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Monogamie
La monogamie, du grec monos, un seul, et gamos, mariage, est chez les humains un régime juridique n'autorisant à un homme de n'épouser par mariage qu'une seule femme et pour une femme qu'un seul homme[1].
Par extension la monogamie est le fait pour une espèce animale de n'avoir qu'un seul partenaire. Les pigeons, les manchots, les hippocampes et les gerbilles, par exemple, font partie des animaux réputés monogames. On doit faire la distinction entre la monogamie sociale (couple élevant seul une famille, mais admettant plusieurs partenaires sexuels), la monogamie sérielle (partenaires fidèles successifs) et la monogamie vraie (partenaires fidèles à vie).
Par opposition on parle de polygamie.
Chez les plantes c'est le caractère d’une classe du système de Linné qui renferme les plantes dont les fleurs sont isolées les unes des autres et n’ont pas d’enveloppe commune.
Sommaire
Chez les animaux
La monogamie est rare chez les animaux.
« Il n'y a d'animaux monogames que ceux qui ne font l'amour qu'une seule fois dans leur vie », affirmait Remy de Gourmont dans sa Physique de l'amour (1903).
On estime de 3 à 10.5% le nombre de mammifères n'ayant qu'un seul partenaire social. Celle-ci autorisant en fait plusieurs partenaires sexuels. La monogamie vraie, c'est-à-dire assortie d'une fidélité sexuelle serait encore plus rare, on l'estime inférieure à 1% des espèces[2].
La monogamie sociale serait d'abord une forme dérivée du conflit sexuel et de la guerre des sexes à partir de comportements d'accompagnement tels que le territoire ou le mate-guarding selon Thierry Lodé. La monogamie réelle répond ainsi à un contrôle de la sexualité des femelles par les mâles ou dans de rares cas, des mâles par les femelles. La sexualité exclusive n'existerait d'ailleurs pas dans la nature et la diversité des conduites sexuelles serait largement privilégiée par l'évolution biologique.
Selon une étude publiée en 2006 par Frank Cézilly (professeur à l'université de Bourgogne et membre du laboratoire Biogéosciences-Dijon, CNRS), l'observation des animaux conduit à penser que la monogamie répond avant tout à des impératifs économiques. Les animaux choisissent souvent un nouveau partenaire l'année suivante et chez les oiseaux monogames dans 10 % à 70 % des cas selon les espèces, le père biologique des poussins n’est pas celui qui occupe le nid[3].
Quelques animaux réputés monogames
- Amphiprion perideraion, un poisson clown
- Les cygnes
- Les dik-diks
- Les hippocampes
- Les inséparables et autres Psittacidae
- Les manchots
- La Gerbille de Mongolie
- L'Oie cendrée
- Les pigeons
- etc.
Chez les humains
Certaines théories issues de la psychologie évolutionniste tendent à penser que l'Homme, à l'origine, est foncièrement polygame (ainsi que polyandre d'ailleurs). Il ne s'agit que d'une théorie puisque certains primates, cousins de l'Homme (comme le Gibbon) sont monogames...
Annexes
Bibliographie
- Frank Cézilly, Le paradoxe de l'hippocampe. Une histoire naturelle de la monogamie. Éd. Buchet Chastel, mai 2006, 333 p.
- Thierry Lodé, La guerre des sexes chez les animaux. Une histoire naturelle de la sexualité. Éd. Odile Jacob, 2006, 361 p
- Agnès Walch, Histoire du couple en France de la Renaissance à nos jours, Ouest-France, 2003.
Articles connexes
Notes et références
- ↑ Monogamie sur Média do=ico
- ↑ Monogamie animale sur Universalis.fr
- ↑ Frank Cézilly, « La monogamie est-elle naturelle ? » sur Sciences Humaines
Catégorie : Sexologie
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