- Pierre Kanijs
-
Pierre Canisius
Pour les articles homonymes, voir Canisius.Pierre Canisius ou Pierre Kanijs (dont le nom hollandais était De Hondt -le Chien-), né le 8 mai 1521 à Nimègue, Pays-Bas et mort à Fribourg, Suisse le 21 décembre 1597, est l'un des premiers membres de la Compagnie de Jésus. Il passe l'essentiel de sa vie de prêtre jésuite en Allemagne et en Suisse à réformer l'Église catholique et lutter contre la progression du Protestantisme. Pierre Canisius a été béatifié en 1864 et déclaré docteur de l'Église en 1925. Saint Pierre Canisius a été canonisé par Pie XI en 1925.
Sommaire
Formation
Au temps où les idées de la Réforme se répandent en Europe du Nord, secouant fortement l'Occident chrétien, les familles catholiques confirment leur foi en l'Église romaine par un attachement résolu et déterminé. Pierre Kanijs est né à Nimègue aux Pays-Bas dans l'une de ces familles. Son père est un riche bourgeois, Jacob Canisius; il perd sa mère, Ægidia van Houweningen, peu après sa naissance.
En 1536, Pierre est envoyé étudier à Cologne les « arts », le droit civil, et, alors qu'il murit la décision de devenir prêtre, il oriente ses études de théologie vers l'Écriture Sainte et les Pères de l'Église. Il passe une partie de 1539 à l'Université de Louvain, et en 1540 est reçu Maître ès Arts à Cologne.
Au printemps 1543, il rencontre Pierre Favre, premier compagnon de saint Ignace de Loyola, qui, chargé d'une mission papale, séjourne à Mayence (voir: Diocèse de Mayence). Sous sa direction, il fait les Exercices spirituels de Saint Ignace durant trente jours. Il décide d'entrer dans la Compagnie de Jésus, où il est admis le 8 Mai. Avec le soutien des moines cartusiens de la ville il fonde ensuite à Cologne, la première résidence jésuite en Allemagne.
En 1546, Pierre Canisius est ordonné prêtre, et quitte bientôt Cologne pour l'Italie. L'année suivante, il est envoyé au concile de Trente comme théologien du Cardinal Otto Truchsess von Waldburge, l'évêque d'Augsbourg.
Après l'ajournement du concile, Ignace le rappelle à Rome, et lui fait accomplir son noviciat sous sa propre direction. Au printemps 1548, il est envoyé avec un groupe de dix jésuites sous la direction de Jérome Nadal pour fonder à Messine le premier collège jésuite. Il y enseigne le latin et la rhétorique.
Missions en Allemagne et en Suisse
En 1549, sur l'ordre du pape Paul III qui répond à une demande du Duc Guillaume IV de Bavière, Pierre Canisius est envoyé avec Claude Le Jay et Alonso Salmeron en particulier pour enseigner à l'Université d'Ingolstadt en Bavière. De cette base pendant trente ans Pierre Canisius déploie dans le Saint-Empire son activité en faveur de l'Église catholique alors menacée par sa propre décadence et par l'influence grandissante de la réforme protestante soutenue par des princes qui y cherchent une plus grande autonomie politique.
Le 7 septembre 1549, il prononce ses voeux solemnels à Rome, entre les mains d'Ignace de Loyola. Puis, à Bologne, il se voit décerner le grade de docteur en théologie. En 1550, il est élu recteur de l'université d'Ingolstadt. Puis, en 1552 Ignace l'envoie au nouveau collège de Vienne; il prêche aussi à la cathédrale Saint Etienne et à la Cour de Ferdinand I. Il refuse plusieurs fois l'archevêché de Vienne malgré les demandes de Ferdinand puis du pape Jules III .
Dans les années 1555-56, il enseigne dans plusieurs collèges de son ordre, et fonde ceux d'Ingolstadt et de Prague, d'Augsbourg, de Fribourg en Suisse.
En 1555, il participe à la Diète d'Augsbourg avec Ferdinand. Durant l'hiver 1556-57, il devient le conseiller du roi à la Diète de Ratisbone. Nommé par les princes catholiques et le pape, il prend part aux débats religieux à Worms. Champion de la cause Catholique, il s'oppose fréquemment à Melanchthon. Il réussit à désunir les protestants qui abandonnent les discussions.
En 1556, Ignace le nomme premier provincial de Haute-Allemagne (Souabe, Bavière, Bohême, Hongrie, Haute et Basse-Autriche).
Son neveu est Henri Canisius.
Le Grand Catéchisme
Il rédige pour l'enseignement de la religion un excellent précis : Summa doctrinae christianae, 1554, connu sous le nom de Grand Catéchisme, et traduit en plusieurs langues, notamment en français par l'abbé Adolphe-Charles Peltier, 1857, Il donne lui-même de cet ouvrage un abrégé, le Petit Catéchisme, vite populaire. Il traduit les Pères de l'Église trop oubliés à l'époque et auxquels Luther, au nom du Sola Scriptura, ne veut se référer à aucun prix.
S'il combat la Réforme, il est doux pour les réformateurs protestants. Conscient des faiblesses de l'Église catholique, il est convaincu que le renouvellement de l'Église, terme qu'il préfère à réforme, doit passer par la lutte contre l'ignorance du clergé et des fidèles.
À l'époque où l'imprimerie n'engendre que la méfiance, puisqu'un des instruments de la contestation, il en use abondamment :« Le progrès doit être mis au service de Dieu. »
Voir aussi
Articles connexes
Liens et documents externes
- (en) notice biographique sur la Catholic Encyclopedia de 1913 : [1]
- (en) et (de) notices du Jesuit Calendar rédigé par le père Otto Syré SJ et disponible sur le site [2]
- Le Grand catéchisme de Canisius est disponible en PDF sur [3].
- Le Grand catéchisme de Canisius est disponible en version TXT, fichier en chantier de correction sur [4].
- 40 pages sur l'enfer et les peines de l'enfer, extrait de son catéchisme sur [5]
Notes et références
- Portail du catholicisme
- Portail de la Renaissance
- Portail des Pays-Bas
- Portail de l’éducation
Catégories : Naissance à Nimègue | Personnalité de la Renaissance | Personnalité néerlandaise du XVIe siècle | Jésuite néerlandais | Universitaire néerlandais | Théologien néerlandais | Saint catholique | Docteur de l'Église | Naissance en 1524 | Décès en 1597
Wikimedia Foundation. 2010.