruminance.
Cyril crée Zone libre avec Serge Teyssot-Gay et Marc Sens.
En 2007, Armand et Virginie donnent naissance à leur nouveau projet rock-novo 69. Un album est sorti en 2010.
En 2009, Armand forme le trio power-rock corleone. Leur premier album voit le jour en 2011. Le groupe est composé d'Eric Serra Tosio à la batterie, Stéphan Bertholio à la guitare, tous deux membres du groupe Dionysos. Armand y tient le chant et la guitare.
Style et influences
Bien que n'ayant rencontré qu'un succès commercial relativement modeste, Sloy est souvent cité comme l'un des groupes phares de la scène rock indépendante française des années 1990. Il a notamment été cité comme une référence par Miossec[9], qui a d'ailleurs travaillé avec Armand après la séparation du groupe[10].
Le premier album Plug, enregistré en cinq jours par Steve Albini[1], est généralement considéré comme le chef d'œuvre du groupe.
Leur « rock âpre et tordu »[1], inspiré des Talking Heads, Pere Ubu ou Public Image Ltd.[1], se situe dans une frange noise rock/hardcore et a été rapproché de celui de groupes emblématiques comme The Jesus Lizard[8].
Un autre élément particulier de la musique de Sloy est le chant de Gonzalez, en réalité un yaourt incompréhensible, mélange de cris et de mots anglais[11].
Composition du groupe
Discographie
Albums
- First Animal
- Pop
- Game
- Exactly
- Many Things (To Wear)
- X
- Devotion
- Old Faces
- My Flies
- Bad News
- You Cry
- Idolize
- Chocolate Sperm
- Bull
- Air
- Spraying With 1.6 KHZ
- Red
- Saw
- Eat Your Toy
- Lick Me
- Tubes
- Arms
- Seedman
- No Way Out!
- Disconnected Elite
- I'm an Electrelite
- Spermadelic
- White Blood
- Surprised Inside the Black Hole
- The Elect
- Semen
- Electric Survivor
Enregistré au Black Box Studio
Catalogue : PIASF 013EP/Singles
- Fuse (maxi 4 titres) - 1994, Rosebud
- Pop (maxi 4 titres) - 1995, Prod.du Fer/Roadrunner
Créations liées à Sloy
- Le groupe édite Electric, son propre fanzine.
- Fin 96, Sloy monte son propre label Tubes pour la sortie de Planet of Tubes.
Notes et références
- Sloy - La faute à Johnny - Les Inrockuptibles
- MCM: Sloy splite
- PEEL SESSIONS - 28/03/1995 - Sloy
- (en)Sloy sur Allmusic.
- mcm - fiche artiste : Sloy
- Allmusic: Planet of Tubes
- Les Inrockuptibles: Sloy - Planet of Tubes
- Allmusic: Electrelite
- Les Inrockuptibles - Christophe Miossec - Demi-sec (interview)
- Les Inrockuptibles: Dominique A et Miossec - Aucun homme n'est une île (Interview)
- Allmusic: Plug
Lien externe
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