- Phare de la Coubre
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Phare de la Coubre
Phare de La CoubreCoordonnées[1] Pays France
Localisation Les Mathes, Charente-Maritime Construction 1905 Hauteur 64 m Élévation 64 m Portée 28 milles nautiques Feux Feu blanc 2 éclats, 10 s. Optique Lentille tournante 4 panneaux 1/4, focale 50 cm Lanterne Lampe halogène 1000 W Automatisation 2000 Gardienné oui Visiteurs oui Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le phare de la Coubre est une tour tronconique de 64 mètres de haut. Il éclaire et sécurise l'accès à l'estuaire de la Gironde par la Grande passe de l'Ouest, en facilitant le contournement des secteurs du banc de la Coubre et du banc de la Mauvaise, sur lesquels gisent de nombreuses épaves.
De bien sinistre réputation, le banc de la Mauvaise, situé au large de la Côte Sauvage, est fortement déconseillé à la navigation de plaisance, du fait de la présence de hauts-fonds variables dépassant le zéro hydrographique et d'épaves, de déferlantes, de forts remous, et de courants contraires[2]. En transit depuis l'estuaire vers le Nord, il est préférable de contourner ces zones au large du Matelier Nord.
Phare le plus élevé de la côte charentaise, il est agrémenté depuis la célébration de son centenaire en 2005 d'un écomusée qui retrace la vie des phares dans l'estuaire de la Gironde.
Sommaire
Géographie
Il est bâti sur la pointe de la Coubre, à la limite des communes des Mathes et de La Tremblade, dans le département de la Charente-Maritime, en région Poitou-Charentes, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Royan à l'embouchure de l'estuaire de la Gironde, et à proximité de la baie de Bonne Anse.
La pointe de la Coubre et le banc de la Coubre marquent la limite entre, au sud, les eaux de l'estuaire de la Gironde, plus calmes, et, au nord, l'océan Atlantique à proprement parler, qui fait déferler de puissantes vagues sur la Côte Sauvage, exposée plein Ouest. En raison de puissants courants et de lames de fond, la baignade peut y être dangereuse.
Histoire
Plusieurs édifices temporaires sont mis en service durant le XIXe siècle dès 1830, mais ils sont tous détruits par l'océan. Un décret impérial du 12 mai 1860 ordonne la mise en place d'un phare à l'embouchure Nord de la Gironde en raison des nombreux naufrages.
Il faut attendre 1895 pour qu'une tour en pierre de 57 mètres de hauteur soit édifiée, mais l'édifice s'écroule en mai 1907 sous l’effet de l’érosion marine. Le phare de la Coubre, dont la construction est décidée dès 1904, est mis en service en 1905. Prudemment construit à 1 800 mètres du rivage, la rapide évolution des fonds et bancs de sable dans l'estuaire le rapproche cependant dangereusement de la mer, de laquelle il n'est plus éloigné en 2010 que de 150 mètres à marée haute[3]. De plus, le phare est en mauvais état et présente de nombreuses fissures et infiltrations.
Caractéristiques
Le phare de la Coubre bénéficie, en raison de sa hauteur et de sa lampe, d'une portée exceptionnelle de 28 milles marins. Il joue en effet un rôle fondamental pour le trafic maritime dans l'estuaire. En outre, le phare de la Coubre se distingue des autres par la présence d'une barbette, un feu secondaire rouge aux deux tiers de sa hauteur, au niveau du changement de couleur de la tour.
Le phare est automatisé et gardienné, il est possible de le visiter, et de bénéficier d'une vue exceptionnelle sur la forêt de la Coubre, Bonne Anse, et l'estuaire de la Gironde. L'intérieur est carrelé d'opaline bleue.
L'écomusée du phare de la Coubre
Au pied du phare de la Coubre, qui a célébré son centenaire en 2005, un écomusée sur l'histoire des phares de l'estuaire de la Gironde a été réalisé[4].
L'inauguration de l'écomusée du centenaire du phare de la Coubre a eu lieu en juillet 2005. Il est composé de différentes salles dont l'une retrace l'histoire des phares à partir de l'année 1699, année où le phare de la Coubre était construit en bois de chêne. Des gravures de naufrages tirées des œuvres de Jules Verne y sont présentées en mémoire du célèbre romancier décédé l'année de la construction du phare de la Coubre.
Dans une autre salle d'exposition permanente sont entassés divers objets de la vie maritime, patinés par le temps, comme les feux de bouée, un appareil servant à mesurer l'épaisseur de la brume, des lentilles de phares et des mécanismes de toutes sortes.
La muséographie de cet écomusée est particulièrement recherchée, avec un éclairage bleuté pour recréer les conditions d'ambiance des phares, et est complétée par des panneaux chronologiques, de nombreuses photographies et des plans anciens.
Dehors, les abords du phare de la Coubre ont également été très soignés avec l'aménagement d'un petit jardin de gardien de phare où, malgré les embruns salés de l'océan tout proche, poussent du céleri, des laitues, des scaroles, des poireaux et des aubergines. Ce jardin potager conçu par un paysagiste à l'occasion du centenaire est situé tout près de la base même du phare où de gros carreaux rouges et blancs y ont été peints pour la circonstance.
Galerie
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La forêt de la Coubre
vue depuis le phare.
Articles connexes
Les phares et balises
Les Musées
- Musées, écomusées, conservatoires et autres sites muséaux de la Charente-Maritime
- Liste des musées français
Repères géographiques
Notes
- Coordonnées géographiques obtenues sur le site World Lighthouse On The Air (consulter la liste). Modifiées d'après Géoportail (IGN) et CartoExploreur (Bayo, d'après cartographie IGN).
- Cartes marines 7425 et 7426 éditées par le SHOM
- Le voisin de la Coubre menacé par l'érosion, Sud Ouest du 23 août 2010.
- Phare et Écomusée de la Coubre
Liens externes
- Notice no IA17008905, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Phare et Écomusée de la Coubre
- Phare de la Coubre (photographie aérienne)
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