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Félix Gustave Saussier
Félix Gustave Saussier Naissance 16 janvier 1828
Troyes, FranceDécès 20 décembre 1905 (à 77 ans)
Luzarches, FranceOrigine France Grade général Service 1850 - Conflits campagne du Mexique Commandement 19e Corps d'Armée: 1879 - 1883 Distinctions Grand-croix de la
légion d'honneur (1887),
Médaille militaire (1882)Hommage Une rue de Troyes. Autres fonctions Gouverneur militaire de Paris Félix-Gustave Saussier, né à Troyes le 16 janvier 1828 et mort au château de Thimecourt, Luzarches, le 20 décembre 1905, est un général français.
Sommaire
Biographie
Entre à Saint-Cyr à 20 ans, d'où il sort en 1850, il est sous-lieutenant au régiment Etranger, puis lieutenant à Sebastopol, où il est blessé et décoré de la légion d'honneur en 1855 par Canrobert. Blessé en Grande Kabylie, il participe ensuite à la campagne d'Italie, à Magenta et Solférino.
En 1861, il est puni de deux mois de prison militaire pour avoir contesté devant la troupe, « dans un état de fureur incroyable », une punition que lui avait infligé son commandant. Il part ensuite pour la campagne du Mexique avec le régiment Étranger. Il y est fait officier de la légion d'honneur à la suite du siège de Oaxaca. Commandant la compagnie de Paso del Macho, il est le dernier à voir la 3e compagnie du régiment Étranger avant son combat mémorable de Camerone.
Nommé lieutenant-colonel au retour du Mexique, il doit quitter les rangs de la Légion étrangère. Il sert alors au 41e de Ligne au cours de la bataille de Metz. Colonel en 1870, il prend part aux batailles de Borny-Colombey, Saint-Privat et s'oppose à la capitulation de Bazaine. Enfermé dans la citadelle de Graudenz sur la Vistule, il s'échappe et sert dans l'armée de la Loire. Prisonnier des Prussiens à la chute de Metz, il s'évade de Cologne puis rejoint la France. Il est nommé général de brigade à l'armistice.
Au cours de l'insurrection d'Algérie de 1871, il commande la 2e Brigade active qui forme la colonne de Kabylie orientale et combat d'avril à octobre de cette année. Élu député républicain de l'Aube en 1873, il rejoint de nouveau l'armée en 1878 pour être nommé général de division. En 1879, il commande le 19e Corps d'Armée. L'année suivante, il quitte le commandement du 6e Corps pour rejoindre l'Algérie où la situation devient critique. En 1881, il commande le corps expéditionnaire de Tunisie qui pacifie le pays et le sud de l'Algérie.
En 1884, il est nommé Gouverneur militaire de Paris. En 1887, il est candidat à l'élection présidentielle, sans succès. En octobre 1887, il préside un conseil d'enquete dans le cadre du sacandale des décorations militaires. Il est membre du Conseil Supérieur de la Guerre de 1882 à 1902, dont il est le vice-président de 1889 à 1897.
Une rue de Troyes porte son nom.
Saussier et l'Affaire Dreyfus
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Affaire DreyfusL'historien Henri Guillemin a émis l'hypothèse que le général Saussier était, en quelque sorte, partie prenante dans l'Affaire Dreyfus. Henri Guillemin a en effet mis en avant que le 7 octobre 1894 (lendemain du jour où d'Aboville déclara reconnaître l'écriture d'Alfred Dreyfus sur le bordereau), Saussier s'était rendu dans le bureau du Ministre des Affaires Etrangères, Gabriel Hanotaux, pour lui demander de stopper toute enquête concernant cette affaire. Pour Henri Guillemin, Saussier était l'homme qui protégeait Esterhazy sans toutefois savoir que ce dernier passait des documents à l'Allemagne.
Pour Henri Guillemin, Sandherr, le chef du service de renseignement savait qu'Esterhazy portait des documents à l'Allemagne mais ne pouvait le confondre car il le savait également protégé par Saussier. Sandherr, sans croire que Saussier était le traitre, aurait fait écrire le bordereau à Esterhazy (lequel bordereau n'est pas criminel puisqu'il n'est ni signé, ni daté, et que le destinataire n'est pas précisé ; donc Esterhazy ne pouvait se méfier de rien sous la dictée) pour ensuite faire croire qu'on l'avait trouvé dans la corbeille de l'attaché militaire allemand Schwarzkoppen et ainsi alerter Saussier. Le fait est que Saussier était l'amant de la femme de son officier d'ordonnance Maurice Weil, laquelle était autrichienne et dont le mari était l'ami d'Esterhazy. Elle aurait pu voler des documents à Saussier pour les donner ensuite à Esterhazy. L'idée de Sandherr était simple : faire des copies du bordereau en faisant croire qu'il avait été trouvé chez l'attaché militaire allemand et le faire diffuser dans les bureaux militaires. Saussier l'ayant sous les yeux se serait aperçu que certains documents mentionnés dedans venait de chez lui et se serait alors montré plus prudent. D'ailleurs, Schwarzkoppen précise dans ses cahiers qu'après la "découverte" du bordereau, les documents que lui a fournis Esterhazy étaient, à partir de 1895, de bien moindre importance et qualité. La source s'était donc tarie, selon Henri Guillemin.
Décorations, titre de noblesse, distinction
- Grand-croix de la légion d'honneur : 1887
- Médaille militaire : 1882
Bibliographie
- Guy de Cockborne, « L'éblouissante carrière du Général Saussier », dans Mémoires de la Société académique du département de l'Aube, tome CVIII, 1974-1977, Paton, Troyes, 1978
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