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Chartreuse de Saint Hugon
Chartreuse de Saint Hugon
La Chartreuse de Saint Hugon est un ensemble monastique français fondé en 1183, au hameau de Saint-Hugon, sur la commune d'Arvillard, en Savoie.
La Chartreuse, située au fond de la vallée du Bens, à proximité de La Rochette à 800m d'altitude, a été dirigée par les Pères Chartreux jusqu'en 1792. À cette époque, l'établissement monastique était surtout célèbre pour ses forges et ses hauts fourneaux en France et dans le royaume de Piémont-Sardaigne.
Sommaire
Fondation
Une vision serait à l'origine de la Chartreuse de St. Hugon : les habitants d'Arvillard auraient vu se promener dans une clairière, au milieu des bois qui bordent le Bens, un évêque en habits de lumière, entouré de douze chartreux volant autour de lui. Personne ne doute qu'il s'agissait de l'évêque Hugues de Chateauneuf. L'histoire est rapportée au seigneur d'Arvillard, un ancien croisé, qui décide de faire une donation pour que le site soit attribué à une communauté monastique. Un acte de 1170 prévoit ainsi la fondation et les donnations :
« La comtesse de Genevois (femme de Guillaume Ier) est au nombre des fondateurs de la chartreuse de Saint-Hugon. Ceux qui concourent avec elle à l'acte de fondation sont : Hugues de Hauteville, Soffred, Nantelme Aynard, Hugues de la Rochette, Gauffredus de Bellecombe, Avillenchus de Morestel et Guy de Châteauneuf, ainsi que leurs femmes et leurs enfants. Ils donnent à perpétuité à Dieu et aux frères chartreux, dont Nantelme (futur évêque de Genève) est prieur, toute la vallée comprise entre les ruisseaux le Gétron et le Beins (Veito), et entre le mont Lovet et les Alpes de Maurienne »[1].
Ce don permet ainsi à un groupe de chartreux de s'installer en 1173 sur la vallée du Bens qui prend le nom de Saint Hugon.
La révolution met un terme à la vie florissante de Saint-Hugon : en 1792 les moines sont chassés, la chartreuse est pillée et abandonnée. Ensuite, en 1829, Saint-Hugon est racheté par Prosper Leborgne, à l'origine de la dynastie des taillandiers et maîtres de forges connus dans l'Europe entière. Les fontes à fer de Saint-Hugon alimentent alors la plupart des taillanderies de la région jusqu'en 1873 et la mise hors feu définitive du dernier haut fourneau.
Temple bouddhiste
Tour à tour, ferme, établissement thermal, distillerie, relais de chasse, lieu festif, les bâtiments ont été rachetés par une association bouddhiste de Grenoble pour les restaurer et en faire cadeau a Kjabdjé Kalou Rimpoché (Kalou Rinpoché) au début des années 1980. C'est ainsi qu'est né l'Institut Karma Ling.
Le Dalaï Lama s'y est rendu en 1993 et en 1997.
Notes et références
- ↑ Archive de 1170 sur le site de la Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice, tiré de l'ouvrage De Monteynard, Cartulare de Domina, Lyon, Perrin, 1859, p. 374.
Voir aussi
Article connexe
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