- Sainte-Chapelle du Palais
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Sainte-Chapelle
Pour les articles homonymes, voir Sainte-Chapelle (homonymie).Sainte-Chapelle du Palais Vue générale de l'édifice Latitude
LongitudePays France Région Île-de-France Département Paris Ville Paris Ier Culte catholique romain
(désaffectée depuis la Révolution)Type sainte chapelle Rattaché à ministère de la Culture Début de la construction 1242 Fin des travaux 1248 Style(s) dominant(s) gothique Classé(e) monument historique (1862[1])
patrimoine mondial (1991[2])modifier La Sainte-Chapelle est une chapelle qui fut édifiée sur l’île de la Cité, à Paris, à la demande de Saint Louis afin d’abriter la Sainte Couronne, un morceau de la Sainte Croix ainsi que diverses autres reliques de la Passion qu’il avait acquises.
Avec la Conciergerie, c’est l’un des anciens vestiges du palais de la Cité qui s’étendait sur le site couvrant l’actuel Palais de Justice.
La Sainte-Chapelle est gérée par le Centre des monuments nationaux auquel elle a été attribuée à titre de dotation par un arrêté du 2 avril 2008[3].
En moyenne, quelque 800 000 visiteurs de plus de 40 nationalités différentes visitent chaque année ce monument gothique rayonnant.
Sommaire
Architecture
Les plans sont probablement dus à Pierre de Montreuil qui l’édifia en un temps record : de 1242 à 1248.
Ce bâtiment est considéré comme un chef-d’œuvre de l’art gothique, certains auteurs estimant même qu’il marque l’apogée de cet art.
Conçue comme une châsse précieuse devant mettre en valeur les reliques y étant conservées, la Sainte-Chapelle, édifiée dans le palais royal de l'île de la Cité, devait également servir de chapelle royale. Elle superpose deux chapelles, l’inférieure pour les gens du commun, la supérieure pour l’entourage du roi, selon un usage courant dans la construction des palais royaux du Moyen Âge. Dans les premiers temps, la chapelle haute n’était d’ailleurs accessible que par les galeries supérieures du palais, Saint Louis n’ayant pas fait construire d’escalier public.
Pour sa construction, Pierre de Montreuil apporta une véritable innovation technique, le chaînage métallique, très en avance puisqu’il ne fut redécouvert qu’au XXe siècle[4].
À l'origine, un petit bâtiment annexe avait été élevé près de l’abside. Le niveau inférieur servait de sacristie tandis que la pièce située au niveau de la chapelle haute accueillait les actes et les sceaux royaux. Cette annexe a disparu en 1777, lors de la reconstruction de la grande cour.
Au faîte de la toiture se trouve une statue de l’archange Michel.
Chapelle basse
La chapelle basse, dédiée à la Vierge, était accessible aux gens de service et sert de socle à la chapelle haute. Basse de plafond, bordée de piliers massifs supportant tout le poids de l'édifice, elle n’existe que pour son utilité fonctionnelle et architecturale : permettre d’alléger au maximum la construction en supportant tout le poids de la chapelle haute.
Chapelle haute
Les murs de la chapelle haute sont totalement supprimés et remplacés par de larges baies laissant passer la lumière, seulement séparées par de minces faisceaux de piliers. Les vitraux représentent des scènes religieuses ; celles-ci ont été choisies en fonction de la place occupée par les personnages royaux au cours des offices, les vitraux évoquant le roi David ou le roi Salomon étant placés près du roi.
Les vitraux constituent un ensemble homogène, dont les dominantes rouge et bleue donnent à cette chapelle son éclat.
Les fenêtres de la nef, hautes de 15,35 m et larges de 4,70 m, sont divisées en quatre lancettes et surmontées d’une rose à six lobes et deux quadrilobes (éléments en forme de trèfle à quatre feuilles). Les fenêtres de l’abside, d’une hauteur de 13,45 m et d’une largeur de 2,10 m, ne comportent que deux lancettes et trois trilobes (éléments en forme de trèfle).
Les scènes des vitraux représentent :
- la Genèse ;
- l’Exode ;
- le livre des Nombres ;
- le livre de Josué ;
- le livre des Juges ;
- le livre d’Isaïe ;
- Jean l’Évangéliste et l’enfance du Christ ;
- la Passion ;
- la vie de saint Jean Baptiste et le livre de Daniel ;
- le livre d'Ézéchiel ;
- les livres de Jérémie et de Tobit ;
- les livres de Judith et de Job ;
- le livre d'Esther ;
- les livres des Rois ;
- l’histoire des reliques de la Passion.
La rose (côté sud), de 9 mètres de diamètre, représente l’Apocalypse.
La Chambre des comptes et la Sainte-Chapelle.
Reliques
Article détaillé : Reliques de la Sainte-Chapelle.Divers
La chapelle Saint-Louis du château de Saint-Germain-en-Laye en est la préfiguration.
La chapelle du château de Vincennes, qui abrita ces reliques le temps de la construction de la chapelle de l’île de la Cité, porte aussi le nom de « sainte chapelle ». Ce nom existait également pour la chapelle du château de Bourbon-l’Archambault.
Restauration : Consulter l’ouvrage de Jean-Michel Leniaud Jean-Baptiste Lassus (1807-1857) ou le Temps retrouvé des cathédrales, Arts et Métiers graphiques, coll. « Bibliothèque de la Société française d'archéologie », Paris, 1980.
Notes et références
- ↑ Sainte-Chapelle, sur la base Mérimée, Ministère de la Culture.
- ↑ Classement au titre des rives de la Seine
- ↑ Arrêté du 2 avril 2008 portant attribution à titre de dotation de divers espaces dépendant d’ensembles immobiliers domaniaux, JORF no 89 du 15 avril 2008, texte no 20, NOR MCCB0805807A, sur Légifrance.
- ↑ Valérie Sasportas, « Le sacre de la lumière à la Sainte-Chapelle », dans Le Figaro, 20 juin 2008, p. 37 [texte intégral].
- Jean-Michel Leniaud, La Sainte Chapelle, 2007 (en coll.), éd. en français et éd. en anglais
Voir aussi
Ce site est desservi par la station de métro : Cité.
Liens externes
- Site officiel de la Sainte-Chapelle
- Diaporama de L’Internaute Magazine
- Site de la Mairie de Paris
- Fiche sur le site Structurae
- Site Architecture religieuse en Occident
- Site Greatbuildings.com (en anglais)
- « Première version » de la Sainte-Chapelle
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