- Phoque veau-marin
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Phoque commun
Phoque communPhoque commun (Phoca vitulina) Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Mammalia Sous-classe Theria Infra-classe Eutheria Ordre Carnivora Sous-ordre Caniformia Famille Phocidae Genre Phoca Nom binominal Phoca vitulina
Linnaeus, 1758Répartition géographique Statut de conservation IUCN :
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Parcourez la biologie sur Wikipédia : Le phoque commun ou veau marin (Phoca vitulina) est un mammifère carnivore, de la famille des phocidés. Sa durée de vie peut atteindre 25 ans pour le mâle et 35 ans pour la femelle, avec des variations importantes selon les zones de vie et les sous-populations ou sous-espèces.
Ce terme de « veau marin » n’est réservé qu’à cette espèce de phoque, et ne doit pas être confondu avec « veau de mer » qui désigne aussi le requin taupe.
Le phoque commun est, avec le phoque gris, la seule espèce de phocidé qu’il est possible d’observer régulièrement sur certaines plages du nord et du nord-ouest de la France où la baie de Somme constitue sa principale zone de reproduction. Par contre, le phoque marbré n’y est qu’accidentel.
Quand l’eau monte, il adopte une position typique en « arc » ou « banane », tête et nageoires hors de l’eau, probablement pour diminuer la perte de calories des parties de son corps les moins protégées par la graisse.
Sous-espèces:
- Phoca vitulina concolor, qui vit sur les côtes islandaises, de l’est du Groenland, et de l’est de l’Amérique du nord (du Canada jusqu’aux USA).
- Phoca vitulina mellonae, qui est une espèce des eaux douces des lacs et rivières du nord du Québec (péninsule d'Ungava) et de l’amont de la baie d'Hudson et de la baie James
- Phoca vitulina richardii, qui vit devant le littoral du Pacifique en Amérique du nord (de l’Alaska au Mexique)
- Phoca vitulina stejnegeri, qui fréquente les côte ouest de l’océan pacifique (îles Kouriles, Kamtchatka, Japon…).
- Phoca vitulina vitulina, qui ne fréquente que les côtes européennes atlantiques, du Portugal à la mer de Barents au nord.
Sommaire
Description
Taille : 80 cm à la naissance, jusqu’à 1,50 m à 1,80 m pour l’adulte (avec un poids de 60 à 120 kg) Pelage : du gris au brun-clair, plus ou moins tacheté. Tête : arrondie avec un net décrochement entre le front et le museau, et des narines en forme de « V ».
Alimentation
Le jeune phoque est nourri du lait de sa mère, très riche. Le régime des adultes est opportuniste, et varie selon la saison, l’abondance et proie et la facilité qu’ils ont à les attraper.
Il est principalement piscivore, consommant quotidiennement environ 2 kg environ de poisson (hareng, bar, anchois, merlan, morue de l'Atlantique, plie, sole, saumon, cabillaud) mais il consomme volontiers aussi des crustacés (crevettes…) et céphalopodes (calmars…) ou mollusques (jusqu’à environ 4 kg/jour quand les proies sont abondantes, pour les gros individus).Il plonge facilement jusqu’à 20 mètres et si nécessaire à plus de 50 m de fond, avec des apnées durant en moyenne trois minutes mais pouvant atteindre 10 min. Il ne mâche pas sa nourriture, mais il peut la déchiqueter si la proie est trop grosse.
Reproduction
La maturité sexuelle est atteinte vers 4 à 7 ans pour les mâles et plus précocement (vers 3 à 6 ans pour les femelles). Elle semble effective pour la femelle quand elle dépasse 50 kilogrammes et pour le mâle quand il dépasse 75 kg.
L’accouplement a plutôt lieu dans l’eau, un mâle pouvant s’accoupler avec plusieurs femelles. La saison des amours est double : printemps et début d’automne.
La femelle peut différer de deux mois l’implantation de l’embryon. La gestation dure environ 9,5 mois, parfois 11 mois en raison d’un phénomène d’implantation retardée).
Il n'y a généralement qu’un seul petit (exceptionnellement deux), de de 9 à 13 kg (11 kg en moyenne) pour 70 à 90 cm. Les petits savent nager et plonger en apnée dès quelques heures après la mise bas qui se fait toujours sur le rivage. Le mâle ne s’occupe pas des soins et de l’élevage du petit. L’allaitement dure de 4 à 6 semaines.Répartition et habitat
Ce phoque autrefois comme son nom l’indique "commun" est encore présent sur les eaux littorales des océans de l’hémisphère nord (Atlantique et Pacifique). Il vit sur le plateau continental qu’il explore à marée haute à la recherche de poissons ou autres organismes qu’il consomme. Et il apprécie de se reposer à marée basse sur les bancs ou sur des parties émergées des estuaires. On le voit parfois dans les ports et quelques individus peuvent explorer l’amont de certains fleuves.
En France : La population de baie de Somme, visible à la pointe du Hourdel — après une phase de régression — s'est reconstituée pour devenir la principale colonie de France. Elle regroupe aujourd’hui plus de 50 % de la population française.
État de conservation et menaces
L’espèce semble en train de localement reconstituer quelques unes de ses sous-populations (probablement autrefois beaucoup plus denses et nombreuses sur tout le littoral européen), mais avec de fortes disparités régionales. L’UICN estime que la méta-population reste stable (350 000 à 500 000 phoques, mais avec des populations en forte régression, une sous espèce menacée (Phoca vitulina mellonae dont il ne resterait plus que 120 à 600 représentants, alors que quelques autres colonies progressent.
En France, les « pétardage » de munitions non explosées (dont armes chimiques de la Première Guerre mondiale récupérées par les démineurs dans les anciennes zones rouges du nord de la France) ont été interdits en Baie de Somme, et la qualité bactériologique de l’eau a été fortement améliorée sur tout le littoral par la construction ou mise aux normes des stations d’épuration.
Néanmoins si certains polluants comme le cadmiun ont fortement régressé en Manche/Mer du Nord, d’autres, dont le mercure, les dioxines, les PCB qui peuvent affecter la santé des phoques restent préoccupants. Ils ne sont pas à l’abri d'une éventuelle catastrophe maritime en Manche ou dans le détroit du Pas-de-Calais (qui est la zone la plus fréquentée du monde en termes de trafic maritime marchand).Le dérangement par un public voulant les approcher de trop près est aussi une source de stress et de fatigue pour l'espèce (Il est recommandé de ne pas tenter de les approcher à moins de 300 mètres quand ils se reposent sur des bancs ou dans l’estuaire).
Les phoques, comme les dauphins ou marsouins peuvent aussi être piégés par des filets de pêche (actifs ou abandonnés) mais moins facilement semble-t-il que les petits cétacés.
Des phoques ont été victimes de braconnages ces dernières années.
Les changements climatiques par leur impact sur les ressources alimentaires pourraient aussi affecter cette espèce.
Il existe en France un réseau spécialisé de centres de soins des mammifères marins ; le Réseau National d’Échouage des mammifères marins coordonné par le Ministère chargé de l'environnement et le CRMM.
Galerie
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Pascal Étienne, Le Phoque Veau-marin, Éveil éditeur, coll. « Approche », Saint-Yrieix-sur-Charente, 2000, 72 p., (ISBN 978-2840000235).
Références externes
- Référence Mammal Species of the World : Phoca vitulina (en)
- Référence Brainmuseum : Phoca vitulina (en)
- Référence Fauna Europaea : Phoca vitulina (en)
- Référence ITIS : Phoca vitulina Linnaeus, 1758 (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Phoca vitulina (en)
- Référence NCBI : Phoca vitulina (en)
- Référence IUCN : espèce Phoca vitulina Linnaeus, 1758 (en)
- Référence Fonds documentaire ARKive : Phoca vitulina (en)
Notes et références
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