- Pléchatel
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Pléchâtel
Pléchâtel Administration Pays France Région Bretagne Département Ille-et-Vilaine Arrondissement Redon Canton Bain-de-Bretagne Code Insee abr. 35221 Code postal 35470 Maire
Mandat en coursÉric Bourasseau
2008-2014Intercommunalité communauté de communes de Moyenne Vilaine et du Semnon Site internet Commune de Pléchâtel Site officiel de la commune Démographie Population 2 495 hab. (2006[1]) Densité 69 hab./km² Aire urbaine 25 687 hab. Gentilé Pléchâtellois, Pléchâtelloise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 7 m — maxi. 116 m Superficie 36,32 km² Pléchâtel (Plegastell en breton) est une commune française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne. Elle appartient au canton de Bain-de-Bretagne et est rattachée à l'arrondissement de Redon.
Sommaire
Géographie
Pléchâtel est situé à la confluence de la Vilaine et du Semnon.
Du point de vue de la richesse de la flore, Pléchatel se situe à la quatrième place des communes du département possédant dans leurs différents biotopes le plus de taxons, soit 637 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1373 taxons (118 familles). On compte notamment 63 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 31 taxons protégés et 34 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237) [2].
Histoire
Avant de prendre le nom de Pléchâtel, la commune s'est successivement appelée "Plebs Castel" (littéralement la paroisse du château) en 875, "Ploucastellum" en 1050, "Ploicastel" en 1086. Pléchâtel, dont le préfixe plé (plou) indique une origine bretonne, tire son nom d'un château qui se trouvait vraisemblablement au village actuel du Châtellier, situé sur les hauteurs dominant le cours du Semnon, ancienne frontière des Redons (pays de Rennes) et des Nannètes (pays de Nantes).
Après l'assassinat du roi Erispoë en novembre 857 par Salomon son cousin, ce dernier donne aux moines de l'abbaye Saint-Melaine de Redon près de la moitié du territoire de Pléchâtel. Le 28 juin 874, Salomon est à son tour assassiné par Pascweten (son gendre), Guignon (son neveu) et Gurwant. Gurwant, qui va lui succéder, donne alors le reste de la paroisse à l'Abbaye Saint-Sauveur de Redon qui fonde au XIe siècle un prieuré. Avant de dépendre de l'évêché de Rennes, la paroisse de Pléchâtel dépendait originairement de l'évêché de Nantes.
A partir de 1086, des religieux officient dans la chapelle prieurale dédiée à Saint-Martin : les moines occupent le prieuré jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Les seigneurs et maisons nobles qui se partagent le territoire sont : Mainténiac, Le Plessis-Bardoult, La Touche, la Pungerais et Trélan. On cultivait la vigne à Pléchâtel dès le XIe siècle.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 2008 Joseph Jouaux SE 2008 Éric Bourasseau SE Chef d'entreprise Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 1503 1512 1559 1780 1834 1946 2544 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Transports
- Pléchâtel est desservi par deux gares situées la ligne Rennes - Messac-Guipry - Redon du réseau TER Bretagne :
- la gare de Saint-Senoux - Pléchâtel, située sur la commune de Saint-Senoux mais à proximité du bourg de Pléchâtel ;
- la gare de Pléchâtel, située à environ 4 km au sud du bourg, sur les bords de la Vilaine, face au bourg de Saint-Malo-de-Phily.
- Le réseau Illenoo dessert également la commune par la ligne 5b Rennes - Pléchâtel.
Lieux et monuments
Vestiges préhistoriques et antiques
- Le menhir de Pierre-Longue ou de Perrain ou de Perrin (époque néolithique): situé au sud du Moulin de Quénouard, le menhir du Pierre-Longue est un bloc de quartz haut de 4m. Avant la christianisation, les menhirs jouaient un rôle dans la vie religieuse des populations. Ils symbolisaient la force, l'immortalité et certainement la fécondité.
- Le dolmen ruiné de Pierre-Blanche, situé entre le village du Châtellier et celui de la Guinois.
- Des vestiges préhistoriques de mégalithes, villas et thermes gallo-romains.
- Des traces de fortification au Châtellier, à Rochefort, à Riadun et à la Motte-Marlin.
- Des restes d'un alignement appelés les Pierres-Blanches: cinq pierres de quartz blanc alignées au coin d'un champ (Le champ des Meules) recouvraient un trésor gardé par la Levrette blanche. "La payenne", animal fantastique, prenait plaisir dans ses folles équipées, à culbuter les passants.
Une autre légende raconte que Notre dame filait un jour en portant la pierre longue sur la tête et les pierres blanches dans son tablier. Lorsqu'elle se baissa pour relever son fuseau tombé à terre, la première de ces pierres s'enfonça dans le sol et les autres s'envolèrent dans le Champ des Meules. - La voie romaine de Nantes à Rennes et celle d'Angers à Carhaix.
Architecture civile
- Le château de Mainténiac (XVIIe-XIXe siècle). Ce château est mentionné dès 1086 dans le cartulaire de l'abbaye de Redon. Propriété successive de Guillaume Guillou (en 1427), puis des familles Challot (en 1544, en 1556), Chéreil (en 1668), Robinault (en 1728), Desclos seigneurs de La Molière (en 1754) et au XIXe siècle, des familles Leveil, Dréo, Simon, Pierre Delaitre, Delahaye et Fabre (en 1975). La chapelle privative est édifiée par François Chéreil en 1671. La construction actuelle remonte au XVIIe siècle. Le château est remanié au XIXe siècle.
- Le château du Plessis-Bardoul, récemment restauré. Plessis-Bardoul possédait jadis un droit de haute justice. C'est là, semble-t-il, que naquit Jacques Bardoul, chevalier de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem et défenseur de Rhodes contre Mehmed II en 1480. En 1340, le domaine du Plessis-Bardoult appartient à Pierre de Neufville. Du XIVe au XIXe siècle, le domaine est la propriété successive des familles Bardoult, Neufville (en 1427 et en 1562), le Ménager (en 1570), Tanouarn (vers 1641), Simon et d'Andigné (au milieu du XVIIIe siècle). Entre 1562 et 1598, Le Plessis-Bardoult est le siège de cérémonies protestantes et d'actions anti-catholiques. La chapelle actuelle remplace l'édifice primitif construit en 1600.
- Le manoir du Pont-Neuf (XVIIe-XVIIIe siècle). On y signale une chapelle datée de 1709 et détruite au XIXe siècle. Le Pont-Neuf semble avoir été le théâtre de deux batailles, l'une en 578 (dans laquelle Guéroch, comte de Vannes, battit les Francs du roi Chilpéric Ier), l'autre en 843, où Erispoë et le comte Lambert furent battus par les Francs de Rainald, comte de Nantes.
- Le manoir de La Touche (XVIe siècle). Il possède une chapelle privée. Propriété successive des familles Georges Godet seigneur de la Ville-Harel (en 1589), Chereil, sieurs de Minténiac, Chérel (en 1659) et du marquis de Marboeuf ;
- Le manoir de la Pungerais (XVIe-XVIIe siècle). Propriété de la famille Guillemot puis de la famille Chérel en 1679.
- Le manoir de Riadan ou Riadun. Maison de maître des ardoisières de Riadun, propriété successive des demoiselles de Branbuan (début XXe), de la famille Berhaud (1939) conservateur du musée de Rennes, et de la famille Beunet (depuis 1969).
- Le manoir de Trélan. Propriété des seigneurs de Trélan en 1375.
- L'ancien manoir du Perrain ou Perrin (XVIe siècle), situé près du menhir de Pierre-Longue. Propriété de la famille Guillemot.
- L'ancien manoir de la Motte. Propriété de la famille Trélan en 1660.
- L'ancien manoir du Perray. Propriété de la famille Chérel en 1689.
- L'ancien manoir du Bois-Tenet.
- Le puits du manoir de La Touche (XVIe siècle).
- La maison avec des portes morlaises (1607).
- De nombreuses forges existaient autrefois sur la lande de Bagaron (XIIe siècle).
- Le haut-fourneau ou forges du Plessis-Bardoult (XVIIIe-XIXe siècle), situé au lieu-dit Les Forges. Construit en schiste rouge, il fut édifié en 1828 par Anne-Marthe Roland, comte Onffroy. Durant tout le XIXe siècle, le haut fourneau est alimenté en minerai de fer provenant de la lande de Bagaron[3].
- 6 moulins dont les moulins à eau de Macaire, de l'Ardouais (1740), de Quénouard, de la Huais, de Rolland.
- Les ardoisières de Riadun (XVIIIe-XIXe siècle).
- L'école libre de garçons, près de l'église, remplace l'ancien Hôtel de la Tonneraye qui appartenait en 1560 à la famille Chérel .
- La maison de la Houitière, appelée encore la Ville Rouge et située au village du Châtellier.
Architecture sacrée
- Le calvaire (XIVe-XVe siècle) situé place de la Mairie : croix monolithique d'une grande beauté. Elle est couverte d'un toit à quatre faces surmonté d'un petit clocheton carré figurant sur ses faces une sainte Trinité, une Vierge et deux anges. Le fût présente en bas relief sur chaque face trois apôtres superposés abrités dans des niches en arc brisé et accompagnés d'inscriptions gothiques.
- L'église Saint-Pierre (1884 - 1891). L'église primitive romane est démolie en 1892. L'ancienne église se composait d'une nef romane (un arc triomphal, accosté de deux autels, la séparait du chœur), de deux collatéraux, d'un chœur à chevet droit et de deux chapelles. Le chœur, les collatéraux et les chapelles dataient du XVIe et du XVIIe siècle. Le chœur, qui avait été refait en 1789, renfermait jadis les armes et l'enfeu des Prieurs de Pléchâtel.
- L'ancien prieuré (XVIIe siècle). Les moines occupaient le prieuré jusqu'à la fin du XVIIe siècle. L'édifice devient ensuite la propriété de la seigneurie du Plessis-Bardoult. Acheté par Mlle Giffart, il devient la propriété de M. Lohier de La Motte, curé de Pléchâtel, qui le remet aux Sœurs de la Charité de Saint-Louis. L'édifice devient en 1049 une maison de repos et de convalescence. On prétend que sa chapelle privée se trouvait dans un champ voisin appelé la Vigne. Le prieuré possédait jadis un droit de haute justice;
- La chapelle Notre-Dame-de-la-Salette (1812-1889).
- La chapelle Saint-Saturnin ou Saint-Saulny (1709-1715). Jadis frairienne, on voit près d'elle une fontaine. Vers le XVIIIe siècle, un prieuré se situait près de la chapelle.
- La chapelle du Châtellier construite de 1880 à 1885 par l'architecte Arthur Regnault
- La chapelle du Plessis-Bardoult, édifiée en 1600 et reconstruite vers 1850.
- L'ancienne chapelle Saint-Eloi (XIe-XIIe siècle).;
- L'ancienne chapelle de Bagaron. Jadis frairienne, on voit encore l'enclos de son cimetière.
- L'ancienne chapelle de La Touche (XVIIIe siècle), disparue dès la fin du XIXe siècle.
- L'ancienne chapelle Saint-Martin, située dans le cimetière et démolie en 1845. Il s'agit d'une ancienne dépendance du prieuré.
- L'ancienne chapelle du Marin, située au bourg de Pléchâtel, sur la route de Bain-de-Bretagne. Elle aurait été édifiée par un marin en exécution d'un vœu.
Panoramas sur la vallée de la Vilaine
- La Levée: falaise de schiste dans laquelle ont été creusés des grottes et escaliers. Le site fut aménagé durant l'hiver 1812 par le curé de la paroisse pour donner du travail à la population.
- Le Rocher d’Uzel
- Le pont de Cambrée
- Le Pont de la Charrière d'où l'on peut voir la confluence entre la Vilaine et le Semnon
Personnalités liées à la commune
Bibliographie
- BRIARD, Jacques -- LECERF, Y., Parures de l'âge du Bronze : les bracelets décorés d'Acigné et Pléchâtel, Annales de Bretagne, n° 82, 2, 1975, pp 107-114.
- DOTTIN (G.) et J. LANGOUET. Glossaire du parler de Pléchâtel (canton de Bain, Ille-et-Vilaine). Rennes et Paris, Plihon Hommay et Welter, 1901. In-8, bradel cartonnage bleu, dos orné, couverture parcheminée (Reliure moderne).
- J.-Y. Tinévez, Le site de La Hersonnais à Pléchâtel (Ille-et-Vilaine) : un ensemble de bâtiments collectifs du Néolithique final, 2004, (ISBN 2-913745-20-2)
Voir aussi
Références
- ↑ données officielles 2006 sur le site de l’INSEE
- ↑ Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, carte p. 170.
- ↑ (fr)Patrimoine industriel de Bretagne (DRAC) :Fiche du haut-fourneau du Plessis-Bardoult
Liens externes
- (fr)Commune de Pléchâtel Site officiel de la commune
- (fr)Pléchâtel sur le site de l'Institut géographique national
- (fr) Pléchâtel sur le site de l'Insee
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