- Rue de la Glacière
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Pour les articles homonymes, voir Glacière (homonymie).13e arrtRue de la Glacière
Arrondissements 13e arrondissement Quartiers Maison-Blanche, Croulebarbe Début 37, boulevard de Port-Royal Fin 242, rue de Tolbiac
137, rue de la Santé
place ColucheLongueur 1 275 m Largeur de 18 m à 24 m Création 1857-1859 Géocodification Ville de Paris : 4151
DGI : 4201Nomenclature officielle Images et documents sur Wikimedia Commons La rue de la Glacière est située dans le 13e arrondissement de Paris dans entre le quartier Croulebarbe et le quartier de la Maison-Blanche. Elle commence boulevard de Port-Royal, traverse le boulevard Arago et le boulevard Auguste-Blanqui pour se terminer place Coluche.
Sommaire
Histoire
Le chemin de la Glacière figurait déjà sur les cartes du XVIIe siècle, et conduisait de Paris à Gentilly en passant par le hameau de la Glacière. Dans cette région, les nombreuses mares et étangs de la Bièvre gelaient l'hiver, et leur glace était récupérée puis entreposée dans des puits maçonnés proches et dans d'anciennes carrières des hauteurs de Montsouris pour être utilisée l'été, d'où le nom de Glacière. Les étangs gelés étaient également fort prisés des patineurs.
La rue de la Glacière a été ouverte dans sa partie nord en plusieurs tronçons au milieu du XIXe siècle, et son nom actuel n'a été attribué à l'ensemble de la rue qu'en 1863, après le rattachement du quartier de la Maison-Blanche à Paris en 1860. Avant 1894, elle se prolongeait jusqu'à la commune de Gentilly, mais elle a été renommée à cette date rue de l'Amiral-Mouchez[1] depuis le carrefour Alésia-Tolbiac jusqu'à la porte de Gentilly.
Son urbanisation progressive à partir de Paris lui a conféré des caractéristiques diversifiées, plus urbaine et bourgeoise au nord, plus industrielle et populaire au sud. Une première transformation profonde de ses alentours s'est opérée au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, avec la canalisation progressive de la Bièvre et le comblement partiel de sa vallée donnant naissance aux rues de Tolbiac, Vergniaud, Würtz et Daviel (tracée sur l'ancienne rue Saint-François-de-Sales qui s'arrêtait à la Bièvre) actuelles. D'autres rues, disparues entre 1955 et 1967, furent établies également à proximité : Maurice-Mayer, Impasse Prévost sud, Palmyre, Bullant, Boutin, de l'Ebre-ancienne "petite rue Sainte-Anne"-, le passage Victor-Marchand...etc)[réf. nécessaire]
Les années 1956 à 1967 ont vu la démolition et la reconstruction presque complètes de la partie comprise entre le boulevard Auguste-Blanqui et la place Coluche (avec rectification du tracé et doublement de la largeur sauf au droit des numéros 114-116 où elle est restée telle quelle) et concernant les îlot 13 et îlot Bièvre, dans le cadre de la résorption des îlots insalubres parisiens.
Sites particuliers
- Au nord, la rue de la Glacière est prolongée par la rue Berthollet, qui mène jusqu'à la rue Claude-Bernard.
- Au carrefour avec le boulevard de Port-Royal se trouve la caserne de Lourcine, dans laquelle Léopold Sédar Senghor fit une partie de son service militaire[2].
- Sur la façade du no 24, une plaque rappelle que Pierre et Marie Curie habitaient cet immeuble en 1898 lorsqu'ils découvrirent le radium à l'École supérieure de physique et de chimie de Paris. Ils y vécurent de 1896 à environ 1900[3].
- Au no 43 bis se trouve la bibliothèque du Saulchoir, bibliothèque de la province dominicaine de France, spécialisée en sciences religieuses.
- Au no 123, église Saint-Albert-le-Grand[4] construite après 1967 un peu au nord des lieux où se trouvait la chapelle de la Sainte-Agonie détruite lors de la rénovation du quartier. Cette chapelle paroissiale dépendait alors de la paroisse Sainte-Anne de la Maison-Blanche. Elle était située rue de l'Èbre (supprimée), juste devant le couvent des sœurs infirmières de St Joseph et avait son pignon rue de la glacière. Ce fut dans une trappe située sous l'autel et aérée par un soupirail donnant rue de la glacière que se réfugièrent des aviateurs anglais pendant la guerre 39-45 et particulièrement durant la grande fouille du quartier en 1942. Sœur Marie-Vianney, tourière, chargée d'ouvrir la porte de la rue de la Santé, eut la présence d'esprit de proposer un café dans le parloir aux soldats fouilleurs à 5 heures du matin. Les Anglais, réveillés en grande urgence, eurent alors le temps de gagner leur cache en traversant la chapelle. Notons que ce couvent était le lieu de rendez-vous du groupe de résistance Jade-Amicol. Mère Jean, supérieure de la communauté, reçut en 1945 la Légion d'Honneur et la Croix de guerre pour son courage[5].
- Au no 127, maison Art nouveau due à l'architecte Paul J. Mérou en 1904, décorée de céramiques dues à la maison Lamare et Turlin[6].
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Le no 24 de la rue où habitèrent Pierre Curie et Marie Curie en 1898.
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Maison Art nouveau du no 127.
Mentions littéraires et artistiques
Victor Hugo y situe un épisode des Misérables, « rue du Champ de l'Alouette », où se trouvaient des tanneries et des séchoirs pour les peaux traitées. L'auteur parle aussi du « passage Prévost », ouvrant dans la rue de la Glacière et la rue de la Santé, créé vers 1840 et démoli lors de la restructuration de l'îlot Bièvre entre 1955 et 1960. Il était situé au sud de la station de métro Glacière.
Le film Paris brûle-t-il ? commence dans le couvent des Sœurs de Saint-Joseph ; pour la circonstance, les vraies religieuses (la sœur qui ouvre est une actrice) avaient remis leur tenue de 1944 et on aperçoit Mère Jean qui fait un signe de la main sur le balcon. La rue est également utilisée en 1969 dans le film Dernier domicile connu de José Giovanni.
Accès
La rue de la Glacière est desservie par la ligne à la station Glacière ainsi que par la ligne de bus RATP 21 (Gare Saint-Lazare - Stade Charléty-Porte de Gentilly Tramway) qui l'emprunte de bout en bout. Le RATP 62 dessert son extrémité sud, de même que la Traverse Bièvre, ligne 513.
Sources
- C’était hier… Le 13e arrondissement, Gérard Conte, Éditions L.M. - Le Point, 1992.
- Dictionnaire historique des rues de Paris, Jacques Hillairet, Les éditions de Minuit, 1985.
- D’hier à aujourd’hui : le XIIIe arrondissement, René Dubail, Les Éditions municipales, 1999.
Notes et références
- l'amiral Amédée Mouchez, défenseur du Havre en 1870-71, mais surtout directeur de l'Observatoire de Paris de 1878 à 1892. Du nom de
- Biographie de Léopold Sédar Senghor sur le site de l'Assemblée nationale.
- Le Paris savant de Marie Curie, dans À Paris no 40, automne 2011, p.28
- Voir photos sur l'église Saint-Albert-le-Grand dans Commons.
- Saint Albert le Grand.
- Paris 1900, l'architecture Art nouveau à Paris
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