- Renard du Tibet
-
Renard du Tibet Classification Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Mammalia Ordre Carnivora Famille Canidae Genre Vulpes Nom binominal Vulpes ferrilata
Hodgson, 1842Synonymes Statut de conservation UICN :
Répartition géographique Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
Le renard du Tibet (Vulpes ferrilata), parfois appelé renard des sables du Tibet[réf. nécessaire] ou renard tibétain[réf. nécessaire], est une espèce de renard qui vit principalement au Tibet. Celui-ci pourrait vivre 8 à 10 ans dans des conditions idéales, mais ne vit rarement plus de 5 ans dans la nature[1].
Sommaire
Distribution et habitat
Distribution
Cette espèce habite particulièrement les steppes et les semi-déserts[2] du plateau tibétain. Sa répartition rencontre le territoire de l'Inde (Ladakh), de la Chine (provinces de Xinjiang, Gansu, Qinghai, Sichuan et Yunnan) ainsi que du Népal (région de Mustang (nord de l'Himalaya)). Il est aussi probablement présent dans la province chinoise du Bhoutan[3].
Le plateau tibétain devrait rassembler près de 37 000 renards du Tibet, selon les estimations de 1989, avec une densité de deux à quatre individus par km2[3]. Il côtoie, au nord de son aire de répartition géographique, son congénère le renard des steppes (Vulpes corsac)[2].
Habitat
Le renard du Tibet est connu pour habiter les plaines et régions montagneuses. Les prairies semi-aride à arides[2], où il peut trouver des pikas à lèvres noires, sont son habitat typique. Il passe beaucoup de temps le jour dans un terrier ou un creux dans le paysage[3]. Il habite à des altitudes pouvant atteindre de 2 500 m à 5 300 m[1], mais généralement il atteint une altitude de 3 500 m ou plus[2].
Description
Formule dentaire mâchoire supérieure 2 4 1 3 3 1 4 2 3 4 1 3 3 1 4 3 mâchoire inférieure Total : 42 Denture du renard du Tibet Le renard du Tibet est long de 57,5 à 70 centimètres, auxquels s'ajoute une queue de 40 à 47,5 centimètres. Il est plus large que le renard des steppes (Vulpes corsac)[2]. L'adulte pèse entre 3 et 6[4] kilogrammes. C'est aussi lui qui a la meilleure ouïe parmi les renards[5] kilogrammes. Par rapport aux autres renards, il a un museau assez long ainsi que de très grandes canines[1]. C'est aussi lui qui a la meilleure ouïe parmi les renards[5].
Sa fourrure épaisse et douce[2] est constituée d'un sous-poil dense qui lui permet de résister à des froids descendant jusqu'à -40°C. Celle-ci est généralement grise[2] mais peu être aussi noire, brune ou rouille, même jaunâtre sur le cou et le dos. Il possède aussi un bande de couleur fauve sur le dos et une blanche sur la queue, les pattes, le museau et le ventre.
Alimentation
Il se nourrit principalement de pikas à lèvres noires (Ochotona curzoniae), petit mammifère lagomorphe à peu près de la grosseur d'un hamster. Cette espèce est particulièrement appréciée par le renard du Tibet. Parfois, c'est en suivant les ours brun (Ursus Arctos) pour attraper les pikas à lèvres noires qui s'échapperont quand l'ours creusera pour les atteindre dans leur terrier. Il complète son alimentation par des rongeurs, des lièvres, des lapins[1], des insectes, des charognes et quelques plantes[3]. Rarement, il s'attaque à des antilopes du Tibet (Pantholops hodgsonii)[5].
Étant une espèce fidèle, les renards du Tibet chassent en couple, ils partagent ainsi toute la nourriture capturée[1].
Reproduction
Les renards du Tibet vivent en couple et ce pour le restant de leur vie, ils sont monogames[2]. La période d'accouplement se déroule habituellement fin février ou début mars[1]. Après une gestation de 50 à 60 jours, la femelle donne naissance à une portée de 2 à 5 petits[1],[2] fin avril ou début mai. Ces nouveau-nés, pesant 60 g à 120 g[2], resteront 5 mois auprès de leurs parents avant de s'émanciper[6]. De toute évidence, ceux-ci se reproduisent annuellement[1].
Menaces et conservation
Le renard du Tibet n'est pas en danger selon l'UICN et il est ainsi classé comme espèce à préoccupation mineure (least concern). Les principales menaces pour cette espèce est l'humain, qui le chasse et détruit son habitat. Les communautés locales le chassent pour sa fourrure souvent pour en faire des chapeaux[1],[2]. La décroissance des populations de pikas, sa principale source d'alimentation, en est une autre. Le problème est que les gouvernements du plateau tibétain mettent de l'avant un programme d'empoisonnement des pikas, une espèce nuisible à l'homme dans cette région. Une baisse de ces populations pourrait affecter de façon notable les populations de renards du Tibet[3]. Dans la province chinoise de Sichuan, la destruction de l'habitat est aussi une menace pour l'espèce[2].
Tout de même, l'espèce est protégée dans plusieurs grand parcs de la Chine, principalement cinq parcs totalisant une superficie de 616 000 km2[3]. Par contre, il n'est pas signalé encore de succès de reproduction en captivité[2].
Notes et références
- Tibetan fox sur http://www.eol.org/, Octobre 2010. Consulté le 7 novembre 2010
- (en) Howard O. Clark, Jr., Darren P. Newman, James D. Murdoch, Jack Tseng, Zhenghuan H. Wang et Richard B. Harris, « Vulpes ferrilata (Carnivora: Canidae): Tibetan Sand Fox », dans Mammalian species, American Society of Mammalogists, no 821, 9 octobre 2008, p. 1-6 (ISSN 1545-1410) [résumé, texte intégral [[PDF]], lien DOI (pages consultées le 9 novembre 2010)]
Accessible seulement si utilisateur inscrit
- Vulpes ferrilata » sur http://www.iucnredlist.org/, 2008. Consulté le 7 novembre 2010 Schaller, G.B., Ginsberg, J.R. & Harris, R., «
- (en) Howard O. Clark, James D. Murdoch, Darren P. Newman et Claudio Sillero-Zubiri, « Vulpes corsac (Carnivora: Canidae) », dans [Species], vol. 832, 27 mai 2009, p. 1-8 [texte intégral (page consultée le 10 décembre 2010)]
- Vulpes ferrilata. Consulté le 7 novembre 2010
- (en)Clark, H.O, Jr., D. P. Newman, J. D. Murdoch, J. Tseng, Z.H. Wang, R. B. Harris. "Mammalian Species"
Voir aussi
Articles connexes
Références taxinomiques
- Référence Mammal Species of the World : Vulpes ferrilata (en)
- Référence Catalogue of Life : Vulpes ferrilata (Hodgson, 1842) (en)
- Référence ITIS : Vulpes ferrilata (Hodgson, 1842) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Vulpes ferrilata (en)
- Référence NCBI : Vulpes ferrilata (en)
- Référence UICN : espèce Vulpes ferrilata (Hodgson, 1842) (en)
- Référence EOL : Vulpes ferrilata (Hodgson, 1842) (en)
- Référence GBIF : Vulpes ferrilata (Hodgson, 1842) (en)
Liens externes
Le contenu visuel sur le renard du Tibet étant très limité, voici quelques lien intéressants:
Catégories :- Statut UICN Préoccupation mineure
- Mammifère (nom vernaculaire)
- Canidé
- Faune au Tibet
Wikimedia Foundation. 2010.