- Peuple Maya
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Mayas
Civilisation maya Sciences & Tech. Astronomie Numération Calendrier Architecture Lettres & Culture Religion Écriture Art Voir aussi Mayas Langues mayas Sites mayas Les Mayas (maya signifie maïs, céréale qui tient une place primordiale dans les mythologies précolombiennes et dans la vie quotidienne des Mayas au point qu'ils se sont désignés eux-mêmes comme des « hommes de maïs » depuis une très haute antiquité) constituent un groupe culturel varié d'Amérindiens vivant dans le sud du Mexique et le nord de l'Amérique centrale (Guatemala, Belize, avec de petites minorités au Honduras et au Salvador). On estime à 6 millions le nombre de Mayas vivant dans cette zone au début du XXIe siècle[réf. nécessaire]. Certains sont assez intégrés dans les cultures modernes des pays dans lesquels ils résident, d'autres continuent une vie plus traditionnelle et distincte culturellement, souvent en parlant l'une des langues mayas comme langue principale.
Les plus grandes populations mayas contemporaines sont dans les Gros grains de botésétats mexicains du Yucatán, du Campeche, du Quintana Roo, du Tabasco, et du Chiapas, ainsi que dans les pays d'Amérique centrale comme le Belize, le Guatemala et les parties occidentales du Honduras et du Salvador. Ils s'identifient eux-mêmes simplement comme des « Mayas » sans tribu (à l'inverse de ceux des Hautes-Terres de l'ouest du Guatemala), et parlent la langue que les anthropologues appellent le « maya yucatèque », mais est reconnu par ceux qui le parlent et par les « Yucatecos » simplement comme « maya ». Les locuteurs de langue maya parlent également le plus souvent l'espagnol comme langue secondaire ou principale.
Le terme général "Maya" est une désignation collective pratique pour inclure les populations de la région qui partagent un certain degré de patrimoine linguistique et culturel; cependant, ce terme englobe beaucoup de peuples distincts, des sociétés et des groupes ethniques qui ont leur propre traditions, cultures et identité historique.
Durant le Ier millénaire les Mayas formaient l'une des grandes civilisations de Mésoamérique. Ils étaient organisés en centres urbains composés d'un site civique et cérémoniel, de palais de dignitaires, de quartiers périphériques d'artisans, de commerçants et de guerriers, et de hameaux dispersés de population rurale. Leur civilisation a ensuite perduré jusqu'au XVIe siècle dans le nord de la péninsule du Yucatán. Les accomplissements les plus marquants de cette civilisation sont : l'écriture hiéroglyphique, la numération de position (en base 20 avec le zéro), l'astronomie (calendrier et éphémérides) et l'architecture (édification de pyramides et de temples). On trouve aujourd'hui de nombreux sites archéologiques mayas dans le sud du Mexique (Chichén Itzá, Palenque) et au Guatemala (Tikal, Kaminaljuyú).
La large révolte menée au XIXe siècle par les Mayas originaires du Yucatán, aussi connue sous le nom de guerre des Castes du Yucatán, fut l'une des plus victorieuses révoltes amérindiennes, ayant permis l'obtention temporaire de l'État maya de Chan Santa Cruz, reconnu comme une nation indépendante par l'Empire britannique.
Sommaire
Histoire
Origines
Les origines du peuple maya (comme celles de bon nombre de peuples méso-américains) sont contestées. Deux principales théories sont avancées :
- la plus courante veut que les Mayas soient originaires d'Asie et qu'ils aient franchi le détroit de Béring durant la période glaciaire à la recherche d'animaux à chasser.
- une autre mouvance considère les Mayas originaires d'îles du Pacifique
Cette question n'est pas tranchée et si les liens de parenté avec les cultures natives d'Amérique du Nord ne sont pas flagrants, les vestiges de la civilisation maya font apparaître des similitudes troublantes avec certains aspects de l'Égypte ancienne ou de la Chine, mais similitude n'est pas causalité.
Civilisation
Article détaillé : Civilisation maya.La civilisation maya se caractérise par une intense activité mathématique, astronomique et architecturale.
Effondrement
Les Mayas dataient tous leurs bâtiments. Or on leur a découvert cette particularité : dans une ville importante, les bâtiments sont datés à intervalles réguliers, puis les activités de construction semblent s'arrêter totalement; c'est précisément le moment où elles reprennent dans une autre grande ville située quelques centaines de kilomètres plus loin. L'importance et le type de bâtiments trouvés dans ces villes conduisant à y voir des capitales successives, les archéologues se sont demandés le pourquoi de cet exode.
L'une des possibilités avancées est que la première capitale aurait été abandonnée à la suite d'une stérilisation grandissante des sols. Les Mayas n'auraient pas tiré la leçon de cette catastrophe et auraient à nouveau épuisé les sols autour de leur nouvelle capitale. Il s'agit d'une hypothèse spéculative, mais elle semble seule à rendre compte de cette rupture de lieu à une certaine date.
Deux millions de paysans d'ethnies différentes vivent au Guatemala, mais descendent de la même culture maya.
Pour en savoir plus :
- C.W. Ceram : Des dieux, des tombeaux, des savants
- Jared Diamond, Effondrement. Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie, Gallimard, 2006 (ISBN 2-07-077672-7)
Populations
Yucatán
La première confrontation entre les Européens et la population indigène du Yucatán date de 1511, après qu'un groupe de rescapés Espagnols, ayant survécu à un naufrage, débarqua sur les rives du Yucatán. L'un des marins, Gonzalo Guerrero, s'intégra parfaitement à la population locale dans la région de ce qui est aujourd'hui Chetumal. Les expéditions espagnoles suivantes (Córdoba en 1517, Grijalva en 1518 et Cortés en 1519) aboutirent à de nombreux conflits et, finalement, à une guerre ouverte. La vulnérabilité aux maladies européennes et les conflits avec les Espagnols a réduit la population des Mayas Yucatèques de telle manière qu'elle comptait moins de 10 000 âmes en 1850. Les Mayas Yucatèques qui vivaient dans la jungle de Quintana Roo, à l'est, moins en contact avec les Espagnols, ont mieux résisté et ont survécu en plus grand nombre. Historiquement, la population de la moitié est de la péninsule a été moins intégrée et moins affectée par la culture hispanique que celle de la moitié ouest. Aujourd'hui, dans la Péninsule du Yucatán (États mexicains de Campeche, Yucatán et Quintana Roo), entre 750 000 et 1 200 000 de personnes parlent une des langues mayas. Cependant, les populations d'origine maya mais ne parlant pas leur langue d'origine sont trois fois plus nombreuses. Elles possèdent, cependant, d'anciens noms mayas comme Ak, Can, Chan, Be, Cantun, Dzib, Canche, Chi, Chuc, Coyoc, Hoil, Hau, May, Tamay, Ucan, Pool, Zapo, etc.
Chiapas
Les groupes Mayas du Chiapas comprennent les Tzotzil et les Tzeltal, dans les hauts-plateaux de l'État, les Tojolabales, concentrés dans les basses-terres autour de Las Margaritas, et les Ch'ol dans la jungle.
Les Mayas dont la culture est restée la plus proche de celle de leurs ancêtres de l'époque pré-colombienne sont les Lacandon, une petite population (1 000 âmes) évitant les contacts avec les étrangers jusqu'à la moitié du XXe siècle en vivant par petits groupes dans les forêts le long de la partie mexicaine du fleuve l'Usumacinta et de ses affluents.
Belize
Les Mayas de Belize sont éparpillés à travers toute la région, avec, toutefois, une concentration dans les districts de Cayo et de Toledo. Ils se divisent en Mayas Yucatèques, Kekchi, et Mopan.
Tabasco
L'État de Tabasco (Mexique) accueille les Mayas Chontal.
Guatemala
Au Guatemala, les principales populations traditionnelles Mayas vivent dans les haut-plateaux de l'Ouest.
Au Guatemala, le modèle colonial espagnol consistant à garder les indiens légalement séparés et inféodés persista durant le XXe siècle. Il en résulte la conservation des coutumes traditionnelles, la seule alternative étant l'intégration du mode vie hispanique au plus bas niveau social.
Une considérable identification avec les communautés locales et linguistiques, correspondant souvent aux États des nations pré-colombiennes, continue, et beaucoup de gens portent des vêtements traditionnels qui affichent leur identité spécifique locale. Les habits des femmes tendent à être plus traditionnels que ceux des hommes, ces derniers ayant plus d'interaction avec le commerce et la culture hispanique.
Les peuples Mayas des haut-plateaux du Guatemala incluent les Quichés, Mam, Poqomam, Cakchiquel, Ixil, Q'eqchi', Tz'utujil et Jakaltèques.
La région sud-est du Guatemala (à la frontière avec l'Honduras) comprend des groupes comme les Ch'orti'.
Citations
« Nous ne sommes pas des mythes du passé, des ruines dans la jungles ou dans les zoos. Nous sommes des gens et nous voulons être respectés, et non victimes d'intolérance et de racisme »— Rigoberta Menchú, 1992. [1]
Notes
- ↑ Citation tirée d'une interview avec elle par un représentant de l'organisation d'Amérique Centrale des droits de l'homme (Riis-Hansen 1992). Menchú donna cet interview peu avant d'être récompensée par le prix Nobel de la Paix.
Références
- Chiappari, Christopher L., « Toward a Maya Theology of Liberation: The Reformulation of a "Traditional" Religion in the Global Context », dans Journal for the Scientific Study of Religion, vol. 41, no 1, 2002, p. 47–67 (ISSN 0021-8294)
- (en) Nikolai Grube, Maya: Divine Kings of the Rain Forest, Könemann Press, Cologne, 2006 (ISBN 3-8331-1957-8) (OCLC 71165439), « Maya Today - From Indios Deprived of Rights to the Maya Movement », p. 417–425
- (en) James Mooney, Maya Indians, vol. vol. X, Robert Appleton and Company, New York, 1911
- Anders Riis-Hansen, « Interview with Rigoberta Menchu Tum »
- (en) Kay Warren, Indigenous Movements and Their Critics: Pan-Maya Activism in Guatemala, Princeton University Press, Princeton, 1998 (ISBN 978-0-691-05882-5)
Autres lectures
- Les cités perdues des Mayas, Claude Baudez & Sydney Picasso, Découvertes Gallimard, 1987, ISBN 2-07-053035-3
- Les Mayas: Histoire, art et archéologie, Susana Vogel, Monclem Ediciones, Mexico, 1995, ISBN 968-6434-40-2
- Les Mayas de la Gloire à la Ruine, Guy Gugliotta, National Geographic France no.95, août 2007.
Voir aussi
- Civilisation maya
- Calendrier maya
- Langues mayas
- Numération maya
- Sites archéologiques mayas
- Popol Vuh, livre sacré des Mayas quichés
- Art maya
Filmographie
- Apocalypto, de Mel Gibson, Icon Entertainment International, 2006, ISBN 0-7888-6878-0
- L'aube des Mayas (version fr. de Dawn of Maya), National Geographic, 2004
- Le mystère des Mayas: Vestiges de toute la splendeur de la civilisation maya, IMAX, 1994.
- Les Royaumes perdus des Mayas, National Geographic, janvier 2003, ASIN B000056CSN.
Liens externes
- (es) Guatemala, Cuna de la Civilizacion Maya (aussi en version anglaise)
- (es) Mundo Maya online (aussi en version anglaise)
- Photos de Mayas du Guatemala
- Art de cour des anciens maya à la National Gallery of Art
- La Pintada, un village Maya Chorti près des Copan Ruinas, Honduras
- Une journée avec les Mayas modernes dans le village d'Oxtapacab, Yucatan, Mexico
- Les Guérisseurs Sénior du Yucatan et traditions un article informatif sur leurs rituels sacrés.
- Photos Maya
- Portail de l’Amérique précolombienne
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