Arvillard

Arvillard

45° 26′ 32″ N 6° 07′ 14″ E / 45.4422222222, 6.12055555556

Arvillard
logo
Administration
Pays France
Région Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Canton La Rochette
Code commune 73021
Code postal 73110
Maire
Mandat en cours
François Cuchet
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes la Rochette - Val Gelon
Site web http://www.arvillard.fr
Démographie
Population 824 hab. (2006)
Densité 28 hab./km²
Géographie
Coordonnées 45° 26′ 32″ Nord
       6° 07′ 14″ Est
/ 45.4422222222, 6.12055555556
Altitudes mini. 400 m — maxi. 2760 m
Superficie 29,28 km2

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Arvillard est une commune française, située dans le département de la Savoie et la région Rhône-Alpes.

Sommaire

Géographie

Plan commune.jpg

La commune d’Arvillard est située dans la partie savoyarde de la Chaîne de Belledonne. Elle est limitrophe des communes de :

  • La Rochette (du virage sur la route de la Rochette au Joudron 500m environ au dessus des cartonneries)
  • Presle (le Joudron jusqu’aux sources du Gargotton puis jusqu’à la Grande Roche Blanche).
  • Saint Rémy de Maurienne (la crête principale de la Grande Roche Blanche au Pic du Frêne)
  • Saint Etienne de Cuines (du Pic au Clocher du Frêne)
  • Allevard les Bains (Isère) (Du Clocher du Frêne au Col de Bourbière)
  • La Chapelle du Bard (Isère) (du Col de la Bourbière au Bens puis le Bens jusqu’à 1600 m env. en aval du Pont de Bens)
  • Détrier (du Bens 1600 m. env. en aval de Pont de Bens à l’Hermitage (400 m à l’Ouest du Mt. Pezard), versant nord du Mont Pezard jusqu’au virage sur la route de La Rochette)

[1]

Histoire

Origine du nom : Au XIe siècle, le chevalier Humbert d'Arvillars et son épouse Vierna firent don aux moines de Cluny, d'un « mas situé en Allevard et dans le villar qu'on nomme Al-Villar » (Al-Villar ne signifiant pas le haut Villard mais "au Villar"). L'article Al fut soudé au nom de Villar pour devenir "Arvillar", puis "Arvillars" durant des siècles jusqu'à "Arvillard" aujourd'hui.

Les habitants d'Arvillard s'appellent les "Pierrus", car la coutume veut que les hommes de La Rochette qui allaient chercher leur future épouse à Arvillard étaient reçus à coups de pierre par les hommes de Arvillard.

Deux curiosités littéraires : "Arvillard-les-Bains" est le nom choisi par Alphonse Daudet pour décrire Allevard dans son roman "Numa Roumestan". Le "Barrage d'Arvillard" est le titre d'un autre roman de Thyde Monnier.

En 1328, Étienne d'Arvillard rend hommage au dauphin pour sa bastide d'Arvillard ou Bâtie d'Arvillard, le fief de la famille situé dans le mandement d'Allevard. Elle fait l'objet d'une description dans l'enquête delphinale de 1339, comprenant une tour de 25 m de hauteur et de 13 m de côté, couverte de pierre et non pas « d'essendoles ». Elle est éclairée par dix-sept fenêtres. A l'intérieur, on trouve une cuisine pourvue de deux cheminées. Sur cette tour est accolé un logis de 25 X 12 m de côte, qui abrite l'« aula »[2].

Héraldique

Blason d'Arvillard

D'or, à l'aigle d'azur, membrée, becquée et couronnée de gueules
Devise NUBE ALTIUS
On sait peu de chose de ce blason qui est celui des anciens seigneurs de la famille d'Arvillars dont Jean et Pierre d'Arvillars qui se partageront au XIV° siècle les fiefs de la famille à cheval sur la Savoie et le Dauphiné, où se trouve, dans le mandement d'Allevard, la maison forte de la Bâtie d'Arvillard, fief situé entre Allevard et Saint-Pierre d'Allevard. Andise d'Arvillars, dernière de la branche aînée, portera à son mari Humbert, bâtard de Savoie, les seigneuries d'Arvillard et des Molettes.

Administration[3]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2008 en cours François Cuchet ... ...
2001 2008 François Cuchet ... ...
1998 2001 André Hardyn ... ...
1995 1998 Henri Vard ... ...
1989 1995 Edouard Caillet ... ...
1983 1989 Edouard Caillet ... ...
1977 1983 Louis Vincendon ... ...
1971 1977 Michel Lozac'hmeur ... ...
1965 1971 Michel Lozac'hmeur ... ...
1959 1965 Alphonse Merieux ... ...
1953 1959 François Durand ... ...
1947 1953 Eugène Thievenaz ... ...
1944 1947 Eugène Thievenaz ... ...
1935 1941 François Durand ... ...
1929 1935 Pierre Domeignoz ... ...
1925 1929 François Durand ... ...
1919 1925 François Durand ... ...
1912 1919 Hippolyte Bouclier ... ...
1908 1912 Hippolyte Bouclier ... ...
1904 1908 J.Baptiste Bouclier ... ...
1900 1904 Joseph Berchoud ... ...
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008
555 617 615 603 654 704 824
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

La Chartreuse de Saint Hugon
  • Le château d'Arvillard, dont la construction remonterait à l'an 1058.
  • Le pont du diable
  • Lieu dit "l'hermitage"

Économie

Une belle histoire du fer...

1 - Les Chartreux de Saint-Hugon -'

Fondée en 1170 -1173, la Chartreuse du Val-Saint-Hugon va rapidement orienter ses activités "séculaires" sur la fabrication du fer. Dans un lieu riche en minerais et en forêts d'où l'on tire le charbon de bois nécessaire à cette industrie, près du torrent du Bens, cette activité fait la fortune du monastère.

Le 13 avril 1374, les religieux possèdent trois "artifices" ou fabriques dans le Val de Bens, loués tout d'abord puis exploités directement. Elle en exploitera bientôt cinq. Mais les conflits avec les habitants d'Arvillard et de La Chapelle-du-Bard sont violents et nombreux. Très tôt, les religieux s'opposeront aux anciennes coutumes supposées qui permettaient aux habitants de ces deux communautés de chercher dans les forêts un apport à leur subsistance : "En 1192, le pape Célestin III confirmera le privilège des Chartreux de Saint-Hugon. La chasse, la pèche, la capture des oiseaux, le pâturage et le passage des chèvres, brebis et autres animaux domestiques étaient défendus aux étrangers (au couvent)"[4]. Par ailleurs, la rigueur avec laquelle les laïcs travaillant aux artifices de Saint-Hugon étaient soumis aux religieux - privation de nourriture ou châtiments corporels pour avoir levé les yeux sur une femme, par exemple - expliquait largement le sourd resssentiment. En 1407 la contestation qui s'élève entre les moines et le receveur des gabelles du pays d'Allevard au sujet de l'exonération des impôts sur le fer, cause un grave préjudice financier au monastère. Cependant, c'est surtout au XVI° siècle que les désordes se généralisent à Saint-Hugon avec l'arrêt des artifices et le pillage par les Huguenots de Charles Dupuy de Montbrun.

La reprise en main se fera lentement à partir de 1630. En 1677, le prieur Dom Charlois "a multiplié les martinets de fer et le bois est ménagé de telle façon qu'on en a toujours assez pour faire couler la mine"[5]. Ce dernier religieux installera côté France, c'est-à-dire sur la rive gauche du Bens, un second haut fourneau performant. Les minerais utilisés par les deux hauts fourneaux proviennent des sites du Plan-du-Four, des Envers et du Molliet, mais également des mines de Saint-Georges d'Hurtières et de Pinsot. La production est de dix à douze mille quintaux de fonte de 49 kg (poids local, inférieur de plus de 5 kg au poids du quintal d'Allevard) par an (58 tonnes 8) pour une dépense en bois considérable sur près de 8.000 hectares de forêt[6]. La fonte produite, de très bonne qualité, est vendue aux fabricants locaux mais aussi aux aciéristes du seuil de Rives, alors les plus importantes aciéries de France, en Dauphiné, fournisseurs de la manufacture royale d'armes de Saint-Etienne, jusqu'à l'édit protectionniste de Saint-Germain qui taxe lourdement les importations des fontes cartusiennes, supposées toutes "savoyardes", dans le royaume de France (1731).

La fermeture du marché de Rives provoque un repli important. Les deux hauts fourneaux - France et Savoie - ne fondent plus que 3 mois par an pour une production de 30 à 35 quintaux de fonte, c'est-à-dire de gueuse/jour, en 5 percées de tympe de 5 en 5 heures, la dernière de quatre heures seulement en charge allégée, pour une production totale de 14 tonnes 332, largement suffisante pour alimenter les trois martinets de la Chartreuse.

A la fin du XVIII° siècle, la chute sera brutale. D'incessants conflits avec leurs principaux concurrents, la puissante famille de Barral, seigneurs d'Allevard, "bien en cour"; avec les populations des villages ; avec les réformateurs des forêts, seront à l'origine d'un lent effondrement qui se terminera avec leur départ forcé en 1792/1793. Une anecdote : Peu auparavant (1790) une supplique des aciéristes de Rives à "nosseigneurs de l'assemblée Nationale (!)" avait réclamé la fin des taxations et le retour des libres importations de fontes de Saint-Hugon et de Savoie en général, comme "bien meilleures et bien moins chères que celles d'Allevard". Les aciéristes ne seront pas entendus...


2 - Jacques Louaraz et associés

D'une famille de mineurs originaire du hameau minier du Cuchet au sud d'Allevard où il naît en 1755, Jacques Louaraz est remarqué, très jeune (12 ans), par le procureur de la Chartreuse de Saint-Hugon en résidence en Dauphiné pour gérer les fosses minières et les biens - dont le très riche domaine de Vaubonnais à Tencin - de la dévote dame Chartreuse du Val-de-Bens. Pris sous la protection du religieux, le jeune garçon gagne le monastère comme domestique de Dom Michel Vallet, futur procureur de la Chartreuse d'Aillon, mais c'est sous la conduite bienveillante du maître-fondeur Souquet, d'une remarquable famille de ferriers de Montgaren (La Chapelle-du-Bard) (les Souquet La Masse et autres Souquet Potiole), qu'il va s'initier aux secrets de la sidérurgie cartusienne. A la veille de la Révolution, le seul haut fourneau de Saint-Hugon fonctionnant côté Savoie était de dimensions modestes. De type bergamasque, créé par le maître fournelier Marcel Maître à la demande du procureur des fabriques Dom Antoine David, il avait environ 6 mètres 48 de haut. Sa production se limitait à 2.000 qx métriques par an (soit 9,8 tonnes), ce qui était très suffisant pour les seuls besoins des martinets et des fabriques d'outils de proximité.

Ayant épousé une demoiselle Grasset et bien implanté dans le pays, Jacques Louaraz va pouvoir racheter, après le départ des moines, le bâtiment cartusien, le fourneau et son usine, au titre de bien national et devenir, en 1794, maître de forges indépendant.

Essentiellement tributaire des taillandiers locaux, Jacques Louaraz, riche notable - un de ses fils deviendra officier de cavalerie dans la garde impériale et l'autre, Antoine, futur maître de forges à Saint-Rémy et député à Turin, sera l'élève du fameux abbé Raillanne de Grenoble, ancien précepteur et "noir coquin" de Stendhal - va être à l'origine d'une société qui regroupera, sous la Révolution et au début de l'Empire, les maîtres Puget, Rey, Prallet puis Guillermin.

A la fin de l'Empire, après le retour des souverains sardes, une nouvelle société restreinte est formée avec, comme actionnaires, l'aciériste Montgelaz de La Rochette, et les taillandiers Bertholus de Presle et Alésina de Pont de Bens, tous les trois clients prioritaires du haut fourneau de Saint-Hugon.

C'est en 1829, date du traité international sur les eaux du Bens, que la décision est prise de céder la majorité des parts de Saint-Hugon à Jean-Gaspard Leborgne, industriel grenoblois enrichi dans les transports, petit-fils d'Antoine Leborgne de Chambéry et cousin du comte Benoît de Boigne.

La vente est consentie moyennant un règlement annuel de 12.020 francs sur dix ans et une augmentation de capital de 20.000 francs[7].


3 - le haut fourneau Leborgne

Désireux avant tout faire un placement afin de compenser la perte qu'il venait de faire de la verrerie de Tréminis, Jean Gaspard Leborgne se désintéresse tout d'abord de la marche du haut fourneau. Son fils Prosper, homme politique engagé, qui sera commissaire de la République du département de l'Isère en 1848, tente l'aventure sidérurgique. Mais n'étant pas sur place, il ne peut réellement diriger les premiers fondages catastrophiques. En 1845 le fond de l'abîme est atteint avec 16 tonnes de fonte au lieu des 65 tonnes habituelles.

Prosper Leborgne prend alors la décision de confier à son fils, Émile (1822-1888), étudiant en Droit et adepte convaincu des idées de Charles Fourier, d'assumer le destin du fourneau de Saint-Hugon en prenant en main son avenir. En quelques années, le jeune homme va devenir un maître de forges remarquable. Voyageant et étudiant sans cesse en France, à Londres, en Suisse et en Allemagne, il réforme peu à peu le haut fourneau, œuvre de M. Thouvard, entrepreneur de Barraux, et le rend performant. Par ailleurs Émile Leborgne, ami d'enfance d'Aristide Albert et des enfants de Marceline Desbordes-Valmore apparenté aux Boigne et au général Borson, et qui a donc des relations dans tous les milieux, réorganise ses débouchés en prenant la responsabilité des usines de Calvin (Presle), Fourby (La Rochette) et Pont-de-Bens (La Chapelle-du-Bard), autrefois propriétés des associés de son grand-père.

Les minerais utilisés durant cette période viennent essentiellement de Savoie : du Molliet, de Prodin, du Bourget et de Saint-Georges (d'Hurtières). Les résultats sont remarquables puisqu'en 1850, sur trois mois de fondage seulement, les 80 tonnes sont dépassées. Pour la première fois depuis un siècle et demi, Saint-Hugon-fonte était à nouveau excédentaire. Mais les difficultés d'approvisionnement en charbons et les dures conditions de travail ne permettront pas à l'expérience de se poursuivre au-delà des années 1870.

La société Leborgne se désengage peu après (1873) de Saint-Hugon, abandonnant le domaine à la société Foussemagne de Lyon exploitant essentiellement le domaine forestier, préfiguration de la nouvelle orientation économique autour de la production de pâte à papier et des cartonneries, ainsi que Fourby, l'aciérie de La Rochette, et Calvin, les forges de Presle, pour se replier dans un premier temps sur les taillanderies ex-Alésina du Pont-de-Bens, réorganisées en 1859, puis sur Arvillard même avec la reprise en 1890 des taillanderies de Léopold Grasset. A cette date, il y a deux ans qu’Émile Leborgne a quitté ce monde.


4 - Les taillandiers

Les premiers taillandiers ou "fabricants d'outils taillants" d'Arvillard étaient, sans doute, les concessionnaires "laïcs" des artifices cartusiens. Avec le départ des Chartreux et à l'époque la reprise en main du haut fourneau par Jacques Louaraz, quelques familles de "pierrus" vont se lancer dans l'aventure industrielle : Champiot, Bouclier, Becquerand et surtout Grasset (Hugues - Joseph - puis Léopold). Plusieurs branches de cette dernière famille s'installèrent à Allevard, au Moutaret au lieu-dit l'Ourcière et à Pinsot (Jacques Grasset sera maire de ce dernier village), également à Ugine. Mais Arvillard reste le centre de leurs activités en particulier entre 1820 et 1890 au martinet du Bens sur l'emplacement de l'actuelle usine Fiskars-Leborgne.

Les produits de leur taillanderie, en particulier les faux (dailles) et les haches "piémontaises", se vendent surtout en Savoie (Maurienne - Bauges et région chambérienne) mais aussi et assez largement dans toutes les autres provinces du royaume de Piémont-Sardaigne (Turin - Novare - Alessandria - Verceil - Mongrando), et également en France (Isère - Drôme), en Allemagne et en Suisse (Genève - Payerne - Lausanne et Valais) où ils ont une très bonne réputation de solidité. Mais la concurrence est très rude entre les trois taillanderies du Bréda et du Bens comme en témoignent les rapports des voyageurs de commerce de Joseph Grasset tel ce F. Ruffier, en déplacement à Evian, Thonon et Lausanne en 1856 : "J'ai eu la fatalité de passer ici après le borgne (sic), des voyageurs des maisons de Genève et Clairin (sic) - les forges du Bréda de La Chapelle-du-Bard - que j'ai rencontré à Villeneuve. Je n'irai pas à Taninges, le borgne a tout ratissé...".

La fonte mise en œuvre par Joseph Grasset provient essentiellement, durant cette période (1852-1859), du haut fourneau d'Epierre (Balmain).

Lors de la guerre de Crimée, les taillanderies Grasset fourniront également en outils aratoires et de campement (faux et faucards) le corps expéditionaire piémontais. Peu avant l'annexion, en 1858, l'usine Grasset d'Arvillard s'équipera de laminoirs très modernes conçus par les ateliers Satre et Brenier (futurs ateliers Neyret Brenier puis Neyrpic) alors à La Tronche (Isère).

A Pont-de-Bens, les nouvelles taillanderies Leborgne s'orientent, elles et dès 1859, sur la fabrication à très grande échelle d'outils "coloniaux", après avoir fourni une partie des fameuses pelles dites "allevardes" conçues pour le creusement du canal de Suez. Grâce à un réseau très dense de relations - comme celle cultivée avec le fameux sénateur René Bérenger de la Drôme, leur cousin, ministre des travaux publics sous Mac Mahon et célèbre pour sa pudibonderie - les Leborgne obtiendront de gros marchés dans toutes les colonies françaises en Afrique du Nord (béchards et pioches de Sidi-Bel-Abbès), à Madagascar (angadys), Nouvelle-Calédonie (houe de Nouméa), au Maroc ou au Tonkin (pelles de rizière).

Succédant à son père, Edouard Leborgne développe à Arvillard la production d'outils de terrassement et d'outils agricoles. A partir des années 1920 et pour bien marquer son origine et son enracinement savoyards, la marque utilisera comme logo "le yatagan" du général Benoît de Boigne. C'est l'époque où Edouard Leborgne s'associe avec son gendre, un ingénieur d'origine bretonne, directeur des fabrications nommé Y.Lozach'meur, après avoir résisté, non sans mal et non sans dégâts financiers, à une tentative de fusion "inamicale" de la part des forges d'Allevard.

Anticipant sur l'évolution de sa clientèle traditionnelle à partir des années 1930-1940, la société va privilégier avant tout la qualité de sa production dans une aire de diffusion plus restreinte, échappant ainsi vingt ans plus tard au contre-coup économique de la décolonisation[8].

Personnalités liées à la commune

  • SANDROZ (Sophie-Antoinette), Sr Geneviève, des Sœurs de St-Joseph de Chambéry. Née à Arvillard (Savoie), le 24 mars 1873 ; inf. Hôp. français de Petrograd (Russie) ; 1° « Méd. Rec. Fr. argent (J. O., 11 juill. 1919) : « A fait preuve du plus grand dévouement au cours des événements qui se sont déroulés en Russie, donnant ses soins aux malades de la colonie française au cours de l’épidémie de typhus et de choléra, sans crainte de la contagion ni des dangers de toutes sortes que comportaient les sorties en ville. »
  • Famille Louaraz (originaire du hameau du Cuchet entre Pinsot et Allevard en Dauphiné) : Jacques (1755-1841), maître de forges et syndic et son fils Antoine (1792-1861) élu cinq fois député à la Chambre de Turin de 1848 à 1860 pour le collège de Montmélian.

Notes et références

  1. site http://www.arvillard.fr
  2. Élisabeth Sirot 2007, p. 129.
  3. http://www.arvillard.fr/Les-maires-du-siecle
  4. Fabrice Mouthon :"Moines et paysans sur les alpages de Savoie" in Cahiers d'Histoire 2001
  5. Eugène Burnier : "La Chartreuse de Saint-Hugon en Savoie" Chambéry 1869
  6. Auguste Bouchayer : "Les Chartreux maîtres de forges" Grenoble 1927 -
  7. Georges Salamand : "Le maître de Saint-Hugon - Emile Leborgne - l'aventure quotidienne d'un haut fourneau des Alpes au XIX° siècle " éditions du Fond-de-France 2001 -
  8. Georges Salamand : "phase de préfiguration de la route du fer" 2006

Voir aussi

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