Samdhong Lobsang Tenzin est né le 5novembre1939 dans le village de Nagduk, situé dans l'ancienne province tibétaine du Kham au Tibet oriental[4], à Dêqên (Jol, en tibétain), actuellement incorporé à la province du Yunnan. A l'âge de 5 ans, il est reconnu comme la réincarnation du 4e Samdhong Rinpoché, et intronisé au monastère de Gaden Dechenling à Jol[5]. Il accomplit toutes les étapes d'ordination de moine et porte le titre de « Bhiktchou Mahathéro ».
Ses études monastiques, commencées en 1951 au Tibet à l'université de Drepung, se poursuivent, après son exil en 1959, suite de l'invasion chinoise du Tibet[5], à la nouvelle université monastique de Drepung, réinstallée en Inde. En 1970, il obtient le diplôme correspondant au plus haut degré de Gueshé, c'est-à-dire de docteur ès sciences bouddhiques, au monastère tantrique de Gyuto, réinstallé à Dalhousie en Inde.
Il est reconnu pour son érudition sur les enseignements du bouddhisme et du mahatma Gandhi. Il parle couramment le tibétain, l'anglais et le hindi.
Depuis 1994, il fait partie de l'Association des universités indiennes (AIU) en tant que membre de son Comité permanent, puis vice-président, et il en a été élu président en 1998. Il est responsable des publications de l'Institut central d'études supérieures tibétaines. Il a lui même publié une soixantaine d'études et d'entretiens dans diverses revues universitaires et de presse écrite.
En 1991, il est nommé membre du Parlement tibétain en exil par le 14e dalaï-lama, et il en sera élu président. En 1995, il lance le mouvement Satyagraha - La force de la vérité. Il énumère onze propositions, présentées comme « vérités[6] ». De 1996 à 2001, il est l'un des membres élus du Parlement tibétain en exil, représentant les Tibétains exilés du Kham.
Le 20août2001, il est élu premier ministre du Gouvernement tibétain en exil. C'était la première fois que le premier ministre était choisi au suffrage direct, à la suite des réformes annoncées par le 14e dalaï-lama la même année. Réélu le 1erjuillet2006 par la diaspora tibétaine, il est nommé par le dalaï-lama officiellement « Kalon Tripa du 13eKashag » pour un second mandat consécutif.
Il accueille en 2005 une délégation de sénateurs français à Dharamsala et leur accorde une interview[7]. Rencontrant par la suite des journalistes des médias tibétains et indiens, il déclare que la nouvelle administration mettrait davantage d’efforts dans la poursuite du dialogue tibéto-chinois en suivant la voie médiane. Cette approche consiste à réclamer une réelle autonomie pour le Tibet à l’intérieur de la République populaire de Chine.
Sur nomination du Gouvernement indien, il est membre du Directoire du conseil indien pour la recherche philosophique (ICPR) et membre du Conseil d'administration de l'Asiatic Society de Calcutta.
Le professeur Samdhong Rinpoché est également membre du Directoire de la fondation Krishnamurti en Inde, conseiller du Conseil mondial de la paix (États-Unis), membre consultatif à l'Institute for Asian Democracy à Washington, et membre du Conseil d'administration de la fondation pour la responsabilité universelle à New Delhi.
Il est par ailleurs membre du Comité ayant rédigé la Charte des Tibétains en exil et la « Future Constitution du Tibet libre ».
Propos
Le 17 octobre 2000, Samdhong Rinpoché évoquait le « génocide tibétain » devant le groupe favorable au Tibet du Sénat français : « La période 1959-1970 a été la plus noire pour les Tibétains, au cours de laquelle 1,2 million d’entre eux sont morts[8] ».
En 2006, le juriste Barry Sautman citait plus amplement les propos de Samdhong Rinpoché : « A l’intérieur du Tibet, il y a un génocide, on y applique une limitation des naissances et des mariages mixtes forcés. Aussi, la protection d’une race tibétaine pure est-elle un autre des défis auxquels la nation doit faire face[9] ». Barry Sautman reprend cette citation pour indiquer que Samdhong Rinpoché parle encore du « génocide tibétain » alors que le dalaï-lama ne l'évoque plus car manifestement non corroboré[10].
Toujours selon Barry Sautman, Samdhong Rinpoché a déclaré en 2004 que de 1640 à 1951, le Tibet avait un gouvernement local par rapport à la Chine et que le gouvernement tibétain en exil ne représentait pas le gouvernement d'une nation distincte de la Chine[11].
Prix
2011 : Prix “Tashi Rabten” en reconnaissance de ses activités pour le peuple tibétain et le mouvement tibétain[12].
↑(en) Barry Sautman, "Introduction" and "Tibet and the (Mis-) Representation of Cultural Genocide", in Cultural Genocide and Asian State Peripheries (New York: Palgrave Macmillan), 2006, 1-37, 165-279 : « Angus McDonald, "Love Across the Divide," SCMP, Aug. 30, 2003: A5 (quoting Samdhong Rinpoche as stating "Inside Tibet there is genocide, there is enforced birth control and enforced intermarriage. So to protect a pure Tibetan race is also one of the challenges which the nation is facing"). »
↑ Barry Sautman, op. cit., p. 180 : « Because physical genocide of Tibetans is clearly not evident, the Dalai Lama no longer speaks of genocide per se - either with respect to the past or present;197 however, Samdhong Rinpoche does, as do many prominent Western "Tibet supporters," including journalists. »
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Samdhong Rinpoche — is a Tibetan religious title. Rinpoche means precious one . The current Samdhong Rinpoche is Lobsang Tenzin, who is considered to be the reincarnation of the 4th Samdhong Rinpoche … Wikipedia
Professor Samdhong Rinpoche — Lobsang Tenzin Lobsang Tenzin (* 5. November 1939 in Jol, Osttibet), bekannt als Professor Venerable Samdhong Rinpoche, ist der Premierminister (Kalon Tripa) der tibetischen Exilregierung im indischen Dharmshala. Biografie Mit fünf J … Deutsch Wikipedia
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Rinpoche — (tib.: rin po che, THDL: Rinpoche, Transkription der VRCh: Rinboqê, IPA: [rinˈpotʃe]) ist ein tibetischer Ehrentitel, der zumeist für einen Lama oder anderen Würdenträger des Vajrayana verwendet wird. Das Wort setzt sich zusammen aus rin (po),… … Deutsch Wikipedia
Rinpoche — Rinpoché Rinpoché ou Rimpoché (Tibétain རིན་པོ་ཆེ་; /rin potʃe/) est un titre honorifique propre au Bouddhisme tibétain. Rinpoché veut littéralement dire « précieux ». C est un titre généralement réservé à un lama réincarné. Il fait… … Wikipédia en Français
Rinpoché — ou Rinpotché, Rimpoché, Rimpotché (Tibétain : རིན་པོ་ཆེ་, Wylie : rin po che ; /rin potʃe/) est une épithète honorifique propre au bouddhisme tibétain. L adjectif rinpoché signifie littéralement « précieux ». Le titre… … Wikipédia en Français
Samdong Rinpoche — Tibetische Bezeichnung Tibetische Schrift: ཟམ་གདོང་རིན་པོ་ཆེ་ Wylie Transliteration: zam gdong rin po che Andere Schreibweisen: Samdong Rinpoche Chinesische Bezeichnung … Deutsch Wikipedia
Rinpotsche — Rinpoche (auch: Rimpoche, Rinpotsche; wylie: rin po che, THDL: Rinpoche, Transkription der VRCh: Rinboqê, IPA: [rinˈpotʃe]) ist ein Ehrentitel für einen Lama oder anderen Würdenträger des Vajrayana. Das Wort setzt sich zusammen aus (wylie) rin… … Deutsch Wikipedia
Liste De Rinpochés — Rinpoché Rinpoché ou Rimpoché (Tibétain རིན་པོ་ཆེ་; /rin potʃe/) est un titre honorifique propre au Bouddhisme tibétain. Rinpoché veut littéralement dire « précieux ». C est un titre généralement réservé à un lama réincarné. Il fait… … Wikipédia en Français