- Schefferville
-
Schefferville Administration Pays Canada Province Québec Région Côte-Nord Comté ou équivalent Caniapiscau Statut municipal Ville Constitution 1er août 1955 Maire
Mandat en coursMarcella Beaudoin
s. o.Démographie Population 202 hab. (2006) Densité 8,0 hab./km2 Gentilé Scheffervillois, oise Géographie Coordonnées
géographiquesSuperficie 25,11 km2 Code géographique 97040 Géolocalisation sur la carte : Québec
modifier Schefferville est une ville du Québec, située dans la municipalité régionale de comté de Caniapiscau, dans la région administrative de la Côte-Nord[1]. En plein cœur de la péninsule du Labrador, à 500 km au nord du port de Sept-Îles, la ville est sise à 54° 49' de latitude nord et à 66° 50' de longitude Ouest, entre les lacs Knob Lake et Pearce. En 1982, la compagnie IOC a cessé ses opérations minières et les habitants ont dû quitter la ville.
Le recensement de 2006 y dénombre 202 habitants, soit 15,8% de moins qu'en 2001[2].
Sommaire
Histoire
La ville tire son nom de Mgr Lionel Scheffer (1904-1966), qui fut vicaire apostolique du Labrador de 1946 à 1966. La construction de la ville débuta tard en 1953 mais ce n'est qu'au printemps 1954, après que le chemin de fer du Quebec North Shore and Labrador Railway eut été terminé, que les travaux furent entrepris sur une grande échelle. La ville fut incorporée en 1955 en vertu de la loi sur l'organisation municipale des villages miniers.
Le gouvernement de Maurice Duplessis portait un grand intérêt au développement minier dans cette région du nord du Québec. Le premier ministre du Québec y passera d'ailleurs les derniers jours de sa vie en 1959. Terrassé par une attaque de paralysie cérébrale le vendredi 7 septembre[3], Maurice Duplessis meurt à Schefferville le jour de la fête du Travail, le 7 septembre 1959 à minuit cinq minutes[4].
En 1972, une nouvelle réserve (Matimekosh) de 106 habitations a été construite à Schefferville, pour remplacer celle sise un peu à l'extérieur de la ville (Lac-John), foyer de quelque 800 Amérindiens Montagnais et Naskapi.
En 1975, un programme a été lancé pour ajouter 236 garçonnières, à louer aux employés qui vivaient dans des logements pour ouvriers. Les rues, bordées de trottoirs de béton sont pavées, et on y trouve un peu partout des jardins, pelouses et arbustes. Au centre de la ville se dressent trois églises et trois écoles modernes. Les églises catholiques, anglicane et unie desservent le culte, tandis que deux écoles catholiques et une école protestante pourvoient à l'instruction de nombreux enfants.
Le quartier des affaires comportait deux institutions bancaires, un cinéma, deux hôtels, des restaurants, une ferronnerie, des stations service et des magasins épiceries. Plusieurs boutiques de marchands de journaux, de coiffeurs, de bijoutiers, de vêtements pour hommes et femmes, de buanderie et autres sont groupées dans deux édifices commerciaux. Un hôtel de ville, incluant un poste de police et le service des incendies, un bureau fédéral des postes et un hôpital moderne de 33 lits avec médecins.
Les installations pour la récréation et les sports ont été centralisées sous un même toit, soit l'aréna, le centre récréatif, le centre culturel et le gymnase. L'aréna, à glace artificielle offrait des divertissements huit mois par année : le hockey, le patinage et le ballon-balai. Le centre récréatif avait une piscine aux dimensions olympiques, quatre allées de quilles, trois pistes de curling, une bibliothèque et une salle de conférence.
En 1976, Schefferville fut l'hôte des jeux d'hiver de l'Arctique, une compétition sportive qui regroupa plus de 1000 athlètes du Yukon, de l'Alaska, des territoires du Nord-Ouest et du Nord du Québec.
Pendant l'année scolaire 2006-2007, l'école primaire et secondaire a été rénovée en totalité. Depuis le mois de juillet 2007, la communauté innue a un nouveau chef, M. Réal McKenzie.
Schefferville, le dernier train, de l'album Sauvage est une chanson connue de Michel Rivard sur l'exode vers le «sud» des travailleurs du fer et de ses conséquences sur cette ville mono-industrielle.
Ville minière
Des mines de fer y furent exploitées de 1954 à 1982 par la Compagnie minière IOC (en anglais Iron Ore Company of Canada) alors que la population grimpait à 5 000 âmes. L'exploration minière se poursuit mais aucune mine n'y est en exploitation aujourd'hui.
Accès
Les seuls moyens pour se rendre à Schefferville sont le train et l'avion à partir de Sept-Îles à 500 km au sud. Schefferville est le terminus nord du chemin de fer Transport Ferroviaire Tshiuetin, acquis de la Quebec North Shore & Labrador Railway, construit de 1950 à 1952 pour transporter le minerai de fer jusqu'au port de Sept-Îles.
Amérindiens
Avec les communautés amérindiennes Innu (réserves indiennes de Matimekosh et Lac-John) et Naskapi (communauté de Kawawachikamach), Schefferville compte environ 1300 habitants permanents.
La saison estivale accueille de nombreux touristes pour les activités de plein-air, la pêche et la chasse au caribou.
Culture
Personnalités
- Richard Geren, (19??-2002), géologue, vice-président de la OIC, officier de l'ordre du Canada.
Notes et références
- Répertoire des municipalités : Schefferville
- Recensement 2006 : Schefferville
- Robert Rumilly, Maurice Duplessis et son temps, vol. 2 : 1944-1959, Montréal, Fides, coll. « Vies canadiennes », 1973, p. 706-712
- Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, vol. 4 : 1896 à 1960, Sillery, Québec, Septentrion, 1997 (ISBN 978-2-89448-084-7), p. 398-399
Lien externe
Municipalités limitrophes
Wikimedia Foundation. 2010.