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Pomponne de Bellièvre
Pour les articles homonymes, voir Bellièvre.Pomponne de Bellièvre né en 1529 à Lyon et mort le 5 septembre 1607 est un homme d'État français et chancelier de France du XVIe siècle.
Sommaire
Biographie
Issu d'une famille du patriciat lyonnais, il est le fils de Claude de Bellièvre (1487-1557), avocat, premier président du parlement de Grenoble, antiquaire· [1] et archéologue lyonnais, auteur d'un Lugdunum priscum.
Après des études à Toulouse et à Padoue, il devient conseiller au Parlement de Chambéry, où il entame une carrière de diplomate. Faisant partie de l'entourage de Jean de Morvilliers, il côtoie progressivement le duc d'Anjou. Pomponne de Bellièvre dit de son protecteur dans une de ses lettres : Jean de Morvilliers est "le grant amy et patron" (Source : Olivier Poncet). Il est chargé par Henri III de diverses missions diplomatiques qui lui feront parcourir l'Europe, dont l'Angleterre où il tentera en vain d'obtenir la grâce de Marie Stuart auprès de la reine Élisabeth. En 1564, comme ambassadeur il arrive à maintenir la république des Grisons dans l'alliance française. En 1573, il suit le duc d'Anjou, qui vient d'être élu roi de Pologne, il en est le chef du conseil.
Il suit Henri III lors de son retour en France, et y est nommé surintendant des finances. En 1576, il est donné comme otage à Jean Casimir du Palatinat pour garantir l’exécution de l’édit de Beaulieu[2].
Henri III le congédie lors des États généraux de 1588 à Blois, ce qui aux dires du toscan Cavriana, ce qui amena à dire: "Bellièvre versa d'abondantes larmes lorsqu'il apprit son renvoi, après 34 années de bons et loyaux services."
Il arrive à rester au pouvoir du fait de son aisance dans la diplomatie et surtout qu'il n'intervient nullement dans les affaires religieuses, ce qui lui permet de rester sous les règnes de Henri III (roi catholique) et Henri de Navarre dit Henri IV (roi protestant).
Bellièvre réintègre le gouvernement royal sous le commandement d'Henri IV, et le roi lui confie en juin 1594 d'achever l'œuvre de soumission de la ville de Lyon, met fin au Consulat et chasse les jésuites. Le livre de Yann Lignereux Lyon et le roi: de la bonne ville à l'absolutisme municipal nous permet de constater cela : le 7 février 1594, les royalistes reprennent Lyon, il remanie le Consulat, en remplaçant les 12 consuls par quatre échevins, cela permet au roi de contrôler les élctions municipales, et de renforcer l'État. Chargé de police générale, il maintient la paix en protégeant la ville des dernières forces ligueuses présentes en Bourgogne.
De même, il négociera avec Sillery la paix de Vervins en 1598 avec l'Espagne.Il est chancelier de France (1599-1605).
Pour reprendre une lettre du nonce Salviati dans l'œuvre de Poncet, il dit de Pomponne de Bellièvre: "Monsieur Bellièvre, homme de robe longue, du Conseil privé, et très intime avec Sa Majesté, considéré comme un excellent catholique et d'un esprit supérieur, et qui lui vaut mieux que que ne le montre en apparence sa nature très paisible."
À la mort de François d'O le 28 octobre 1594, Henri IV décide de remplacer l'office de surintendant des finances par un conseil des finances de neuf membres : Pomponne de Bellièvre, Henri Ier de Montmorency, Albert de Gondi, Gaspard de Schomberg, Jacques de la Grange-le-Roy, Pierre Forget de Fresnes, Philippe Hurault de Cheverny et Nicolas de Harlay sieur de Sancy.
Il fut père de 14 enfants dont 3 fils restés célèbres :
- Albert de Bellièvre (mort en 1621), archevêque de Lyon de 1599 à 1604.
- Claude de Bellièvre (mort en 1612), archevêque de Lyon de 1604 à 1612.
- Nicolas de Bellièvre (1583-1650), président à mortier du Parlement de Paris.
- Pomponne II de Bellièvre, 1606-1657, premier président au parlement de Paris (1653-1657), n'est pas son fils, mais son petit-fils, fils de Nicolas de Bellièvre. Maître des requêtes (1631-1642). À ne pas confondre avec Pomponne de Bellièvre.
Carrière
Carrière lyonnaise
- 1564-1570 : Lieutenant général de la sénéchaussée de Lyon.
- 1568-1571 : Président du présidial de Lyon.
Carrière nationale
- 1575-1588 : Surintendant des finances,
- 1576-1580 : Président à mortier du Parlement de Paris.
- 1588-1599 : Superintendant (dans les faits) de la justice et des finances à Lyon.
- 1599-1605 : Chancelier de France. Les sceaux lui sont retirés en 1605, mais il reste le chef du conseil privé.
Armoiries
D'azur à la fasce d'argent, accompagnée de trois trefles d'or, deux en chef et un en pointe
Notes et références
- Olivier Poncet, Pomponne de Bellièvre (1529-1607) : un homme d'état au temps des guerres de religion, École nationale des chartes, Paris, 1998, XI-490 p. (ISBN 2-900791-16-2)
- ↑ antiquaire dans le sens ancien de celui qui étudie l’Antiquité
- ↑ Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 2-7242-0785-8 ) p 316
Liens externes
Biographie sur le site du Comité pour l'histoire économique et financière de la France
Précédé par Pomponne de Bellièvre Suivi par Philippe Hurault de Cheverny Chancelier de France Nicolas Brûlart de Sillery René de Birague Surintendant
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