Saint Romain de Jalionas

Saint Romain de Jalionas

Saint-Romain-de-Jalionas

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Saint-Romain-de-Jalionas
Administration
Pays France
Région Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Arrondissement de La Tour-du-Pin
Canton Canton de Crémieu
Code Insee abr. 38451
Code postal 38460
Maire
Mandat en cours
Georges Blériot
2008-2013
Intercommunalité Communauté de communes de l'Isle-Crémieu
Démographie
Population 2 749 hab. (1999)
Densité Erreur d’expression : nombre inattendu hab./km²
Géographie
Coordonnées 45° 27′ 05″ Nord
       5° 07′ 53″ Est
/ 45.45140, 5.1315
Altitudes mini. 194 m m — maxi. 222 m m
Superficie 13 65 km²

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Saint-Romain-de-Jalionas est une commune française, située dans le département de l'Isère et la région Rhône-Alpes.

Sommaire

Géographie

Saint-Romain-de-Jalionas est située au nord du département de l'Isère en bordure du Rhône, qui marque la limite avec le département de l'Ain. Le site archéologique du Vernai à proximité de l'église témoigne d'une occupation humaine préhistorique. Des fouilles actuellement en cours ont mis au jour une villa gallo-romaine remarquable.

Actuellement, plusieurs voies départementales permettent une liaison avec les échangeurs autoroutiers donnant un accès rapide aux grandes villes de la région : Lyon à 30 km à l'ouest, Bourg-en-Bresse, Chambéry et l'aéroport Lyon-Saint-Exupéry à 10 minutes.

La superficie est de 1365 ha, l'altitude moyenne de 200 mètres et 3200 habitants environ peuplent la commune qui a su conserver un caractère rural tout en offrant aux Jalioromains un centre commercial, un tissu associatif très diversifié (30 % de la population ayant moins de 20 ans). Des groupes scolaires primaire et maternelle accueillent 300 enfants qui bénéficient d'un restaurant scolaire.

Une zone artisanale de 10 ha se développe progressivement et offre des emplois sur la commune. Saint-Romain-de-Jalionas fait partie de la Communauté de communes de l'Isle-Crémieu, mais bénéficie néanmoins de toutes les infrastructures des villes de Tignieu-Jameyzieu et Pont-de-Cheruy situées à 2 km.

Histoire

La présence de l'homme est attestée dès le néolithique grâce à la découverte de matériel au bord de la rivière Girondan (haches polies, céramique non tournée, ossements animaux).

À l'occupation gauloise du site, autour de l'actuelle église, succède une longue période d'occupation romaine (jusqu'aux Ve/VIe s.) où se développe, en plusieurs étapes successives de construction, une villa aux dimensions importantes, dotée d'un grand complexe thermal (aujourd'hui en partie dégagé par les fouilles archéologiques).

Les différentes vagues d'invasions dites « barbares » n'ont pas fait fuir les habitants comme ce fut le cas ailleurs. Ainsi, l'habitat est-il réutilisé par les Mérovingiens (qui fondent une église paléochrétienne - la première du Dauphiné ?) puis par les Carolingiens (dont le clocher de l'église est le principal vestige qui subsiste de cette période).

Au bas Moyen Âge, un château delphinal intègre l'église dans son emprise. Des fortifications imposantes sont entourées de douves.

À l'abandon dès le XVIe siècle, le château tombe en ruine. Seule l'église est préservée de la démolition ; et, malgré sa localisation en bordure de marécage, à l'écart de tout habitat, elle demeure le principal lieu de culte à Saint-Romain-de-Jalionas.

Le site archéologique

Sa découverte

Au XIX° siècle, le curé de St Romain de Jalionas signale la découvertes d'éléments de statues et de mosaïques dans le cimetière qui jouxte avec l'église paroissiale. Alerté, Hippolyte Müller, fondateur du Musée dauphinois, se rend sur place sans pour autant localiser l'épicentre de ce site qualifié de gallo-romain. En 1967, des travaux d'adduction d'eau mettent au jour un fragment de mur et une amphore dans laquelle on dégagera le squelette d'un enfant. Un historien amateur, Roger Finet commence alors à fouiller les environs et dégage d'innombrables vestiges. Faute de moyens, il doit remblayer ses trouvailles en 1979. En 1985, l'agrandissement du cimetière impose, cette fois, une campagne de sauvetage menée par des scientifiques. 1500m² sont fouillés au sud de l'église par Robert Royet du Service régional d'archéologie. A partir de 1995, ce dernier sonde le site dans sa globalité, grâce à des financements du Conseil général.


Son histoire

Depuis toujours des populations se sont implantées en ces lieux pour en tirer profit ou en défendre l'accès. Les fouilles mettront au jour des haches et des pointes de flèches du Néolithique. R.Royer découvre également des foyers de l'âge du bronze et des éléments de la vie quotidienne des Gaulois, attestant l'existence d'une ferme. Vers 40 avant J.C, cette exploitation est transformée en villa selon les canons romains de construction: bâtiments en pierres maçonnées, toits en tuiles, sols en mortier. La vaisselle trouvée est gauloise, indiquant que les maîtres sont plutôt des Allobroges romanisés que des colons installés. Le domaine est restructuré et des fossés sont aménagés pour assécher les marais et irriguer les cultures: blé et orge. A partir de 15 après J.C, la villa laisse place à un palais dont le seul bâtiment d'habitation couvre 2,5 hectares. D'après R.Royer: "c'est véritablement hors normes, surtout en milieu rural et hostile". Les villae font généralement 5000m² de superficie et se sont surtout établies dans des lieux secs et fertiles et non à proximité d'un marais de 50 hectares. La propriété dispose du chauffage central, d'une piscine et d'un complexe thermal. "Un luxe qui n'est pas en rapport avec les revenus du domaine" Poursuite R.Royer. Alors à qui appartient-il ? L'hypothèse la plus vraisemblable qu'un marchand ou politicien fortuné établi à Vienne ou Lyon, aurait fait bâtir ce palais pour y mener grand train. On ignore cependant son identité. Traversant sans dommages les invasions barbares et le déclin de l'Empire romain, le domaine va prospérer jusqu'à son démantèlement vers 450. Régulièrement réorganisé, il intègre de nouvelles productions comme la vigne, l'arboriculture et la noix. Plus singulier, une chapelle chrétienne est bâtie en son sein. Elle sera à l'origine de l'église actuelle. Durant le haut Moyen Âge, une exploitation beaucoup plus réduite se substitue à villa tandis que la chapelle, devenue église paroissiale est ceinte d'un cimetière. Des paysans s'installent à proximité. A la fin du XII°siècle, un château delphinal, démantelé au XVI°siècle, est adossé à l'église.

Le site a toujours été exploité et habité mais interroge les historiens: Comment ses propriétaires ont-ils pu tirer parti de ce qui à priori était une contrainte jusqu'à bâtir un gigantesque domaine ? Ce site nous renseigne sur les relations sociales paysans et propriétaires fonciers et les modes d'exploitations, très différents selon les périodes.


Chronologie de l'histoire du site

  • 150 av.J-C: attestation d'une ferme gauloise.
  • 40 av.J-C: construction d'une première villa gallo-romaine.
  • 15 ap.J-C: création d'un grand domaine agricole de 13 hectares.
  • Début du IV°siècle: édification d'une chapelle à l'intérieur de la villa.
  • 450 ap.J-C: démantèlement du palais.
  • VI°siècle: exploitation agricole du Haut Moyen Âge.
  • X° et XI° siècles: hameau de paysans.
  • XIII°siècle: construction d'un château delphinal.
  • 1985: début des fouilles.

Tiré de Isère Magazine de juin 2009.


Fonctionnement de la villa

La villa du Bas-Empire est de très grande taille, les bâtiments d'habitations couvrant, seuls, plus de deux hectares. On y trouve un réseau d'égouts complexes, un moulin hydraulique (très rare pour la période), une piscine de 20 m sur 6 m ainsi qu'un complexe de thermes avec système de chauffage par hypocauste. La villa ainsi que ses dépendances sont encadrées par un mur d'enceinte cloitrant un espace d'une vingtaine d'hectares, traversé par une voie d'accès en galets et par un petit ruisseau sur lequel se raccorde le système d'égout.


Autres

La fouille archéologique de la villa met aussi à jour plusieurs aires de rouissage du chanvre.

Bien que connu et fouillé depuis les années 1960, ce site ne fait l'objet d'une fouille régulière que depuis 1994. Les fouilles y ont lieu annuellement, au cours du mois d'août, sous la direction de Robert Royet, conservateur régional d'archéologie de la DRAC.


Bibliographie

  • Jean-Paul Guillaumet, Les tumulus de Saint-Romain-de-Jalionas. Premières observations', Paris, 1988, p. 220-230.
  • Jean-Paul Guillaumet, Les tumulus de la fin de l’Âge du Bronze de Saint-Romain-de-Jalionas (Isère), à paraître dans les suppléments à la Revue archéologique de l’Est (actes du XXXe colloque international de l’AFEAF, Saint-Romain-en-Gal/Vienne, 2006)
  • Isère Magazine, juin 2009, p.36

Galerie photo

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Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 Georges Bleriot
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
601 659 1 179 1 816 2 461 2 749
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

Lieux, monuments et traditions

LE MOULIN DU PEILLARD

Le Moulin existait déjà au Moyen Âge et on le retrouve sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle. Il est visitable 4 fois par an lors de la Fête du Pain, la Fête des Moulins, les Journées du Patrimoine et la Fête du Goût organisées par les Amis du Moulin du Peillard.

Il est alimenté par le Girondin, affluent du Rhône. On peut voir sur la place du village, au niveau du pont, le barrage mobile qui permet d'alimenter en eau le moulin. Un système ingénieux qui ne prend que la hauteur de 70 cm d'eau sur le Girondin et laisse passer le surplus par dessus : on parle de déversoir. Le principal avantage est de ne pas avoir à le relever en cas de crue, car l'eau passe toute par dessus. Si on le lève quand même, alors on amplifie la crue... En réalité le barrage est relevable simplement pour le nettoyage.

En dehors des 4 visites, le hameau du Moulin du Peillard est un lieu de promenade agréable les dimanches ensoleillés.

Pour rejoindre le Moulin du Peillard, partez de la place du Village, passez le pont sur le Girondin, et 100 mètres plus loin tournez à gauche en suivant le panneau « Le Moulin du Peillard ». Vous êtes alors dans la rue des Moulins et c'est tout au bout à côté de l'étang.

LE BRANDON

Cette fête est célébrée chaque année, à l'occasion du 3e samedi du mois de mars.

Pour fêter l'arrivée du printemps, les enfants de l'école primaire se réunissent le mercredi avant le brandon, déguisés (un peu comme pour Halloween) et vont à la rencontre des habitants de Saint-Romain pour leur demander des œufs, du sucre, de la farine...

Avec ces produits sont réalisées gaufres, crêpes ... tout ceci est vendu lors du brandon au profit du sou des écoles de la commune. Et au 3e samedi les enfants font brûler Mr Carnaval (grande poupée piquée sur une grande croix en bois).

LA KERMESSE

La Kermesse est organisée par « le sou des écoles », avec de nombreuses activités : tir à la carabine, la boule à bill, le kart, château gonflable, poney, le casse-boîtes. Les écoles font des spectacles, les élèves de la maternelle font le matin et les élèves de primaire font l'après-midi. Tout l'argent collecté la journée est reversé au « sou des écoles » pour ensuite organiser des voyages scolaires (maternelle et primaire).

Voir aussi

Liens externes


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