- Saint Maclou
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Maclou
Saint Maclou ou Saint Malo, encore appelé en latin Maclovius ou Machutus. Il serait né dans le comté actuel de Glamorgan, au Pays de Galles, il serait mort à Archingeay (Saintonge) un 15 novembre vers 620. Il aurait été le premier évêque d'Aleth (actuellement Saint-Servan, ancienne commune aujourd'hui annexée à Saint-Malo en Bretagne).
Il est l'un des sept saints fondateurs de Bretagne continentale. Il est fêté le 15 novembre (Calendrier des saints bretons). La ville de Saint-Malo est une étape du pèlerinage médiéval des sept saints de Bretagne appelé Tro Breizh (Tour de Bretagne).
Sommaire
La vie de Saint Maclou
Machlou, « gage brillant » en vieux breton[1], (mort v. 620 ?), serait originaire du Gwent, au Pays de Galles. Disciple de Saint Brendan à Llancarfan, il aurait accompagné son maître dans ses voyages en quête du Paradis terrestre. Ses Vies latines du IXe siècle recèlent ainsi les plus anciennes versions de ce récit de navigation merveilleuse, qui relève d’un genre littéraire (immram) à succès dans la littérature des pays celtiques. Appelé par Dieu à traverser la Manche pour s’exiler, il aborda sur l’île de Cézembre après sept années de naviguation. Après une expérience de syncellisme (vie érémitique) partagée avec Saint Aaron à l’emplacement de Saint-Malo, en face de la cité d’Alet (Aleth), présentée comme « désertée » par ses habitants, selon l’une de ses Vies, Malo fut promu à la tête de l’évêché d'Alet (aujourd'hui Saint-Servan). Il organisa l’encadrement des populations autochtones par ses disciples et intervint miraculeusement dans le secteur de Corseul, ancien chef-lieu de la cité antique des Coriosolites. Cependant, des conflits fonciers le contraignirent à se réfugier auprès de l’évêque Léonce de Saintes. Rappelé à Alet pour lever l’excommunication qu’il avait fulminé contre ses ouailles, il se retira ensuite à nouveau en Saintonge où il décède pieusement. Ses reliques ont été rapatriées ultérieurement en Bretagne au prix de deux opérations successives commanditées par le clergé d’Alet. La diffusion du culte de ce saint au cours du Moyen Âge est la conséquence de la dispersion de ses reliques au Xe siècle, à la suite des invasions normandes (Paris, Montreuil-sur-Mer, Bruges, Gembloux, Rouen, Pontoise, etc...). Lors de la querelle métropolitaine qui opposa, du Xe au XIIe siècle, Tours et Dol, Malo a été porté au nombre des « sept saints » fondateurs de la Bretagne. Il faut attendre 1144 pour que l’évêque Jean de Châtillon (Saint Jean de la Grille) transfère son siège cathédral d'Alet à l’île de Saint-Malo.
Son nom est latinisé en Maclovius, ou curieusement en Machutus et est issu du vieux breton mach (otage, gage) et luh (lumière, brillant)[2].
Notes et références
- ↑ Léon Fleuriot, Les origines de la Bretagne, éditions Payot 1980.
- ↑ Léon Fleuriot, ouvrage cité.
Voir aussi
Articles connexes
- Église Saint-Maclou à Rouen
- Saint-Malo, ville de Bretagne continentale.
- Saint-Malo-de-Guersac, ville de Loire-Atlantique en Bretagne continentale.
- Saint-Malo-en-Donziois, commune de la Nièvre en France.
- christianisme celtique
- Liste des évêques de Saint-Malo
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