- Robinia pseudacacia
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Robinier faux-acacia
Pour les articles homonymes, voir Acacia (homonymie).Robinier faux-acaciaRobinier en Caroline du Sud Classification classique Règne Plantae Sous-règne Tracheobionta Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Sous-classe Rosidae Ordre Fabales Famille Fabaceae Genre Robinia Nom binominal Robinia pseudoacacia
L., 1753Classification phylogénétique Ordre Fabales Famille Fabaceae Sous-famille Faboideae Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
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sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Le robinier faux-acacia, robinier ou Faux Acacia (Robinia pseudoacacia), appelé communément, à tort, « acacia » en France, est une espèce d'arbre de la famille des Fabaceae (Légumineuses de la sous-famille des Viciaceae) [1]. Elle présente le même type d'inflorescence particulières que les pois potagers, les genêts ou les cytises.
Sommaire
Étymologie
Le nom du genre a été dédié par Carl von Linné à Jean Robin, 1550-1629, botaniste du roi de France Henri IV, qui introduisit cet arbre en France, et à son fils Vespasien Robin, également botaniste. Le premier individu, planté place Dauphine à Paris en 1601, a disparu depuis longtemps, mais des rejets ont donné naissance à deux arbres qui existent encore aujourd'hui à Paris : l'un au square René-Viviani attenant à l'église Saint-Julien-le-Pauvre (planté en 1601[2]), l'autre au Jardin des Plantes (planté en 1636 [3]).
Le nom d'espèce pseudoacacia rappelle sa première classification, erronée, dans le genre Acacia.
Les noms vernaculaires de Robinia pseudoacacia sont aussi simplement « acacia » ou « faux-acacia ». En anglais, il se nomme black locust, Robinie ou Akazienbaum en allemand, robinia en espagnol et robinia en italien.
Description
C'est un arbre qui atteint 20 à 30 m de haut[1]. Il est très souvent drageonnant et forme des bosquets parfois envahissants. Le tronc est gris-brun avec une écorce épaisse profondément crevassée dans le sens longitudinal[1]. Les drageons et jeunes branches sont épineux.
Les feuilles caduques sont imparipennées, avec un grand nombre (de 9 à 19) de folioles ovales[1]; les stipules des feuilles portées par les rameaux non florifères sont transformées en épine aiguës, qui persistent plusieurs années après la chute des feuilles.
Les fleurs sont blanches, en grappes pendantes parfumées et mellifères de 10 à 25 cm de long[1].
Les fruits sont des gousses aplaties, de 7 à 12 cm de long, contenant plusieurs graines[1].
La rhizosphère du robinier encourage des bactéries fixatrices d'azote. Le système radiculaire peut s’étendre sur un rayon de 15 mètres autour du tronc sur les terrains secs[1].
Anatomie de la tige
Chaque année le bois de printemps apparait comme un anneau poreux. Entre les cellules du parenchyme de gros vaisseaux sont visibles à l'œil nu. À l'automne, ces vaisseaux sont obturés par des excroissances des cellules qui les bordent, les thylles. Chez le robinier, les gros vaisseaux du bois de printemps ne conduisent la sève qu'une saison.
Distribution et statut
Originaire de la région des Appalaches, à l’est de l’Amérique du Nord, il est très répandu en Pennsylvanie, en Géorgie, dans l’Illinois et dans l’Arkansas[1]. Introduit en Europe, il y est généralement considéré comme une espèce invasive (France[4], Allemagne, Pays-Bas, Suisse, Hongrie, Grèce, mais aussi à Chypre. Ailleurs, on le trouve également en Turquie, en Israël, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Il a été importé en 1601[1] en France par Jean Robin (arboriste des rois Henri III, Henri IV et Louis XIII) qui reçut des graines de son ami John Tradescant the elder, 1570-1638, naturaliste anglais en relation avec la Virginia Company (Compagnie de Virginie). C'est un arbre de basse altitude (au-dessous de 700 m) qui s'est naturalisé dans l'ouest de l'Europe, ne dépassant pas les Pays-Bas au nord, ainsi que dans les zones tempérées des autres continents. Il a été largement planté pour stabiliser les terrains sablonneux ou rocailleux et pour son bois.
C'est un arbre pionnier, se cantonnant aux terrains dégradés qu'il enrichit, en fixant l'azote par ses racines, étant une légumineuse. Il préfère les terrains frais, pauvres en calcaire mais peut se satisfaire de terrains secs. Il ne pousse pas dans les terrains trop humides et sur des terres argileuses comptactes (voir site web des CRPF de Charente,d'Aquitaine). Arbre héliophile, il redoute l'ombre.
Utilisations
Très dur, et quasiment imputrescible, ne nécessitant pas de traitement, pouvant remplacer les bois exotiques, il est considéré comme une essence très durable[1]. Le bois des arbres qui poussent au bord de l'eau est cependant moins durable. Son bois jaune dur imputrescible est recherché pour la fabrication de piquets de vigne ou de clôture, parfois remplacé par le châtaignier dans les régions où il manque. Grâce à sa croissance rapide, ces utilisations assurent un débouché rémunérateur aux plantations de robiniers conduites en taillis. Facile à travailler, il était aussi utilisé en charronnerie. On cherche actuellement à valoriser le bois d'accacia comme bois d'œuvre pour la fabrication de meuble de jardin et d'equipement extérieur (cf societe Alternabois qui fabrique des lame pour terrasses). Des sylviculteurs du Sud-Ouest se sont lancés dans l'amelioration de leur parcelles d'accacia. Des essais en Ukraine démontrent qu'il serait de bonne qualité pour la BRF (Bois Raméal Fragmznté).
Ses fleurs odorantes trouvent un débouché en parfumerie et sont à la source de l'un des miels de printemps les plus réputés - le miel d'acacia - un miel liquide à la belle couleur d'ambre clair[1]. Au mois de juin, les grappes de fleurs, trempées dans de la pâte à beignets puis frites, sont une friandise délicatement parfumée.
L'ingestion de l'espèce est considérée comme toxique pour tous les animaux[5].
L'arbre est utilisé pour « végétaliser » les sols inertes, grâce à sa résistance au froid et à la sècheresse, et à son pouvoir de fixation de l'azote atmosphérique (propriété commune à toutes les Fabacées).
Il est également utilisé comme arbre d'ornement. Il existe de nombreuses variétés horticoles, à feuillage jaune, à feuilles monophylles, sans épines, ou bien à port pleureur. D'autres espèces du genre Robinia sont également plantées à cet effet, notamment R. hispida, R. viscosa, toutes deux à fleurs roses.
Espèce invasive
Sa croissance rapide, sa capacité de multiplication végétative importante (rejets de souche et drageonnage), sa production abondante de graines toxiques, sa capacité à fixer l'azote atmosphérique et la toxicité de son bois et de ses feuilles en font une espèce pionnière compétitive capable de modifier profondément les phytocénoses locales.[6]
Cette espèce est généralement considérée comme très envahissante sur son aire européenne de répartition, empêchant la croissance des autres plantes notamment par concurrence à la pollinisation. Dans certains endroits il a pris la place de forêts entières de châtaigniers. Il peut être remplacé par des sorbiers. Cependant il s'etends surtout sur des sols qui lui sont propices : sols frais et filtrants (sables) et avec un acces à la lumiere (pas sous des chenes adultes ou noisetiers par exemple).
Toxicité
L'arbre contient de la robine (dans l'écorce) et de la robinine (feuilles et graines), des lectines toxiques pour l'homme.[7]
Il contient également de la phasine[5].
Phytothérapie
L'arbre régule le taux de certains anticorps.
Cultivars
Son cultivar ‘Umbraculifera’ est souvent placé comme arbre d’alignement alors que sa variété arbustive ‘R.Hispida’ se distingue par ses fleurs rose vif très apprécié pour l’ornement.
Il existe deux importants programmes d'amélioration du robinier faux-acacia en Hongrie (les hongrois l'ont beaucoup utilisé pour reboiser la Puszta) et en Roumanie. Il est donc conseillé d'utiliser les matériels hongrois et roumains testés, qualifiés et sélectionnés, dans un objectif de production de bois[8].
Sources
- Larousse agricole, 1922
- La flore de France et d'Europe occidentale M. Blamey, C. Grey-Wilson (ISBN 2-908975-05-X)
Annexe
Articles connexes
- Square René-Viviani - Montebello, où se trouve un robinier censé être le plus vieil arbre de Paris.
- Robinier
Notes
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i , j et k (fr) Arbres - Jaromir Pokorny - p.118 - (ISBN 2-7000-1818-4) - Éditions Gründ - 1987
- ↑ Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, éditions de Minuit, 1985 (ISBN 2707310549), p. 452.
- ↑ Site officiel du Muséum national d'histoire naturelle
- ↑ Liste des plantes envahissantes, éditée par l'Agence Méditerranéenne de l'Environnement (juillet 2003)
- ↑ a et b Système canadien d'information sur les plantes toxiques
- ↑ (fr)Les plantes invasives en France, Serge Muller, Publications du MNHN, Paris 2004, (ISBN 2-85653-570-4).
- ↑ Commission Suisse pour la protection des plantes sauvages
- ↑ Sélections de semences de Robinier faux-acacia
Références
- Référence Florabase (Australie Ouest) : classification Robinia pseudoacacia (+description) (en)
- Référence Catalogue of Life : Robinia pseudoacacia (en)
- Référence Tela Botanica (France métro) : Robinia pseudoacacia L., 1753 (fr)
- Référence Tela Botanica (La Réunion): Robinia pseudoacacia L. (fr)
- Référence ITIS : Robinia pseudoacacia L. (fr) ( (en))
- Référence NCBI : Robinia pseudoacacia (en)
- Référence GRIN : espèce Robinia pseudoacacia L. (en)
- Référence GISD : espèce Robinia pseudoacacia (en)
Liens externes
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