- Rue de Lisbonne (Paris)
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Arrondissements 8e arrondissement Quartiers Europe Début rue du Général-Foy Fin rue de Courcelles Création 1826 Géocodification Ville de Paris : 5648
DGI : 5708Nomenclature officielle Images et documents sur Wikimedia Commons La rue de Lisbonne est une voie du 8e arrondissement de Paris. Elle commence rue du Général-Foy, dans le prolongement de la rue de Madrid, et se termine rue de Courcelles.
Sommaire
Histoire
En vertu d'une ordonnance royale du 2 février 1826, la rue de Lisbonne fut ouverte sur les terrains de Jonas Hagerman et Sylvain Mignon, les deux spéculateurs à l'origine de la création du quartier de l'Europe. La rue reçut sa dénomination en référence la ville de Lisbonne, capitale du Portugal. La portion entre l'avenue de Messine et la rue de Courcelles fut ouverte en 1861.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- no 3 (et no 56, boulevard Malesherbes) : Hôtel Cail : Mairie du 8e arrondissement.
- no 4 : « L'hôtel Burat-aîné [...], au 4, [...] abritait un précieux mobilier du XVIIIe siècle et une collection exceptionnelle de pièces d'argenterie. La demeure de ce financier est occupée par une entreprise textile. »[1]
- no 6 : Hôtel d'Édouard Martell (1834-1920), sénateur de la Charente de 1890 à sa mort (en 1910)[2],[3]
- no 13 : Habité par Gustave Caillebotte[4]
- no 33 : Hôtel d'Eugène Goüin (1818-1909), banquier et homme politique
- no 34 : Hôtel d'Alexis Rouart (1839-1911), célèbre collectionneur de peinture impressionniste. « Ancien polytechnicien, M. Rouart était, paraît-il, un extraordinaire animateur d'affaires. Il était aussi le père d'une famille nombreuse et un amateur d'art du goût le plus sûr. Degas fut son ami et consentit souvent à venir séjourner chez les Rouart, à La Queue-en-Brie. [...] L'hôtel de la rue de Lisbonne contenait naturellement de nombreuses toiles de Degas, et aussi de savoureux Renoir et des œuvres de tous les grands impressionnistes. La vente de cette collection constitua un événement qui attira à Paris les conservateurs des musées des deux mondes et des amateurs de vingt nations. Une personnalité comme celle d'Alexis Rouart aurait dû tenter un biographe. Son hôtel a tenté une société de transports transocéaniques. »[3]
- no 38 : Habité par Salomon Reinach (1858-1932), philosophe et archéologue[5].
- no 47 : À abrité la légation du Brésil (en 1910)[2].
- no 48 : Habité par Jean Deschanel (1904-1963), homme politique, fils de Paul Deschanel, Président de la République française en 1920. « Au 48, voici le domicile de M. et Mme Jean Deschanel. M. Jean Deschanel est le fils de l'ancien Président de la République et l'arrière-petit-fils de Camille Doucet, qui devait être titulaire à l'Académie française du fauteuil d'Alfred de Vigny. »[3]
- no 50 (angle avenue Ruysdaël) : Hôtel du baron Édouard Empain (1852-1929), ingénieur et financier belge, l'un des actionnaires de la Compagnie internationale des wagons-lits (en 1910)[2]. Aujourd'hui ambassade d'Algérie.
- no 51 (angle no 7, rue Rembrandt) : Immeuble d'habitation édifié en 1899 par l'architecte Gustave Rives à l'emplacement de l'hôtel particulier de l'architecte Antoine Gaétan Guérinot (1830-1891).
- no 52 : Hôtel de Mme G. Martell (en 1910)[2],[3].
- no 54 : Hôtel de style néo-Renaissance d'Emmanuel Rodocanachi (1859-1934), homme de lettres et historien (en 1910)[2]. « L'Électricité de France travaille à l'étude des aménagements hydrauliques dans l'hôtel du 54 qui fut celui où, chaque samedi, on faisait de la musique chez Mme Emmanuel Rodocanachi. »[5]
- no 64 : Hôtel de M. Boivin (en 1910)[2]. « La société Dunlop a installé ses bureaux dans l'hôtel Boivin. »[5]
Bâtiments détruits
- no 19 : Hôtel de M. de Beaux, propriété de la comtesse de Poix (en 1910)[2].
- no 28 : Hôtel de Mlle Grand de Dédem (en 1910)[2].
- no 55 : Hôtel construit en 1872 habité par A. Guillaume, artiste peintre (en 1910)[2].
- no 60 : Hôtel de M. Martin Le Roy (en 1910)[2].
Notes et références
- Becq de Fouquières, Op. cit., p. 215
- Rochegude, Op. cit., p. 53
- Becq de Fouquières, Op. cit., p. 216
- Sur les murs de Paris: guide des plaques commémoratives de Alain Dautriat
- Becq de Fouquières, Op. cit., p. 217
Sources
- André Becq de Fouquières, Mon Paris et mes Parisiens. II. Le quartier Monceau, Paris, Pierre Horay, 1954
- Félix Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910
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