- Port-brillet
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Port-Brillet
Port-Brillet Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Mayenne Arrondissement Laval Canton Loiron Code Insee abr. 53182 Code postal 53410 Maire
Mandat en coursThierry Rousseau
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Loiron Site internet www.port-brillet.mairie53.fr Démographie Population 1 903 hab. (2006) Densité 235 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 98 m — maxi. 154 m Superficie 8,10 km² Port-Brillet est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire.
Ses 1 903 habitants sont les Brillet-Pontins.
Sommaire
Géographie
Port-Brillet est une commune située à environ 20 kilomètres à l'ouest du chef-lieu Laval.
Port-Brillet est désormais partie prenante de la communauté de communes du Pays de Loiron. Des infrastructures de communication (la voie ferrée, l’autoroute, la N 157...) irriguent tout le secteur géographique.
Près de la commune se situent des forêts (bois de Misedon, bois des Gravelles, bois de Clermont), et des étangs (le Moulin Neuf, l’étang de la Forge).
Histoire
La légende : un jour, Guy IV de Laval, chassait dans la forêt et faillit perdre la vie. Dans ce moment critique, il fit vœu à sainte Marie-Madeleine d'ériger une chapelle s'il échappait au danger, ce qu’il fit. C’était en l’an 1100. Aujourd’hui une réplique de cette chapelle existe sur la commune.
L’histoire du village est liée aux forges. La présence d'un moulin dès le milieu du XIe siècle, une topologie et une géologie favorable, accrédite l'hypothèse de la présence d'une forge rudimentaire au milieu du XIe siècle. Des écrits mentionnent la présence de la forge dès 1452 (l'Aveu du comté de Laval en 1452 mentionne la forge Brielle). À proximité du moulin de la Poulardière, Michel Deguerre en 1619 obtient le droit de faire bâtir et construire une grosse forge avec les bâtiments des forgerons. Ces forges sont dues à l'initiative de Nicolas Lemaçon, sieur de la Poulardière, et datent de 1621.
Ces forges de la Poulardière (qui donneront naissance à la fonderie de Port-Brillet) dont le propriétaire était donc Nicolas le Maczon étaient grandes dévoreuses de bois. Cette déforestation ruinait les usagers des forêts comme le montre l’extrait du jugement ci-dessous (H 199 A D de la Mayenne) et cela bien qu’un jugement de 1625 interdisait cette pratique et ait condamné Nicolas le Maczon à une amende de 400 livres parisis : « ledit le Masson fit abattre grand nombre d’arbres dans les Frageux, jusqu’à mil pieds et plus, de sorte que les usagers sont ruinés, les meilleurs pâturages ont été coupés par l’étang nouvellement construit pour les forges »
L'acte notarié ci-dessous, conservé aux archives départementales de la Mayenne, illustre le besoin de terres pour l'extension des forges et sans doute aussi la construction de la chaussée de l'étang.
« 30 avril 1627 (3 E 7/90 Jean Moreau)
H h Nicolas le Maczon sieur de la Poulardière propriétaire de la forge de la Poulardière à la Magdelaine du Plessis Milcent d'une part,
Jean Lepvrot dmt au lieu du Boisard d'autre part,
Contrat d'échange et contre échange d'héritages
ledit Levrot un jardin à esgrun à la Ruaudais avec emplacement de maison et rues ½ quart de journal, 2 portions de champ vers le prieuré de la Magdelaine 1j 13c ½ , portion du petite champ ¾ ¼ j, ¼ de la noë de Lisle, le petit pré Fleury 21c ½ , 21c ½ au pré Gandon, 21c au pré de Vildé et généralement tout ce qui lui apparient et à ses enfants d'héritages entre ladite forge, le prieuré, la rivière le Vicoing et le chemin qui conduit de la forge au prieuré
ledit le Marzon tout ce qui lui appartient au champ de la Ruaudais 2j ¾ c non compris 5c au bas du champ… et pourra ledit Lepvrot exploiter le grand champ de la Ruaudais avec bestiaux et harnois et toutes choses nécessaires par le bout de la petite Prinze au dessous du grand champ…
et n'est compris à la présente les héritages que ledit le Marzon a acquis de Jullian Gauche et …halleu et Bonne et Jeanne les Ripvières leurs femmes
présence de Marguerite Lepvrot femme de Jean Guibert fille dudit Lepvrot qui a pour les présentes pour agréable… Iceux Lepvrot ne pourront faire aucun bâtiment ni édifice dans le grand champ de la Ruaudais au devant des maisons et vis-à-vis du logis dudit le Larzon qui aura son tour d'échelle dans le grand champ de la Ruaudais pour réparer ses maisons… »
Par testament du 5 avril 1634, le fondateur déclare qu'il veut « que l'on bâtisse une chapelle à la commodité des forges — afin, dit-il, que mes enfants et leurs ouvriers puissent y assister à la messe ». La chapelle fut construite sans retard, car la cloche, en fonte, qui subsiste, fut coulée cette même année à la forge au nom de Nicolas Lemaçon et d'Élisabeth Moland, sa femme [1] La chapelle était dédiée à Notre-Dame de Liesse.
En 1799, deux frères, François Paillard-Ducléré et Paillard-Dubignon, font valoir ensemble les grosses forges et fourneaux de Port-Brillet. En 1817, Constant Paillard-Ducléré est élu député et réélu jusqu'à sa mort en 1839. Pendant cette période, il laisse la direction de l'établissement métallurgique à son frère cadet qui lui écrit quotidiennement. Cette correspondance est conservée aux archives de la Sarthe. Leur clientèle était principalement de la région Domfront-Tinchebray.
L’histoire du village, c’est aussi son attitude originale pendant la Révolution française. Alors que l’environnement soutenait la Chouannerie, les Forgerons de Port-Brillet s’étaient constitués en Gardes nationaux.
Naissance de la commune : le village autour des Forges ayant grossi, Port-Brillet est érigé en commune en 1874. Port-Brillet était une paroisse détachée de celle d'Olivet, au spirituel, en 1828, érigée en succursale par ordonnance du 26 mars 1840, en commune par décret du 4 août 1874. Les forges qui devinrent le principal revenu du comté de Laval avaient donné naissance à la première agglomération.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 1989 mars 2008 Jacques Mortier - - mars 2008 actuel Thierry Rousseau - Attaché technico-commercial Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 1 634 1 757 1 990 1 904 1 813 1 814 1 909[3] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
2007 : Population provisoire (enquête annuelle).Économie
Longtemps l’activité économique de Port-Brillet s’est identifiée à la Fonderie Chappée. Ce temps est révolu mais l’économie locale et l’urbanisation d’aujourd’hui en gardent les marques.
Cette évolution industrielle du site des forges (devenu PEBECO aujourd’hui) a placé la commune et ses responsables face à de nouvelles obligations : l'économie locale a dû se diversifier. Par ricochet, l'identité communale a subi la mutation.
« L'analyse socio‑économique montre qu'en dépit d'une nette diminution du nombre d'emplois offerts par les entreprises installées sur le territoire communal, avec les incidences démographiques qui en découlent, le pôle industriel et de service brillet‑pontin conserve un poids et une influence réels grâce à des infrastructures commerciales, de services, et de communication développées et à un processus récent de diversification du tissu industriel. » (diagnostic établi en vue du PLU)
La vie économique locale ne peut aujourd’hui se concevoir sans l’environnement intercommunal. Nombre de Brillets-Pontins trouvent un emploi dans les communes voisines et jusqu’à Laval ou Vitré. Inversement ; nombre d’entreprises trouvent leurs salariés dans ce bassin d’emploi.
« Il convient de souligner l'impact, en termes d'aménagement du territoire, de l'ensemble formé par les sites économiques «historiques» de Saint-Pierre-la-Cour, des mines d'or et d'antimoine de la Lucette située sur la commune du Le Genest-Saint-Isle et les pôles d'activités plus récents de la Brulatte, le Bourgneuf ‑Ia‑ Forêt, Loiron, la Gravelle qui composent un Pôle économique et urbain d'équilibre entre les zones lavalloise et vitréenne, et dont les évolutions mériteraient une réflexion élargie, à l'échelle intercommunale, comme départementale. » (diagnostic établi en vue du PLU)
Port-Brillet est une commune attractive pour ses services : un tableau effectué par la chambre des métiers en septembre 1996 place Port-Brillet au 2e rang des communes mayennaises se situant entre 1 500 et 2 000 habitants derrière Montsûrs.
Parmi les 1 814 habitants de la commune (Recensement de 1999), 774 personnes sont actives : 429 hommes et 345 femmes. 71 de ces actifs cherchent un emploi et 699 travaillent. Parmi ces personnes qui ont un emploi, 63 exercent une profession à leur compte ou aident leur conjoint ; les 636 autres sont salariés. Une minorité de ces actifs exerce dans la commune ; 392 personnes vont travailler en dehors.
C’est une commune attractive pour ses emplois : elle propose plus d’emplois qu’elle n’a d’actifs. On note un glissement des activités du secondaire vers le secteur tertiaire (le secteur tertiaire passe en 1975 de 22,4% à 50,6% en 1990).
Lieux et monuments
- Restes de l'ancienne Abbaye de Clermont ; dans l'église, tombeaux
Personnalités liées à la commune
- François de Laval ;
- Constant Paillard-Ducléré (Paillard-Ducléré).
- La famille Chappée et notamment Armand Chappée qui achète la forge de Port-Brillet en 1882.
Notes et références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[4].
- ↑ Abbé Angot, Épigraphie de la Mayenne, p. 135, n° MCLXII.
- ↑ Port-Brillet sur le site de l'Insee
- ↑ Enquête annuelle de recensement 2007 - publication de l'INSEE
- ↑ Port-Brillet sur le site de l'Institut géographique national (Visualiser le lien [archive]).
Voir aussi
Liens externes
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