- Saint-Winoc
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Winoc de Bergues
Saint Winoc ou Winok, né entre 640 et 650, mort le 6 novembre 716 ou 717, est un saint des Églises chrétiennes. Fête le 6 novembre.
Sommaire
Le nom
Il y a probablement eu d'autres Winoc que celui de Flandre. Les formes originelles du nom sont Uinnnoc ou Uinoc. Elles dérivent de l'adjectif Uinn devenu Gwenn en breton et Gwynn en gallois et qui signifie au propre blanc, et aïeul au figuré.
Ce qu'on sait de saint Winoc
Selon la légende, il est le neveu ou le fils de Saint Judicaël, roi de Domnonée en Bretagne. Avec trois compagnons, saint Josse, son oncle, saint Madoc et saint Arnoc, il se rend dans l'évéché de Thérouanne (Pas-de-Calais) où il devient le disciple de saint Bertin, lui-même disciple d'un successeur de saint Colomban.
Il fonde un monastère à Bergues (Nord) connu anciennement sous le nom de Winoksbergen.
En 685 à la demande de Saint Omer, il fonde une abbaye de bénédictins à Wormhout où il est enterré.En 1024, après le ravage de l'abbaye de Wormhout par les Normands, Baudouin IV fait bâtir à Bergues une nouvelle abbaye de bénédictins. Les reliques du saint de Wormhout, transférées un moment à l'église de Saint-Omer, sont rendues à la nouvelle abbaye un fois le calme retrouvé.
Lors de la Révolution, l'abbaye est presque intégralement détruite.
Le culte
Le culte de Saint Winoc est attesté à Plouhinec (Finistère), où dans l'église Saint Winoc, il est représenté en habit de bénédictin, près de ses reliques.
On trouve des traces du culte de Saint Winoc, non seulement à Plouhinec, mais à Briec-de-l'Odet, Combrit, Landrévarzec et Plourin. On retrouve aussi son nom à Landévennec (dont le nom vient de LanToWinnoc). C'est aussi un prénom et un nom de famille connu en Bretagne : Guénec, Guennec et Guennoc.
Un saint du même nom est honoré en Cornouailles sous le nom de Wednack et en sont dérivés les noms de Lanwenock et de Landewednack (équivalent de Landévennec).
Au Pays de Galles, on trouve un Saint Gwynnog (ou Gwynno) et un Saint Winoch. Le nom de lieu Llanwnog y fait référence.
Grégoire de Tours, dans le Tome IIX de son « Histoires » évoque : « le breton Winoch, élevé aux honneurs de la prêtrise, et dont nous avons parlé dans un autre livre (V), s’était soumis à de telles austérités qu’il ne se vêtissait que de peau, ne mangeait que des herbes sauvages crues, et portait si légèrement le vase de vin à sa bouche, qu’on aurait dit que c’était pour le baiser plutôt que pour le boire. Mais la libéralité des dévots lui ayant souvent apporté des vases remplis de cette liqueur, il s’accoutuma par malheur à en boire outre mesure, et finit par s’abandonner tellement à la boisson qu’on le vit plusieurs fois ivre. D’où il arriva que son ivrognerie augmentant par la suite des temps, le démon s’empara de lui et le tourmenta avec une telle violence que, prenant un couteau ou quelque espèce de projectile qu’il pût attraper, soit pierres, soit bâtons, furieux il poursuivait les hommes qu’il voyait ; en sorte qu’on fut obligé de le garder dans sa cellule, chargé de chaînes. Après avoir passé deux ans frénétique sous le poids de ce jugement, il rendit l'esprit. » Son nom breton a ainsi valu à ce fils de roi d'être associé par les français au vin.
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