Salomon de Caus

Salomon de Caus
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Salomon de Caus
Image illustrative de l'article Salomon de Caus
Portrait peint sur bois de Salomon de Caus,
galerie dantiquités dHeidelberg, 1619.
Présentation
Nom de naissance  
Naissance 1576
Dieppe 
Décès 1626 (à 50 ans)
Paris
Nationalité Drapeau de France France
Activité(s) Ingénieur et architecte et Musicologue
Formation  
Œuvre
Réalisations
Publications
  • la Perspective avec la raison des ombres et miroirs
    Hortus Palatinus
    * les Raisons des forces mouvantes avec diverses machines tant utilles que plaisantes aus quelles sont adjoints plusieurs desseings de grotes et fontaines
    * Institvtion harmoniqve divisée en devx parties : en la premiere sont monstrées les proportions des intervalles harmoniques, et en la devxiesme les compositions dicelles
Entourage familial
Famille  

Salomon de Caus[1], vraisemblablement à Dieppe[2] en 1576 en Normandie, dans le pays de Caux et mort à Paris fin février 1626, est un ingénieur et architecte français.

Son œuvre couvre des domaines aussi divers que larchitecture, la mécanique, lhydraulique, la perspective et la musique, la construction des orgues et des cadrans solaires ; il a orné les demeures royales dAngleterre dinventions merveilleuses ; il a construit des palais en Allemagne ; le premier, il sest servi de la force de la vapeur dans la construction dune machine hydraulique ; malgré tous ces travaux, sa vie est restée presque inconnue jusquà lépoque moderne.

Sommaire

Biographie

Dès sa jeunesse, les sciences et les arts occupèrent Salomon de Caus, qui à lexemple des artistes encyclopédistes de la Renaissance, voulait posséder la somme du savoir humain. Il étudia la peinture, les langues anciennes, les ingénieurs, les architectes et les mathématiques. Porté vers la mécanique par un goût particulier, il sappliqua de bonne heure à cette science, encore alors occupée à la recherche de curiosités antiques, telles que la statue de Memnon et les pigeons dArchite, ou de larcane qui mettrait en jeu toutes les vertus latentes de la nature afin dopérer des miracles. Ensuite, il voyagea pour perfectionner ses connaissances, se rendant dabord en Italie, il séjourna quelque temps, puis en Belgique, en 1605, il occupa les fonctions dingénieur des archiducs Albert et Isabelle. De , il passa, en 1610, il se rendit en Angleterre, et entra au service de prince de Galles jusquà sa mort, survenue deux ans plus tard ; il fut attaché comme maître de dessin à la princesse Elisabeth pour satisfaire, dit-il, « à leur gentille curiosité qui demandait toujours quelque chose de nouveau ».

Le prince de Galles lui ayant confié le soin de décorer les jardins de son palais de Greenwich et de Somerset House, Salomon de Caus peupla les jardins de Richmond de groupes mythologiques : dans les décorations de cette célèbre résidence, figuraient toutes les divinités olympiennes dans les principaux épisodes de leur vie. Un groupe représente Pan et Apollon jouant de la lyre et du flageolet devant Midas et Tmolos, juges du combat ; un autre groupe, la nymphe Écho répondant à un satyre, ete. Cette mythologie était mise en jeu par des machines hydrauliques qui faisaient jaillir les eaux au milieu de ces statues allégoriques.

En 1612, il publie, à Londres, la Perspective avec la raison des ombres et miroirs, par Salomon de Caus, ingénieur du sérénissime prince de Galles, Londres, Jan Norton ; et Francfort, chez la vevfe de Hulsius. La dédicace, datée de Richmond, le 1er octobre 1611, montre que les travaux dont il est chargé lont empêché daugmenter son ouvrage de plusieurs figures, et den achever un autre quil avait commencé.

Lorsque la princesse Elisabeth, qui avait épousé, le 14 février 1613, le prince-électeur du Palatinat, Frédéric V, partit pour lAllemagne, elle emmena avec elle son maître de dessin en qualité dingénieur et darchitecte. Dès son arrivée en Allemagne, en 1614, Salomon de Caus fut chargé de diriger la construction des bâtiments nouveaux que le prince-électeur se proposait dajouter à son palais de Heidelberg. Pour entourer de jardins le nouveau palais, on livra à Salomon de Caus une sorte de fourré sauvage, le Friesenberg, montagne inculte, hérissée de rochers nus et creusée de profonds ravins. Lingénieur normand fit remuer la montagne de fond en comble, et bientôt, sur lemplacement de ce site désert, sélevèrent une multitude de volières, de beaux jardins tout remplis dombre et de fraîcheur, ornés de maisons de plaisance, décorés darcs de triomphe et de portiques, égayés de fontaines jaillissantes et de grottes rocailleuses.

Les jardins du palais de Heidelberg, quil avait traités avec beaucoup dindépendance et de goût et avec une grande richesse dimagination, véritable « huitième merveille du monde » de son temps, ont fait ladmiration de lAllemagne jusquà lépoque ils furent détruits pendant lun des sièges, suivis de pillage, qui désolèrent Heidelderg de 1622 à 1688. Le bâtiment anglais a perdu jusquaux derniers vestiges de sa distribution et de sa décoration ; le palais de Frédéric V, dont les ruines sont depuis longtemps converties en tonnellerie, et la porte Élisabeth. On y trouvait, suivant Franz Hugler, lindépendance qui saffranchit des règles des écoles, mais non de celles du goût. Salomon de Caus en a décrit la conception dans un volume in-folio publié à Francfort en 1620, sous le titre de Hortus Palatinus. Les planches de ce rarissime volume que ne possède aucune des bibliothèques publiques de Paris sont du célèbre graveur dalors, Théodore de Bry. Lédition faite aux frais du palatin, fut sans doute anéantie presque entièrement avec les chefs-dœuvre quelle reproduisait dans un des sièges de 1622 à 1688.

Salomon de Caus dirigeant la création des jardins dHeidelberg.

Cest pendant le cours de ces derniers travaux, lorsquil dirigeait la construction des jardins de Heidelberg, que Salomon de Caus publia, en 1615, chez Jan Norton, libraire anglais établi à Francfort, son ouvrage intitulé les Raisons des forces mouvantes avec diverses machines tant utilles que plaisantes aus quelles sont adjoints plusieurs desseings de grotes et fontaines. Après la dédicace, adressée à Louis XIII, vient une poésie laudative, due à la plume dun peintre et bel esprit du temps, du nom de Jean Le Maire. Salomon de Caus y développe une théorie relative à lexpansion et à la condensation de la vapeur, qui le fait considérer comme un pionnier de lutilisation pratique de la force motrice de celle-ci[3]. Le titre de cet ouvrage pourrait faire croire quil est consacré tout entier à létude des forces qui mettent les machines en jeu. Cependant, cet ouvrage se compose de trois livres, qui ont pour titres : 1. les Raisons des forces mouvantes ; 2. Desseings des grottes et fontaines propres pour lornement des palais, maisons de plaisance et jardins ; 3. Fabrique des orgues. Cest dans le premier livre, les Raisons des forces mouvantes, que se trouve larticle relatif à la vapeur deau. Il ne contient que six pages relatives à léquilibre de la balance, du levier, de la poulie, des roues à pignons dentelés et de la vis; le reste est consacré à la description de diverses machines hydrauliques propres à lélévation des eaux. Vient ensuite lexposition des moyens à employer pour construire des grottes artificielles, des fontaines rustiques et des cabinets de verdure pour lornement des jardins. Le troisième livre est un traité pratique assez complet de la fabrication des orgues déglise.

La même année, Salomon de Caus fit paraître un traité sur la musique, intitulé : Institvtion harmoniqve divisée en devx parties : en la premiere sont monstrées les proportions des intervalles harmoniques, et en la devxiesme les compositions dicelles. Dans la préface de cet ouvrage, dédiée à Anne de Danemark, épouse de Jacques Ier dAngleterre, Salomon de Caus entreprend une dissertation historique pour prouver lexcellence de la musique, et il invoque lhistoire sacrée et lhistoire profane pour établir lutilité de cet art, qui, selon lui, « doit être colloqué au-dessus de toutes les sciences humaines. » Ce traité réunit un condensé très clair des théories musicales de la Renaissance, exposant notamment le calcul des différents intervalles, la nature et les caractéristiques des différents modes musicaux, et quelques préceptes de contrepoint. Il est précédé de préfaces de Caus prend à témoin lhistoire sacrée et lhistoire profane de lexcellence de la musique et de ses merveilleux effets. Entre autres preuves des bons effets de la musique, il affirme que « la « pudicité de Clytemnestre, femme dAgamemnon, fut conservée aussi longtemps quun certain musicien dorien demeura avec elle. » Le tout a été traduit en allemand par Gaspar Troste, avec notes, additions et corrections.

Salomon de Caus exerçant les fonctions dingénieur du roi dans la ville de Paris.

En 1620, Frédéric V, trahi par la fortune, dut chercher refuge en Hollande. Peut-être Salomon de Caus, qui résidait chez le palatin de Bavière depuis dix ans, perdit-il sa situation. Il eut le désir de revoir le pays quil avait quitté dans sa jeunesse. Revenu en France, il y obtint, lannée suivante, le titre darchitecte et ingénieur du roi. Attaché par Louis XIII, aux travaux quil faisait exécuter dans sa capitale, Salomon de Caus publia à Paris, en 1624, un ouvrage intitulé : la Practique et la démonstration des horloges solaires, avec un discours sur les proportions, tiré de la raison de la trente-cinquième proposition dEuclide, et autres raisons et proportions, et lusage de la sphère plate à Paris, chez Hyerosme Drouart, ouvrage dédié au cardinal de Richelieu et honorablement cité dans la Bibliographie astronomique de Lalande. Il obtint de lédilité parisienne lapplication de sa proposition de « nettoiement des boues et immondices des rues et places publiques », nouveau système permettant délever les eaux de la Seine et les faire servir à lassainissement de la capitale. Les pompes Notre-Dame et de la Samaritaine ne furent établies quune cinquantaine dannées plus tard.

Ses préfaces font connaître Salomon de Caus comme un ami des lettres et de la musique, citant Du Bartas, « excellent poète », rappelant les psaumes et usant de cette formule des huguenots : « À Dieu soit honneur et gloire éternellement [4]! » Il travaillait avec diligence à une traduction de Vitruve, que la mort lempêcha de publier. À sa mort, il fut enterré au cimetière de la Trinité, le samedi 28 février 1626. En raison de cette circonstance, un décret impérial, du 2 mars 1864 a donné le nom de « rue Salomon de Caux », à lune des rues qui encadrent le square des Arts-et-Métiers, à quelques centaines de mètres de lemplacement de lancien cimetière de la Trinité, à lissue du passage Basfour, à lendroit même passe aujourdhui la rue de Palestro, reposèrent les restes mortels de Salomon de Caus.

Légende

Au XIXe siècle, Salomon de Caus a un temps figuré, à tort, au martyrologe de la science : le dessinateur Paul Gavarni, ayant été chargé par le Musée des familles dexécuter un dessin qui devait accompagner une nouvelle dans cette revue, avait livré ce dessin trop tard, de sorte que la nouvelle ayant paru, le dessin restait sans emploi. Pour lutiliser, on pria lécrivain Henry Berthoud de chercher un sujet littéraire, un texte explicatif applicable à cette gravure. Celui-ci imagina alors une prétendue lettre, que le Musée des familles publia au mois de novembre 1834, et Marion Delorme relatait, le 3 février 1641, à Cinq-Mars comment, au cours dune visite quelle aurait faite à Bicêtre[5], en compagnie du marquis de Worcester, ils auraient aperçu, en traversant la cour des fous, derrière les barreaux de sa prison, un homme réduit à létat de folie furieuse, qui ne cessait de crier à tous les visiteurs quil avait fait une découverte admirable, consistant à faire marcher les voitures et les manèges par la seule force de leau bouillante. Le marquis de Worcester sextasie sur linfortune et sur le génie de cet homme. Cette innocente invention littéraire de lhomme de génie mourant à lhôpital, cet inventeur de la machine à vapeur enfermé, par ordre du roi, dans un cabanon de Bicêtre connut, par les commentaires innombrables quelle suscita dans la foule des romanciers, des dramaturges et des peintres, une fortune inouïe. Le peintre Jacques-Joseph Lecurieux sempara du sujet en exposant un tableau à lexposition des Beaux-Arts tenue au Louvre, montrant Salomon de Caus, enfermé à Bicêtre, les yeux caves et la barbe hérissée, tendant ses mains suppliantes, à travers les barreaux de sa prison, au couple brillant de Marion Delorme et du marquis de Worcester. Puis ce fut au tour dAuguste Glaize de faire figurer Salomon de Caus dans son tableau du Pilori, exposé à lexposition universelle des Beaux-Arts en 1855, et ensuite reproduit par une lithographie. Le 19 mai 1857, le théâtre de lAmbigu donna un drame intitulé Salomon de Caus, était longuement développée la légende du fou de Bicêtre, et dans lequel lacteur Bignon sen donnait à cœur joie. Julien Travers composa un poème intitulé : Salomon de Caus, ou la Découverte de ta vapeur, Caen, Hardel, 1847, in-8° ; C. Dambuyant donna une scène dramatique intitulée Salomon de Caus, ou l'Inventeur de la vapeur à Bicêtre, Vaugirard, Choisnet, 1856, in-12 de de douze pages en vers. La croyance à cette légende fut longtemps si forte et si répandue, quHenry Berthoud lui-même, éprouva des difficultés lorsquil tenta de mettre fin, en 1847, à la mystification dont il était lauteur, en confessant sa responsabilité : il lui fallut soutenir une lutte avec le journal la Démocratie pacifique, qui prétendait défendre envers et contre tous lauthenticité de lhistoire, le journaliste soutenant mordicus avoir vu loriginal de la lettre que Berthoud avouait avoir inventée !

Notes

  1. Ou « Cauls », comme il signe la dédicace de sa Perspective. Son acte de décès écrit : « Caulx ».
  2. Un de ses parents, peut-être un frère ou un neveu, larchitecte Isaac de Caus, qui publia, quelque temps après lui, un ouvrage dhydraulique, prend le titre de « Dieppois ».
  3. Dans une Notice historique sur les machines a vapeur, machines dont les Français peuvent être regardés comme les premiers inventeurs, publiée par linspecteur divisionnaire au corps impérial des mines Baillet, dans le Journal des mines de mai 1813, p. 321, celui-ci signale, dans le livre, profondément inconnu jusque-, de Salomon de Caus, un théorème relatif à laction mécanique de leau échauffée. Baillet trouve dans les dix lignes de ce théorème lidée de la machine à vapeur. Dans sa Notice sur la machine à vapeur, publiée pour la première fois en 1828, dans lAnnuaire du Bureau des longitudes, François Arago adopta et développa lopinion émise par Baillet qui fut dès lors admise.
  4. La dédicace de son Institution harmonique se termine ainsi.
  5. « Bicêtre nétait pas, avant 1633, un asile daliénésmais une forteresse en ruine. », E. Haag, La France protestante, p. 277.

Publications

Lorgue automatique de Salomon de Caus, daprès le Hortus Palatinus (1621).
  • La Perspective avec la raison des ombres et miroirs, Londres, J. Norton, 1611 [1]
  • Institvtion harmoniqve diuisée en deux parties : en la premiere sont monstrées les proportions des interualles harmoniques, et en la deuxiesme les compositions dicelles, Francfort, Jan Norton, 1615;
  • Les Raisons des forces mouvantes, avec diverses machines tant utiles que plaisantes, Jan Norton, Francfort, 1615 [2]; Paris, Jérôme Drouart, 1624 [3],  ;
  • Hortus Palatinus, Francfort, De Bry, 1620 [4];
  • La Practique et la démonstration des horloges solaires, avec un discours sur les proportions, tiré de la raison de la trente-cinquième proposition dEuclide, et autres raisons et proportions, et lusage de la sphère plate, Paris, Hyerosme Drouart, 1624.

Œuvres en ligne

Site "Architectura" du Centre d'études supérieures de la Renaissance à Tours,http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Auteur/Caus.asp?param=

Sources

  • Louis Figuier, Les Merveilles de la science ou description populaire des inventions modernes , t. 1, Paris, Furne, 1867 , p. 11-22.
  • Léon de La Sicotière, « Salomon de Caus. Il na jamais été fou », Magasin pittoresque , t. 21, Paris, Aux Bureaux dAbonnement et de Vente, 1850 , p. 193-5 .

Références

  • Christina Sandrina Maks, Salomon de Caus 1576-1626, Paris, Jouve & cie, 1935.
  • (en) Luke Morgan, Nature as model : Salomon de Caus and early seventeenth-century landscape design, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 2007 ISBN 9780812239638.

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