Répression du Falun Gong

Répression du Falun Gong

Le mouvement Falun Gong (pratique du Qi Gong) est interdit en Chine et officiellement réprimé depuis 1999. Une controverse existe sur l'ampleur, la nature et les motifs réels de cette répression, parfois qualifiée de « persécution », la plupart des informations sur la question provenant soit du gouvernement chinois soit du mouvement lui-même.

Sommaire

Origine de la persécution

Li Hongzhi a présenté le Falun Gong au public en mai 1992. Durant les premières années de sa diffusion, il a reçu plusieurs distinctions émanant d’organisations gouvernementales, l’encourageant à promouvoir ce qui était alors considéré comme une bonne pratique. De 1992 à 1994, il a voyagé dans la plupart des grandes villes chinoises pour délivrer son enseignement suite à des invitations d’organisations de Qigong. Les conférences de Li Hongzhi était organisées par la Société chinoise de recherche sur le Qigong, organe gouvernemental qui profitait le plus des frais d’inscription à ces conférences[1]. Li Hongzhi commença par la suite à donner des conférences gratuitement. Après avoir refusé d’augmenter les tarifs de ses conférences, suite à des plaintes d’autres maîtres de Qigong, Li Hongzhi a quitté la Société chinoise de recherche sur le Qigong, arguant que celle-ci essayait simplement de se faire de l’argent sur le dos des maîtres de Qigong sans faire la moindre recherche[2]Des sources provenant du Falun Gong affirment, qu’à l’époque, des individus de la Société chinoise de recherche sur le Qigong ont alors commencé à colporter des rumeurs au sujet de Li Hongzhi auprès du gouvernement, le pressant de faire ce qu’il fallait pour limiter son succès grandissant[2].

David Ownby (agrégé d’histoire à l’université de Montréal) soutient que l’opposition au Falun Gong au sein du parti n’a commencé qu’en 1994 et a augmenté les années suivantes. Il note qu’il n’y a pas de preuve concluante concernant les motifs initiaux d’opposition au sein du parti[3]. Quoi qu’il en soit, Ian Johnson, (journaliste au Wall Street Journal, correspondant du journal en Chine pendant plusieurs années) note que la croissance phénoménale du Falun Gong fait partie d’une tendance plus large en Chine venant du refus du gouvernement de tenir compte des changements de la société et son refus de revoir certaines politiques rigides en matière de religion qui ont créé l’opposition entre le Falun Gong et le gouvernement[4].

Le 17 juin 1996, Le Guangming Daily, un des journaux officiels du gouvernement, souvent perçu comme le point de vue de l’intelligentsia chinoise[3], a publié un éditorial titré « Une alarme longue et forte doit être tirée contre la pseudo-science » affirmant que le Falun Gong faisait la promotion de superstitions[5] Les pratiquants de Falun Gong affirment que ce fut le début d’une “campagne médiatique massive et concertée”[6].

Six mois plus tard, les agences de police ont lancé une enquête nationale concernant le Falun Gong sous les ordres de fonctionnaires du Parti communiste - dontLuo Gan - avec pour objectif de trouver des fautes au Falun Gong[3]. Une autre enquête officielle fut lancée sous le même prétexte en 1998, et la surveillance policière des pratiquants de Falun Gong a augmenté. Malgré l'évaluation précédente du Falun Gong indiquant que la pratique n'avait « que des aspect bénéfiques et ne fait aucun mal ni au Politburo, ni à la société »[2], une circulaire a été distribuée dans tous les bureaux de police du pays, désignant le Falun Gong comme une « secte »[3]. Tout écrit émanant du Falun Gong ne pouvait alors plus être publié par les voies officielles[7] et pouvait être confisqué[3].

Le Falun Gong apporte des éléments selon lesquels, plus tard, des agents impliqués dans ces enquêtes auraient commencé eux-mêmes à pratiquer le Falun Gong[6].

Le 11 mai 1998, He Zuoxiu, un physicien de l'Académie chinoise des sciences, remonté contre toute forme d’idée “non scientifique” ou touchant au surnaturel[8], dénonça le Falun Gong lors d’un interview pour la télévision pékinoise. L’émission montrait un site de pratique et désignait le Falun Gong comme une “superstition féodale”. La station de télévision a reçu des lettres de protestations de pratiquants, et 2000 d’entre eux ont manifesté silencieusement en s’asseyant devant ses bureaux[4],[9].

En 1999, selon les estimations de la République populaire de Chine, il y aurait eu entre 70 et 100 millions de pratiquants du Falun Gong en Chine[10].

Le 11 avril 1999, He Zuoxiu a publié un article dans un petit magazine d'étudiants[11]le magazine des jeunes de l’université de Tianjin titré “Je ne suis pas d’accord pour que les jeunes pratiquent le Qigong” affirmant qu’un étudiant de l’institut avait connu “deux rechutes d’aliénation mentale” après avoir pratiqué le Falun Gong. Les pratiquants ont alors qualifié l’article d’être “inexact, insultant et calomniant injustement la pratique”[2]. Noah Porter suggère que les critiques de He sont peut-être une tentative intentionnelle de provoquer les pratiquants[12].

Quoi qu’il en soit, la publication a refusé d’appliquer un droit de réponse concernant l’article de He. Des pratiquants se sont rendus à l’université de Tianjin et dans ses agences gouvernementales affiliées pour faire appel du 18 au 24 avril[12]. La police anti-émeute s’est rendue sur les lieux[2], des pratiquants ont été battus et 45 ont été arrêtés, d’après au moins un rapport[13]. D’après Danny Schechter, les pratiquants ont été « choqués » par ce « traitement injuste » et se sont plaints auprès des autorités locales. Celles-ci les ont prévenus que les pratiquants emprisonnés ne seraient relâchés qu’avec l’accord du gouvernement central[2].

D’autres académiciens et membres de la communauté scientifique, y compris le directeur de l’académie des sciences, ont alors dénoncé le Falun Gong[14]. He Zuoxiu, le beau-frère de Luo Gan, un des exécutants en chef de la persécution, est désigné comme étant « devenu un héros national » pour s’être opposé au Falun Gong[15]. D’après le New York Times, He Zuoxiu a joué un rôle important dans le bannissement du Falun Gong[16]. Il a déclaré au Times que les pratiquants « devraient être chassés et enfermés jusqu’à ce qu’ils aient renoncé à leur croyance »[16] et a publié un livre intitulé Comment le Falun Gong m’a harcelé et a harcelé ma famille, dans lequel il décrit le Falun Gong comme étant un « culte hérétique » – un mot qui apparait dans les pamphlets du gouvernement[2]. Il a également fondé « l’association chinoise anti-culte » qui a mené la campagne de diffamation contre le Falun Gong, en le désignant comme un culte mauvais.

Manifestation à Zhongnanhai et ses conséquences

Plusieurs jours après les protestations à Tianjin, le matin du 25 avril 1999, environs 10.000 pratiquants de Falun Gong et sympathisants se sont rendus à l’enceinte du Zhongnanhai où vivent et travaillent les plus importants membres du gouvernement. Ils sont restés là-bas en silence pendant 12 heures, lisant et méditant, demandant la reconnaissance officielle de leur foi, la libération des pratiquants emprisonnés et le droit de pratiquer librement. Le premier ministre Zhu Rongji – ou peut être seulement son secrétaire[11]a rencontré des représentants des pratiquants, et la foule s’est dispersée après que les pratiquants arrêtés eurent été relâchés[17].

Un article du World Journal soutient que les manifestations au Zhongnanhai pourraient avoir été organisées par le gouvernement afin de « reprendre le dessus contre le Falun Gong, mouvement observé et surveillé par des espions infiltrés depuis des années »[18] Luo Guan aurait souhaité que la pratique soit interdite depuis 1996, mais manquait de bases légales pour cela. Crédité comme étant le chef communiste ayant organisé la manifestation à Zhongnanhai, Luo est cité pour avoir ordonné directement à la police de créer un incident qui pourrait ensuite être cité contre le Falun Gong[19]. Les pratiquants souhaitaient, selon Danny Schechter, faire appel pacifiquement au bureau d’appel des citoyens, se trouvant dans la rue Fuyou, à côté du Zhongnanhai[9] Un homme de 74 ans, le général en retraite Yu Changxin a été arrêté pour avoir organisé le rassemblement et condamné à passer 17 ans en prison en janvier 2000[11].

Le gouvernement chinois déclara officiellement que cette manifestation du 25 avril constituait selon lui « l’incident politique le plus sérieux » depuis les manifestations de la place Tian'anmen[20]. Selon certaines analyses, le gouvernement s’est inquiété qu’un si grand nombre de personnes puisse se rassembler si près du siège du pouvoir[11]

Après sept années de popularité croissante du mouvement, le 20 juillet 1999, le gouvernement commença une campagne contre les pratiquants, sauf dans les régions administratives spéciales de Hong Kong et Macao[21],[22]. À la fin de 1999, une nouvelle législation était en place qui rendait hors-la-loi les « religions hétérodoxes » et s’appliquait rétroactivement au Falun Gong[23].

Campagne de propagande

Depuis le début de la mise au ban du mouvement, les médias, sous le contrôle des autorités, ont fait référence au Falun Gong en tant que « culte diabolique » diffusant des superstitions. Le 30 juillet, l’agence Xinhua a rapporté la confiscation d’un million de livres du Falun Gong, des centaines de milliers furent brulés et détruits[24].

Elizabeth J. Perry décrit la quantité de reportages qui ont littéralement inondé les informations du soir, au tout début de l’interdiction du Falun Gong. « Pendant des semaines, chaque soir étaient diffusées des images des livres du Falun Gong qui avaient été rapportés volontairement ou confisqués par la police dans les librairies et les maisons d’édition », y compris la maison d’édition de l’armée de libération du peuple. « Certains étaient entassés puis brûlés, d’autres étaient recyclés… » Les reportages des médias se focalisaient sur les déclarations de proches de « victimes » du Falun Gong qui parlaient de la « terrible tragédie » qui s’était abattue sur ceux qu’ils aimaient, d’anciens pratiquants qui confessaient avoir été « abusé par Li Hongzhi… et exprimant des regrets d’avoir été aussi naïf », « Des images heureuses de ceux qui avaient abandonné résolument les habitudes du Falun Gong » et recherchaient alors des passe-temps plus inoffensifs, la suite diffusant les conseils de professeurs d’instruction physique suggérant des alternatives saines au Falun Gong comme le badminton, la danse de salon, ou encore le bowling.. Mme Perry écrit que la forme de base de cette offensive est, selon elle, très similaire aux « campagnes antidroitières des années 50 [et] aux campagnes anti pollution spirituelle des années 80 »[25].

Le Falun Gong a été jugé comme appartenant à un « mouvement anti-chinois international » d’après Willy Lam de CNN[26]. Dans un mouvement de retour à la Révolution Culturelle, le Parti a organisé des rallyes dans les rues et des réunions interrompant le travail d’entreprises situées dans des provinces lointaines pour dénoncer la pratique. Xinhua a publié un éditorial concernant des membres de l’armée de libération du peuple qui déclarait le Falun Gong comme un « effort des forces occidentales hostiles pour pervertir la Chine » et souhaitant faire au mieux pour pouvoir défendre le gouvernement central et « maintenir la sécurité nationale et la stabilité sociale »[26].

La campagne a pénétré dans les institutions éducatives en incorporant une propagande anti-Falun Gong dans les livres de classe des lycées, collèges et écoles primaires[27]. La WOIPFG prétend que les étudiants qui pratiquaient le Falun Gong furent exclus des universités, des écoles et des examens. Un politique dite de « coupable par association » a été appliquée, de façon à ce que la famille directe de pratiquants connus comme tels soient eux aussi exclus du système scolaire, les enfants apprenant à l’école des poèmes anti Falun Gong[28] et des pétitions anti Falun Gong étaient organisées en masse[29], les professeurs d’université, instituteurs et étudiants qui refusaient de renoncer ou de dénoncer le Falun Gong étaient renvoyés chez eux faisant alors face à des conséquences comme l’arrestation, les travaux forcés, le viol et la torture aboutissant parfois à la mort, les étudiants étaient obligés à visionner des vidéos ou à assister à des séminaires attaquant le Falun Gong[29], tandis que des bannières discréditant le Falun Gong étaient disposées près des écoles et des universités, rappelant la Révolution Culturelle[29],[30]. Visiter des sites web du Falun Gong pouvait avoir pour conséquence d’être arrêté. Les examens contenaient des questions anti Falun Gong – les réponses incorrectes pouvant avoir des répercussions violentes[27].

D’après le Washington Post, les fonctionnaires de quartier rassemblaient les personnes âgées, les gens handicapés et les malades dans des classes dénonçant la pratique. Les universités envoyaient du personnel pour aller chercher étudiants et professeurs ayant été mis dehors pour les obliger à assister aux classes de lavage de cerveau, certains étaient obligés de laisser seuls des parents malades pour assister à ces classes[31].

Le journal rapporte l’histoire d’un étudiant de l’université de Pékin, Alex Hsu qui a été kidnappé alors qu’il se rendait dans un laboratoire informatique. Il est raconté qu’il a été conduit dans un hôtel situé près d’un camp de travaux forcés où se trouvaient 20 autres pratiquants y compris des étudiants, des professeurs, du personnel de l’université et des professeurs à la retraite. À l’hôtel, 3 anciens pratiquants toujours détenus au camp de travaux forcés ont essayé de le persuadé d’abandonner la pratique pendant 12 heures par jour[31]. Le Washington Post raconte que plus tard, de nouveaux « professeurs » ont rejoint l’assemblée « analysant les écrits du fondateur du Falun Gong, Li Hongzhi et ne laissant pas Hsu se reposer. » Les propos de Hsu suivant sont rapportés «  C’était de la torture mentale… La pression ne faisait qu’augmenter. Et la menace était toujours présente. On pouvait voir que ces gens avaient tous souffert, et on savait ce qui arriverait si on n’abandonnait pas aussi. »[31] Le Washington Post rapporte que les pratiquants sont forcés d’assister aux classes jusqu’à ce qu’ils aient renoncé à leur croyance par écrit, puis sur vidéo. Hsu est cité à nouveau disant « C’était très douloureux, Ils nous obligeaient à mentir. Nous savions que le Falun Gong est bon, mais ils nous obligeaient à dire que c’était mauvais »[31]. Hsu a pleuré après avoir prétendu renoncer, et, plus tard, il a cessé d’aller à l’école et a commencé à se cacher. Dans son livre, A China more Just, l’avocat des droits de l’Homme Gao Zhisheng explique que « ceux qui refusent de se soumettre lors des classes sont envoyés aux camps de travaux forcés où ils font face à un régime de violence encore plus systématique que dans le passé, d’après ce que disent les pratiquants ainsi que d’après des sources gouvernementales. En moyenne, le conseiller gouvernemental a déclaré que la plupart des gens abandonnent le Falun Gong au bout de 10 à 12 jours de classe, certains résistent jusqu’à 20 jours »[31].

Anne-Mary Brady de l’université de Canterbury prend le Falun Gong comme exemple de l’utilisation du PCC des nouvelles technologies comme outils de propagande « Si vous faites une recherche en Chine en utilisant le Google chinois et le mot clé Falun Gong, tout ce que vous trouverez sont les sites du gouvernement ». Elle explique que des entreprises occidentales faisant des affaires en Chine ont bien dû participer à ce système de censure[32]. D’après James Mulvenon de la Rand Corporation, le ministère chinois de la sécurité publique pratique une guerre internet pour attaquer les sites du Falun Gong aux États-Unis[33], en Australie, au Canada, et en Angleterre. Il convient aussi que le CCP bloque l’accès aux ressources concernant ce sujet en Chine[34],[35].

En juillet 2001, dans le cadre de la House Concurrent Resolution 188, la Chambre des représentants a dénoncé le « célèbre » bureau 610 qui régente la persécution à l’aide de « lavages de cerveau organisés, torture et meurtre » et a déclaré que la propagande des médias contrôlé par l’État « inondait le public dans une tentative d’incitation à la haine et à la discrimination ». La résolution a été votée par 420 votes contre 0, appelant la Chine à « cesser la persécution du Falun Gong et le harcèlement des pratiquants de Falun Gong aux États Unis ; de libérer tous les pratiquants de Falun Gong et de mettre fin aux tortures et autres traitements cruels et inhumains utilisés contre eux, d’appliquer le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la déclaration universelle des droits de l’Homme »[36].

L'interdiction en tant que « secte hérétique »

En RPC, bien que la liberté d'association soit garantie par la constitution, toutes les associations doivent en pratique être déclarées et parrainées par une association gouvernementale. Contrairement aux autres écoles de qigong qui restent locales, Falun Gong a acquis une taille nationale puis mondiale.

Depuis 1999, Falun Gong est qualifié de secte hérétique par les autorités de la RPC. Le sens original de secte n'est pas péjoratif, dans le sens moderne le débat secte/religion est stérile, en l'absence de définition. Dans la tradition orientale, l'élévation spirituelle peut se présenter sans rituel ni forme religieuse, dans le cadre d'un enseignement de maître à disciple, à l'inverse des conceptions occidentales qui la classent dans la catégorie religion.

Les autorités de la RPC se sont livrées à une répression des pratiquants de Falun Gong, marquée par des arrestations et l'emprisonnement des membres ainsi que leur soumission à un programme de « rééducation par le travail ». Des ouvrages de son fondateur, Li Hongzhi, furent brûlés ainsi que d'autres documents didactiques, les centres et écoles furent fermés et les adeptes forcés de renier et de se détacher du Falun Gong, certains d'entre eux étant soumis à des lavages de cerveau dans des écoles et des stades[réf. nécessaire], tandis qu'un mandat d'arrêt était lancé contre Li Hongzhi qui vit à New York.

Chaque aspect de la société a été mobilisé contre le Falun Gong, y compris l’appareil médiatique de l’État, les forces de police, l’armée, le système éducatif, les entreprises et le cercle familial[37]. Une entité extraconstitutionnelle, le Bureau 610, a été créée afin de « diffuser une campagne de terreur »[38]. Cela a été effectué à grande échelle à l’aide de la télévision, de la radio et de la presse écrite[23]. Les entreprises et les particuliers ont été pressés de coopérer à cette campagne activement. Les pratiquants ont ainsi été soumis à cette force de coercition dans le but de leur faire abjurer leur foi[29]. Ils sont également sujet à de fréquents rapports concernant des tortures, des emprisonnements illégaux, la soumission à des travaux forcés et des abus psychiatriques[39]. Les pratiquants de Falun Gong composent 66% des cas de tortures rapportés en Chine[40] ainsi qu’au moins la moitié de la population soumise aux travaux forcés là bas[41]. En juillet 2006, les parlementaires David Kilgour et David Matas ont présenté un rapport concernant le trafic systématique des organes des pratiquants de Falun Gong prélevés à vif[42].

Certaines personnes haut placées ont voulu s’en prendre à la pratique pendant quelques années[19], mais manquaient d’un prétexte suffisant et du support de la population, jusqu'à ce qu’en 1999, aient lieu un certain nombre de manifestations. En particulier, le 25 avril 1999, un rassemblement d’environ 10.000 individus qui s’est tenu à proximité du Zhongnanhai, le siège du gouvernement[19],[43].

La nature du parti communiste est interprétée comme une des causes de la mise au ban de la pratique. La popularité de la pratique du Falun Gong[44], ses origines traditionnelles[45],[46] et son idéologie distincte de celle du communisme a été perçue comme un défi pour le gouvernement[47]. Jiang Zemin est considéré comme le principal responsable de la décision finale de mettre au ban la pratique, compte tenu du fait que cette décision n’était pas unanime au sein des dirigeants du parti. C’est lui qui aurait ensuite impulsé une campagne de dénigrement de type maoïste[26],[48]. On le soupçonne d’avoir des mobiles plus personnels, comme de la jalousie vis-à-vis de la popularité de Li Hongzhi[49], ainsi qu’un tempérament colérique et belliqueux[19],[49].

Le rassemblement du 25 avril et la perspective qu’un tel nombre de personnes puissent se réunir si près du siège du pouvoir ont alerté les autorités[11]. D’après certaines estimations, il y avait plus de 100.000 pratiquants de Falun Gong à Pékin à ce moment-là, et il fut rapporté que cette manifestation de grande envergure démontrait la perte de pouvoir du parti communiste sur la population, à un moment sensible de réformes politiques et économiques[13].

La persécution du Falun Gong peut être liée directement à des peurs politiques[11]ainsi qu’à une intolérance générale de la dictature communiste vis-à-vis de tout ce qui ne se conforme pas à son mode de pensée. La grande popularité du Falun Gong, la multiplication des sites de pratiques autour du monde ainsi que la présence des écrits spirituels de Li Hongzhi à disposition sur internet contenant des propos concernant la santé, les démons, les extra-terrestres et autres idées diamétralement opposé à l’idéologie communiste était perçus comme un défi au Parti. Pour y répondre, les autorités se sont lancées dans une campagne stalino-maoïste[47].

Le quotidien canadien Globe and Mail rapporte que la réaction “hystérique” du régime face à un groupe religieux inoffensif montre deux aspects du régime assez déplaisant. D’abord que « c’est toujours un régime totalitaire, incapable de tolérer la moindre concurrence, exigeant l’exclusivité de la loyauté [du peuple]… chaque groupe, du club d’échec à l’armée, doit se soumettre au contrôle du parti communiste et le moindre groupe qui ne le fait pas est une menace » et en second lieu, le fait que le Parti souffre d’insécurité, particulièrement depuis les évènement de Tienanmen en 1989 « les dirigeants vivent dans la peur du peuple chinois. Seul un régime pétri par la peur peut avoir un tel réaction de panique face à un groupe de personnes d’âge moyen qui se réunissent dans des parcs pour pratiquer la méditation »[50]

Le 22 juillet 1999, le gouvernement de la République populaire de Chine a publié une déclaration interdisant le Falun Gong:

«  La Chine interdit en ce jour la société de recherche du Falun Dafa et l’organisation du Falun Gong qui la contrôle en les déclarant illégales. Dans le cadre de sa décision en la matière publiée en ce jour, le ministre des affaires civils a déclaré qu’après enquête, la société de recherche du Falun Dafa n’avait pas été enregistrée légalement et était impliquée dans des activités illégales, préconise des superstitions, répand des mensonges, embobine les gens, suscite et crée des perturbations, met en danger la stabilité sociale. La décision citée plus haut, en accord avec la Direction des Enregistrement et de la Réglementation des organisations populaires, déclare la société de recherche du Falun Dafa et l’organisation du Falun Gong qui la contrôle comme illégales et par voie de conséquence, interdites[51].  »

Dans un autre commentaire, Xinhua déclara que le Falun Gong était opposé au Parti, et qu’il « prêchait l’idéalisme, le théisme et des superstitions féodales ». Ils tentèrent alors de faire une distinction entre les « membres ordinaires » et les dirigeants, se référant à eux comme étant « un petit nombre de conspirateurs et d’organisateurs qui ont des intentions politiques » Voilà qui sonnait comme un avertissement pour certains dirigeants du parti communiste qui pratiquaient le Falun Gong[52]. Xinhua a affirmé que les actions prises à l’encontre du Falun Gong était essentiels pour le maintien « du rôle d'avant-garde et de la pureté » du Parti communiste et qu’ « En fait, les prétendu Vérité, Bienveillance, Patience les principes prêchés par Li n'ont rien en commun avec le progrès moral et culturel socialiste que nous nous efforçons de réaliser »[53]

Li Hongzhi répondit le 22 juillet 1999, dans l’article intitulé Mes quelques déclarations:

«  Falun Gong de Chine n’est qu’une activité populaire pour pratiquer le Qigong, il n’a aucune organisation, encore moins de but politique. Il n’a jamais participé à aucune activité anti-gouvernementale. Je suis un homme qui se cultive, je n’ai jamais eu d’affinité avec le pouvoir politique, je ne fais qu’enseigner à l’homme à se cultiver et pratiquer. Si un homme veut bien pratiquer le qigong il doit nécessairement être un homme de haute moralité.

Ni maintenant ni dans le futur nous ne nous opposerons au gouvernement. Les autres peuvent nous maltraiter, nous ne devons pas maltraiter autrui, nous ne devons pas considérer l’homme comme un ennemi.

Nous lançons un appel aux différents gouvernements des pays du monde entier, aux organisations internationales, à tous les hommes bienveillants afin qu’ils puissent nous apporter aide et soutien, pour résoudre la crise qui a récemment eu lieu en Chine[54]. »

Le 10 juin 1999, le Parti a fondé le Bureau 610, une organisation extraconstitutionnelle chargé de diriger la persécution. Ses représentants se trouvent dans toutes les provinces, villes, comtés, universités, départements du gouvernement et entreprises d’état en Chine[13]. Dans le rapport Kilgour Matas, un fonctionnaire du Parti est cité pour avoir déclaré que les dirigeants du bureau 610 s’étaient réunis au Grand Hall du Peuple à Pékin en 1999 pour discuter de la campagne qui « n’allait pas très bien » car il y avait des manifestations constamment sur la place Tienanmen[42]. Li Lanqging, le dirigeant du Bureau 610 est cité pour avoir annoncé verbalement la nouvelle politique du gouvernement contre le Falun Gong « diffamez leur réputation, ruinez les financièrement, détruisez les physiquement. »[42] Mrs Kilgour et Matas ont rapporté que c’est seulement à partir de cette date que les pratiquants morts des mains des policiers furent enregistrés en tant que « suicidés ».

Le 20 juillet 1999, la persécution a commencé officiellement. Sous les ordres du bureau de la sécurité public, les églises, les temples, les journaux, les cours de justice et la police ont été mobilisés rapidement afin de suivre la ligne de Parti pour écraser le Falun Gong. « Aucune mesure n’est trop extrême »[37]. Le Falun Gong a ainsi été condamné dans les médias, ses livres et vidéo cassettes ont été détruits par le feu et écrasés par des bulldozers le tout filmé par les médias[23]. Pendant des jours une vague d’arrestations a eu lieu dans toute la Chine. Quatre pratiquants de Pékin ont été arrêtés en tant que « dirigeants », ils ont subi un procès fantoche et furent condamnés à des peines allant de 8 à 18 ans de prison. L’arrestation d’autres « dirigeants » du Falun Gong a commencé à travers le pays, la police forçant les portes des maisons et procédant à des arrestations au milieu de la nuit[12]. À la fin de l’année 1999, les pratiquants mouraient en détention[37] et à la fin du mois de février 2000, 5.000 étaient détenus dans toute la Chine[23].

La campagne a commencé à mettre l'accent sur l’aspect légal de la persécution. Le Congrès National du Peuple a voté une loi (l'article 300 du Droit pénal) le 30 octobre 1999 avec application rétroactive ayant pour but de supprimer des milliers « de religions hétérodoxes » à travers la Chine, légitimant ainsi la persécution de Gong Falun et d’autres groupes spirituels considérés comme « dangereux pour l'État »[55].

À propos du rôle tenu par Jiang Zemin

Julia Ching de l’université de Toronto suggère que l’incident du Zhongnanhai a conduit à « la peur, l’animosité, la répression »[19]. Jiang Zemin avait prétendument reçu une lettre d’un ancien directeur de l’hôpital militaire 301 d' « un docteur ayant une réputation excellente parmi l'élite politique » conseillant la pratique du Falun Gong au haut dirigeant du Parti[19]. Jiang a également découvert que Zhuan Falun avait été publié par Armée populaire de libération et qu’il était probable qu’environ 700.000 membre du parti communiste le pratiquaient. « Jiang perçoit le Falun Gong comme une menace idéologique : les convictions spirituelles contre l'athéisme militant et le matérialisme historique. Il veut purger le gouvernement et les militaires de telles convictions. »[19]

Robert A.F. Thurman, un spécialiste du bouddhisme de l’université de Columbia, dit que le régime est effrayé par le Falun Gong et est “devenu fou, effrayé à l’idée de montrer sa faiblesse et ses doutes au monde entier”. Des sources du Washington Post ont raconté que tous les membres du Comité permanent du bureau politique du Parti communiste chinois ne partageaient pas les opinions de Jiang concernant la nécessité de l’éradiquer[13]. À travers une purge de type maoïste, Jiang a poussé les cadres du Parti à lui “prêter allégeance” en appliquant ses ordres. asseyant ainsi son autorité lors du 16e congrès du Parti communiste, afin de le diriger. Un vétéran du Parti communiste a déclaré à Willy Lam de CNN, “Comme avec les campagnes depuis les années soixante, le rite standard de séances idéologiques tenues dans les unités du parti, les usines et les collèges ces dernières années se résument à des déclarations de soutien en faveur de la politique de Pékin de la part des participants - et en faveur du chef supérieur [du parti communiste chinois]”[26].

Jiang a été critique pour avoir utilisé cette approche de type maoïste. Willy Lam rapporte qu’un fonctionnaire a déclaré que “les dirigeants sont obsédé par le Falun Gong et en ont fait leur priorité numéro un cette année”[56]. Tony Saich (professeur à Harvard) est d’avis que Jiang a utilisé cette campagne comme un test de loyauté à son pouvoir[48]. La taille et l’importance de la campagne anti-Falun Gong de Jiang a surpassé de beaucoup les mouvements de répression précédents[26].

John Pomfret a écrit dans le Washington Post que “c’est Jiang qui a ordonné que le Falun Gong soit étiqueté comme un “culte” puis a fait passer une loi interdisant les cultes”. Une source du parti aurait déclaré “c’est évident que c’est quelque chose de très personnel pour Jiang… Il voulait que cette organisation soit écrasée”[57]. John Pomfret écrit que “l’intérêt que Jiang porte au Falun Gong est si profond que lorsque s’est tenu le sommet de l’APEC (Coopération économique pour l'Asie-Pacifique) en Nouvelle-Zélande en septembre 1999, il a distribué un livre qui attaquait le Falun Gong à tous les participants de la réunion, y compris au président Clinton”[57]. John Pomfret raconte que cela a stupéfié les diplomates et les a renforcés dans leurs inquiétudes concernant les dirigeants communistes “devenus fondamentalement coupés de la réalité quotidienne. Également que Jiang Zemin n’a ni le souhait ni la capacité de participer à des discussions importantes avec les dirigeants occidentaux.” John Pamfret signale les propos d’un diplomate de l’APEC déclarant “ce gars a vraiment cru que nous devions être au courant de ce truc”[57].

Formes de la répression

Un peu partout dans le monde, les médias ont d'abord relayé les propos des autorités chinoises.

Puis, certaines ONG et plusieurs médias ont publié d'autres avis que celui du Parti communiste chinois sur le Falun Gong et ont commencé à parler d'atteinte aux Droits de l'homme (torture[40], travaux forcés[58], internement psychiatrique[59], prélèvements d'organes[60], emprisonnement, meurtres[61]).

Certaines organisations des Droits de l'homme, comme Human Rights Watch, ont appelé le gouvernement chinois à mettre fin à cette répression[20] et à relâcher les pratiquants emprisonnés[62].

Un Bureau 610 aurait été créé pour superviser la « campagne de terreur »[34] et par le biais d’une propagande telévisée, dans les journaux, à la radio et sur Internet[23]. La campagne demandait aux familles et aux collègues de travail d'assister le gouvernement dans sa répression[29].

Des rapports évoquant des tortures ont été produits par Amnesty International[39] ainsi que des emprisonnements illégaux, des internements psychiatriques abusifs et du travail forcé[63]. Les pratiquants du Falun Gong constituent 66% des cas de torture rapportés en Chine[40] et au moins la moitié de la population des camps de travail forcé[41].

Des rapports évoquant des prélèvements d’organes forcés sur des pratiquants du Falung Gong encore en vie ont été également produits par Amnesty International[64],[65].

Le rapport de Reporters sans frontières de 2002 déclare que les autorités harcèlent et empêchent le travail de journalistes étrangers qui, depuis 1999, s’intéressent au Falun Gong[66].

L'incident de Tian'anmen

Le 23 janvier 2001, cinq personnes ont apparemment tenté de s'immoler par le feu sur la place Tiananmen. Sept jours plus tard, une vidéo fut diffusée par la Télévision centrale de Chine, commentant que les personnes en question étaient des pratiquants de Falun Gong[1].

Les médias occidentaux ont d'abord rapporté l'information telle qu'elle fut présentée par Xinhua. Les pratiquants ont ensuite déclaré que ces personnes ne pouvaient pas avoir été membres du Falung Gong, puisque leur pratique interdit le suicide et le meurtre[67]. Selon un communiqué du mouvement à New York, cet événement serait « une nouvelle tentative du parti communiste chinois pour diffamer les pratiquants du Falun Gong ». Le mouvement demandait au « régime de permettre aux médias internationaux de faire une investigation de cet événement afin de clarifier les faits »[68].

Le mouvement du Falun Gong[69], des membres d'organisations luttant pour les droits de l'homme[70] disent avoir noté des incohérences dans le rapport du gouvernement sur cet événement et affirment qu'il s'agit d'une mise en scène destinée à retourner l'opinion publique contre les pratiquants[71] et à crédibiliser la répression[72],[73].

En août 2001, l'IED (International Educational Department), dans son rapport à l'ONU, reprend cette version de la mise en scène et demande que le problème soit traité de toute urgence[71]. Une vidéo false fire analyse en détail ce que le mouvement perçoit comme des incohérences et des erreurs dans la version du gouvernement[69].

Un membre d'une équipe de CNN présent sur la place le jour de l'incident se serait vu confisquer son matériel par la police[74].

Dans un documentaire de CBC, Clive Ansley déclare que selon lui, « les personnes impliquées dans cet événement n'étaient pas des membres du Falun Gong, c'est une mise en scène du gouvernement »[73].

Réactions du mouvement et dans le monde

Une exposition anti-torture à New York visant à informer le public au sujet de la persécution

Selon le mouvement, onze pratiquants du Falun Gong de Nouvelle-Zélande ont porté plainte contre Jiang Zemin, Luo Guan et Li Lanqing (responsables du bureau 610) pour génocide et crimes contre l'humanité dans une dizaine de pays[75].

Deux Canadiens, l'avocat David Matas et le politicien David Kilgour, accusent Pékin de prélever les organes des membres du Falun Gong contre leur volonté. Ils estiment qu'il y a eu 41500 transplantations d'organes non expliquées entre 2000 et 2005[76].

Les violations des droits de l'homme dans la répression du Falun Gong sont dénoncées par la commission européenne[77] et par des organisations de défense des droits de l'homme comme Amnesty International[78], Human Rights Watch, Reporters sans frontières[79], le MRAP ainsi que la Laogai Research Foundation.

La résolution 188 du 25 juillet 2002 Congrès des États-Unis, votée à l'unanimité (420/0) et rejetée par la République populaire de Chine[80], déclare que « Le Falun Gong est une forme de croyance pacifique et non-violente pratiquée par des millions de personnes en République populaire de Chine et ailleurs ; le gouvernement a cependant interdit cette pratique et a systématiquement tenté de l'éliminer ainsi que ceux qui la suivent... Cette loi viole la constitution de la République populaire de Chine ainsi que les conventions internationales et la déclaration universelle des Droits de l'Homme... une propagande des médias contrôlés par l'État a inondé le public de manière à susciter la haine et la discrimination; des mesures officielles ont été prises pour masquer des atrocités (...) »

En Chine, Gao Zhisheng - défenseur des droits de l'Homme en chine - dénonce cette persécution. Suite aux lettres ouvertes à Hu Jintao et Wen Jiabao dénonçant la persécution des pratiquants du Falun Gong, le PCC a fait fermer son cabinet d'avocat pour un an. Il est également sujet à des menaces et a fait face à une tentative d'assassinat [81]. Il recevra également des menaces et se fera ensuite arrêter, et condamner. Amnesty International a relevé dans ce cas plusieurs irrégularités de procédure[82].

Le journal Le Monde rapporte le jeûne collectif organisé en Chine pour soutenir l'avocat et protester en faveur des droits de l'homme en Chine[83].

Pour Nicholas Bequelin, de Human Rights Watch à Hong Kong : « Personne ne croit vraiment que le mouvement Falungong représente une réelle menace pour la stabilité du gouvernement mais sa répression montre dans quelles mesures une campagne politique peut outrepasser toute loi »[84].

Notes et références

  1. a et b Danny Schechter, Falun Gong's Challenge to China: Spiritual Practice or Evil Cult?, Akashic books: New York, 2001, p. 66
  2. a, b, c, d, e, f et g p. 66
  3. a, b, c, d et e David Ownby, Falun Gong and Canada's Foreign Policy, International Journal, Vol. 51, Spring 2001, pp. 181-204
  4. a et b Ian Johnson, A Blind Eye:China's Rigid Policies On Religion Helped Falun Dafa for Years, Page A1, The Wall Street Journal, 13 décembre 2000
  5. A Chronicle of Major Events of Falun Dafa, Clearwisdom.net
  6. a et b Falun Gong Human Rights Working Group, Introduction
  7. Falun Dafa Australia information center: Timeline, accessed October 7, 2007
  8. Who's afraid of Falun Gong International Religious Freedom Report, Vol. 3, issue 1, International Coalition for Religious Freedom, April 2001
  9. a et b p. 28
  10. [The New York Times In Beijing: A Roar of Silent Protestors, by Seth Faison, 27 avril 1999 : “...the Government’s estimate of 70 million adherents represents a large group in a nation of 1.2 billion”]
  11. a, b, c, d, e et f Francesco Sisci, FALUNGONG Part 1: From sport to suicideAsia Times, January 27, 2001
  12. a, b et c p 99
  13. a, b, c et d Reid, Graham (April 29-May 5, 2006) Nothing left to lose, New Zealand Listener, retrieved July 6, 2006
  14. Xinhua, Truth on Falun Gong: Fight against pseudoscience important, Mingjing.org
  15. Spiritual Practice or Evil Cult?: Comprehending Falun Gong in the Context of China's Religious Policy, Zhonghu Yan, Center for the Study of Religion, University of Toronto, December 13, 2001
  16. a et b Craig S. Smith, Sect Clings to the Web in the Face of Beijing's Ban, New York Times, Jul 5, 2001. pg. A.1
  17. Jay Nordlinger, Crackdown Time :Why Beijing fears the Falun Gong, National Review, Vol. 51 Issue 18, p. 26, Sept 27, 1999
  18. World Journal, American edition, June 20, 1999
  19. a, b, c, d, e, f et g Julia Ching, The Falun Gong: Religious and Political Implications, American Asian Review, Vol. XIX, no. 4, 2001, p. 12
  20. a et b China's Campaign Against Falungong, Human Rights Watch
  21. In Beijing: A Roar of Silent Protesters Faison, Seth 27 avril 1999)
  22. Notoriety Now for Exiled Leader of Chinese Movement Kahn, Joseph 27 avril 1999)
  23. a, b, c, d et e Leung, Beatrice (2002) China and Falun Gong: Party and society relations in the modern era, Journal of Contemporary China, 11:33, 761 – 784
  24. People's Daily Online, China Bans Falun Gong, 30 juillet 1999
  25. Elizabeth J. Perry, Critical Asian Studies 33:2 (2001), p. 173
  26. a, b, c, d et e Willy Wo-Lap Lam, China’s sect suppression carries a high price, CNN.com, February 9, 2001
  27. a et b WOIPFG, Chinese Ministry of Education Participating in the Persecution of Falun Gong: Investigative Report, 2004
  28. Hugo Restall What if Falun Dafa Is a ‘Cult’?, The Asian Wall Street Journal, February 14, 2001
  29. a, b, c, d et e Mickey Spiegel, Dangerous Meditation: China's Campaign Against Falungong, Human Rights Watch, 2002, accessed Sept 28, 2007
  30. WOIPFG, Systematic persecution in China's Schools
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  33. Eric Lichtblau, CIA Warns of Chinese Plans for Cyber-Attacks on U.S., LA Times, 25 april 2002
  34. a et b Morais, Richard C.Fight With Falun Gong, Forbes, 9 février 2006
  35. Associated Press, China Dissidents Thwarted on Net
  36. U.S. Congress (24 juillet 2002) H.CON.RES.188 for the 107th Congress (2nd Session), Library of Congress
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  38. Morais, Richard C.: China's Fight With Falun Gong, Forbes, 9 Fevrier 2006
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  72. Judith Sunderland. From the Household to the Factory: China's campaign against Falungong. Human Rights Watch, 2002. ISBN 1-56432-269-6
  73. a et b Beyond The Red Wall - The Persecution of Falun Gong, CBC Documentary
  74. The China annual report, 2002 from Reporters sans frontières
  75. sur le site clearharmony
  76. « Un rapport accuse Pékin de prélever des organes sur des adeptes de Falungong » dans Le Monde, du 06/07/2006, [lire en ligne]
  77. Bulletin de l'Union européenne mentionnant les violations des droits humains en Chine
  78. Rapport Amnesty International Chine 2005
  79. RSF dénonce les atteintes à la liberté d'expression en Chine
  80. Rejet de la résolution par la RPC
  81. Demande d'action urgente par Amnesty International en janvier 2006
  82. site d’Amnesty Belgique
  83. LeMonde.fr : En Chine, des militants des droits de l'homme lancent des grèves de la faim
  84. Sur France soir avril 2009

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