Peloton de gendarmerie de montagne du haut rhin

Peloton de gendarmerie de montagne du haut rhin

Secours en montagne

Les secours en montagne désignent l’ensemble des moyens mis en œuvre pour porter secours aux malades et victimes d’accidents ou de malaises en montagne.

La montagne est un milieu difficilement prévisible et potentiellement dangereux :

  • risque d’avalanche en hiver ;
  • risques d’éboulement et de chutes de pierres ;
  • présence de crevasses, de précipices, de falaises, de pentes abruptes ou de sentiers vertigineux pouvant occasionner des chutes ;
  • temps changeant rapidement, avec des risques de vent et d’orage violents, de changements de température rapide.

Ce milieu est d’autant plus propice aux accidents qu’il est fortement fréquenté en fin de semaine et en périodes de vacances par des personnes peu habituées et donc en connaissant mal les dangers.

Les secours en montagne nécessitent une grande connaissance de la montagne de la part des sauveteurs, ainsi qu’une grande autonomie en raison de l’éloignement des structures de soins et des difficultés d’accès pour amener personnel et matériel. L’utilisation de l’hélicoptère est très fréquente, et souvent le seul moyen de porter secours.

Sommaire

Les secours en montagne en France

En France, les secours en montagne sont assurés essentiellement par trois organismes publics :

  • les gendarmes des Pelotons de gendarmerie de haute montagne et des Pelotons de gendarmerie de montagne (PGM) ;
  • les policiers des compagnies républicaines de sécurité (CRS) ;
  • les sapeurs-pompiers titulaire des unités de valeurs « secours en montagne » conformément au guide nationale de référence du ministère de l’intérieur (décembre 2000). Les personnels font le plus souvent également partie des Groupes de recherche et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP). Ils interviennent en montagne que dans certains départements. Sur les massifs montagneux le secours en montagne est confié soit au PGHM et/ou aux CRS. Dans le domaine du secours en Canyon les sapeurs-pompiers possèdent une formation complémentaire au GRIMP appelé CAN. CAN1: équipier, CAN 2:chef d’unité ou conseiller technique. Pour les PGHM et CRS, la formation canyon est incluse dans leur formation « membre et chef de caravane ».

Les plans de secours départementaux peuvent organiser l’alternance.

Le département de la Haute-Savoie conserve dans son plan de secours les « Sociétés de secours en montagne ». Ces SSM (au nombre de 9 couvrant tout le département) sont constituées de bénévoles formés et entrainés (pour la plupart professionnels de la Montagne) qui viennent en renfort des Unités PGHM ou CRS dans les opérations de recherche de personne ou de sauvetage sur avalanche.

Lorsque l’évacuation est héliportée, la victime peut être déposée directement sur l’héliport de l’hôpital, ou bien sur une zone de dépose pour être prise en charge par une ambulance, en général privée.

L’emploi de fonctionnaires pour les missions de secours s’explique par leurs compétences techniques de la montagne et de secours, secouristes et judiciaire et surtout de leur expérience et savoir-faire depuis plus de cinquante ans. Un certain nombre de ces personnes sont des guides ou aspirant-guides de haute montagne. Par ailleurs, ce cumul de fonction secouriste/officier de police judiciaire/technique leur permet de relever les éléments de l’enquête permettant de connaître les raisons de l’accident, tout en effectuant les secours (donc économie de moyens). Ce choix politique est lié à ces conditions, et n’est pas forcément adapté à d’autres contextes de montagne, notamment pour des pays comme la Suisse où les secours en montagne sont payants.

En France, 6 hélicoptères, 3 de la sécurité civile et 3 de la gendarmerie, en alerte 24 h. sur 24, sillonnent le massif alpin et alternent selon le rythme de 8 jours de garde et 8 jours de repos. Tous les équipages utilisent des EC145 et Alouette III et des treuils électriques pouvant hisser des brancards à la vitesse de 0,50 mètre à la seconde.

Sur les domaines skiables, les secours sont sous la responsabilité des maires et sont assurés par les pisteurs-secouristes (alpins ou nordiques).

Histoire du secours en montagne en France

Secours héliporté en montagne

Des sociétés de secours en montagne se sont créées au début du XXe siècle, comme par exemple le Comité dauphinois de secours en montagne en 1910.

Les CRS participent au secours en montagne depuis 1948 ; elles étaient engagées à l’origine en renfort lors d’accidents importants, comme par exemple l’accident du Malabar Princess, pour devenir au fur et à-mesure des acteurs à part entière. Les CRS créèrent le Centre national d’entraînement à l’alpinisme et au ski (CNEAS) le 4 janvier 1955, qu’a dirigé Piguillem, l’inventeur du brancard portant son nom.

L’accident de Jean Vincendon et François Henry en décembre 1956 entraîna la création du Peloton spécialisé de haute montagne en janvier 1957, qui deviendra le PGHM de Chamonix. Cette opération fut la première tentative de secours héliporté en haute montagne, au cours de laquelle l’hélicoptère s’écrasa.

Les secours en montagne en Suisse

En Suisse, hors Valais, les secours en montagne sont effectués par la Rega (acronyme formé des mots allemand et français Rettungsflugwacht et garde aérienne). La Rega est la Garde aérienne suisse de sauvetage, une fondation privée à but non lucratif : elle ne reçoit aucune subvention de l’État. Les secours de la Rega sont déclenchés en appelant le « 1414 » par téléphone.

La Rega fut créée en 1952, sous le nom de Garde aérienne suisse de sauvetage (GASS), par des membres de la Société suisse de sauvetage (SSS). Depuis 1965, elle est « organisation d’aide associée à la Croix-Rouge suisse » (CRS), dont elle est membre corporatif depuis 1981.

La Rega dispose de dix hélicoptères répartis sur dix bases permettant d’accéder à tout point du territoire en quinze minutes (à l’exception du Valais dont les secours de montagnes sont assurés par Air Glaciers et Air Zermatt) : Bâle, Berne, Erstfeld, Gsteigwiler, Lausanne, Locarno, Samedan, Saint-Gall, Untervaz et Zurich. Elle dispose également de trois avions stationnés à Zurich pour les rapatriements sanitaires.

Le Canton du Valais a décidé d'être indépendant en matière de secours en montagne pour des raisons pratiques (géographie particulière du Valais) et de fréquentation: 2/3 des cimes suisses se trouvent dans le Valais qui est aussi une très importante zone touristique. C'est l’Organisation cantonale valaisanne des secours (OCVS) qui depuis 1997 et grâce à une loi cantonale coordonne le travail des sauveteurs en montagne. Les secours de l'OCVS sont déclenchés en appelant le « 144 » par téléphone.

Bibliographie

  • « Secours en montagne et en milieu vertical » de Marcel Pérès et Philippe Poulet ( Editions Mission Spéciale Productions - 2008)

Liens externes

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