- Prairies fleuries
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Prairie fleurie
La Prairie fleurie (ou « pré fleuri ») est le nom donné à un milieu ou paysage (naturel ou artificiel) de type prairial, mais particulièrement riche en fleurs, qu'on cherche parfois à reproduire pour des raisons écologiques ou décoratives sous forme de « bandes fleuries ».
La prairie fleurie est ou était naturelle[1],[2] sur des sol pauvres, sur les pentes régulièrement pâturées par de grands ou petits herbivores (Ex : le bison en Amérique du nord), sur les plaines inondées plusieurs mois par an (ce qui empêche la plupart des arbres de pousser), sur certains sols (moyenne et haute montagne pâturés par des animaux domestiques tels que vaches, moutons, ânes, mulets, baudets, chèvres etc.).
En Europe, suite à la disparition des grands herbivores elle est aujourd’hui presque toujours créée et/ou maintenue par le pâturage extensif ou le fauchage. Elle connaît un fort regain d'intérêt dans les aménagement paysager faisant appel à la gestion différentiée ou dans le cadre d’aménagements paysagers, apicoles, ou dans le cadre d’une gestion restauratoire ou d’une gestion différentiée ou d’une gestion écologique par exemple...
Attention de nombreuses espèces de prairies fleuries sont menacées et/ou protégées par la Loi. Les transplanter dans un jardin ne permet généralement pas leur survie durable. Mieux vaut préparer un sol leur convenant et les semer avec des graines d'origines locales et produites par des experts, avec un contrôle scientifique.
Quand la prairie fleurie est créé ou restaurée par l’Homme, elle est tantôt semée, « greffée » ou restaurée par une ou plusieurs des techniques exposées ci-dessous ;Sommaire
Description
La prairie fleurie est plus haute et dense que les pelouses rases, mais moins productrice de matière organique que la prairie grasse de pâturage. Elle s’en distingue aussi par une composition floristique différente.
Elle est généralement constituée de 30 à 50 % de graminée et pour le reste de plantes pérennes (vivaces) et de quelques plantes annuelles et bisannuelles (fleurs des champs) adaptées aux sols pauvres, caillouteux, crayeux ou sableux et non inondés. Quelques « messicoles » peuvent y apparaître ponctuellement et épisodiquement ou y être volontairement introduites, mais ne s’y maintiendront pas ou en faible nombre.
Le modèle naturel de ce milieu est celui des prairies plus ou moins naturelles de coteaux talus ou pentes montagneuses, ou de la flore qui poussait autrefois sur les talus, bords de fossés, bords de routes, et qui ne croissent durablement que sur des sols non enrichis en nitrates ou en phosphore (moins de 5mg de phosphore par 100g de sol). La flore caractéristique de ces prairies est entretenue par des herbivores en pâturage très extensif et/ou par des fauches avec exportation des produits de fauche.Caractéristiques génétiques : Des années 1980 aux années 2000 de nombreuses graines et mélanges ont été vendues pour planter ce type de prairie, mais les graines provenaient souvent de quelques producteurs au détriment de la diversité génétique locale déjà mise à mal par les semis agricoles de prairies d’élevage, de plus en plus pauvres et homogènes. Les écologues et gestionnaires[3] recommandent maintenant l’utilisation de graines d’origine plus locale ou au moins « régionale ». Il n’existe pas encore de certification ou de label officiel en Europe pour la provenance locale de graines ou plantules, mais une certification de la gestion différentiée (G.D.) est en cours de développement depuis 2006 par Ecocert, notamment testée sur les villes de Paris et de Lille. (Par ailleurs, une provenance certifiée pour les graines d’arbres vendus est exigée dans certains pays pour certaines essences au moins[4]).
Techniques de création d’une prairie fleurie
Le terrain doit être ensoleillé et éloignée de lisières forestières, mais la prairie fleurie est compatible avec la présence de haie et de vergers ou de l’agrosylviculture. Si le sol naturel est pauvre et déjà garni d’un végétation rase et grêle spontanée constituée d’espèces sauvages (il ne s’agit pas de colza resemé d’une terre agricole par exemple), il suffit d’attendre que la végétation se conforte en prairie. On peut au mieux y repiquer quelques plants pour installer une nouvelle espèce (locale) ou renforcer une population existante. Les phytosociologues recommandent de ne pas introduire d’espèces qui soient localement protégée (pour limiter les risques de faux inventaires ou de pollution génétique), sauf avec avis scientifique et après accord des autorités compétentes ou à leur demande.
Si le sols est riche, il faut étréper, c'est à dire décaisser et exporter les 10 à 20 premiers centimètres du sol. Le produit de l’étrépage peut servir à créer des talus traditionnels de mottes d’herbes en périphérie de la parcelle.
Si le sol est légèrement eutrophe, deux solutions se présentent :
- simple labour fait au tracteur, motoculteur ou à la bêche, suivi d’une préparation du lit de germination (ameublissement de la terre, hersage et râteau puis rouleau et grattage superficiel (râteau) avant semis à la volée, suivi d’un nouveau coup de rouleau.
- une série de tontes ( cinq à sept par an, effectuées de mars à octobre) permettront de créer une pelouse rase qui – une fois le sol appauvri - sera ensuite entretenue par des fauches avec exportations (1 à 2 par an). Ce traitement permet l’apparition ou la réapparition spontanées d’un cortège floristique de type « Prairie fleurie ».
Si l’on veut installer quelques plantes messicoles (pour 1 ou 2 ans) ou mieux protéger les graines des oiseaux, on peut griffer le sol sur 15 cm de profondeur au plus. Le sol après semis (incluant des messicoles telles que Bleuet ou coquelicot) peut être ratissé et roulé puis légèrement arrosé.
Sur sol nu et pauvre, plusieurs méthodes peuvent se compléter pour créer une prairie fleurie ;
- attendre l’apparition naturelle de la prairie fleurie,
- semer,
- joncher le sol de foin,
- installer des plantules
- greffer la prairie fleurie (technique dite du « greffon »).
Les trois premières s’inspirent de ce qui se passe dans la nature.
Les deux dernières sont plus volontaires. Ce sont des techniques de « génie écologique », plus lourde et couteuse, mais plus rapidement efficaces et utiles sur les pentes et sols fragiles.Le semis
Pour éviter la pollution génétique, pour la meilleure adaptation des plantes et pour une bonne résilience écologique du milieu, il est recommandé d’utiliser des graines d’origine régionale ou locale et adaptée au sol, soit en achetant des graines de provenance contrôlée, soit en les récoltant dans les prairies voisines (différents matériels spéciaux sont nécessaire pour se procurer de grandes quantités de graines des différentes espèces, certaines étant aspirées, d’autres récoltées au sol ou au moyen d’une sorte de peigne ou par d’autres moyens nécessitant un tri final par criblage).
Les graines étant de toutes tailles et formes, le semoir ne convient pas. Le semis se fait donc à la volée avec très peu de graines (1 à 2 gr par m², certains recommandant jusqu’à 10 gr), sur sol légèrement ameubli au râteau. Pour jeter les graines plus facilement et régulièrement, elles peuvent être mélangées à du sable humide ou de la sciure légèrement humide, en remélangeant le mélange régulièrement au cours du semis.
Ce type de graine n’a pas besoin d’être enterrée, ou seulement d’un ou 2 mm. Un coup de râteau et/ou de rouleau suffisent, et n’est pas même nécessaire sur sol très humide. Sur sol décaissé et sec, un arrosage est nécessaire si la période est très sèche.
Le semis se pratique au printemps (ex : mi-mars à mi-mai, avant qu’il ne fasse trop sec, et idéalement vers le 15 avril en Europe de l’Ouest tempérée) ou mieux du 15 août à fin septembre pour éviter la concurrence d’autres plantes (adventices) et pour que la dormance de certaines graines soit levée par le froid hivernal (certaines graines ne germeront de toute façon qu’après quelques années). Les graines peuvent être conservées 2 ans ou un peu plus (en milieu frais et à l’abri de la lumière), mais elles perdent une partie de leur pouvoir germinatif au fur et à mesure des années.La « jonchée de foin »
Cette méthode simple et efficace, mais pouvant favoriser une moindre diversité consiste à étaler sur le sol du foin très fraichement coupé dans une prairie voisine, l’opération pouvant être répétée à différents stades de floraison en juillet, aout et septembre par exemple. Le foin doit être retourné régulièrement ou secoué, puis enlevé après 2 à 3 semaines (sauf une petite partie qui contribuera à limiter l’érosion hivernale si le sol est nu). Les graines tombées au sol constitueront la prairie de l’année suivante. Si le sol a été décaissé ou est nu, un mélange contenant environ 80% de graminées à croissance lente et 20 % de fleurs vivaces est généralement recommandé. C’est une des méthodes utilisées par le Génie écologique lors de grands travaux (dépôt de matériaux extrait lors du creusement du tunnel sous la Manche côté français par exemple).
Repiquage de plantules, plantation en godets.
Ils se font au printemps ou mieux en automne (septembre- octobre) à partir de plants issus de graines ou prélevés dans d’autres prairies. Ils conviennent mieux aux petites surfaces et aux espèces difficiles, ou aux couverts végétaux existants à enrichir. Les plantules ont un meilleur taux de reprise (sauf sécheresse sans arrosage). Elles produiront des semis naturels. Pour un repiquage printanier, les graines doivent avoir germé en hiver dans un local chauffé dès février, et les plantules doivent être acclimatées en serre froide avant repiquage.
Greffes de sol prairial
Il s’agit d’importer des « greffons » qui sont des plaques de prairie fleurie de 10 cm d’épaisseur qu’on pose sur le sol décaissé ou griffé, avec un arrosage préalable éventuel. Sur forte pente, le greffon peut être ancré dans le sol au moyen de simples bâtons plantés dans ce dernier.
Entretien
Les premiers mois, les plantules doivent affronter la concurrence des annuelles, ce qu’elles feront plus facilement avec deux ou trois tontes d’été, tondeuse relevée à 10 cm de hauteur. Ensuite, l’entretien consiste en une fauche tardive (dans l’hémisphère nord : après le 14 juillet et si possible après le 15 aout sur les milieux humides ou frais, et fin octobre pour les milieux plus secs). Il s’agit de faucher après que la plupart des vivaces aient eu le temps de produire leurs graines.
Dates de fauche
Elles influent fortement (par sélection) sur le type de prairie, le nombre d’espèces de fleurs, et la période maximale de floraison.
Faucher en fin d’été (fin septembre) favorise des annuelles sauvages telles que la centaurée scabieuse (Centaurea scabiosa), le millepertuis perforé (Hypericum perforatum), la grande marguerite (Leucanthemum vulgare) ou encore le lotier corniculé (Lotus corniculatus).
Faucher en fin de printemps (Juin) favorise des plantes fleurissant avant cette date (Cardamine des prés (Cardamine pratensis) , prunelle commune (Prunella vulgaris), une fauche plus tardive favorisera des plantes plus nombreuses à fleurir de juin à aout (dont le sèneçon par exemple)...
Faucher début juillet donne une prairie plus verte en aout, et favorise une seconde floraison de fin d'été. Sauf sur sol naturellement pauvre, une seconde fauche fin septembre ou début octobre est dans tous les cas recommandée pour éviter l’enrichissement du milieu qui se fait « naturellement » (les pluies contenant dans presque tout l’hémisphère nord une partie des nitrates perdus dans l’air par les engrais agricoles).
Sur une même parcelle, plusieurs dates de fauches peuvent être choisies pour une gestion différentiée.Moyens de fauche
La fauche se fait au tracteur, à la motofaucheuse ou le cas échéant à la faux traditionnelle ou à la débroussailleuse, au moins à 10 cm au dessus du sol pour ne pas le décaper superficiellement, ce qui favoriserait l’installation de chardons ou d’ortie après quelques années. Les foins doivent être exportés.
Compléments de gestion
Pour entretenir une prairie pauvre et biodiversifiée, il faut laisser le foin sécher sur place quelques jours le temps qu’il perde ses graines, puis l’exporter. Il peut alors servir à nourrir des herbivores (attention, comme tous les foins, il doit être correctement séché pour ne pas contenir de mycotoxines et il peut contenir certaines plantes toxiques. Dans ce dernier cas, il peut être composté). Des herbivores peuvent être brièvement mis en pâture en fin d’été, et leurs excréments pour partie ramassés et exportés. Si des plantes indésirables apparaissent, la fauche répétée ou le passage répété d’une tondeuse (avec bac) permet généralement de les contrôler.
Biodiversité
Elle peut être améliorée quand les conditions le permettent par la présence de mares, noues ou fossés, quelques arbres, une haie, des talus, et des variations du relief ou un rajeunissement local et périodique du sol, etc. la connexion de prairies fleuries entre elles et avec d’autres milieux par des corridors biologiques ou zones-tampon peut aussi favoriser leur intérêt pour la Biodiversité. De telles prairies peuvent trouver leur place en milieu agricole, mais aussi en ville, dans les zones d’activité, sur les délaissés routiers ou ferroviaires, aéroportuaires, etc.
Quelques zone-refuge non fauchées durant un an voire deux peuvent être conservées sur ces prairies (par ex sur 10 % du terrain lors de chaque fauche, pour la protection d’insectes dont les chrysalides doivent passer l’hiver sur une plante debout, et pour ceux qui produisent un stade larvaire à l’intérieur d’une tige.Intérêt apicole : Ce milieu étant caractérisé par une floraison bien répartie de mars à septembre offre de meilleure chances de survie aux insectes pollinisateurs et à d’autres.
Communication
Elle est utile, car la population locale ou de passage peut dans un premier temps avoir l’impression que le milieu est abandonné ou non entretenu par la collectivité. Des panneaux fauches tardive, gestion écologique, zone protégée, etc. commencent à fleurir en Europe le long des routes près desquelles des prairies fleuries sont conservées.
Composition
Elle varie selon la zone biogéographique, l’ensoleillement et la nature du sol (salinisation, pH, etc.) Les graminées des prairies fleuries sont par exemple en zone tempérée européenne ;
- Fétuque rouge (Festuca rubra),
- Agrostis commun (Agrostis capillaris),
- Pâturin des prés (Poa pratensis) .
Plantes intéressantes pour leurs fleurs ;
Liste donnée à titre d'exemple, pour les régions Sud Pays-Bas, Belgique et nord de la France (pour d'autres régions, voir écologues compétents).- Achillée millefeuille (Achillea millefolium) 15 à 50cm
- Achillée sternutatoire (Achillea ptarmica) 30 à 60cm
- Aigremoine eupatoire (Agrimonia eupatoria) 30 à 120cm
- Angélique sauvage (Angelica sylvestris) 75 à 200cm
- Bétoine officinale (Stachys officinalis) 30 à 80cm
- Bleuet des champs (Centaurea cyanus) 20 à 80cm
- Bouillon blanc (Verbascum thapsus) 50 à 200 cm
- Brunelle (Prunella vulgaris) 5 à 25cm
- Cardère sauvage ou Cabaret des oiseaux (Dipsacus fullonum) 70 à 180cm
- Caille-lait blanc (Galium mollugo) 30 à 60cm
- Caille-lait jaune (Galium verum) 10 à 50cm
- Carotte sauvage (Daucus carota) 20 à 80cm
- Centaurée des prés ([Centaurea thuillieri J.Duvign. & Lambinon) 20 à 100cm
- Centaurée scabieuse (Centaurea scabiosa) 30 à 100cm
- Cerfeuil sauvage (Anthriscus sylvestris) 40 à 120cm
- Chrysanthème des moissons (Chrysanthemum segetum) 30 à 60cm
- Clinopode (Clinopodium vulgare) 20 à 40cm
- Compagnon blanc (Silene latifolia alba) 30 à 90cm
- Coquelicot (Papaver rhoeas) 30 à 60cm
- Digitale pourpre (Digitalis purpurea) 30 à 150cm
- Eupatoire à feuille de chanvre (Eupatorium cannabinum) 80 à 150cm
- Lychnis fleur de coucou (Silene flos-cuculi, syn. Lychnis flos-cuculi) 25 à 80cm
- Gaude (Reseda luteola) 50 à 100cm
- Géranium des pyrénées (Geranium pyrenaicum) 20 à 60cm
- Geranium des prés (Geranium pratense) 20 à 80cm
- Germendrée commune (Teucrium scorodonia) 30 à 60cm
- Iris jaune (Iris pseudacorus) 40 à 150cm
- Knautie des champs (Knautia arvensis) 20 à 80cm
- Léontodon changeant (Leontodon hispidus) 15 à 40cm
- Linaire (Linaria vulgaris) 30 à 90cm
- Marguerite des prés (Leucanthemum vulgare) 30 à 60cm
- Mauve musquée (Malva moschata) 30 à 70cm
- Millepertuis à feuille perforée (Hypericum perforatum) 25 à 50cm
- Molène noire (Verbascum nigrum) 60 à 150cm
- Onagre bisannuel (Oenothera biennis) 60 à 150cm
- Origan (Origanum vulgare) 20 à 40cm
- Petite pimprenelle (Sanguisorba minor) 15 à 60cm
- Plantain lancéolé (Plantago lanceolata) 10 à 45cm
- Porcelle enracinée (Hypochaeris radicata) 15 à 45cm
- Réséda jaune, Gaude ou Réséda jaunâtre (Reseda luteola) ou (Reseda lutea) 20 à 60cm
- Renoncule âcre (Ranunculus acris) 30 à 80cm
- Salicaire (Lythrum salicaria) 60 à 150cm
- Salsifis des prés (Tragopogon pratensis) 30 à 70cm
- Saponaire officinale (Saponaria officinalis) 40 à 70cm
- Saxifrage granulé (Saxifraga granulata) 10 à 40cm
- Silène enflé (Silene vulgaris) 30 à 60cm
- Succise des prés (Succisa pratensis) 30 à 80cm
- Tanaisie (Tanacetum vulgare) 60 à 120cm
- Valériane officinale (Valeriana repens) ou Valeriana officinalis 30 à 150cm
- Véronique à feuille de chêne (Veronica chamaedrys) 10 à 30cm
- Vipérine (Echium vulgare L. ) 30 à 50 cm
Voir aussi
Liens externes
- Site consacré aux prairies fleuries (Unité d'écologie des prairies, Université catholique de Louvain)
- Lettre « La virgule » téléchargeable de la Mission Gestion différentiée de la Région Nord Pas de Calais, + plaquettes, guides et autres documents sur ce thème.
- Christopher Lloyd (botaniste anglais) entretient un jardin ouvert au public (Great Dixter) dans l'East Sussex incluant quelques types de prairies fleuries.
Notes et références
- ↑ Dosier « Les plus belles prairies du monde » Revue Terre sauvage n°37
- ↑ laboratoire d’écologie des prairies
- ↑ C'est une des recommandations de la Mission Gestion différentiée
- ↑ exemple français
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