Sherlock Holmes contre Jack l'Eventreur

Sherlock Holmes contre Jack l'Eventreur

Sherlock Holmes contre Jack l'Éventreur (jeu vidéo)

Sherlock Holmes
Contre Jack l'Éventreur
Logo - Sherlock Holmes contre Jack l'Eventreur.PNG

Éditeur Focus Home Interactive
Développeur Frogwares

Date de sortie

PC :
France 30 avril 2009[1]
Royaume-Uni 24 mai 2009
États-Unis 26 mai 2009[2]
Australie Nouvelle-Zélande 9 juin 2009[3]
Russie 17 septembre 2009[4]
Italie 24 septembre 2009[5]

Espagne novembre 2009[6]
Genre Jeu d'aventure
Mode de jeu Solo
Plate-forme PC
Xbox 360 (prévu fin 2009)[7]
Média 1 DVD, téléchargement
Langue Français
Contrôle Clavier et souris

Évaluation PEGI : 16 ans et +
Moteur 3D
Configuration minimum
Système d'exploitation Windows XP / Vista
Processeur Athlon / Pentium IV - 1,8 GHz
Mémoire vive 512 Mo de RAM
Carte graphique 64Mo
Disque dur 2 à 3 Go

Sherlock Holmes contre Jack l'Éventreur est un jeu vidéo d'aventure sorti en France le 30 avril 2009 sur PC, développé par Frogwares et édité par Focus Home Interactive. Ce jeu devrait être porté sur Xbox 360 d'ici la fin de l'année 2009 par Spiders[7].

Ce jeu est le cinquième volet de la série des jeux vidéo ayant pour personnage principal Sherlock Holmes développée par Frogwares, d'où l'abréviation Sherlock Holmes 5 ou SH5 sous laquelle le jeu est parfois désigné.

Sommaire

Synopsis

L'action débute à la fin du mois d'août 1888, alors que le célèbre meurtrier que l'on surnommera plus tard Jack l'Éventreur commet son premier crime. Dès le lendemain, le Docteur Watson apprend le meurtre de Polly Nichols dans le journal Le Star (dont l'article concernant le meurtre a été traduit du véritable journal britannique[8]), et s'empresse de mettre au courant son ami Sherlock Holmes. Ce dernier est tout de suite intéressé par cette sordide affaire, et décide d'enquêter dans le quartier de Whitechapel avec le Dr Watson.

Les deux amis vont ainsi essayer de découvrir la véritable identité du tueur, tandis que ce dernier continue à perpétrer ses abominables crimes dans le quartier de Londres le plus mal famé de l'époque victorienne. Toutefois, le meurtrier jouit d'une chance exceptionnelle : sa traque se révèle difficile, et les fausses pistes sont nombreuses.

Gameplay

Le jeu se déroule dans un univers entièrement réalisé en 3D, où le joueur incarne alternativement Sherlock Holmes et le Dr Watson. L'une des particularités de ce jeu tient au fait que le joueur peut librement alterner entre une vue à la 1re personne, dite vision subjective, le joueur incarnant le personnage qu'il contrôle, ou à la 3e personne, dite vision cinéma, le joueur voyant à l'écran le personnage qu'il dirige, dans un style point & click plus traditionnel du jeu d'aventure.

Ce libre changement de point de vue, rare dans les jeux vidéo, est une innovation que Frogwares a réalisée pour que les joueurs puissent choisir le point de vue qui leur est le plus agréable. En effet, la vue subjective peut générer des maux de tête chez certains joueurs, tandis que d'autres n'ont pas ce problème et préfèrent la perspective plus immersive à la 1re personne. Par ailleurs, le joueur peut avoir envie d'utiliser les deux points de vue alternativement dans le jeu, par exemple en vision subjective pour avancer dans les rues, et en vision cinéma pour chercher de petits éléments dans les décors.

Frogwares avait déjà sorti en 2008 une version remasterisée de Sherlock Holmes : La Nuit des Sacrifiés pour intégrer au gameplay une vue à la 3e personne, en plus de la vue à la 1re personne déjà disponible dans la version d'origine de 2006.


Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Un jeu vidéo recréant avec précision la réalité des faits

Sherlock Holmes contre Jack l'Éventreur est un jeu vidéo qui se distingue par son approche extrêmement réaliste des sordides évènements qui ont marqué les esprits à la fin de l'année 1888. Véritables victimes, suspects d'époque, dépositions de témoins, inspecteurs, indices et preuves : l'enquête a été reconstituée avec l'envie de coller à la réalité des faits[9], permettant ainsi au joueur de réfléchir par lui-même sur l'identité du tueur en disposant de la plupart des véritables éléments de l'affaire.

Enfin, l'atmosphère insalubre du quartier de Whitechapel en 1888 a été étudiée par les développeurs pendant toute la réalisation du jeu pour être recréée avec un plus grand réalisme[10], complétant ainsi l'immersion du joueur dans l'ambiance angoissante de l'époque.

Les crimes, les victimes

Le jeu propose une reconstitution des scènes de crime correspondant aux cinq meurtres généralement attribués à Jack l'Éventreur. Le joueur peut ainsi mener ses investigations à Buck's Row, dans la cour du 29, Hanbury Street, à Dutfield's Yard, Mitre Square et Miller's Court. Quant aux corps mutilés des cinq victimes, ils ne sont pas reconstitués en 3D mais remplacés par des dessins. Sherlock Holmes étudie aussi les meurtres perpétrés dans le quartier de Whitechapel avant le meurtre de Polly Nichols (assassinée dans la nuit du 31 août), et retient alors les meurtres d'Emma Smith (agressée le 3 avril 1888) et de Martha Tabram (retrouvée poignardée à plusieurs reprises le 7 août) comme pouvant être attribués au même tueur.

Les dépositions des témoins

Au cours du jeu, Watson rencontre John Richardson au commissariat, alors qu'il est en train de témoigner à propos du meurtre d'Annie Chapman à Hanbury Street. Il explique être entré dans la cour du 29, Hanbury Street à 4 h 45. S'étant assis un moment sur les escaliers donnant sur la cour où a été plus tard retrouvé le corps de la victime, il affirme avec ferveur qu'aucun cadavre ne s'y trouvait à ce moment-là. Cette déposition et ses détails ont fait partie de la véritable enquête[11].

Par ailleurs, Sherlock Holmes retrouve deux dépositions de témoins du meurtre d'Annie Chapman dans la corbeille du commissariat. La première est celle d'Albert Cadosh, voisin du 29, Hanbury Street où a eu lieu le meurtre. Cadosh explique qu'il s'est rendu vers 5 h 15 dans l'arrière-cour du 27 Hanbury Street, séparée de l'arrière-cour du 29 par une simple palissade. En revenant vers sa maison quelques minutes plus tard, il a entendu de l'autre côté de la palissade le mot « non », mais n'y a pas prêté véritablement attention. Cette déposition est véridique[12].

La deuxième déposition trouvée par Holmes dans la corbeille est celle d'Elizabeth Long, qui explique être passée dans Hanbury Street à 5 h 30, la cloche de la brasserie Black Eagle ayant sonné la demie à ce moment-là. Elle affirme avoir vu un homme et une femme en grande discussion devant le 29. Il est précisé qu'Elizabeth Long s'est ensuite rendu à la morgue et a identifié le corps d'Annie Chapman comme étant celui de la femme qu'elle avait vue. Cette déposition fait elle aussi partie du dossier des meurtres de Jack l'Éventreur[13].

Les meurtres d'Elizabeth Stride et de Catherine Eddowes surviennent dans la nuit du 30 septembre. Deux nouvelles dépositions de témoins se retrouvent dans le jeu concernant le meurtre de Stride, et une seule véritable déposition arrivera vers la fin du jeu concernant le meurtre de Catherine Eddowes.

L'un des témoignages à propos du meurtre de Stride est celui d'Israel Schwartz, qui affirme avoir vu l'agression d'Elizabeth Stride par son meurtrier vers minuit moins le quart[14]. Le second témoignage est celui de William Smith, qui affirme avoir rencontré vers 0 h 30 la victime en compagnie de son futur tueur. Il décrit ce dernier comme ayant environ 28 ou 26 ans, et mesurant 5 pieds 8 pouces. La véritable déposition de Smith spécifiait un homme âgé de 28 ans et mesurant 5 pieds 7 pouces[15] (la différence est minime).

La lettre "Dear Boss" et Thomas Bulling

La véritable lettre "Dear Boss" signée "Jack l'Éventreur" (recto)
La véritable lettre "Dear Boss" signée "Jack l'Éventreur" (verso)

Le 27 septembre 1888[16], alors que le tueur a déjà fait deux victimes et que la police n'a toujours pas découvert son identité, la Central News Agency reçoit une lettre signée "Jack the Ripper" (Jack l'Éventreur) intitulée "Dear Boss" (Cher Patron). C'est la première fois que le nom de Jack l'Éventreur paraît, et Scotland Yard pense alors à un canular[16]. Cette lettre a été écrite le 25 septembre, et son auteur affirme être le tueur tant recherché. La lettre, écrite avec une encre rouge évocatrice et qui adopte un ton désinvolte particulièrement sadique, précise que de prochains meurtres se préparent pour bientôt et que les oreilles de la victime seront alors tranchées et envoyées à la police.

Le 30 septembre, les meurtres d'Elisabeth Stride et Catherine Eddowes sont commis dans la même soirée. La lettre prend alors une nouvelle importance, notamment du fait qu'une partie du lobe de l'oreille d'Eddowes ait été coupée par le meurtrier comme l'affirmait la lettre "Dear Boss"[16]. La police fit alors publier la lettre dans plusieurs journaux en espérant qu'un ou plusieurs lecteurs reconnaitraient l'écriture de l'une de leurs connaissances[16].

Dans le jeu, l'inspecteur Abberline confie la lettre à Sherlock Holmes au cours de l'une de leurs entrevues au commissariat. La lettre du jeu respecte l'aspect général de la lettre originale avec l'encre rouge, la teinte du papier et les écritures verticales au verso. Voici la traduction française qu'en fait Frogwares :

« Cher Patron[A 1],

J'entends toujours dire que la police m'a attrapé, mais ils ne m'auront pas de sitôt. J'ai bien ri quand ils ont fait leurs intéressants en déclarant être sur la bonne piste. Cette histoire de Tablier de Cuir[A 2] n'est qu'une vaste blague. J'en ai après les putes et je n'arrêterai pas de les éventrer jusqu'à ce qu'on me boucle. Du beau travail, mon dernier boulot[A 3]. Je n'ai même pas laissé à la fille le temps de couiner. Comment pourraient-ils m'attraper maintenant ?
J'adore mon travail et je veux recommencer. Vous entendrez bientôt parler de moi et de mes amusants petits jeux. J'ai gardé un peu du liquide rouge dans une bouteille de bière lors de mon dernier boulot afin de pouvoir écrire avec, mais c'est devenu épais comme de la colle et je ne peux pas l'utiliser. L'enre rouge fera l'affaire, je pense. Ha ha. Au prochain travail, je trancherai les oreilles de la dame et les enverrai aux officiers de police, histoire de m'amuser un peu. Gardez cette lettre sous le coude jusqu'à ce que je travaille un peu plus, après sortez la. Mon couteau est si beau et si bien aiguisé que j'ai envie de l'utiliser tout de suite si l'occasion se présente.
Bonne chance. Cordialement,
Jack l'Éventreur[A 4]
Ne m'en voulez pas d'utiliser un surnom.
[Puis, écrit en vertical :]

PS : Je n'ai pas réussi à poster ça avant de m'être débarrassé de toute l'encre rouge sur les mains. Vraiment pas de chance. Ils disent que je suis un docteur maintenant[A 5]. ha ha. »

Les suspects

En plus d'étudier la mort de chacune des 5 victimes de Jack l'Éventreur, le joueur rencontre au cours de l'enquête les véritables suspects de l'époque (par exemple Tumblety) ou les personnes n'étant devenues des suspects que plus récemment suite au travail des "Ripperologues" (comme Walter Sickert).

Représentation de Francis Tumblety réalisée à la fin du XIXe siècle
Docteur Francis Tumblety

Le Dr Tumblety est un suspect qui a véritablement vécu dans le quartier de Whitechapel fin 1888. Plusieurs éléments à sa charge en font un suspect crédible. Les éléments les plus importants sont évoqués dans le jeu :

  • Il vouait une haine démesurée aux femmes (qu'il qualifiait de bétail), et considérait que seules les relations entre hommes étaient "dignes".
  • Il possédait une importante collection d'organes humains, et notamment une douzaine d'utérus, organe qui a été enlevé sur plusieurs des victimes.

L'enquête menée à l'époque des meurtres a aussi révélé que Tumblety s'était marié très jeune et avait rompu très vite lorsqu'il avait découvert que la jeune femme qu'il aimait éperdument était en fait une prostituée. Ce suspect fut arrêté le 19 novembre 1888, la police le soupçonnant d'être lié aux meurtres, puis il fut relâché sous caution. Il s'enfuit de Londres le 5 décembre 1888 pour se rendre finalement aux États-Unis. Après sa fuite, les meurtres s'arrêtèrent. Par la suite, on rapporta des assassinats étrangement semblables à ceux de l'Éventreur dans l'Ouest américain, ainsi que six horribles meurtres à Managua.

Malgré ces éléments à charge, Frogwares a considéré que Tumblety n'était pas le meurtrier, certains éléments ne concordant pas si le docteur avait été le véritable tueur. Dans le jeu, lors d'une courte entrevue entre Holmes et Tumblety peu avant le dernier meurtre du 9 novembre, le détective conseille au docteur américain de fuir au plus vite le quartier de Whitechapel qui représente un danger pour cet homme qui est encore un suspect privilégié de Scotland Yard. Frogwares vient ainsi glisser une petite explication imaginaire à la fuite du docteur début décembre.

James Hardimann

James Hardimann était un vendeur de viande pour chats et pourvoyeur de viande de cheval (cette seconde activité n'est pas précisée dans le jeu), résidant au-dessus du 29, Hanbury Street, où a été retrouvé le corps d'Annie Chapman le 8 septembre 1888 au petit matin. C'est en décembre 2004 que son nom a été pour la première fois rapproché de celui de Jack l'Éventreur[17]. En 1888, Hardimann n'était âgé que de 29 ans, alors qu'il paraît en avoir au moins quarante dans le jeu.

James Hardimann est un suspect ayant plusieurs éléments à charge contre lui. Le déroulement de l'enquête a montré que Jack l'Éventreur avait de bonnes connaissances en anatomie, ce qui ferait de lui un boucher ou un médecin. Hardimann découpant lui-même la viande qu'il vendait, sa profession était assimilable à celle de boucher.

Par ailleurs, les mutilations réalisées sur les victimes du tueur de Whitechapel évoquent d'une certaine manière les marques apparaissant sur le visage d'un enfant lorsque ce dernier est atteint de syphilis. En 1888, la famille proche d'Hardimann a été profondément touchée par cette maladie. Sa fille Harriett en meurt le 18 juin 1888 après une importante émaciation du visage[17], puis sa femme en succombe elle aussi le 15 septembre 1888. Ce que le docteur Gibbons explique dans le jeu à ce sujet est exact : à cette époque, la syphilis était souvent contractée par le père de famille en fréquentant des prostituées, la syphilis étant une MST. Il transmettait ensuite la maladie à sa propore femme, et les enfants vivant dans le domicile des parents pouvaient ensuite contracter la maladie par contagion. C'est ce qui est semble-t-il arrivé à Hardimann.

La mort de sa fille arrivant peu de temps avant les premiers meurtres de l'Éventreur, et étant caractérisée par des changement physiques importants au niveau de son visage, Hardimann devient un suspect ayant un motif pour réaliser ses crimes. Il pourrait ainsi avoir décidé de se venger sur la source de ses malheurs : les prostituées, en leur découpant le visage d'une façon similaire au visage émacié de sa fille.

La conclusion du jeu viendra innocenter Hardimann malgré ces divers éléments. Hardimann est d'ailleurs présenté durant tout le jeu comme un brave homme inoffensif rongé par le malheur, et essayant de continuer à vivre tant bien que mal malgré son désespoir. Il n'est pas précisé dans le jeu que James Hardimann est finalement mort de la tuberculose en 1891, à l'âge de 32 ans[17].

Photographie de Sickert en 1884 (24 ans), soit 4 ans avant les meurtres de Jack l'Éventreur
Walter Sickert

Walter Sickert, peintre excentrique anglais, fait partie des meurtriers potentiels apparaissant dans le jeu. Les éléments à sa charge sont pourtant assez faibles. Le peintre fut intéressé par les crimes et croyait avoir habité dans le même logement que le serial killer de 1888, en se basant sur les dires de sa propriétaire qui suspectait un précédent locataire. Il peignit la chambre de ce logement, la sous-titrant Jack the Ripper's bedroom (la chambre de Jack l'Éventreur). C'est en 1976, dans le livre Jack the Ripper: The Final Solution écrit par Stephen Knight que Sickert est pour la première fois considéré comme ayant eu un rôle dans les meurtres de Whitechapel. D'après cet ouvrage, Sickert aurait été forcé de prendre part comme complice aux meurtres de l'Éventreur. En 2002, l'auteur de roman policier Patricia Cornwell, dans Jack l'éventreur : affaire classée - Portrait d'un tueur, présenta sa théorie de la culpabilité de Sickert. Toutefois, il fut démontré par la suite que les éléments qui l'avaient conduite à une telle conclusion étaient très contestables[18].

Plus problématique pour la théorie de Cornwell est le fait qu'un certain nombre de lettres de Sickert situent l'artiste en vacances en France pour une durée qui recouvre les dates des meurtres officiels de Jack l'Éventreur. Cornwell et ses défenseurs affirment qu'il pourrait avoir voyagé sur un bateau et fait des allers-retours entre les deux pays, mais rien ne prouve qu'il en fut ainsi.

Dans le jeu, le Dr Watson rencontre Walter Sickert dans une maison close, et le jeune artiste alors âgé de 28 ans ne semble absolument pas perturbé par l'angoisse qui règne dans le quartier à propos des meurtres récemment commis. Cependant, Sickert n'est pas non plus présenté comme quelqu'un de dangereux, et la conclusion du jeu vient innocenter ce suspect.

Les enquêteurs et inspecteurs

Sherlock Holmes

Sherlock Holmes est un détective privé qui mène l'enquête sur les crimes perpétrés à Whitechapel. Indépendant de Scotland Yard, il est le protagoniste de l'aventure. Ses capacités d'observation et d'analyse légendaires lui permettent souvent de reconstituer la vérité des faits avec une aisance déconcertante pour le Dr Watson.

Doublage : Français : Benoît Allemane

Docteur John Watson

Le Dr Watson est un ami de Holmes qui accompagne ce dernier dans la plupart de ses aventures, et réside chez le détective au 221B Baker Street. Médecin de profession, ses connaissances en médecine sont très utiles dans ce jeu pour analyser avec précision les corps mutilés des victimes.

Inspecteur Abberline

L'inspecteur Abberline, enquêteur sur l'affaire des meurtres de Whitechapel, se retrouve dans le jeu. Travaillant pour Scotland Yard, Abberline fait de son mieux pour retrouver le meurtrier, mais ses efforts ne sont pas couronnés de succès.

Clins d'œil à la littérature

Frogwares a l'habitude de glisser dans ses jeux d'aventure de nombreux clins d'œil subtils, qui n'ont aucune importance dans l'histoire elle-même, mais qui font le régal des joueurs capables de les décrypter.

Allusions aux aventures de Conan Doyle

Dans une nouvelle écrite par Sir Conan Doyle, intitulée Le Rituel des Musgrave, le Dr Watson décrit rapidement la façon dont est organisé l'appartement du 221B Baker Street das lequel vit le célèbre détective. Le deuxième paragraphe de cette nouvelle révèle notamment que Sherlock Holmes aime garder des objets divers ayant trait à ses propres enquêtes (« Notre appartement était toujours plein de produits chimiques et de reliques criminologiques, qui avaient tendance à s'aventurer dans des endroits insensés, et à se retrouver dans le beurrier ou dans des endroits encore moins souhaitables »[19]). Conformément à cette description, Frogwares a reproduit au 221B une pièce de séjour contenant un certain nombre de références aux aventures du détective écrites par Conan Doyle. Pour chacun de ces éléments, Watson peut faire une courte remarque remémorant les circonstances dans lesquelles chaque objet a été découvert ou ce à quoi il a servi. Beaucoup de ces éléments étaient déjà présents dans le précédent jeu de Frogwares Sherlock Holmes contre Arsène Lupin. Ces éléments sont les suivants :

Les lettres VR gravées au pistolet sur le mur de Holmes, telles qu'on peut les observer au Sherlock Holmes Museum de Londres.
Message codé de la nouvelle des Hommes dansants, que l'on retrouve dans le jeu.
  • La banderole (image ci-contre à droite) de l'affaire des Hommes dansants au-dessus du bureau du détective, issue d'une nouvelle de Conan Doyle publiée en décembre 1903.
  • Le harpon qui a « transpercé le marinier Peter le Noir » accroché au-dessus de la porte de chambre de Watson, allusion à la nouvelle Peter le Noir, écrite par Conan Doyle en 1904.
  • Au-dessus de la cheminée, un tableau des chutes de Reichenbach, en Suisse, où Holmes combattit le Dr Moriarty en 1891. Toutefois, l'action du jeu se déroulant en 1888, le Dr Watson déclare « La Suisse... charmant pays... Peut-être y enquêterons-nous un jour, Holmes et moi ».
  • Un cadre avec le portrait du colonel Gordon posé sur la cheminée, allusion à la nouvelle intitulée Le Pensionnaire en traitement, écrite par Conan Doyle en 1893.
  • Conformément à la description de l'appartement au premier paragraphe de la nouvelle Le Rituel des Musgrave, on trouve dans l'appartement un seau à charbon contenant des cigares, une babouche persane contenant du tabac, un tas de courrier cloué par un couteau au-dessus de la cheminée, ainsi que les lettres VR (pour Victoria Regina, « Reine Victoria ») inscrites à coups de pistolet sur le mur (image ci-contre à gauche).

Allusion à la représentation de Holmes

L'imagerie populaire représente habituellement Sherlock Holmes avec une deerstalker, aussi appelée « chapeau de chasseur ». Toutefois, Sir Arthur Conan Doyle n'a jamais fait mention de cet accessoire dans son œuvre[20]. Frogwares fait allusion à cette anecdote vers la fin du jeu : Sherlock Holmes a alors besoin de déguisements, et déclare « Nous allons avoir besoin de [...] ma deerstalker, celle que je ne mets jamais mais que tout le monde croit que je porte jour et nuit ».

Allusion à l'univers de Maurice Leblanc

Au début du jeu, une bouteille de champagne français est posée sur la table à manger du 221B Baker Street. Une carte y est accrochée, sur laquelle il est écrit « Hommages de la part d'un jeune admirateur ». La carte est signée de la main d'un certain Raoul d'Andrésy, et le Dr Watson ne pas voit pas de qui il pourrait s'agir. Le nom Raoul d'Andrésy est en fait l'un des nombreux pseudonymes utilisés par Arsène Lupin dans les aventures écrites par Maurice Leblanc. Le nom Raoul est le deuxième prénom de Lupin, tandis que le nom d'Andrésy était celui de sa mère Henriette d’Andrésy.

Le jeu dans les autres langues d'édition

  • Allemand : "Sherlock Holmes jagt Jack the Ripper"
  • Anglais : "Sherlock Holmes vs. Jack the Ripper"
  • Espagnol : "Sherlock Holmes vs Jack el Destripador"[6]
  • Italien : "Sherlock Holmes contro Jack lo Squartatore"[5]

Notes et références

Notes sur la lettre "Dear Boss"

  1. Par le nom "Patron" ("Boss" dans la véritable lettre), l'auteur de la lettre désignerait le patron de la Central News Agency de Londres. La lettre était en effet adressé à "The Boss / Central News Office / London City" (mention sur l'enveloppe de la lettre).
  2. John Pizer, dont on entend parler dans le jeu, a été l'un des premiers suspects de l'affaire des meurtres de Whitechapel. Il était surnommé "Tablier de Cuir" ("Leather Apron" en anglais).
  3. Allusion au meurtre d'Annie Chapman
  4. Il s'agit de la toute première mention du surnom de "Jack l'Éventreur" ("Jack the Ripper" en anglais). Le fait que la lettre ait été publiée dans plusieurs journaux peu après les meurtres d'E. Stride et de C. Eddowes a rendu populaire ce surnom.
  5. Parmi les indices concernant l'identité du tueur, certains portaient à croire qu'il s'agissait d'un médecin. La précision avec laquelle les victimes furent mutilées démontrait que le tueur connaissait très bien l'anatomie humaine, faisant partie des études de médecine. Une autre interprétation de ce fait menait à désigner la profession de boucher, ces derniers connaissant l'anatomie des porcs, similaire à l'anatomie humaine. La façon dont les victimes ont été éventrées rappelle par ailleurs la façon dont on "découpe" les porcs. Ces éléments d'analyse se retrouvent dans le jeu.

Références générales

  1. Selon la fiche du jeu sur le site JeuxVideo.fr
  2. Selon la fiche du jeu sur le site américain Gamespot.com
  3. Selon la fiche du jeu sur le site Australien Games Warehouse
  4. Selon la fiche du jeu sur le site russe pc.ogl.ru
  5. a  et b Selon la fiche du jeu sur le site italien Adventure's Planet
  6. a  et b Selon la fiche du jeu sur le site espagnol La Aventura
  7. a  et b D'après une info du site Planète Aventure
  8. (en) Le journal Le Star du 1er septembre 1888 entièrement recopié sur le site Casebook.org
  9. Interview de Waël Amr du 27 juillet 2009, question 8 (voir les liens externes pour consulter l'interview)
  10. Interview de Waël Amr du 27 juillet 2009, question 1 (voir les liens externes pour consulter l'interview)
  11. (en) La déposition de Richardson sur le site Casebook.org
  12. (en) La déposition de Cadosh sur le site Casebook.org
  13. (en) La déposition de Long sur le site Casebook.org
  14. (en) Reconstitution de la déclaration de Schwartz sur Casebook.org
  15. (en) La déposition de Smith sur le site Casebook.org
  16. a , b , c  et d (en) Article à propos des lettres signées Jack l'Éventreur sur le site Casebook.org
  17. a , b  et c (en) Une fiche détaillée sur James Hardimann sur le site Casebook.org
  18. Plus d'infos dans le paragraphe "Sickert et Jack l'éventreur" de l'article de Wikipédia sur Walter Sickert
  19. Selon la traduction réalisée par Eric Wittersheim dans l'édition bilingue des Aventures de Sherlock Holmes
  20. D'après l'émission 2000 Ans d'Histoire diffusée sur France Inter le 21 mai 2009, consacrée à Sherlock Holmes

Voir aussi

Articles connexes

Liens et documents externes


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