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Rue des Saussaies
8e arrt.Rue des SaussaiesArrondissement(s) 8e arrondissement Quartier(s) Début Place Beauvau Fin Place des Saussaies Longueur 146 m Création XVIIe siècle Dénomination 1837 Ancien(s) nom(s) Chemin des Carrières ; Chemin des Saussayes ; Chemin de la Couldraye ; Ruelle Baudet La rue des Saussaies est une voie du 8e arrondissement de Paris qui jouxte le Ministère de l'Intérieur. Elle commence place Beauvau et termine place des Saussaies.
Sommaire
Histoire
Vers la fin du XVIIe siècle, le chemin des Carrières menait à plusieurs carrières qui, désaffectées, furent envahies de végétation, notamment des saules et des noisetiers (anciennement appelés coudriers). Sous Louis XV, la voie devint chemin des Saussayes puis chemin de la Couldraye. Appelée un temps ruelle Baudet, elle prit le nom de rue des Saussaies en 1837.
Ce n'est que vers le milieu du XVIIIe siècle que la voie commença d'être bordée d'hôtels particuliers[1], parmi lesquels ceux de La Chapelle, du Tillet et de La Rochecourbon[2]. Une décision ministérielle du 20 fructidor an XI (6 septembre 1803) fixa la largeur minimale de la rue à 9 mètres. Elle fut portée à 10 mètres par une ordonnance royale du 21 novembre 1837.
Numérotation
- Le dernier numéro impair est le no 15.
- Le dernier numéro pair était autrefois le no 18[3], qui fait partie depuis 1902 de la place des Saussaies, de sorte que le dernier numéro pair est désormais le no 16.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- no 8 : Le marquis de Rochegude signale « bandeaux sculptés et au centre médaillon avec soleil entouré de couleuvres »[4]. Propriété de M. Chatellier en 1910[5].
- no 9-15 : Immeubles dépendant du ministère de l'Intérieur. Le no 11 en est une porte secondaire.
- no 10 : Habité par Armand Dominique Ange Louis, marquis de Gourgue (1777-1841), pair de France, député du Tarn-et-Garonne de 1820 à 1827[6]. Le colonel-vicomte de Mandat de Grancey (1831-1870), tué à Champigny durant la Guerre franco-allemande de 1870, y est né[7]. Propriété de Mme Veuve Hardy en 1910[8].
- no 11 : Cet immeuble devient en 1940, le siège de la Police de Sûreté Allemande, qui comprenait dans ces services, la section IV connut sous le nom de Gestapo. Kurt Lischka (SS-Obersturmbannführer), y possédait son bureau.
Bâtiments détruits
- no 8-10 : Anciennement hôtel Chevenc de La Chapelle (1768). Il appartint ensuite au marquis de Faudoas d'Esparbès (en 1787). C'est peut-être là que naquit Marie-Charlotte Félicité de Faudoas d'Esparbès (1785-1841), duchesse de Rovigo par son mariage avec Anne Jean Marie René Savary (1774-1833)[9].
- no 9-11-13 : Anciennement hôtel du Tillet (1775), dit aussi de Ségur. Le no 11 fut acquis en 1848 par le comte de Grancey.
Habitants célèbres
- Louis-Philippe de Ségur (1753-1830), maître de cérémonie de l'empereur Napoléon Ier, membre de l'Académie française (no 11, en 1812).
Notes et références
Sources
- Félix Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849
- Charles Lefeuve, Les anciennes maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris : C. Reinwald, 5e édition, 1875
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910
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